La simulation : des déplacements de notre épistémologie
In: Nouvelles perspectives en sciences sociales: revue internationale de systémique complexe et d'études relationnelles, Band 5, Heft 2, S. 51-57
Abstract
En sciences sociales, seules des simulations peuvent nous donner une idée de la manière dont des formes collectives résultent d'interactions complexes. Mais plus elles sont complexes – en particulier en intégrant les effets des représentations des formes collectives par les acteurs – plus les simulations peuvent diverger, d'où une indétermination. Or nous sommes plus sensibles à ce qui est pour nous reconnaissable (formes plus stables, mieux différenciées). Combiner ces deux tendances nous amène à privilégier non pas une correspondance avec une réalité elle aussi complexe, mais la capacité des simulations à permettre entre elles des comparaisons qui puissent nous offrir des moyens de les critiquer les unes par les autres. Nous conservons à l'esprit, en parallèle, les scénarios divergents qui restent les plus différentiables tout en restant attentif à des divergences d'abord négligées.
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