Cette communication se propose d'explorer les relations entre le rôle du politique et le rôle du scientifique dans la définition d'un périmètre spatial et conceptuel de recherche. Elle prend pour cadre la pratique de la géomorphologie littorale, discipline définie par un type de terrain identifiable à un lieu. Dans un premier temps la communication établit les bases épistémologiques qui autorisent deux conclusions spécifiques au littoral (mais exportables ailleurs ?) 1) La recherche universitaire publique doit rendre compte de son travail aux puissances publiques qui sont des entités territoriales. La dimension spatiale joue donc non seulement dans la définition de l'objet d'étude mais dans la dimension d'évaluation de la cohérence du savoir élaboré : le savoir élaboré doit être valable au long du littoral considéré, ce qui implique une vision assez linéaire de l'espace. 2) Les collectivités territoriales ont la capacité à formuler des problématiques scientifiques auxquelles les scientifiques universitaires n'ont pas encore pensé. Il en résulte que la définition de la pertinence d'un terrain d'étude n'est pas du seul ressort de la science. Dans un second temps la communication s'attache à présenter deux sortes de configurations spatiales que la géomorphologie littorale et la demande politique s'accordent à désigner comme terrain. Des travaux étudient une portion de littoral continue et d'établissent des bilans centrés sur le couple érosion/accrétion. D'autres travaux une série de sites disjoints dans l'espace mais ayant des comportements semblables. La première catégorie pourrait être illustrée par la thèse de R.Paskoff (la côte du Chili central), la seconde par celle de F.Verger (Marais et Waddens du littoral français). On aurait la même situation dans le domaine anglo-saxon en comparant les travaux de M.Bray et ceux de J Orford, ou de J Goff. Ces deux approches de la notion de terrain sont toutes les deux fondées sur une base théorique pertinente et sont toutes deux socialement cohérentes. 1) Une portion continue de littoral peut être appréhendée selon le concept de cellule sédimentaire, en tant qu'espace physique parcouru par des flux de sédiments. Pour comprendre l'évolution d'un littoral il faut étudier ensemble les sites sources (qui s'érodent), les sites puits (qui accumulent) et les sites de transit (dont la forme varie avec le flux latéral de matière). C'est la condition pour faire des bilans. Il convient de délimiter le « terrain » d'étude pour qu'il contienne l'ensemble des sites concernés. Le modèle conceptuel peut être traduit en modèle numérique avec, par exemple, des équations différentielles (quantité de flux par quantité de temps). Du point de vue de l'aménagement littoral, la définition, sur le terrain à aménager, des différentes cellules sédimentaires est le préalable à toute intervention. 2) Une collection discrète de formes types, définies par une homogénéité lithologique (vasières, cordons de galet, flèches de sable) est un système appréhendé comme le résultat de forçages de contrôles et de résiliences. L'ensemble peut être rassemblé sous le concept de morpho/hydro dynamisme. Il y a de l'énergie qui mobilise un matériel qui le distribue dans l'espace (ce qui crée une forme) et cette forme a une d'inertie qui la fait réagir plus ou moins aux événements qui l'atteignent. Sur le terrain la connaissance des impacts d'une tempête sur un site est la condition première pour gérer la permanence d'un géosystème qu'une société pense devoir «protéger». Ces deux pratiques supposent deux conceptions du terrain (continu ou discret). Elles ne s'opposent pas pour autant. Elles ont en commun de revendiquer une pertinence et une cohérence selon les exigences que J. Lévy distingue comme caractéristiques d'une science sociale. La pertinence vient de la tension théorie/expérimentation tandis que la cohérence se vérifie par le fait que le discours produit est utilisable par d'autres que les géomorphologues, c'est à dire par les aménageurs. Ces deux « terrains » n'opposent pas davantage un terrain naturaliste et un terrain modélisé. Ils sont indissociables puisque c'est le modèle qui détermine le découpage de l'espace étudié. En ce sens la géomorphologie littorale est une activité sociale classique qui privilégie un paradigme (parmi deux), qui en déduit un cadre spatial et produit un savoir que les acteurs locaux de l'aménagement peuvent réinvestir, quasiment en temps réel. Le fait original est que ce classicisme n'est aucunement contradictoire avec une modélisation numérique. Dans un troisième temps, la communication aborde l'actualité de la discipline qui incite à voir cette priorité d'un paradigme sous un angle nouveau. Il faut penser avec un concept récent qui a pour intérêt de joindre les deux approches (continu/discontinu). Il s'agit de l' « articulation géomorphologique » (F.Dolique) qui vise à penser les relations entre deux formes composées de matériels distincts mais voisines, au point que le comportement de l'une influe sur le comportement de l'autre (un cordon de galet reposant sur un cordon sableux, une dune sur une vasière par exemple). Le concept de cellule sédimentaire ne fonctionne pas parce que l'érosion d'une vasière ne fournit pas de galets à la flèche de sable. Celui de morphodynamique non plus car ce sont des objets dont on ne peut pas modéliser les interactions : les équations qui décrivent le mouvement du sable ne sont pas valables pour la vase (ou les galets) et l'on ne sait pas décrire le mouvement à l'interface sable/galet (ou sable vase). On doit donc penser le terrain comme l'interface spatial et l'articulation temporelle entre deux entités litho-hétérogènes. C'est exactement ce que, aujourd'hui, personne ne sait encore modéliser tant la variabilité possible est grande. La discipline est donc devant une sorte de défi : elle constate qu'elle a déjà les outils conceptuels pour désigner un terrain « nouveau » mais pas encore les outils théoriques pour l'étudier. Mais ce terrain nouveau a attiré l'attention des politiques parce qu'il leur paraît « ingérable ». Il appartient aux géomorphologues de produire un savoir cohérent sur ces nouveaux terrains.
Cette communication se propose d'explorer les relations entre le rôle du politique et le rôle du scientifique dans la définition d'un périmètre spatial et conceptuel de recherche. Elle prend pour cadre la pratique de la géomorphologie littorale, discipline définie par un type de terrain identifiable à un lieu. Dans un premier temps la communication établit les bases épistémologiques qui autorisent deux conclusions spécifiques au littoral (mais exportables ailleurs ?) 1) La recherche universitaire publique doit rendre compte de son travail aux puissances publiques qui sont des entités territoriales. La dimension spatiale joue donc non seulement dans la définition de l'objet d'étude mais dans la dimension d'évaluation de la cohérence du savoir élaboré : le savoir élaboré doit être valable au long du littoral considéré, ce qui implique une vision assez linéaire de l'espace. 2) Les collectivités territoriales ont la capacité à formuler des problématiques scientifiques auxquelles les scientifiques universitaires n'ont pas encore pensé. Il en résulte que la définition de la pertinence d'un terrain d'étude n'est pas du seul ressort de la science. Dans un second temps la communication s'attache à présenter deux sortes de configurations spatiales que la géomorphologie littorale et la demande politique s'accordent à désigner comme terrain. Des travaux étudient une portion de littoral continue et d'établissent des bilans centrés sur le couple érosion/accrétion. D'autres travaux une série de sites disjoints dans l'espace mais ayant des comportements semblables. La première catégorie pourrait être illustrée par la thèse de R.Paskoff (la côte du Chili central), la seconde par celle de F.Verger (Marais et Waddens du littoral français). On aurait la même situation dans le domaine anglo-saxon en comparant les travaux de M.Bray et ceux de J Orford, ou de J Goff. Ces deux approches de la notion de terrain sont toutes les deux fondées sur une base théorique pertinente et sont toutes deux socialement cohérentes. 1) Une portion continue de littoral peut être appréhendée selon le concept de cellule sédimentaire, en tant qu'espace physique parcouru par des flux de sédiments. Pour comprendre l'évolution d'un littoral il faut étudier ensemble les sites sources (qui s'érodent), les sites puits (qui accumulent) et les sites de transit (dont la forme varie avec le flux latéral de matière). C'est la condition pour faire des bilans. Il convient de délimiter le « terrain » d'étude pour qu'il contienne l'ensemble des sites concernés. Le modèle conceptuel peut être traduit en modèle numérique avec, par exemple, des équations différentielles (quantité de flux par quantité de temps). Du point de vue de l'aménagement littoral, la définition, sur le terrain à aménager, des différentes cellules sédimentaires est le préalable à toute intervention. 2) Une collection discrète de formes types, définies par une homogénéité lithologique (vasières, cordons de galet, flèches de sable) est un système appréhendé comme le résultat de forçages de contrôles et de résiliences. L'ensemble peut être rassemblé sous le concept de morpho/hydro dynamisme. Il y a de l'énergie qui mobilise un matériel qui le distribue dans l'espace (ce qui crée une forme) et cette forme a une d'inertie qui la fait réagir plus ou moins aux événements qui l'atteignent. Sur le terrain la connaissance des impacts d'une tempête sur un site est la condition première pour gérer la permanence d'un géosystème qu'une société pense devoir «protéger». Ces deux pratiques supposent deux conceptions du terrain (continu ou discret). Elles ne s'opposent pas pour autant. Elles ont en commun de revendiquer une pertinence et une cohérence selon les exigences que J. Lévy distingue comme caractéristiques d'une science sociale. La pertinence vient de la tension théorie/expérimentation tandis que la cohérence se vérifie par le fait que le discours produit est utilisable par d'autres que les géomorphologues, c'est à dire par les aménageurs. Ces deux « terrains » n'opposent pas davantage un terrain naturaliste et un terrain modélisé. Ils sont indissociables puisque c'est le modèle qui détermine le découpage de l'espace étudié. En ce sens la géomorphologie littorale est une activité sociale classique qui privilégie un paradigme (parmi deux), qui en déduit un cadre spatial et produit un savoir que les acteurs locaux de l'aménagement peuvent réinvestir, quasiment en temps réel. Le fait original est que ce classicisme n'est aucunement contradictoire avec une modélisation numérique. Dans un troisième temps, la communication aborde l'actualité de la discipline qui incite à voir cette priorité d'un paradigme sous un angle nouveau. Il faut penser avec un concept récent qui a pour intérêt de joindre les deux approches (continu/discontinu). Il s'agit de l' « articulation géomorphologique » (F.Dolique) qui vise à penser les relations entre deux formes composées de matériels distincts mais voisines, au point que le comportement de l'une influe sur le comportement de l'autre (un cordon de galet reposant sur un cordon sableux, une dune sur une vasière par exemple). Le concept de cellule sédimentaire ne fonctionne pas parce que l'érosion d'une vasière ne fournit pas de galets à la flèche de sable. Celui de morphodynamique non plus car ce sont des objets dont on ne peut pas modéliser les interactions : les équations qui décrivent le mouvement du sable ne sont pas valables pour la vase (ou les galets) et l'on ne sait pas décrire le mouvement à l'interface sable/galet (ou sable vase). On doit donc penser le terrain comme l'interface spatial et l'articulation temporelle entre deux entités litho-hétérogènes. C'est exactement ce que, aujourd'hui, personne ne sait encore modéliser tant la variabilité possible est grande. La discipline est donc devant une sorte de défi : elle constate qu'elle a déjà les outils conceptuels pour désigner un terrain « nouveau » mais pas encore les outils théoriques pour l'étudier. Mais ce terrain nouveau a attiré l'attention des politiques parce qu'il leur paraît « ingérable ». Il appartient aux géomorphologues de produire un savoir cohérent sur ces nouveaux terrains.
Cette communication se propose d'explorer les relations entre le rôle du politique et le rôle du scientifique dans la définition d'un périmètre spatial et conceptuel de recherche. Elle prend pour cadre la pratique de la géomorphologie littorale, discipline définie par un type de terrain identifiable à un lieu. Dans un premier temps la communication établit les bases épistémologiques qui autorisent deux conclusions spécifiques au littoral (mais exportables ailleurs ?) 1) La recherche universitaire publique doit rendre compte de son travail aux puissances publiques qui sont des entités territoriales. La dimension spatiale joue donc non seulement dans la définition de l'objet d'étude mais dans la dimension d'évaluation de la cohérence du savoir élaboré : le savoir élaboré doit être valable au long du littoral considéré, ce qui implique une vision assez linéaire de l'espace. 2) Les collectivités territoriales ont la capacité à formuler des problématiques scientifiques auxquelles les scientifiques universitaires n'ont pas encore pensé. Il en résulte que la définition de la pertinence d'un terrain d'étude n'est pas du seul ressort de la science. Dans un second temps la communication s'attache à présenter deux sortes de configurations spatiales que la géomorphologie littorale et la demande politique s'accordent à désigner comme terrain. Des travaux étudient une portion de littoral continue et d'établissent des bilans centrés sur le couple érosion/accrétion. D'autres travaux une série de sites disjoints dans l'espace mais ayant des comportements semblables. La première catégorie pourrait être illustrée par la thèse de R.Paskoff (la côte du Chili central), la seconde par celle de F.Verger (Marais et Waddens du littoral français). On aurait la même situation dans le domaine anglo-saxon en comparant les travaux de M.Bray et ceux de J Orford, ou de J Goff. Ces deux approches de la notion de terrain sont toutes les deux fondées sur une base théorique pertinente et sont toutes deux socialement cohérentes. 1) Une portion continue de littoral peut être appréhendée selon le concept de cellule sédimentaire, en tant qu'espace physique parcouru par des flux de sédiments. Pour comprendre l'évolution d'un littoral il faut étudier ensemble les sites sources (qui s'érodent), les sites puits (qui accumulent) et les sites de transit (dont la forme varie avec le flux latéral de matière). C'est la condition pour faire des bilans. Il convient de délimiter le « terrain » d'étude pour qu'il contienne l'ensemble des sites concernés. Le modèle conceptuel peut être traduit en modèle numérique avec, par exemple, des équations différentielles (quantité de flux par quantité de temps). Du point de vue de l'aménagement littoral, la définition, sur le terrain à aménager, des différentes cellules sédimentaires est le préalable à toute intervention. 2) Une collection discrète de formes types, définies par une homogénéité lithologique (vasières, cordons de galet, flèches de sable) est un système appréhendé comme le résultat de forçages de contrôles et de résiliences. L'ensemble peut être rassemblé sous le concept de morpho/hydro dynamisme. Il y a de l'énergie qui mobilise un matériel qui le distribue dans l'espace (ce qui crée une forme) et cette forme a une d'inertie qui la fait réagir plus ou moins aux événements qui l'atteignent. Sur le terrain la connaissance des impacts d'une tempête sur un site est la condition première pour gérer la permanence d'un géosystème qu'une société pense devoir «protéger». Ces deux pratiques supposent deux conceptions du terrain (continu ou discret). Elles ne s'opposent pas pour autant. Elles ont en commun de revendiquer une pertinence et une cohérence selon les exigences que J. Lévy distingue comme caractéristiques d'une science sociale. La pertinence vient de la tension théorie/expérimentation tandis que la cohérence se vérifie par le fait que le discours produit est utilisable par d'autres que les géomorphologues, c'est à dire par les aménageurs. Ces deux « terrains » n'opposent pas davantage un terrain naturaliste et un terrain modélisé. Ils sont indissociables puisque c'est le modèle qui détermine le découpage de l'espace étudié. En ce sens la géomorphologie littorale est une activité sociale classique qui privilégie un paradigme (parmi deux), qui en déduit un cadre spatial et produit un savoir que les acteurs locaux de l'aménagement peuvent réinvestir, quasiment en temps réel. Le fait original est que ce classicisme n'est aucunement contradictoire avec une modélisation numérique. Dans un troisième temps, la communication aborde l'actualité de la discipline qui incite à voir cette priorité d'un paradigme sous un angle nouveau. Il faut penser avec un concept récent qui a pour intérêt de joindre les deux approches (continu/discontinu). Il s'agit de l' « articulation géomorphologique » (F.Dolique) qui vise à penser les relations entre deux formes composées de matériels distincts mais voisines, au point que le comportement de l'une influe sur le comportement de l'autre (un cordon de galet reposant sur un cordon sableux, une dune sur une vasière par exemple). Le concept de cellule sédimentaire ne fonctionne pas parce que l'érosion d'une vasière ne fournit pas de galets à la flèche de sable. Celui de morphodynamique non plus car ce sont des objets dont on ne peut pas modéliser les interactions : les équations qui décrivent le mouvement du sable ne sont pas valables pour la vase (ou les galets) et l'on ne sait pas décrire le mouvement à l'interface sable/galet (ou sable vase). On doit donc penser le terrain comme l'interface spatial et l'articulation temporelle entre deux entités litho-hétérogènes. C'est exactement ce que, aujourd'hui, personne ne sait encore modéliser tant la variabilité possible est grande. La discipline est donc devant une sorte de défi : elle constate qu'elle a déjà les outils conceptuels pour désigner un terrain « nouveau » mais pas encore les outils théoriques pour l'étudier. Mais ce terrain nouveau a attiré l'attention des politiques parce qu'il leur paraît « ingérable ». Il appartient aux géomorphologues de produire un savoir cohérent sur ces nouveaux terrains.
One of the major challenges in the evolution of the Internet architecture is the definition of a protocol architecture that allows to solve the following major issues in Internet routing and traffic forwarding capabilities, (i) keeping a routing state that is manageable with current and forthcoming computing infrastructure – i.e., with few millions of states, (ii) offering a scalable pull architecture in support of data-plane programmability, (iii) offering a scalable forwarding plane able to be regularly optimized with only active flows information, (iv) offering locator/identifier separation for advanced IP mobility, (v) is incrementally deployable, (vi) can enhance the support of over-the-top services. The Locator/Identifier Separation Protocol (LISP) has been identified as one of the rising protocols in this respect. In its current status, it supports the above mentioned requirements at a level that is acceptable for basic networking environments. However, it shows too limited capacities when it comes to take into consideration fault resiliency and capability to react fast to network state updates. These shortcomings can be compensated by enhancing the control-plane architecture, and the routing algorithms therein. In this dissertation, we propose new protocol features and experiment novel control-plane primitives, as well as hybrid distributed-centralized routing state dissemination algorithms, to scale with different network conditions. We first design and build own open source LISP data-plane and control plane node, comparing it with other implementations, showing how our implementation can scale for large networks and reach performances suitable for real deployments. We present how our implementation served to operate all network nodes (data-plane and control-plane nodes) of a large scale experimentation testbed, the LISP-Lab testbed. Then we propose a novel LISP-based solution for VM live migrations across geographically separated datacenters over wide area IP networks. Experimenting it at large scale, we show that with our approach we can easily reach sub-second downtimes upon Internet-wide migration, even for very distant clients. Moreover, we investigate cross-layer network optimization protocols, in particular in relation with the Multipath Transport Control Protocol (MPTCP) to which LISP can deliver path diversity in support of bandwidth increase, confidentiality support and connection reliability, also using LISP traffic engineering network overlays. Despite we could benefit from only few overlay network nodes, we could experimentally evaluate our proposals showing the positive impact by using our solution, the negative impact of long round-trip times on some MPTCP subflows, and the strong correlation between the differential round-trip time among subflows and the throughput performance. Finally, we worked on a framework to improve LISP operation at the Internet scale, by facilitating cooperation between LISP Mapping Systems and introducing more automation in the LISP connectivity service delivery procedure. We believe such optimization could raise awareness among the service providers' community, yielding new business opportunities related to LISP mapping services and the enforcement of advanced inter-domain traffic engineering policies for the sake of better quality of service guarantees. ; L'un des défis majeurs de l'évolution de l'architecture Internet est la définition d'une architecture protocolaire permettant d'améliorer le routage, et en particulier (i) conserver un système de routage gérable avec les technologies actuelles et futures c'est-à-dire, avec quelques millions d'états, (ii) offrir une architecture apte à faciliter la programmabilité du plan de transfert, (iii) proposer un système de routage évolutif pouvant être régulièrement optimisé avec uniquement les informations sur les flux actifs, (iv) fournir une séparation entre localisateurs et identificateurs pour la mobilité IP avancée, (v) faciliter un déploiement incrémental, (vi) mieux servir les services applicatifs "over-the-top". Le protocole LISP (\textit{Locator/Identifier Separation Protocol}) a été identifié comme l'un des protocoles émergents à cet égard. Dans son état actuel, il répond très bien aux besoins susmentionnés. Cependant, il subit des limitations lorsqu'il s'agit de prendre en compte la résilience et la capacité à réagir rapidement aux mises à jour de l'état du réseau. Ces inconvénients peuvent être compensés en améliorant l'architecture du plan de contrôle et ses algorithmes de routage. Dans cette thèse, nous proposons une nouvelle architecture réseau-système et expérimentons de nouvelles primitives de plan de contrôle, ainsi que d'algorithmes de diffusion des états, en testant son passage à l'échelle avec différentes conditions de réseau. Nous concevons et construisons d'abord un nœud de plan de données et de plan de contrôle LISP open source. Nous le comparons avec d'autres implémentations en montrant que notre implémentation atteint des performances adaptées aux vrais déploiements. Nous montrons comment notre implémentation a permis la mise en oeuvre d'une plateforme d'expérimentation à grande échelle, la plate-forme LISP-Lab, en opération aussi bien les fonctions de plan de transfert que les fonctions de plan de contrôle. En suite, nous proposons une nouvelle solution pour les migrations à chaud de machines virtuelles à travers des centres de données géographiquement répartis sur des réseaux IP étendus. Des tests dans un testbed réel connecté nativement à Internet montrent qu'avec notre approche, nous pouvons facilement atteindre des temps d'arrêt inférieurs à la seconde lors de la migration sur une grande échelle, même pour des clients très distants. En outre, nous avons étudié des protocoles d'optimisation de réseau multicouche, en particulier en relation avec le protocole MPTCP (Multipath Transport Control Protocol), auquel LISP peut offrir une diversité de chemins pour l'agrégation de bande passante, ainsi qu'une plus grande confidentialité et fiabilité des connexions. Bien que nous ne puissions bénéficier que de quelques nœuds de réseau superposés, nous avons pu évaluer expérimentalement nos propositions en montrant l'impact positif de notre solution, l'impact négatif des longs temps d'aller-rétour sur certains sous-flux MPTCP, et la forte corrélation entre le temps d'aller-retour différentiel et le débit. Enfin, nous avons travaillé sur une refonte du plan de contrôle de LISP afin d'améliorer son fonctionnement du à l'échelle d'Internet, en facilitant la coopération entre les systèmes de mapping LISP et en introduisant plus d'automatisation dans la procédure de fourniture de services de connectivité LISP. Nous croyons qu'une telle optimisation pourrait sensibiliser la communauté des fournisseurs de services, générant de nouvelles opportunités commerciales liées aux services de cartographie LISP et l'application de politiques d'ingénierie de trafic interdomaines avancées dans le but d'obtenir de meilleures garanties de qualité de service.
This Ph.D. work aims at exposing, and giving sense to the dynamics of agrarian change in Southern Thailand where rubber is a major crop. It intends to provide elements for decision makers to reflect on the future directions of the Thai rubber economy. I applied a sequence of multivariate analysis and systematic clustering to characterize the trajectories of 220 rubber farms. I also analyzed the evolution of share-tapping arrangements though personal interviews, survey and literature review. A path dependence analytical framework was then applied to identify and characterize how institutional settings and institutional reproduction shaped the observed trajectories and share-tapping arrangements. I identify six significant farm transformation trajectories between 1990 and 2010. Two trajectories show a decline in landholding and/or hired labor related to medium farms (10.5%) and small farms (25%). Three trajectories show growing landholding size and/or use of hired labor. They concern growing medium family farm enterprise (14.5%), large family farm enterprise (4.1%) and farms moving towards patronal enterprise (7.7%). These opposing trajectories witness a continuing polarization of rubber farms. 38.2% of farms follow a trajectory of stability with no change in farm size and labor structure. However, these are small farms and present a risk to follow the trajectories of farm decline. Labor availability and share-tapping arrangements evolved over time but share-tapping remains the main, almost unique, labor contract for harvesting since the beginning of rubber cultivation in Thailand. Labor contracting arrangements are in an institutional lock-in situation under the current form of share-tapping through three self-reinforcing economic, functional and legitimating mechanisms. I identified a set of rules that could explain the prevalence of the share-tapping arrangement in pursuing the exploitation of available labor force and ensuring high resilience to variations and uncertainty in social and economic conditions. Path dependence explains farm polarization and the institutional lock-in of share-tapping as the results of self-reinforcement mechanisms leading to institutional reproduction. The thesis shows that the period of rubber control during 1934-1946 was a critical juncture resulting in large expansion of new plantings and an institutional setting favoring polarization that has reproduced itself through self-reinforcing mechanisms until now. Land polarization had a positive effect on the stability of share-tapping contracts. Due to polarization, farms with growing landholding employ more hired labor, inducing an increasing demand while an increasing supply of skilled tappers is provided by declining small farms. The current share-tapping arrangements ensure the availability of paid labor and simultaneously reinforce land concentration. Based on the results of this analysis of agrarian change, three alternative policy scenarios are: continuation of present policies, reverting polarization and coping with global constraints. The policy scenario of reverting polarization is suggested as an option considering its consequences on economic growth, social welfare and sustainable agricultural development in the rubber sector. ; Cette thèse a pour objectif de présenter et donner du sens aux dynamiques de changement agraire au sud de la Thaïlande où l'hévéa est une culture dominante. Elle vise à fournir des éléments aux décideurs politiques pour réfléchir aux orientations futures de l'économie hévéicole thaïlandaise. J'ai appliqué une analyse statistique multivariée et une classification systématique pour caractériser les trajectoires de 220 exploitations hévéicoles. J'ai également analysé l'évolution des contrats de métayage pour la saignée des hévéas à travers des entretiens individuels, des enquêtes et une revue de la littérature. Un cadre d'analyse basé sur la dépendance au sentier a été appliqué pour comprendre comment les institutions et leur reproduction ont influencé les trajectoires observées et les contrats de métayage. J'ai identifié six trajectoires de transformation des exploitations entre 1990 et 2010. Deux trajectoires montrent un déclin de la surface des exploitations et/ou du recours à de la main d'œuvre rémunérée dans les exploitations de taille moyenne (10.5%) et de petite taille (25%). Trois trajectoires montrent un accroissement de la surface et/ou du recours à de la main d'œuvre rémunérée. Elles concernent des entreprises familiales agricoles de taille moyenne (14.5%), de grande taille (4.1%) et des exploitations évoluant vers des entreprises patronales (7.7%). Ces trajectoires opposées témoignent d'une polarisation croissante des exploitations hévéicoles. 38.2% des exploitations suivent une trajectoire de stabilité, sans changement dans la taille des exploitations ni dans la structure du travail. Cependant, ce sont de petites exploitations susceptibles de suivre une trajectoire de déclin. Même si la disponibilité en travail et les termes du contrat ont évolué, le métayage est quasiment l'unique contrat de travail pour la récolte du latex depuis le début de l'hévéaculture en Thaïlande. Les conventions contractuelles de travail pour la saignée sont dans une situation de verrouillage institutionnel sous la forme actuelle des contrats de métayage du fait de mécanismes d'auto-renforcement, de fonctionnement et de légitimation. J'ai identifié un ensemble de règles expliquant la prédominance de ces contrats de métayage qui permettent de mobiliser le travail disponible et d'assurer une grande résilience face aux variations et incertitudes des conditions sociales et économiques. La dépendance au sentier permet d'interpréter la polarisation des exploitations et le verrouillage institutionnel des contrats de métayage comme le résultat d'un processus d'auto renforcement conduisant à une reproduction institutionnelle. La thèse montre que la période de contrôle de la production du caoutchouc naturel (1934-1946) est un point critique à l'origine d'une expansion importante des nouvelles plantations et d'un cadre institutionnel ayant favorisé la polarisation qui s'est reproduite seule jusqu'à présent par le mécanisme d'auto renforcement. La polarisation du foncier a un effet positif sur la stabilisation des contrats de métayage pour la saignée. De plus, les exploitations en expansion emploient davantage de main d'œuvre rémunérée pour la saignée induisant une demande accrue alors qu'une offre croissante de saigneurs qualifiés est apportée par les petites exploitations sur le déclin. Les contrats de métayage assurent la disponibilité de la main d'œuvre rémunérée et renforce simultanément la concentration foncière. Basés sur les résultats de l'analyse du changement agraire, trois scénarios de politique sont proposés pour l'avenir de la filière hévéa: i) poursuivre la politique actuelle, ii) inverser le processus de polarisation et iii) faire face aux contraintes globales. Le scénario politique visant à inverser le processus de polarisation est privilégié compte tenu de ses conséquences sur la croissance économique, le bien-être social et la durabilité du développement de la filière hévéa.
The development and humanitarian community has established its own school of thought on resilience in order to link its emergency actions with its mediumand long-term development strategies. Intervention contexts are becoming increasingly uncertain and complex, raising new challenges that need to be addressed. The school of thought on social and ecological system resilience can provide complementary approaches to help understand the intervention context and the multiple dimensions of challenges, as well as to develop and assess adaptation pathways. These approaches enable accounting of ecological dynamics and interactions among social groups, provide a diversity of knowledge and potential development pathways and, ultimately, support societal transformation. Collaboration between these two schools of thought would provide valuable opportunities.
This thesis analyzes the role of commerce in a large underprivileged district. In particular, it evaluates the capacity of a local shopping centre, which some public actors aim to destroy, to be a place of opportunity for its inhabitants. To do so, the thesis approaches commerce as a "total" social system, by multiplying the points of view, including planning, urban design, economic, social as well as political perspectives. Commercial polarities of French large social housing estates have, since the 1970s, experienced a decline in their commerciality. This evolution is generally explained by various factors, including the impoverishment of the neighbourhoods in which they are located, or the deployment of hypermarkets on the outskirts of French cities. Architectural and urban design errors are also questioned, especially the disconnection of these places from pedestrian and motorised traffic. At the same time, following the population dynamics within large suburban complexes, the image of these commercial polarity has become ethnicized. From there, urban renewal in disadvantaged neighbourhoods is generally accompanied by major urban transformations and the introduction of regulatory tools. However, some of the commercial polarities involved in urban renewal are economically healthy with important sales figures, low vacancy rates and low turnover. This is notably the case of the commercial polarity of the Mas du Taureau in Vaulx-en-Velin. This thesis thus proposes to understand how this suburban shopping area has been able to adapt.The thesis begins by exploring the resilience capacities of the Mas du Taureau retailers and shopkeepers and their economic development strategies. Those strategies are based on a regime of mutual knowledge and a dense network of sociability. Besides, the shopping centre has been able to radiate on a metropolitan scale. Indeed, the survey shows that the good economic health and high sales of the shopping centre exceed the standards of proximity polarity. The thesis therefore analyzes the main factors that allowed this unplanned shift from proximity polarity to metropolitan shopping centrality. The latter type of centrality is sustained by a bi-weekly market and numerous sedentary businesses (butcher's shops, bakeries, restaurants) that radiate out over a vast quadrant of Lyon metropolitan area. The attractiveness of the Mas du Taureau shopping centre makes it a minority center approaching the standards of "super diversity", a concept introduced in 2007 by Steven Vertovec. It appears that the shopping centre's ability to attract customers from outside the neighbourhood is based on a game of "ethnic" specialisations full of make-believes. However, the thesis focuses on a few locally trained entrepreneurs and ethnic markers that give the Mas du Taureau's commercial offer an image of minority centrality.Finally, the thesis examines the point of view of local public decision-makers. They often perceive this market space through the prism of communitarianism, leading to new forms of public regulation. The commercial polarity is thus administered by powerful management tools that place it at the centre of a lasting tension. As of today, the economic success of Mas du Taureau commercial polarity is not acknowledged by local public actors and its maintenance is minimal. Through the analysis of the current urban renewal project, the thesis shows the representations of local actors that underlie the project to destroy a dynamic shopping centre in order to rebuild another one with an uncertain future. ; Cette thèse analyse le rôle du commerce dans un quartier défavorisé de grand ensemble. Elle évalue notamment la capacité d'un centre commercial dévalorisé aux yeux des acteurs publics à jouer le rôle d'espace « tremplin » pour les habitants du quartier. Pour ce faire, la thèse aborde le commerce comme un système social total, en multipliant les points de vue et les perspectives. Les plateformes commerciales de grand ensemble d'habitat social ont, dès les années 1970,connu un déclin de leur commercialité. Cette évolution est généralement expliquée par divers facteurs, dont la paupérisation de leurs quartiers d'implantation, ou le déploiement des hypermarchés en périphérie des villes françaises. Sont aussi mises en cause des erreurs de conception architecturale et urbaine, avec notamment la déconnexion de ces lieux vis-à-vis des flux piétons et motorisés. Parallèlement, l'image de ces plateformes s'est ethnicisée dans la mesure où les grands ensembles de banlieue sont devenus terres d'accueil d'une immigration postcoloniale. Forte de ces constats, la rénovation urbaine des quartiers défavorisés s'accompagne généralement d'une profonde refonte de l'armature commerciale existante et de la mise en place d'outils de régulation. Pourtant, certaines des polarités commerciales mises en cause par la rénovation urbaine affichent une bonne santé économique avec d'importants chiffres d'affaires, un faible taux de vacance et peu de rotation. C'est notamment le cas de la polarité commerciale du Mas du Taureau à Vaulx-en-Velin. Cette thèse propose ainsi de comprendre comment cet espace marchand de banlieue a pu et a su s'adapter. La thèse commence par explorer les capacités de résilience des commerçants du Mas du Taureau et leurs stratégies de développement économique. Celles-ci s'inscrivent dans une dynamique commerciale collective fondée sur le modèle « petits paniers, beaucoup de paniers ». Ce modèle prend appui sur un ancrage social populaire doté d'un régime d'interconnaissance et un réseau de sociabilité dense . Mais au-delà de l'ancrage dans la proximité, le centre commercial a été capable de rayonner à une échelle métropolitaine. En effet, l'enquête montre que la bonne santé économique et la forte fréquentation du centre commercial dépassent les standards de la polarité de proximité. La thèse analyse donc les principaux facteurs qui ont permis ce passage non programmé d'une polarité de proximité vers une centralité commerciale métropolitaine. Cette centralité s'appuie sur un marché bihebdomadaire et de nombreux commerces sédentaires (boucheries, boulangeries, restaurations) qui rayonnent dans un vaste quadrant de l'aire métropolitaine lyonnaise. L'attractivité du centre commercial du Mas du Taureau fait de lui une centralité minoritaire, s'approchant des standards de la « super diversité », un concept introduit en 2007 par Steven Vertovec. Il apparaît que la capacité du centre commercial à attirer des clients extérieurs au quartier s'opère dans un jeu de spécialisations « ethniques » plein de faux semblants. La plupart des commerçants n'ont pas une stratégie de marketing ethnique, et sont plutôt à la recherche d'un ancrage social et territorial propice au développement économique de leurs boutiques. La thèse s'attarde au demeurant sur les quelques marqueurs ethniques formés localement et qui procurent à l'offre commerciale du Mas du Taureau une image de centralité minoritaire. La thèse examine enfin le point de vue des décideurs publics locaux. Ceux-ci perçoivent souvent cet espace marchand au prisme du communautarisme, conduisant à de nouvelles formes de régulation publique. La polarité commerciale se trouve ainsi administrée par de puissants outils de gestion qui l'installent au centre d'une tension durable. Aujourd'hui, la réussite économique de la polarité commerciale n'est pas reconnue et son maintien ne semble pas envisagé.
This thesis analyzes the role of commerce in a large underprivileged district. In particular, it evaluates the capacity of a local shopping centre, which some public actors aim to destroy, to be a place of opportunity for its inhabitants. To do so, the thesis approaches commerce as a "total" social system, by multiplying the points of view, including planning, urban design, economic, social as well as political perspectives. Commercial polarities of French large social housing estates have, since the 1970s, experienced a decline in their commerciality. This evolution is generally explained by various factors, including the impoverishment of the neighbourhoods in which they are located, or the deployment of hypermarkets on the outskirts of French cities. Architectural and urban design errors are also questioned, especially the disconnection of these places from pedestrian and motorised traffic. At the same time, following the population dynamics within large suburban complexes, the image of these commercial polarity has become ethnicized. From there, urban renewal in disadvantaged neighbourhoods is generally accompanied by major urban transformations and the introduction of regulatory tools. However, some of the commercial polarities involved in urban renewal are economically healthy with important sales figures, low vacancy rates and low turnover. This is notably the case of the commercial polarity of the Mas du Taureau in Vaulx-en-Velin. This thesis thus proposes to understand how this suburban shopping area has been able to adapt.The thesis begins by exploring the resilience capacities of the Mas du Taureau retailers and shopkeepers and their economic development strategies. Those strategies are based on a regime of mutual knowledge and a dense network of sociability. Besides, the shopping centre has been able to radiate on a metropolitan scale. Indeed, the survey shows that the good economic health and high sales of the shopping centre exceed the standards of proximity polarity. The thesis therefore analyzes the main factors that allowed this unplanned shift from proximity polarity to metropolitan shopping centrality. The latter type of centrality is sustained by a bi-weekly market and numerous sedentary businesses (butcher's shops, bakeries, restaurants) that radiate out over a vast quadrant of Lyon metropolitan area. The attractiveness of the Mas du Taureau shopping centre makes it a minority center approaching the standards of "super diversity", a concept introduced in 2007 by Steven Vertovec. It appears that the shopping centre's ability to attract customers from outside the neighbourhood is based on a game of "ethnic" specialisations full of make-believes. However, the thesis focuses on a few locally trained entrepreneurs and ethnic markers that give the Mas du Taureau's commercial offer an image of minority centrality.Finally, the thesis examines the point of view of local public decision-makers. They often perceive this market space through the prism of communitarianism, leading to new forms of public regulation. The commercial polarity is thus administered by powerful management tools that place it at the centre of a lasting tension. As of today, the economic success of Mas du Taureau commercial polarity is not acknowledged by local public actors and its maintenance is minimal. Through the analysis of the current urban renewal project, the thesis shows the representations of local actors that underlie the project to destroy a dynamic shopping centre in order to rebuild another one with an uncertain future. ; Cette thèse analyse le rôle du commerce dans un quartier défavorisé de grand ensemble. Elle évalue notamment la capacité d'un centre commercial dévalorisé aux yeux des acteurs publics à jouer le rôle d'espace « tremplin » pour les habitants du quartier. Pour ce faire, la thèse aborde le commerce comme un système social total, en multipliant les points de vue et les perspectives. Les plateformes commerciales de grand ensemble d'habitat social ont, dès les années 1970,connu un déclin de leur commercialité. Cette évolution est généralement expliquée par divers facteurs, dont la paupérisation de leurs quartiers d'implantation, ou le déploiement des hypermarchés en périphérie des villes françaises. Sont aussi mises en cause des erreurs de conception architecturale et urbaine, avec notamment la déconnexion de ces lieux vis-à-vis des flux piétons et motorisés. Parallèlement, l'image de ces plateformes s'est ethnicisée dans la mesure où les grands ensembles de banlieue sont devenus terres d'accueil d'une immigration postcoloniale. Forte de ces constats, la rénovation urbaine des quartiers défavorisés s'accompagne généralement d'une profonde refonte de l'armature commerciale existante et de la mise en place d'outils de régulation. Pourtant, certaines des polarités commerciales mises en cause par la rénovation urbaine affichent une bonne santé économique avec d'importants chiffres d'affaires, un faible taux de vacance et peu de rotation. C'est notamment le cas de la polarité commerciale du Mas du Taureau à Vaulx-en-Velin. Cette thèse propose ainsi de comprendre comment cet espace marchand de banlieue a pu et a su s'adapter. La thèse commence par explorer les capacités de résilience des commerçants du Mas du Taureau et leurs stratégies de développement économique. Celles-ci s'inscrivent dans une dynamique commerciale collective fondée sur le modèle « petits paniers, beaucoup de paniers ». Ce modèle prend appui sur un ancrage social populaire doté d'un régime d'interconnaissance et un réseau de sociabilité dense . Mais au-delà de l'ancrage dans la proximité, le centre commercial a été capable de rayonner à une échelle métropolitaine. En effet, l'enquête montre que la bonne santé économique et la forte fréquentation du centre commercial dépassent les standards de la polarité de proximité. La thèse analyse donc les principaux facteurs qui ont permis ce passage non programmé d'une polarité de proximité vers une centralité commerciale métropolitaine. Cette centralité s'appuie sur un marché bihebdomadaire et de nombreux commerces sédentaires (boucheries, boulangeries, restaurations) qui rayonnent dans un vaste quadrant de l'aire métropolitaine lyonnaise. L'attractivité du centre commercial du Mas du Taureau fait de lui une centralité minoritaire, s'approchant des standards de la « super diversité », un concept introduit en 2007 par Steven Vertovec. Il apparaît que la capacité du centre commercial à attirer des clients extérieurs au quartier s'opère dans un jeu de spécialisations « ethniques » plein de faux semblants. La plupart des commerçants n'ont pas une stratégie de marketing ethnique, et sont plutôt à la recherche d'un ancrage social et territorial propice au développement économique de leurs boutiques. La thèse s'attarde au demeurant sur les quelques marqueurs ethniques formés localement et qui procurent à l'offre commerciale du Mas du Taureau une image de centralité minoritaire. La thèse examine enfin le point de vue des décideurs publics locaux. Ceux-ci perçoivent souvent cet espace marchand au prisme du communautarisme, conduisant à de nouvelles formes de régulation publique. La polarité commerciale se trouve ainsi administrée par de puissants outils de gestion qui l'installent au centre d'une tension durable. Aujourd'hui, la réussite économique de la polarité commerciale n'est pas reconnue et son maintien ne semble pas envisagé.
This thesis analyzes the role of commerce in a large underprivileged district. In particular, it evaluates the capacity of a local shopping centre, which some public actors aim to destroy, to be a place of opportunity for its inhabitants. To do so, the thesis approaches commerce as a "total" social system, by multiplying the points of view, including planning, urban design, economic, social as well as political perspectives. Commercial polarities of French large social housing estates have, since the 1970s, experienced a decline in their commerciality. This evolution is generally explained by various factors, including the impoverishment of the neighbourhoods in which they are located, or the deployment of hypermarkets on the outskirts of French cities. Architectural and urban design errors are also questioned, especially the disconnection of these places from pedestrian and motorised traffic. At the same time, following the population dynamics within large suburban complexes, the image of these commercial polarity has become ethnicized. From there, urban renewal in disadvantaged neighbourhoods is generally accompanied by major urban transformations and the introduction of regulatory tools. However, some of the commercial polarities involved in urban renewal are economically healthy with important sales figures, low vacancy rates and low turnover. This is notably the case of the commercial polarity of the Mas du Taureau in Vaulx-en-Velin. This thesis thus proposes to understand how this suburban shopping area has been able to adapt.The thesis begins by exploring the resilience capacities of the Mas du Taureau retailers and shopkeepers and their economic development strategies. Those strategies are based on a regime of mutual knowledge and a dense network of sociability. Besides, the shopping centre has been able to radiate on a metropolitan scale. Indeed, the survey shows that the good economic health and high sales of the shopping centre exceed the standards of proximity polarity. The thesis therefore analyzes the main factors that allowed this unplanned shift from proximity polarity to metropolitan shopping centrality. The latter type of centrality is sustained by a bi-weekly market and numerous sedentary businesses (butcher's shops, bakeries, restaurants) that radiate out over a vast quadrant of Lyon metropolitan area. The attractiveness of the Mas du Taureau shopping centre makes it a minority center approaching the standards of "super diversity", a concept introduced in 2007 by Steven Vertovec. It appears that the shopping centre's ability to attract customers from outside the neighbourhood is based on a game of "ethnic" specialisations full of make-believes. However, the thesis focuses on a few locally trained entrepreneurs and ethnic markers that give the Mas du Taureau's commercial offer an image of minority centrality.Finally, the thesis examines the point of view of local public decision-makers. They often perceive this market space through the prism of communitarianism, leading to new forms of public regulation. The commercial polarity is thus administered by powerful management tools that place it at the centre of a lasting tension. As of today, the economic success of Mas du Taureau commercial polarity is not acknowledged by local public actors and its maintenance is minimal. Through the analysis of the current urban renewal project, the thesis shows the representations of local actors that underlie the project to destroy a dynamic shopping centre in order to rebuild another one with an uncertain future. ; Cette thèse analyse le rôle du commerce dans un quartier défavorisé de grand ensemble. Elle évalue notamment la capacité d'un centre commercial dévalorisé aux yeux des acteurs publics à jouer le rôle d'espace « tremplin » pour les habitants du quartier. Pour ce faire, la thèse aborde le commerce comme un système social total, en multipliant les points de vue et les perspectives. Les plateformes commerciales de grand ensemble d'habitat social ont, dès les années 1970,connu un déclin de leur commercialité. Cette évolution est généralement expliquée par divers facteurs, dont la paupérisation de leurs quartiers d'implantation, ou le déploiement des hypermarchés en périphérie des villes françaises. Sont aussi mises en cause des erreurs de conception architecturale et urbaine, avec notamment la déconnexion de ces lieux vis-à-vis des flux piétons et motorisés. Parallèlement, l'image de ces plateformes s'est ethnicisée dans la mesure où les grands ensembles de banlieue sont devenus terres d'accueil d'une immigration postcoloniale. Forte de ces constats, la rénovation urbaine des quartiers défavorisés s'accompagne généralement d'une profonde refonte de l'armature commerciale existante et de la mise en place d'outils de régulation. Pourtant, certaines des polarités commerciales mises en cause par la rénovation urbaine affichent une bonne santé économique avec d'importants chiffres d'affaires, un faible taux de vacance et peu de rotation. C'est notamment le cas de la polarité commerciale du Mas du Taureau à Vaulx-en-Velin. Cette thèse propose ainsi de comprendre comment cet espace marchand de banlieue a pu et a su s'adapter. La thèse commence par explorer les capacités de résilience des commerçants du Mas du Taureau et leurs stratégies de développement économique. Celles-ci s'inscrivent dans une dynamique commerciale collective fondée sur le modèle « petits paniers, beaucoup de paniers ». Ce modèle prend appui sur un ancrage social populaire doté d'un régime d'interconnaissance et un réseau de sociabilité dense . Mais au-delà de l'ancrage dans la proximité, le centre commercial a été capable de rayonner à une échelle métropolitaine. En effet, l'enquête montre que la bonne santé économique et la forte fréquentation du centre commercial dépassent les standards de la polarité de proximité. La thèse analyse donc les principaux facteurs qui ont permis ce passage non programmé d'une polarité de proximité vers une centralité commerciale métropolitaine. Cette centralité s'appuie sur un marché bihebdomadaire et de nombreux commerces sédentaires (boucheries, boulangeries, restaurations) qui rayonnent dans un vaste quadrant de l'aire métropolitaine lyonnaise. L'attractivité du centre commercial du Mas du Taureau fait de lui une centralité minoritaire, s'approchant des standards de la « super diversité », un concept introduit en 2007 par Steven Vertovec. Il apparaît que la capacité du centre commercial à attirer des clients extérieurs au quartier s'opère dans un jeu de spécialisations « ethniques » plein de faux semblants. La plupart des commerçants n'ont pas une stratégie de marketing ethnique, et sont plutôt à la recherche d'un ancrage social et territorial propice au développement économique de leurs boutiques. La thèse s'attarde au demeurant sur les quelques marqueurs ethniques formés localement et qui procurent à l'offre commerciale du Mas du Taureau une image de centralité minoritaire. La thèse examine enfin le point de vue des décideurs publics locaux. Ceux-ci perçoivent souvent cet espace marchand au prisme du communautarisme, conduisant à de nouvelles formes de régulation publique. La polarité commerciale se trouve ainsi administrée par de puissants outils de gestion qui l'installent au centre d'une tension durable. Aujourd'hui, la réussite économique de la polarité commerciale n'est pas reconnue et son maintien ne semble pas envisagé.
This thesis analyzes the role of commerce in a large underprivileged district. In particular, it evaluates the capacity of a local shopping centre, which some public actors aim to destroy, to be a place of opportunity for its inhabitants. To do so, the thesis approaches commerce as a "total" social system, by multiplying the points of view, including planning, urban design, economic, social as well as political perspectives. Commercial polarities of French large social housing estates have, since the 1970s, experienced a decline in their commerciality. This evolution is generally explained by various factors, including the impoverishment of the neighbourhoods in which they are located, or the deployment of hypermarkets on the outskirts of French cities. Architectural and urban design errors are also questioned, especially the disconnection of these places from pedestrian and motorised traffic. At the same time, following the population dynamics within large suburban complexes, the image of these commercial polarity has become ethnicized. From there, urban renewal in disadvantaged neighbourhoods is generally accompanied by major urban transformations and the introduction of regulatory tools. However, some of the commercial polarities involved in urban renewal are economically healthy with important sales figures, low vacancy rates and low turnover. This is notably the case of the commercial polarity of the Mas du Taureau in Vaulx-en-Velin. This thesis thus proposes to understand how this suburban shopping area has been able to adapt.The thesis begins by exploring the resilience capacities of the Mas du Taureau retailers and shopkeepers and their economic development strategies. Those strategies are based on a regime of mutual knowledge and a dense network of sociability. Besides, the shopping centre has been able to radiate on a metropolitan scale. Indeed, the survey shows that the good economic health and high sales of the shopping centre exceed the standards of proximity polarity. The thesis therefore analyzes the main factors that allowed this unplanned shift from proximity polarity to metropolitan shopping centrality. The latter type of centrality is sustained by a bi-weekly market and numerous sedentary businesses (butcher's shops, bakeries, restaurants) that radiate out over a vast quadrant of Lyon metropolitan area. The attractiveness of the Mas du Taureau shopping centre makes it a minority center approaching the standards of "super diversity", a concept introduced in 2007 by Steven Vertovec. It appears that the shopping centre's ability to attract customers from outside the neighbourhood is based on a game of "ethnic" specialisations full of make-believes. However, the thesis focuses on a few locally trained entrepreneurs and ethnic markers that give the Mas du Taureau's commercial offer an image of minority centrality.Finally, the thesis examines the point of view of local public decision-makers. They often perceive this market space through the prism of communitarianism, leading to new forms of public regulation. The commercial polarity is thus administered by powerful management tools that place it at the centre of a lasting tension. As of today, the economic success of Mas du Taureau commercial polarity is not acknowledged by local public actors and its maintenance is minimal. Through the analysis of the current urban renewal project, the thesis shows the representations of local actors that underlie the project to destroy a dynamic shopping centre in order to rebuild another one with an uncertain future. ; Cette thèse analyse le rôle du commerce dans un quartier défavorisé de grand ensemble. Elle évalue notamment la capacité d'un centre commercial dévalorisé aux yeux des acteurs publics à jouer le rôle d'espace « tremplin » pour les habitants du quartier. Pour ce faire, la thèse aborde le commerce comme un système social total, en multipliant les points de vue et les perspectives. Les plateformes commerciales de grand ensemble d'habitat social ont, dès les années 1970,connu un déclin de leur commercialité. Cette évolution est généralement expliquée par divers facteurs, dont la paupérisation de leurs quartiers d'implantation, ou le déploiement des hypermarchés en périphérie des villes françaises. Sont aussi mises en cause des erreurs de conception architecturale et urbaine, avec notamment la déconnexion de ces lieux vis-à-vis des flux piétons et motorisés. Parallèlement, l'image de ces plateformes s'est ethnicisée dans la mesure où les grands ensembles de banlieue sont devenus terres d'accueil d'une immigration postcoloniale. Forte de ces constats, la rénovation urbaine des quartiers défavorisés s'accompagne généralement d'une profonde refonte de l'armature commerciale existante et de la mise en place d'outils de régulation. Pourtant, certaines des polarités commerciales mises en cause par la rénovation urbaine affichent une bonne santé économique avec d'importants chiffres d'affaires, un faible taux de vacance et peu de rotation. C'est notamment le cas de la polarité commerciale du Mas du Taureau à Vaulx-en-Velin. Cette thèse propose ainsi de comprendre comment cet espace marchand de banlieue a pu et a su s'adapter. La thèse commence par explorer les capacités de résilience des commerçants du Mas du Taureau et leurs stratégies de développement économique. Celles-ci s'inscrivent dans une dynamique commerciale collective fondée sur le modèle « petits paniers, beaucoup de paniers ». Ce modèle prend appui sur un ancrage social populaire doté d'un régime d'interconnaissance et un réseau de sociabilité dense . Mais au-delà de l'ancrage dans la proximité, le centre commercial a été capable de rayonner à une échelle métropolitaine. En effet, l'enquête montre que la bonne santé économique et la forte fréquentation du centre commercial dépassent les standards de la polarité de proximité. La thèse analyse donc les principaux facteurs qui ont permis ce passage non programmé d'une polarité de proximité vers une centralité commerciale métropolitaine. Cette centralité s'appuie sur un marché bihebdomadaire et de nombreux commerces sédentaires (boucheries, boulangeries, restaurations) qui rayonnent dans un vaste quadrant de l'aire métropolitaine lyonnaise. L'attractivité du centre commercial du Mas du Taureau fait de lui une centralité minoritaire, s'approchant des standards de la « super diversité », un concept introduit en 2007 par Steven Vertovec. Il apparaît que la capacité du centre commercial à attirer des clients extérieurs au quartier s'opère dans un jeu de spécialisations « ethniques » plein de faux semblants. La plupart des commerçants n'ont pas une stratégie de marketing ethnique, et sont plutôt à la recherche d'un ancrage social et territorial propice au développement économique de leurs boutiques. La thèse s'attarde au demeurant sur les quelques marqueurs ethniques formés localement et qui procurent à l'offre commerciale du Mas du Taureau une image de centralité minoritaire. La thèse examine enfin le point de vue des décideurs publics locaux. Ceux-ci perçoivent souvent cet espace marchand au prisme du communautarisme, conduisant à de nouvelles formes de régulation publique. La polarité commerciale se trouve ainsi administrée par de puissants outils de gestion qui l'installent au centre d'une tension durable. Aujourd'hui, la réussite économique de la polarité commerciale n'est pas reconnue et son maintien ne semble pas envisagé.
Vulnerability and fragility are at the heart of the global debate arising from the definition and implementation of the sustainable development goals. This PhD dissertation offers enhanced tools to assess structural vulnerability and fragility from various aspects: economic, social, and environmental. The proposed approach for apprehending these concepts is based on the construction and refinement of composite indicators. It is divided into four chapters.In Chapter 1, we build the retrospective series of the economic vulnerability index (EVI), proposed by the United Nations' Committee for Development Policy (CDP). Some choices and measures are discussed, such as the methodology used to calculate the instabilities of exports and agricultural production. From our analyses, it appears that the structural economic vulnerability of LDCs is still higher compared to non-LDCs. As well, focusing on the African context, we show that fragile African states are economically more vulnerable than non-fragile African states, and the difference between the two groups of countries seems to come from the difference in the magnitude of shocks. Finally, employing a stochastic dominance approach and using a five-year testing horizon to assess the evolution of the EVI and its main components over time, we observe that there is no real decline of the EVI and its main components at the first order sense. But, an overall decrease can be concluded at the second order sense of dominance.The second chapter focuses on the issue of structural resilience through the Human Assets Index (HAI), another index designed by the UN-CDP for identification of LDCs. We start with a presentation of retrospective series of the HAI and its components, for which, to a limited extend, we have used econometric tools to consistently impute missing data. Secondly, we analyze the HAI's dynamics by assessing the contributions of each component to this. Finally, we debate about the choice of equal weighting for the four components in the HAI. Taking into account the fact that the correlation between indicators is closely linked to the issue, we propose a new scheme pattern based on the correlation ratio and linearity (or nonlinearity) dependence between components. The third chapter is devoted to the climate change vulnerability. We design a composite indicator called "Physical Vulnerability to Climate Change (PVCCI)". This indicator based only on the physical characteristics of climate change is independent of present and future country policy, and aims to be used for international allocation of resources. After explaining the specific methodology used to build the PVCCI and presenting the results for developing countries, we investigate the relationship between civil conflict and vulnerability to climate change measured here by the PVCCI. The starting point of the fourth chapter is that African countries are still lagging behind when it comes to attracting Foreign Direct Investments (FDI). We suspect the structural economic vulnerability, measured by the Economic Vulnerability Index (EVI), in part, responsible for the relative lack of interest of foreign investors towards Africa. We estimate a spatial error correction model during the time period from 1980 to 2010 to assess the dynamic relationships between FDI and its determinants. Our finding reveals that in the long run, there is a significant negative relationship between FDI and EVI. The results also suggest that a high EVI in neighboring countries negatively affects the amount of FDI into a host country. Later on, we also observe that structural economic vulnerability plays an important role in explaining the FDI gap between African Low-Income Countries and African Middle-Income Countries. The share of agriculture, forestry and fishery in GDP appears as the strongest contributing factor to this difference. ; Les concepts de vulnérabilité et de fragilité sont au cœur du débat sur la définition et la mise en œuvre des objectifs de développement durable. Cette thèse propose des outils pour évaluer la vulnérabilité structurelle et la fragilité sous divers aspects: économique, social et environnemental. L'approche proposée pour appréhender ces concepts repose sur la construction et le raffinement d'indicateurs composites. Elle est composée de quatre chapitres.Dans le Chapitre 1, nous construisons des séries rétrospectives de l'indice de vulnérabilité économique (EVI) proposé par le Comité des politiques de développement des Nations Unies pour l'identification des Pays les Moins Avancés (PMA). La vulnérabilité économique structurelle des PMA reste supérieure à celle des non-PMA. De plus, en se focalisant sur le cadre africain, nous montrons que les Etats fragiles sont économiquement plus vulnérables que les Etats non fragiles et que, la différence entre les deux groupes de pays est essentiellement due à l'ampleur des chocs. Enfin, en utilisant une approche basée sur la stochastique dominance et un horizon temporel de cinq ans, nous observons qu'il n'y a pas de baisse significative de l'EVI et de ses principaux composants au premier ordre. En revanche, une diminution généralisée peut être conclue au second ordre.Le Chapitre 2 est consacré à la question de la résilience structurelle à travers un indice de capital humain (HAI). Nous présentons les séries rétrospectives du HAI et de ses composants, pour lesquels des outils économétriques ont été utilisés pour imputer les données manquantes. Nous analysons la dynamique du HAI en évaluant la contribution de chacun de ses composants. Enfin, nous débattons de la problématique cruciale de la pondération et proposons un nouveau système de poids basé sur le rapport de corrélation et la linéarité (ou non linéarité) entre les composants.Le Chapitre 3 a trait à la vulnérabilité au changement climatique. Après avoir mis en lumière le flou existant autour de la définition et de la mesure de la vulnérabilité au changement climatique, nous construisons un indice composite appelé « Physical Vulnerability to Climate Change Index (PVCCI) ». Cet indice repose uniquement sur les caractéristiques physiques du changement climatique et est indépendant des politiques présentes et futures des pays. Il a vocation à être utilisé pour l'allocation internationale des ressources. Pour finir, le Chapitre traite de la relation entre conflits civils et vulnérabilité au changement climatique, mesurée ici par le PVCCI.Le Chapitre 4 part du constat que les pays africains accusent encore un retard dans l'attraction des investissements directs étrangers (IDE). Nous soupçonnons les facteurs de vulnérabilité économique structurelle, mesurée par l'EVI, d'être en partie responsables du manque d'intérêt relatif des investisseurs étrangers à l'égard de l'Afrique. Nous estimons un modèle spatial à correction d'erreur sur la période 1980-2010 pour évaluer les relations dynamiques entre les IDE et ses déterminants. Notre analyse révèle qu'à long terme, il existe une relation négative et significative entre les IDE et l'EVI. Les résultats suggèrent également qu'un EVI élevé dans les pays voisins a un impact négatif sur les IDE du pays hôte. Pour finir, nous montrons que la vulnérabilité économique structurelle joue un rôle important dans l'explication de l'écart en termes d'IDE entre les pays africains à faible revenu et les pays africains à revenu intermédiaire. La part de l'agriculture, de la foresterie et de la pêche dans le PIB apparait comme le principal facteur contribuant à cet écart.
This dissertation explores the responses developed by the Mexican government for tackling the challenges presented by natural and man-made risks. The country counts indeed with a number of strategies for managing emergencies, and it performs quite well on reconstructing infrastructures and facilities on the aftermath of the numerous natural disasters that afflict its territory every year. This is possible thanks to the financial means available for reconstruction in the national annual budget. However, the recurrence of natural and man-made disasters, indicate a lack of planning policies and practices that could actually prevent that the existing risks become real disasters, specially in urban areas.The case of study is the city of Minatitlán. This city offers an example of how the disaster prevention policy lacks effectiveness on reducing major risks. In Minatitlán, nature is harsh and inflicts recurring floods in its territory, but human groups have certainly some responsibility in the repetition of disasters since they choose a location rather inadequate for urbanization, and implemented low-resilient development patterns. When oil industry established in the area, it reinforced the characteristics of urbanization (illegal settlements) and contributed to weaken the resistance of the settlement to disasters.At the heart of this study lays an interrogation about the operational conditions of a national disaster prevention policy in Mexico, given the local conditions that intervene in its effectiveness: geographical, socio-economical, institutional and socio-cultural frames. Therefore, the study focuses on a global comprehension of urban systems and how different elements relate to produce a specific condition of vulnerability, taking into account the multi-dimensionality of the concept.The study is presented in three parts. The first one explores the theoretical framework of the following analysis. In the second part, a couple of analysis relied on the use of public information rather accessible in Mexico. The data and texts were used with a laying interrogation about the indications they could give about the risk situations in Mexican urban settlements. Finally, the third part of the dissertation focuses on exploring the socio-cultural factors of vulnerability, namely the social representation of risk, under the premise that it has a major impact on individual and social behavior in risk (and disasters) situations.The case of Minatitlán confirms the tight links among risks and urban development. In this city, the risk has historically represented an opportunity for development. The institutional framework for risk prevention emerges well after the city was a consolidated urban settlement, but it has not been able to offer substantial changes and one can conclude that the current situation arranges a number of groups that do not see any incentive for improving the prevention strategies or enforcing planning measures. Then, a transition towards more resilient scenarios, specially in a context of climate change, is not foreseeable in the coming years.Moreover, the civil protection policy in Mexico favors a top-down public intervention in disaster periods, where each government level intervenes up to their financial and physical powers. At the lowest end of this chain, are local populations, the victims of disasters, are not encouraged to participate or become actual actors of local prevention.This being the current state of affairs in Minatitlán, the public action as well as the social representation of risks and disasters, are both contributing to maintaining a situation where prevention is not the main goal of the disaster policy ; La thèse part d'une interrogation sur la mesure dans laquelle l'État mexicain s'est doté des moyens de réponse vis à vis les défis en matière de prévention des risques majeurs. Si le pays est plutôt bien préparé pour affronter l'urgence et qu'on arrive à reconstruire les infrastructures endommagées lors des événements catastrophiques grâce aux moyens financiers mis à disposition, force est de reconnaître que les catastrophes naturelles comme technologiques se produisent à répétition et qu'on n'arrive pas à aménager le territoire de sorte que les dangers existants ne deviennent pas des catastrophes, notamment en milieu urbain.Le cas d'étude, la ville de Minatitlán, dévoile les enjeux et carences de l'intervention de l'État en matière de prévention de risques. À Minatitlán, la nature est sévère et produit des inondations à répétition, mais l'humain a eu sa part de responsabilité au moment de choisir une localisation difficile pour l'implantation d'un peuplement. Plus tard, les conditions de l'urbanisation et production de l'habitat se sont peu souciées de réduire les dangers. L'implantation de l'industrie pétrolière dans la région n'a fait qu'accroître la pression urbaine et rendu plus difficile le contrôle de l'urbanisation spontanée et la sécurisation des logements. Apparaît ainsi une situation de risque qui concerne plusieurs milliers d'habitants et dont l'issue n'est pas claire vu les carences de l'action publique en matière d'aménagement urbain et prévention des risques majeurs.Le questionnement ultime de cette recherche se trouve dans les conditions de mise en opération de la politique de prévention de risques majeurs au Mexique, à savoir, les enjeux locaux, géographiques, socio-économiques, institutionnels et socio-culturels, qui vont conditionner son efficacité. Le cadre conceptuel choisi pour structurer cette thèse repose sur une compréhension des milieux urbains et leur vulnérabilité, dans leur multi-dimensionnalité.La thèse se structure en trois parties. La première pose les bases de l'étude dans le but de comprendre comment il fallait approcher le cas d'étude. La seconde partie de la thèse fait deux analyses qui reposent sur des documents et données assez facilement accessibles au Mexique. Une troisième et dernière partie porte sur les facteurs socio-culturels de vulnérabilité, et notamment sur la représentation sociale du risque et de la catastrophe, puisqu'elle a un impact direct sur les réactions individuelles et collectives face aux risques et aux sinistres.Le cas de Minatitlán confirme l'étroite relation entre le développement urbain et les dangers d'un site. La compréhension du risque comme opportunité et son lien indissociable avec l'histoire de la ville permet d'expliquer les traits de l'urbanisation à Minatitlán. La recherche constate que dans la configuration actuelle du paysage institutionnel et social autour de la problématique des risques, bien de groupes sociaux et institutionnels s'y accommodent de la situation actuelle, peu propice à un véritable accroissement de la résilience de la ville de Minatitlán face aux risques qui peuvent s'aggraver dans un contexte de réchauffement de la planète.La politique de protection civile privilégiée par le Mexique, guide une action publique pyramidale du haut vers le bas, où chaque échelon du gouvernement contribue à la gestion de la catastrophe selon ses moyens. Au bout de cette chaîne d'intervention se trouvent les sinistrés, chez qui on a estompé toute initiative de participation active à la prévention.Dans cet état de choses, il semble peu probable qu'un changement dans l'approche de l'action publique se produise dans le futur proche : le cadre institutionnel se consolide de plus en plus dans sa configuration actuelle, et les populations qui auraient intérêt à ce que les choses évoluent, n'articulent aucune demande dans ce sens
Starting from 1948 the Palestinian society is destabilized by the war which saw the loss of historic Palestine. The vast majority of Palestinians are scattered in the countries of the region and beyond the Mediterranean. The old elite originating from religious, family or land ownership backgrounds lost also all its possessions and, consequently, all its influential positions. Helpless and disoriented, this elite will never return to the forefront of the Palestinian national scene. It is the men who lead the struggle for the recovery of Palestine of 1948, and then, from 1967 onwards, against the occupation of the West Bank and the Gaza Strip (part of historic Palestine), first in an armed struggle then through diplomacy and political negotiations, who become the new figures of the Palestinian political scene under the umbrella of the Palestine Liberation Organization, the PLO. They come from outside the well-known religious families and the Palestinian bourgeoisie, but rather from the middle class of towns or from rural areas who will recruit in the refugee camps the future fighters. These are the new leaders. It is a process that began in the mid-1960s and was progressively consolidated through the creation of Palestinian parties and movements operating in various host countries in the region. This new elite adapts itself to the changes and vagaries of international diplomacy and to an imbalance of power against Israel throughout the years of the Israeli-Palestinian conflict. In order to understand the process of the forming of Palestinian elites it was necessary to adopt the approach of historical events and facts related to the Palestinian people since 1948 until the post-Oslo (1993). The last twenty years saw a Palestinian National Authority characterized by sovereignty limited to the main cities of the West Bank and Gaza strip, contrary to what had been stipulated in the Oslo Agreements of 1993 : these were to lead to a final settlement concerning the status of the Territories occupied in 1967. The focus of our research is therefore the society in the West Bank and the Gaza Strip. Starting from 1993, the leaders returning from exile and who formed the ruling members of the National Authority supported the initiatives of Palestinians, in particular, the prominent figures of the cities, in the creation and development of academic establishments and universities as a way not only to meet with the need of education of the young in a resiliency act to face occupation, but also to respond to the demands of building the future State institutions inside the 1967 lines. New skills, new competences were required in this new phase of the post-Oslo evolution where, along the political struggle, higher education became vital to the existence of the Palestinian society who ambitions to have a full-fledged position among the modern states of the world. Other new figures will arise from these universities to form a new, different elite in a context of democracy rules where power will not be exclusively in the hands of a few rulers. The PLO in 1990, had created a University for all, the al-Quds Open University (QOU), based on the mode of open and distance learning. This was a choice made urgent by the restrictions and the obstacles imposed by the occupying forces. QOU became particularly attractive as evidenced by the large numbers of its registered students and as the situation grew more tense. Later on and despite its limited offer of study disciplines it drew students needing to secure job, adults wanting to pursue unfinished studies, women who found it easy to access the University study centers. ; A partir de 1948 la société palestinienne est déstabilisée suite à la guerre qui voit la perte de la Palestine historique. La grande majorité des Palestiniens se retrouve dispersée dans les pays de la région et au-delà de la Méditerranée. Aussi l'élite ancienne construite à partir de fondements religieux, familiaux ou de richesses foncières se retrouve elle aussi expulsée de ses terres. Elle perd donc ses positions de privilèges, désemparée et désorientée, elle ne reviendra plus jamais au devant de la scène nationale palestinienne. Ce sont les hommes qui dirigeront la lutte pour la récupération de la Palestine de 1948, ensuite et à partir de 1967 contre l'occupation de la Cisjordanie et de la bande de Gaza (partie de la Palestine historique) d'abord sous forme de lutte armée ensuite par la diplomatie et la politique de négociations, qui deviennent les nouvelles figures sur la scène politique palestinienne. Ils sont originaires non de l'ancienne bourgeoisie religieuse et familiale mais de la classe moyenne des villes et des zones rurales qui vont recruter dans les camps de réfugiés les futurs combattants. Ce sont les nouveaux dirigeants. C'est un processus qui a commencé dès la moitié des années 1960 pour se consolider avec la création de partis et mouvements palestiniens opérant dans les divers pays d'accueil de la région. Cette nouvelle élite se conforme aux changements et aléas de la diplomatie internationale et d'un rapport de force inégal face à Israël tout au long du conflit israélo-palestinien. Pour comprendre l'évolution des élites palestiniennes il fallait donc adopter l'approche historique des événements et faits marquants touchant le peuple palestinien depuis 1948 jusqu'à l'après-Oslo (1993) ; vingt ans d'Autorité Nationale Palestinienne caractérisée par une souveraineté limitée aux principales villes de la Cisjordanie et de la bande de Gaza, au contraire de ce qu'avaient stipulé les Accords de 1993 : ceux-ci devaient progresser vers le statut définitif des Territoires occupés en 1967. C'est dans ces territoires occupés depuis 1967, en Cisjordanie et dans la bande de Gaza, que se situe donc notre terrain de recherche. À partir de 1993 les dirigeants rapatriés de l'exil formant les membres dirigeants de l'Autorité nationale, vont favoriser les initiatives de palestiniens, en particulier, les figures proéminentes des villes, dans la création d'établissements universitaires. Ceci est entrepris non seulement pour répondre aux besoins d'éducation d'une population jeune dans un acte de résilience face à l'occupation, mais aussi pour répondre aux exigences du projet de construction des institutions du futur Etat à l'intérieur des Territoires de 1967. De nouvelles compétences, de nouveaux savoir-faire devenaient nécessaires dans cette nouvelle situation du post-Oslo où, en parallèle à la lutte politique, l'enseignement supérieur devenait un enjeu vital pour l'existence de la société palestinienne dont l'ambition est d'avoir une place à part entière parmi les nations modernes du monde. D'autres figures émergeront à partir de ces universités pour former une nouvelle et différente élite qui gouvernera dans un contexte de règles démocratiques où le pouvoir ne sera pas exclusivement dans la main de quelques dirigeants. L'OLP, dès 1990, va créer une Université pour tous, l'Université Ouverte Al-Quds (l'UOQ), se basant sur le mode ouvert et à distance. C'était un choix devenu urgent pour surmonter les difficultés et les entraves qu'imposait l'occupation. L'UOQ connaîtra un grand succès comme en témoigne le nombre grossissant de ses inscrits dans un contexte de tension. Plus tard et malgré son offre limitée dans les disciplines d'études, elle va attirer les jeunes à la recherche d'un métier, les adultes pour poursuivre des études inachevées, les femmes pour la proximité de ses centres d'études.
1.Introduzione Nel 2014, nell'ambito dell'Agenzia Europea Frontex, prese avvio l'operazione Triton, coordinata dall'Italia. Da quel momento e fino al 2018, tutte le persone soccorse in mare dovevano essere portate in salvo sulle coste italiane. Una volta arrivate sul territorio, queste persone dovevano essere messe nella condizione di potere avanzare una richiesta di asilo o di protezione internazionale. Il già esistente sistema di accoglienza dedicato alle persone richiedenti asilo (SPRAR) si basava sulla disponibilità volontaria degli enti locali e non era in grado di gestire l'elevato numero di persone in arrivo. Furono per questa ragione istituiti (art. 11 Dlgs. n.142/2015) i Centri di Accoglienza Straordinaria (CAS) sotto la diretta gestione degli Uffici Territoriali del Governo (Prefetture). I CAS erano quindi pensati come strutture temporanee ed emergenziali. Le azioni messe in atto dai CAS dovevano, innanzitutto, rispondere ai bisogni primari delle persone accolte, in termini di vitto, alloggio e assistenza sanitaria. Ma, a dispetto del loro carattere temporaneo, e alla stregua dello SPRAR, i CAS avevano l'obbligo di svolgere attività (apprendimento della lingua italiana, istruzione, formazione, inserimento nel mondo del lavoro e nel territorio, assistenza legale e psicosociale) finalizzate all'acquisizione di strumenti di base per favorire i migranti accolti nei processi di integrazione, di autonomia e di acquisizione di una cittadinanza consapevole. 1.1 I richiedenti asilo: L'accoglienza in Italia e una possibile traiettoria resiliente La maggior parte dei richiedenti asilo proveniva dall'Africa subsahariana o dall'Asia Meridionale (Afghanistan e Bangladesh e Pakistan) e aveva alle spalle un lungo viaggio di cui la traversata mortifera via mare o attraverso i Balcani o il Caucaso era solo l'ultima tappa. La durata media del viaggio dal paese di origine era di venti mesi, che si svolgevano quasi sempre al limite della soglia di sopravvivenza. È ormai ben documentato il fatto che la privazione di cibo, di ripari, l'affaticamento estremo, il senso di minaccia, i maltrattamenti ripetuti, i lutti dovuti alla perdita di persone care durante gli spostamenti sono condizioni che accomunavano tutti questi percorsi migratori. A queste, si aggiungeva, per la maggior parte di loro, un periodo di reclusione, che poteva superare l'anno, nei centri di detenzione della Libia dove le condizioni disumane, la pratica sistematica della tortura e della violenza sessuale sono state rese note e denunciate dalle principali organizzazioni internazionali, come Medici Senza Frontiere e Amnesty International (Fondazione Migrantes, 2018). Inoltre, l'alto potenziale traumatico di queste esperienze si aggiunge a vissuti altrettanto tragici legati alle circostanze di vita nel paese di partenza che aumentano la vulnerabilità dei migranti. Infatti, questi sono il più delle volte costretti a scappare da condizioni di instabilità politica, di gravi conflitti interni civili e di estrema povertà. È per quanto fin qui descritto che si può affermare che le persone in arrivo nei CAS sono portatrici di storie potenzialmente traumatiche e ad alta complessità psicosociale che richiedono un'attenzione particolare. Le pratiche d'accoglienza che vengono messe in atto nei centri devono tenere conto di tale complessità nel rispondere ai bisogni di ogni persona, sia nella dimensione psicologica sia in quella sociale. In questo modo, nel cercare di raggiungere l'obiettivo ultimo dell'integrazione dei richiedenti accolti, i progetti d'accoglienza potrebbero favorire la definizione di un loro processo di resilienza che li porti a vivere una condizione socialmente accettabile e di benessere. Il concetto di resilienza ha suscitato molto interesse in letteratura negli ultimi decenni. Un primo dato storico nell'evoluzione della teorizzazione di questo concetto (Cicchetti & Garmezy,1993) è lo spostamento dell'interesse dalla patologia e dalla vulnerabilità alla resilienza, che si può ricondurre alla diffusione di una prospettiva positiva e salutogena nella ricerca e nella pratica clinica e psicosociale (Bonanno & Diminitch, 2013; Bonanno, Westphal, & Mancini, 2011; Cicchetti, 2013; Cyrulnik & Malaguti,2015; Walsh, 2016). Negli anni il concetto di resilienza è stato indagato a partire da diversi approcci. Da alcuni autori (Costa & McRae, 1980) è stato studiato come un tratto di personalità, stabile e fisso, da altri (Wagnild & Young, 1993) come l'abilità di fronteggiare e adattarsi positivamente a eventi stressanti o avversivi. Cicchetti (2013), concettualizzando la resilienza come un processo, ha concentrato l'attenzione sui fattori che lo determinano, con particolare interesse a quelli genetici e neurali. Bonanno e Diminitch (2013) si sono, invece, concentrati su quei fattori di rischio o quelle condizioni esistenziali potenzialmente vulnerabili che possono determinare il processo e che gli autori (Bonanno et al., 2011) definiscono come eventi potenzialmente traumatici (EPT). Rutter (2012), da parte sua, ha teorizzato la resilienza come un concetto dinamico dato dalla continua interazione tra i fattori protettivi e di rischio, portando all'attenzione l'influenza ambientale. Tuttavia, sebbene l'autore (Rutter, 2012) abbia messo in luce la funzione dell'ambiente nel processo di resilienza, sono gli approcci più ecologici e sociali (Anaut, 2005; Cyrulnik, 2001; Cyrulnik & Malaguti, 2015; Malaguti, 2012; Walsh, 2016) che hanno enfatizzato e dato maggiore importanza ai fattori contestuali, sociali, familiari e relazionali nella definizione del processo di resilienza. In particolare, secondo Cyrulnik (2001), posti i fattori di protezione, il processo non può avvenire che nell'ambito di relazioni significative. Nello specifico, l'autore distingue tre elementi fondamentali che rendono conto, nell'insieme, del processo: 1- le esperienze pregresse nell'infanzia e nella storia personale dell'individuo, la qualità dei legami di attaccamento e la capacità di mentalizzazione; 2- il trauma e le sue caratteristiche (strutturali, contingenti ed emotive e sociali); 3- la possibilità di risignificare la tragedia avvenuta attraverso il sostegno affettivo e la relazione d'aiuto, descritta, genericamente come l'incontro con l'Altro. Secondo l'autore, la persona costruisce nel proprio passato, in particolar modo durante l'infanzia, attraverso il legame di attaccamento sufficientemente sicuro, le risorse e la capacità di mentalizzazione utili per affrontare e risignificare il trauma. È in questo spazio relazionale quindi che la persona forma una rappresentazione di Sé come persona amabile, capace di affidarsi e di costruire relazioni forti e significative anche in futuro. La capacità e la possibilità di costruire queste relazioni sono viste come le condizioni che possono aiutare la persona a riconoscere le risorse da attivare per superare la profonda ferita incisa dall'esperienza traumatica e per ristabilire un equilibrio nella propria esistenza. Nell'ultima fase della sua teoria l'autore specifica l'importanza di una figura che chiama tutore di sviluppo o di resilienza, le cui caratteristiche e funzioni sono approfonditamente delineate nella pubblicazione di Lighezzolo, Marchal, & Theis (2003). Secondo gli autori, il tutore di resilienza deve favorire un processo di autonomia e ri-strutturazione del sé, trasmettere sapere, fornire esempi e modelli che permettano e legittimino l'errore; non deve quindi ricoprire un ruolo insostituibile e onnipotente. Il tutore di resilienza, sia esso una persona adulta informale o una figura istituzionalizzata nel sistema di cura e presa in carico della persona, è una risorsa esterna che coadiuva nel processo di resilienza. In questo ultimo caso, la formazione e la definizione del ruolo dell'operatore nel processo di presa in carico contribuiranno alla costruzione di un efficace intervento sociale e clinico per la promozione della resilienza nell'assistito (Manciaux, 2001). Negli ultimi anni, una serie di rassegne internazionali (Agaibi & Wilson, 2005; Siriwardhana, Ali, Roberts, & Stewart, 2014; Sleijpen, Boeije, Kleber, & Mooren. 2016) e in Italia (Tessitore & Margherita, 2017), hanno tentato di sistematizzare i risultati degli studi sul processo di resilienza nell'esperienza potenzialmente pluritraumatica della migrazione, con particolare attenzione alla condizione esistenziale di rifugiato. I risultati evidenziano e si concentrano, soprattutto, sui principali fattori di rischio e quelli protettivi che possono intervenire nel processo di resilienza a seguito di queste esperienze pluritraumatiche. In questi lavori emerge, tuttavia, la necessità per la ricerca di individuare strategie e procedure per interventi e pratiche mirati ed efficaci a promuovere il processo di resilienza nei contesti dell'accoglienza. In particolare, rispetto al contesto italiano si riscontra che sono stati svolti pochi studi sul tema, ancora da approfondire (Tessitore & Margherita, 2017). L'analisi approfondita delle pratiche costruite e messe in atto nell'ambito dell'accoglienza negli ultimi anni in Italia risulta rilevante per una sistematizzazione di conoscenze e competenze e utili per la progettazione di interventi psicosociali efficaci. La presente ricerca si poneva l'obiettivo di studiare, se e in che misura, le pratiche dell'accoglienza e le strategie di intervento messe in atto nel sistema CAS di Parma e Provincia abbiano favorito un processo di resilienza nei richiedenti asilo accolti. Inoltre, si poneva l'obiettivo di comprendere se e in che modo l'operatore dell'accoglienza potesse svolgere una funzione di tutore di resilienza. Poiché basandosi sulla teorizzazione di Cyrulnik (2001), l'esito del processo di resilienza è dato dall'interazione dei fattori protettivi individuali, dalla qualità/intensità del trauma e/o comunque delle situazioni avverse e dall'incontro con i possibili tutori di resilienza, il progetto si è sviluppato in due fasi e ha tenuto conto sia dell'esperienza dei richiedenti asilo sia di quella degli operatori. Rispettivamente, nella prima fase l'obiettivo della ricerca si proponeva di individuare le risorse/vincoli personali presenti nella biografia dei richiedenti asilo, i vissuti emotivi e la qualità dei legami stabiliti nel passato, di individuare le risorse/vincoli messe in gioco durante il viaggio e, infine, di individuare le risorse/vincoli con funzione protettiva dal momento dell'arrivo in Italia e in particolare nel CAS di residenza e nella relazione con gli operatori. Nella seconda fase, la ricerca mirava a individuare le risorse e le competenze, rintracciabili nelle biografie degli operatori dei CAS messe in gioco nella pratica professionale e di conoscere le loro motivazioni alla base della scelta professionale, e a comprendere il significato e l'uso consapevole della relazione con i richiedenti asilo nella loro pratica professionale e, infine, a valutare la qualità della loro vita professionale tenendo conto del forte carico emotivo dovuto alla relazione con i richiedenti asilo e il loro vissuti traumatici. 2. Migrazione ed Europa: Una revisione sistematica sulla promozione della resilienza dei richiedenti asilo negli Stati membri dell'Unione Europea. La migrazione è un fenomeno complesso determinato dall'interazione di fattori di espulsione e di attrazione. L'Europa ha sempre svolto un ruolo di attrazione nei flussi migratori. Negli ultimi anni, le direttive per gli Stati membri hanno mirato a promuovere il benessere dei richiedenti asilo. È importante sviluppare la resilienza per raggiungere il benessere delle persone. L'obiettivo della revisione sistematica è stato quello di esplorare come viene studiata la resilienza nei richiedenti asilo nei paesi dell'UE. Sono stati consultati i database internazionali PsycINFO, PubMed, Web of science, Scopus, MEDLINE, Psychology e behavioural collection. Gli articoli sono stati analizzati secondo i criteri PRISMA. Sono stati ottenuti 12 articoli. Dall'analisi qualitativa sono emersi tre approcci principali e quattro principi teorici fondamentali che potrebbero guidare lo studio della resilienza in contesti migratori. Lo studio della resilienza può essere orientato verso un approccio clinico, clinico e sociale o psicosociale. Inoltre, la ricerca ha tenuto conto della necessità di costruire una nuova narrazione di sé e della propria storia nei richiedenti asilo, di restituire agency ai richiedenti asilo, di valorizzare il proprio contesto culturale e quello del paese ospitante e di promuovere una democratizzazione del sistema istituzionale di accoglienza. Si suggeriscono implicazioni per le politiche degli Stati membri dell'UE coinvolti in prima linea nella gestione dell'accoglienza in Europa. Data la limitata letteratura sull'argomento, questa rassegna suggerisce una nuova e originale visione di presa in carico dei richiedenti asilo attraverso una maggiore implementazione di interventi focalizzati sull'individuo e sulle sue risorse. 3. Promozione della salute psicosociale nei migranti: una revisione sistematica della ricerca e degli interventi sulla resilienza nei contesti migratori. La resilienza è identificata come una capacità chiave per prosperare di fronte a esperienze avverse e dolorose e raggiungere un buono stato di salute psicosociale equilibrato. Questa revisione mirava ad indagare come la resilienza è intesa nel contesto della ricerca sul benessere dei migranti e come gli interventi psicosociali sono progettati per migliorare la resilienza dei migranti. Le domande della ricerca hanno riguardato la concettualizzazione della resilienza, le conseguenti scelte metodologiche e quali programmi di intervento sono stati indirizzati ai migranti. Nei 63 articoli inclusi, è emersa una classica dicotomia tra la resilienza concettualizzata come capacità individuale o come risultato di un processo dinamico. È anche emerso che l'importanza delle diverse esperienze migratorie non è adeguatamente considerata nella selezione dei partecipanti. Gli interventi hanno descritto la procedura ma meno la misura della loro efficacia. 4. Il sistema d'accoglienza straordinaria di Parma e provincia: soddisfazione e benessere percepito dai migranti accolti. I servizi e le progettualità messi in atto nei CAS mirano a favorire integrazione, autonomia e benessere. Questi obiettivi si strutturano sull'attivazione e promozione di risorse dei richiedenti asilo. Nello specifico, vanno ad innestarsi sulle loro abilità, sulle conoscenze, sulle competenze, sulla loro agency e sulla capacità di proiettarsi verso un futuro. Poiché i richiedenti asilo sono i principali attori e fruitori di questi servizi, la valutazione di efficacia e di raggiungimento degli obiettivi preposti deve tenere conto necessariamente del loro punto di vista. I richiedenti asilo che hanno partecipato allo studio erano circa il 20% della popolazione dei richiedenti asilo adulti presenti nel territorio di Parma e provincia. Per la stratificazione del campione si è tenuto conto della variabile del paese di origine, della collocazione sul territorio provinciale (distretto) e il tempo di permanenza nel sistema CAS. È stato costruito un questionario ad hoc che mirava ad indagare la percezione di autonomia, di benessere personale, di soddisfazione verso sé stesso, la percezione di essere rispettato nelle proprie tradizioni culturali e la soddisfazione verso il servizio. Il questionario constava di una parte introduttiva, che forniva una breve descrizione al partecipante delle finalità d'indagine, e di diverse sezioni, che indagavano e approfondivano specifiche aree (temi) di interesse. Le prime due aree hanno rilevato i dati socio-anagrafici e il viaggio dei richiedenti asilo. La terza e la quarta area hanno indagato l'accoglienza nel centro e la struttura in cui risiedeva il beneficiario. Le altre aree si sono concentrate sui servizi primari (beni e servizi di prima necessità, assistenza medica) e servizi secondari (assistenza legale, lingua italiana, sostegno psicosociale, lavoro, mediazione culturale, orientamento al territorio e tempo libero) che gli venivano offerti. Le ultime sezioni si focalizzavano sul rapporto con gli operatori, sul progetto individualizzato e sui propri piani futuri. Alla fine del questionario vi era una breve sezione che mirava ad indagare la soddisfazione generale verso l'intero processo di accoglienza in Italia e la specifica esperienza nel territorio di Parma e provincia. Sono state effettuate delle analisi ed elaborazioni statistiche descrittive tramite il software SPSS. Dal questionario è emerso un quadro complessivo dei servizi offerti e una mappatura delle pratiche messe in atto all'interno delle strutture a partire dal punto di vista dei richiedenti asilo. Questi hanno espresso una generale soddisfazione del sistema accoglienza in Italia e in particolare di quella ricevuta a Parma. Hanno riportato un senso di protezione e sicurezza e una generale percezione di capacità e autonomia raggiunta in molti dei servizi e ambiti della quotidianità. Le aree più critiche sono risultate essere l'assistenza legale, l'avviamento lavorativo, la creazione di relazioni sociali con italiani nel tempo libero, la progettazione individualizzata e in particolare il sostegno psicosociale e, infine, la progettazione futura. In queste aree i richiedenti asilo hanno espresso una bassa soddisfazione verso il servizio di sostegno ricevuto, una scarsa consapevolezza di sé e delle proprie capacità e una bassa percezione di un'autonomia conquistata dal singolo servizio e, più in generale, dalla struttura d'accoglienza. 5. Vissuti, fattori di protezione e fattori di rischio nelle biografie dei richiedenti asilo: la definizione di traiettorie di resilienza nei Centri d'Accoglienza Straordinaria. I richiedenti asilo sono portatori di storie potenzialmente traumatiche a seguito delle quali possono vivere distress psicologico e PTSD nel paese d'accoglienza. Qui vengono inseriti in programmi che mirano a favorire benessere psicologico e integrazione. Tale processo è definito resilienza, La resilienza è un processo che vede le persone impegnate a guarire da esperienze dolorose, a prendersi cura della propria vita per continuare a svilupparsi positivamente in modo socialmente accettabile. Il presente studio mira a comprendere i fattori di protezione e le risorse personali e sociali che possono favorire il superamento dei traumi e un processo di resilienza nei richiedenti asilo. Sono stati somministrati 29 test CORE-10 e questionari costruiti ad hoc per il sostegno sociale percepito e condotte altrettante interviste in profondità. Con risultati moderati e gravi di distress psicologico nei partecipanti, sono emersi fattori protettivi e risorse già nella fase pre-migratoria. I legami di accudimento sembrano svolgere una funzione protettiva anche durante l'accoglienza, favorendo la costruzione di rapporti di fiducia. Il supporto sociale della comunità d'accoglienza e quello degli operatori nei centri possono influenzare la definizione di traiettorie resilienti. Lo studio solleva implicazioni di tipo clinico e sociale. Nei suoi limiti lo studio vuole essere un'apertura a nuovi approfondimenti di ricerca. 6. La qualità della vita professionale di chi lavora con i richiedenti asilo: Compassion Staisfaction, Burnout e Secondary Traumatic Stress negli operatori dell'accoglienza In Italia negli ultimi anni sono stati strutturati Centri di Accoglienza Straordinaria per rispondere ai bisogni primari e secondari dei richiedenti asilo approdati sulle coste mediterranee. A seguito dell'apertura dei CAS, sul territorio nazionale si è formato un nuovo corpo professionale, i professionisti dell'accoglienza. Poiché inizialmente non è stata richiesta una formazione specifica in base al contesto e agli obiettivi posti, il loro profilo professionale derivava tendenzialmente dai diversi percorsi formativi e lavorativi precedenti. Considerando il mandato istituzionale del loro lavoro, quale favorire l'accoglienza e una completa presa in carico dei richiedenti asilo, i professionisti dell'accoglienza sono quotidianamente coinvolti nella relazione con gli accolti ed esposti ai racconti traumatici o ai sintomi agiti di questi. Infatti, i richiedenti asilo sono persone spesso profondamente traumatizzate dalle esperienze passate, dal viaggio, ma anche disorientate e impreparate per la complessa esperienza dell'accoglienza e dell'integrazione. Questo aspetto del lavoro con i richiedenti asilo può influenzare il clima e la qualità della vita professionale dei professionisti dell'accoglienza. Infatti, come nelle altre professioni d'aiuto continuamente esposte a eventi stressanti o traumatici, anche nel lavoro di cura e accoglienza dei richiedenti asilo è alto il rischio di sviluppare i sintomi negativi associati al burnout e al trauma vicario. Sebbene, negli ultimi venti anni, la qualità della vita professionale sia stata ampiamente approfondita in diversi settori, non risultano studi che esplorino questo tema tra i professionisti del settore dell'accoglienza. In questo studio è stato sottoposto il questionario ProQOL 5 ai professionisti dell'accoglienza dei Centri di Accoglienza Straordinaria di Parma e provincia, attivamente coinvolti nella relazione d'aiuto con i richiedenti asilo, con lo scopo di definire lo stato di benessere psicosociale rispetto alla loro qualità di vita professionale. Anche se si è dimostrato che mediamente i professionisti dell'accoglienza riportano una buona soddisfazione nello svolgere il proprio lavoro, sono emersi tre profili. Il primo gruppo sembra esprimere soprattutto Burnout, il secondo gruppo una maggiore Compassion Satisfaction e il terzo gruppo un malessere evidente sia per il Burnout che per il Secondary Traumatic Stress. I dati ottenuti permettono di colmare parzialmente un vuoto nella letteratura di settore. Inoltre, la rilevanza dei dati spinge alla riflessione sulla possibilità di incoraggiare interventi efficaci di prevenzione e management delle organizzazioni, al fine di favorire il benessere psicosociale di questo corpo professionale emergente. 7. Essere professionisti dell'accoglienza: l'importanza di un uso consapevole del Se' nella relazione d'aiuto e la funzione del tutore di resilienza. All'interno dei CAS sono stati impiegati professionisti di differenti background formativi ed esperienziali. Appannaggio degli operatori è l'attivazione dei servizi interni ed esterni e il monitoraggio di tutte le fasi del progetto di accoglienza. La presa in carico si configurerebbe come una relazione d'aiuto possibile attraverso la compresenza di diversi aspetti di Sé. Chi lavora con i richiedenti asilo deve affrontare e gestire vissuti potenzialmente traumatici che influenzano il buon esito dell'intervento clinico-sociale. Nel favorire benessere psicologico nei beneficiari, gli operatori svolgono funzioni che richiamano quelle del tutore di resilienza. In questo studio si è esplorata la rappresentazione dei professionisti dell'accoglienza e la consapevolezza di Sé a partire dal loro punto di vista. Sono stati condotti tre focus group e le trascrizioni verbatim sono state analizzate secondo l'approccio IPA. Sono emersi tre aspetti del Sé (Sé personale, Sé professionale e Sé burocrate). Il Tempo e il Contesto sociale sono risultate possibili variabili che influenzano la relazione d'aiuto. Lo studio propone implicazioni di ricerche future e di policy. 8. Conclusioni Negli anni il sistema italiano dell'accoglienza si era ormai rodato e formalizzato su due principali dispositivi: il sistema SPRAR e i cosiddetti Centri di Accoglienza Straordinaria (CAS). Tuttavia, negli ultimi due anni, con il cosiddetto decreto Salvini (D.lg. 4/19/2018 n° 113), si è assistito ad un graduale ridimensionamento dei numeri degli accolti e ad una conseguente chiusura di strutture del sistema CAS. Pertanto, assume rilevanza e importanza capitalizzare le esperienze di accoglienza e comprenderne maggiormente le potenzialità e i limiti. Con la presente ricerca e le analisi delle pratiche d'accoglienza e delle progettualità messe in atto all'interno del sistema CAS sono emersi due risultati principali. Il primo risultato emerso è che i richiedenti asilo accolti abbiano consapevolezza delle risorse e dei fattori protettivi che hanno acquisito nell'arco di vita. Inoltre, si è evidenziata una forte e imprescindibile interdipendenza tra i vissuti psicologici, i bisogni e le risorse dei richiedenti asilo e la funzione relazionale dell'operatore dell'accoglienza. Dalla ricerca è emerso che il valore di tale interdipendenza, non essendo riconosciuto formalmente e quindi esplicitamente richiamato nelle norme e regolamentazioni, era dipeso da un reciproco riconoscimento dei richiedenti asilo accolti e degli operatori. Tuttavia, questa relazione, se opportunamente strutturata e formalizzata, può favorire la definizione di traiettorie di resilienza e il raggiungimento degli obiettivi di integrazione, autonomia e benessere psicosociale. Al momento in cui è stata condotta la ricerca, questi obiettivi erano parzialmente raggiunti. Infatti, sebbene nel sistema d'accoglienza i richiedenti asilo abbiano percepito di essere in un luogo sicuro e protetto e fossero generalmente soddisfatti dei servizi offerti, hanno riportato livelli medio-alti di disagio psicologico. Il valore traumatico delle loro esperienze di vita è stato esplorato e compreso nella sua diacronicità, in quanto i vissuti traumatici sono rintracciabili non solo durante il viaggio ma già nelle esperienze pre-migratorie. Le biografie dei richiedenti asilo sono segnate da profonde ferite, che spesso risalgono a perdite, lutti o tradimenti da parte delle figure significative dell'infanzia o della comunità allargata, fino a sentirsi espulsi dalle politiche disattente degli Stati d'appartenenza. Anche l'arrivo in Italia e l'inserimento nel sistema d'accoglienza comportano sfide esistenziali, che in alcuni casi arrivano a reiterare esperienze traumatiche passate. Nonostante questo, i richiedenti asilo hanno mostrato consapevolezza delle proprie risorse e dei fattori di protezione acquisiti già durante l'infanzia, attraverso le relazioni significative e di accudimento. Queste risorse hanno svolto una funzione di protezione e sostegno nel loro sforzo psicologico di fronteggiare e sopravvivere alle avversità incontrate in tutto l'arco di vita. Nonostante la loro consapevolezza e tenuto conto della permanenza relativamente lunga nel sistema d'accoglienza, è risultato che le esperienze traumatiche non trovano uno spazio adeguato di ascolto e di ri-significazione una volta inseriti nei progetti di accoglienza. Le caratteristiche strutturali e organizzative del sistema non sembrano favorire quell'incontro con l'Altro che può garantire la rielaborazione delle esperienze passate e riattribuire senso e agency alla propria vita, anche nella quotidianità. Al contrario, i richiedenti asilo sono consapevoli di ritrovarsi in una posizione di svantaggio rispetto al potere decisionale sui loro progetti di vita. Non sono coinvolti nelle scelte progettuali e non percepiscono una crescita personale nelle competenze e nelle capacità necessarie per rendersi autonomi. Tuttavia, i richiedenti asilo riconoscono negli operatori degli interlocutori diretti che svolgono un ruolo di congiunzione con la società ospitante. Nello svolgimento del proprio ruolo, gli operatori possono aprirsi ad un ascolto attivo di tutte le parti della biografia dei richiedenti asilo per costruire un rapporto di fiducia. Al fine di favorire la costruzione di tale rapporto, è importante che gli operatori nella loro pratica quotidiana mirino a riattribuire agency ai richiedenti asilo, coinvolgendoli nella progettazione individualizzata. Ciò favorirebbe la valorizzazione e l'attivazione delle risorse dei richiedenti asilo, l'instaurarsi di relazioni di fiducia che consentano la ricostruzione di significato delle proprie esperienze traumatiche di vita e la restituzione di una rappresentazione di Sé attiva e agente. In generale, si otterrebbe una maggiore adesione al progetto d'accoglienza. Inoltre, la valorizzazione della funzione relazionale degli operatori dell'accoglienza favorirebbe una maggiore qualità di vita professionale. I professionisti avrebbero così la possibilità di riconoscere e far riconoscere il proprio ruolo, che è stato profondamente messo in discussione dalla comunità e dalle politiche degli ultimi anni. Quindi, l'ascolto attivo, la riattribuzione di agency e l'esempio nella quotidianità da parte degli operatori favorirebbero il riconoscimento del loro ruolo come tutori di resilienza e promuoverebbero la definizione di traiettorie di resilienza. In questo modo si faciliterebbe il raggiungimento di uno stato di salute psicosociale nei richiedenti asilo. La legittimazione del ruolo funzionale della relazione tra i richiedenti asilo e gli operatori dell'accoglienza da parte del contesto sociale e istituzionale diventa un fattore necessario allo sviluppo di buone pratiche d'accoglienza e alla promozione di traiettorie di resilienza. 9. Riferimenti bibliografici Agaibi, E. C., & Wilson, J.P. (2005). Trauma, PSTD and resilience. A Review of the Literature. Trauma, Violence & Abuse, 6(3), 195-216. doi:10.1177/1524838005277438 Anaut, M. (2005). Le concept de résilience et ses applications cliniques. Recherche en soins infirmiers, 82(3), 4-11. doi.org/10.3917/rsi.082.0004 Berkham, M., Bewick, B., Mullin, T., Gilbody, S., Connell, J., Cahill, J., …Evans, C. (2013). The CORE-10: A short measure of psychological distress for routine use in the psychological therapies. Counselling and Psychotherapy Research, 13(1), 3-13. doi.org/10.1080/14733145.2012.729069 Bonanno, G., & Diminich, E. D. (2013). Annual Research Review. Positive adjustment to adversity – trajectories of minimal- impact resilience and emergent resilience. Journal of child psychology and psychiatry, 54(4), 378-401. doi:10.1111/jcpp.12021 Bonanno, A. G., Westphal, M., & Mancini, A. D. (2011). Resilience to loss and potential trauma. 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The concern about food insecurity in rural populations needs to be rethought and adapted to the overall living conditions of households by shifting to a concentrated spatial scale and a long-term analysis. This change will allow identifying territories on a finer scale than the national level in order to allocate development objectives and to link them to areas with high development potential. The finer level of analysis will also allow regrouping the actions carried out on a smaller scale in order to structure all the activities carried out on the targeted area and population. The general comment that the development and emergency aid has been focused in circumscribed areas and that the level of analysis is based on two scales, one "macro" (national, regional, departmental) and the other "micro" (village, community, household, individual and community) reinforces the need to create an intermediate level of analysis. The latter will serve to improve the structure other actions carried out at different levels and the articulation of the activities to be carried out and the targeted population. From a state of the art analysis of subject such as development, targeting, territory, food security, resilience, etc; different finding have led to the definition of a major question and an objective which form the core structure of the present dissertation. The research question is defined as "how to structure the targeting and identification of areas with high potential to articulate all the emergency and development actions carried out on several scales of analysis?". At the end of these observations, the objective of this research is "the establishment of a tool to support spatial and temporal decision making in structuring the emergency and development actions and targeting of populations subjected to food insecurity ". Three considerations emerge from this objective and research question: spatiotemporal analysis and targeting, development potentials, rural production systems. The various productions are also studied over a long series in order to consider the yield variations over time. Finally, these two analyzes, spatial (systems) and temporal (yields) are crossed in order to demonstrate the contribution of this decision-supporting tool in the articulation and structuring of the other two levels of targeting populations to food insecurity. The decision-supporting tool has been tested on the case study of the Nigerian population. The main outcomes are: the characterization of the opportunities and constraints of the Nigerian rural production systems; the identification of the products to be developed by production system; the identification of the most promising pathways by means of the distribution of the yields by systems. Finally, an essential point must be made about the increase of conservation methods and transformations for increasing the added value obtained by Nigerian households. At the end of this dissertation, the tool demonstrated its importance in structuring and articulating the targeting of food insecurity in the field of emergency aid and development: The territorial zones in the production systems identify the problems to which one or several solutions must be found. Production systems allow a concentration of actions according to the definition of the general and specific objectives of the agricultural development assistance programs. Potential outputs to be developed in production systems allow diversification of agriculture and structuring of development from a national point of view. The actions defined by the Technical and Financial Partners at the level of a village, a community and / or a commune can be more easily integrated into this scale of analysis and can be structured later in national development policies Agricultural policy. The increase in productivity in Niger depends on the development of products within the most favorable zones and not on the whole territory. However, this tool is complementary to the other targeting tools already in place. It should also be complemented by the same type of analysis at the level of West Africa and an analysis of the flows and prices condition to favor the flow of production. ; Le ciblage des potentialités de développement agricole en milieu rural doit être repensé et adapté à l'ensemble des conditions de vie des ménages d'un point de vue d'une échelle spatiale concentrée et d'une analyse sur une longue période. Ce ciblage identifie des territoires sur une échelle plus fine que le niveau national afin de répartir les objectifs de développement agricole et de les articuler sur des zones ayant un haut potentiel. Ce niveau d'analyse permettra aussi de regrouper les actions menées à une échelle plus « micro » afin de structurer l'ensemble des activités menées sur la zone. En effet, le constat que l'aide au développement et d'urgence se concentre dans des zones circonscrites et que le niveau d'analyse repose sur deux échelles, l'une « macro » (national, régional, départemental) et l'autre « micro » (village, collectivité, ménage, individu et communauté) renforce le besoin de créer un niveau d'analyse intermédiaire afin d'assurer une meilleure structuration des actions menées à différents niveaux et une meilleure articulation entre un territoire considéré (zone d'actions), les activités à mener et la population cible. A partir d'un état de l'art sur les sujets connexes à notre réflexion (développement, ciblage, territoire, sécurité alimentaire, résilience), différents constats ont permis d'aboutir à la définition d'une question majeure et d'un objectif structurant la présente dissertation. La question de recherche est définie comme suit : « comment structurer le ciblage et l'identification des zones à fortes potentialités permettant d'articuler l'ensemble des actions d'urgence et de développement menées sur plusieurs échelles d'analyse ? ». A l'issue de ces constats et réflexions, l'objectif de la présente recherche est « la mise en place d'un outil d'aide à la décision spatiotemporelle articulant et structurant le ciblage des potentialités de développement agricole en matière d'aide d'urgence et de développement ». Trois considérations ressortent de cet objectif et question de recherche : l'analyse et le ciblage spatiotemporels, les potentialités de développement, les systèmes de production ruraux. L'analyse spatiale est caractérisée par l'étude des systèmes de production ruraux. Ceux-ci sont définis selon des paramètres biophysiques et socioéconomiques. Ils reflètent une vision systémique identifiant des systèmes agraires. Les différentes productions sont aussi étudiées sur une série longue afin de montrer la tendance des produits à considérer (analyse temporelle). Enfin, ces deux analyses, spatiales (systèmes) et temporelles (produits) sont croisées afin de démontrer l'apport de ce type d'outil en matière d'articulation et de structuration des deux autres niveaux de ciblage (« macro et micro »). Les principaux résultats reposent sur l'identification des produits à développer par système de production, la caractérisation des opportunités et contraintes des systèmes de production ruraux nigériens. De plus, cette analyse spatiotemporelle permet une meilleure identification des potentialités grâce à la distribution des rendements par système et leur comparaison. A l'issue de cette dissertation, l'outil a démontré son importance en matière de structuration et d'articulation du ciblage structurant à l'insécurité alimentaire dans le domaine de l'aide d'urgence et du développement agricole. Les zones territoriales définies en systèmes de production permettent une concentration des actions en fonction de la définition des objectifs généraux et spécifiques des programmes d'aide de développement agricole. Les potentiels produits ont été répartis dans les systèmes de production et permettent de diversifier l'agriculture tout en structurant le développement d'un point de vue national. A l'inverse, les zones à faible potentiel de développement agricole ont été analysées. Elles représentent les zones les plus vulnérables en matière de développement agricole. En outre, les actions définies par les Partenaires Techniques et Financiers (PTF) à l'échelle d'un village, d'une communauté et/ou d'une commune peuvent s'insérer plus facilement dans cette échelle d'analyse et se structurer par après dans les politiques nationales de développement agricole. Il est à noter que l'accroissement de la productivité au Niger passe par le développement de produits au sein des zones les plus propices et non sur l'ensemble du territoire. Le présent outil permet d'acquérir une vision en réseau voire maillage de l'ensemble des potentialités agricoles et d'élevage en fonction des systèmes de production. Toutefois, il serait souhaitable d'insérer le présent outil et de le transposer à une échelle sous-régionale afin de caractériser les échanges au sein de la sous-région et d'orienter les excédents vers des zones consommatrices.