Suchergebnisse

International audience ; The end of censorship in 1789 allowed the creation of the regular press, but left the question unanswered about the role journalists were to play in the society that was emerging. Camille Desmoulins responded to this matter in the first newspaper, the Révolutions de France et de Brabant, by defending the importance of a complete freedom of the press in a "free society," as well as the legitimacy of the revolutionary combat of the "author patriot." Desmoulins drew on Greco-Roman antiquity to define for journalists a veritable magistracy adapted to the needs of a modern republic. Censor, historian, or orator in a potentially unlimited public forum, the journalist makes it possible for the "people" to have access to politics and to the defense of their rights. The symbiosis between the journalist-magistrate and the people who attained republican "dignity" by listening to his lessons was, for Desmoulins, the condition of liberty. ; La fin de la censure en 1789 permet l'éclosion de la presse périodique, mais laisse entière la question du rôle que doivent tenir les journalistes dans la société en train de naître. Camille Desmoulins y répond, dans son premier journal, les Révolutions de France et de Brabant, en défendant l'importance de la liberté entière de la presse dans un « État libre » et la légitimité du combat révolutionnaire de « l'écrivain patriote ». Desmoulins puise dans l'Antiquité gréco-romaine afin de définir pour les journalistes une véritable magistrature adaptée aux besoins d'une « république » moderne. Censeur, historien ou « orateur » d'une place publique désormais extensible à l'infini, le journaliste rend possible l'accès du peuple à la politique et à la défense de ses droits. La symbiose entre le journaliste-magistrat et le peuple, qui s'élève à la dignité « républicaine » en écoutant ses leçons, est pour Desmoulins la condition de la liberté.

International audience ; This article compares and contrasts the conceptualization and transnational circulation of abolitionist ideas in the mid-seventeenth century English Revolution and the late-eighteenth-century "Age of Atlantic Revolutions." Our method stresses both continuity and change across time and Atlantic space in the multiple efforts republicans made to eradicate human bondage. In both the mid-seventeenth century and the late eighteenth century, major political revolutions informed the ideas and actions of those who opposed slavery. As revolutionary fervor spread in the late eighteenth century, conservatives reacted with repressive attempts to contain the radicalism that was spilling over into the closely guarded domain of economic enslavement. ; Cet article met en comparaison et en contraste la conceptualisation et les circulations transnationales des idées abolitionnistes lors de la Révolution anglaise du milieu du dix-septième siècle et lors de « l'âge des révolutions atlantiques » de la fin du dix-huitième siècle. Notre méthode est de mettre l'accent sur à la fois les continuités et les ruptures à travers les époques et l'espace atlantique à travers les efforts multiples que les républicains ont fait pour éradiquer l'asservissement des hommes. Au milieu du dix-septième siècle et à la fin du dix-huitième, des révolutions politiques majeures nourrirent ainsi les idées et les actions de ceux qui s'opposaient à l'esclavage. A mesure que la ferveur révolutionnaire se répandit à la fin du dix-huitième siècle, la réaction conservatrice prit la forme de tentatives de répressions pour contenir le radicalisme qui atteignait le domaine jalousement gardé de l'esclavage économique.

Les Françaises ne sont plus ce qu'elles étaient dans les années 1950 : des conservatrices se désintéressant des affaires politiques. En 1997, elles affirment une nouvelle identité politique, plus active et revendicative, plus autonome aussi vis-à-vis des hommes et des appareils partisans.
Face à cette émancipation des électrices, la confiscation par les hommes de la représentation politique, depuis les débuts de la Ve république, n'en est que plus frappante. Cette impasse du républicanisme a débouché sur la montée en puissance d'une nouvelle revendication : la parité dans les assemblées politiques. Ce nouveau combat juridique peut-t-il triompher? En tout cas, il est, avec d'autres réformes institutionnelles, au centre des débats politiques actuels.

Résumé Le Sud des États-Unis s'est considérablement transformé au cours des dernières décennies. Le républicanisme s'est substitué au parti démocrate comme force politique dominante et même comme lien social. L'ascension de la région comme nouveau pôle de croissance économique aux États-Unis a aussi changé sa relation avec le reste de l'Amérique. Pourtant, comme le montre l'exemple des représentants Virgil Goode aujourd'hui et Jack Flynt hier, la vie politique dans le Sud reste très réminiscente du passé. Certaines caractéristiques institutionnelles du système politique régional sont demeurées inchangées, conservant leur influence sur le comportement des responsables politiques, et le changement démographique par migration et immigration n'affectant guère la culture politique traditionnelle.

English-language scholarship all too often dismisses South Vietnam as an American creation, a product of US imperialism. Republican Vietnam, 1963-1975 boldly upends this depiction, exposing a diverse and dynamic portrait of the Second Republic. In twelve essays, each based on original archival research, the volume brings to life the Second Republic in all its complexities, displaying how politicians, students, educators, publishers, journalists, musicians, religious leaders, businessmen, and ordinary citizens built a highly intricate society--with dazzling entrepreneurial zeal, an outspoken press, globally engaged religions, a vibrant intellectual and associational culture, and a level of artistic production that remains unmatched since the Vietnam War. That inspired and frenzied age, though short lived, held a resilient spirit that Vietnamese refugees have kept alive. The trove of vernacular music and print media, not to mention the many associations the Vietnamese diaspora founded, exemplify the republican values that once energized South Vietnamese culture. But this nuanced society has appeared in popular media and American scholarship as a hopelessly dependent nation, led by corrupt dictators beholden to US interests. In contrast to such negative stereotypes, this account situates South Vietnamese front and center as agents of their own histories. Republican Vietnam is the first collection of scholarly essays on the Second Republic since the end of the Vietnam War. It is also among the first to use republicanism as a lens to re-examine twentieth-century Vietnamese history, the Vietnam War, and the diaspora. The twelve essays together show how war, in tandem with external intervention, shaped South Vietnam's economy, culture, and the life of every individual and family. By featuring works from Vietnamese and Vietnamese diasporic studies, this text takes the important step of bridging the two fields, laying the foundation for cross-disciplinary projects in the future.

This article presents a brief reflection on the Charter of Jamaica, historical instrument written by Simon Bolivar, which contains a revealing political erudition and a great social sensitivity of its author, the General Bolivar. It expresses the philosophy course that he feels to defend the independence and consolidate the power of the Republic in the Spanish America, and is standard political partner of the Bolivarian thought, for Latin America. ; El presente artículo presenta una breve reflexión sobre la Carta de Jamaica, instrumento histórico escrito por Simón Bolívar, que contiene una reveladora erudición política y una gran sensibilidad social de su Autor, el General Bolívar. En ella expresa el derrotero filosófico que él sienta para defender la Independencia y consolidar el poder de la República en la América española, y constituye estandarte socio-político del pensamiento Bolivariano, para Latinoamérica. ; Cet article présente une brève réflexion sur la Charte de la Jamaïque, instrument historique écrit par Simon Bolivar, qui contient une érudition politique révélatrice et une grande sensibilité sociale de son auteur, le Bolivar général. Il exprime le cours de philosophie qu'il se sent pour défendre l'indépendance et consolider le pouvoir de la République dans l'Amérique espagnole, et est partenaire politique standard de la pensée bolivarienne pour l'Amérique latine.

Cet article se penche sur le territoire du Nord-Ouest des États-Unis où l'esclavage fut interdit avant même que le territoire ne soit organisé en États et ouvert au peuplement euro-américain à compter de 1787. L'interdiction de l'esclavage n'en fit pas un refuge pour les Noirs libres ou les esclaves en fuite : au contraire la région se dota de discriminations légales, et un républicanisme blanc exclusif s'y développa. Situé à l'Ouest, proche des Grands lacs et du Canada comme d'États esclavagistes, le Nord-Ouest constitua pourtant un creuset où se renouvelèrent les méthodes des antiesclavagistes au contact des Noirs libres et des esclaves fugitifs auxquels Noirs et Blancs portaient secours. Leurs combats annoncent ceux des abolitionnistes après 1830, et l'émergence d'une république plus inclusive.

L'affirmation des différences culturelles constitue-t-elle un approfondissement de la dynamique égalitaire des sociétés démocratiques ? Pour tenter d'y voir clair, cet article pose deux questions : l'exigence pluraliste concerne-t-elle vraiment le champ de la culture ; et quelle est la capacité de l'humanisme civique à remplir les exigences du pluralisme moral ? Si la réponse à ces questions est négative, c'est parce qu'elles contiennent implicitement une adhésion à l'idéal d'un républicanisme parfait. Toute contrainte au respect de l'autre au nom d'un rapport moral à soi semble relever ainsi d'un idéal collectif de type perfectionniste. Cet article suggère qu'il reste possible d'éviter cette conclusion malheureuse à condition que l'on propose une conception « épaisse » de la neutralité de l'État.

Comprendre que le contexte sociopolitique dans lequel Kant a élaboré sonProjet de paix perpétuelleétait marqué par l'existence d'une pluralité de formes de souveraineté permet de mieux saisir la nature de son républicanisme. En retour, cela permet de définir plus adéquatement les angles morts des catégories avec lesquelles il a pensé la modernité naissante. Après avoir mis en relief le chronofétichisme de la thèse contemporaine de la paix démocratique, l'article propose une réinterprétation du projet kantien fondée sur l'examen du contexte sociopolitique européen de la fin du 18e siècle. Il conclut en esquissant certaines pistes de réflexion pour une conceptualisation alternative de la paix démocratique qui prenne en compte le développement inégal et combiné du capitalisme au 19e siècle.

Résumé : En septembre 1828 se produit la rencontre improbable entre Charles X, le roi ultra, et la ville de Mulhouse, république libre jusqu'en 1798 et réputée pour son libéralisme, voire son républicanisme. L'article montre la convergence d'intérêts entre les deux protagonistes : Charles X, qui fait le déplacement avec le ministre modéré Martignac que lui ont imposé des élections récentes, tente de ressourcer sa légitimité en se faisant acclamer dans cette citadelle de la modernité économique. La Ville, quant à elle, met fin à 15 ans de déchirements politiques pour mieux se concentrer sur sa réussite industrielle. L'article analyse comment les faits et les gestes, les discours et les couleurs scellent cette « nouvelle alliance ».

R. R. exhume des documents qui témoignent d'une vie politique intense pendant la période qui débouche sur la proclamation de la République de Mayence. Il étudie en particulier le jacobinisme rural : clubs villageois, activité d'instituteurs et de pasteurs, libelles, brochures populaires, catéchismes révolutionnaires. Ces médias véhiculèrent un républicanisme se référant au modèle français : la République est moins un régime qu'une valeur liée aux notions de peuple Souverain, de Loi, de Responsabilité, de Vertu, d'Égalité civile. La participation populaire à ce mouvement républicain ne fut pas négligeable. Le vote pour la création des municipalités sur le modèle français constitua un succès pour les républicains. A la Convention nationale réunie en mars 1793, plus de la moitié des députés furent des paysans.

Résumé : Le ralliement de l'Église à l'Empire puis, ultérieurement, son hostilité à toute mesure temporelle passant outre son pouvoir spirituel donnèrent de nouvelles formes à un vieil anticléricalisme hérité du Moyen Âge et des Lumières. Tous les registres de culture, des plus élaborés aux plus vulgaires, des plus classiques aux plus originaux, en reçurent l'empreinte et les divers courants républicains en furent tous marqués. Ces visages variés de l'anticléricalisme jouèrent un grand rôle dans la désaffection du peuple français vis-à-vis du clergé et de la religion. Républicanisme et anticléricalisme furent étroitement imbriqués jusqu'à ce que l'Union Sacrée et la présence du clergé sur les champs de bataille vinssent estomper, pour un temps, le caractère anticlérical de la culture républicaine.

La pensée politique américaine prend trois formes principales: prêcheuse, légitimante et critique. La pensée politique récente est étudiée dans le contexte de ces trois traditions. Les deux courants contemporains, le « néoconservatisme »(Kristol, Bell et autres) et sa soit-disante contre-partie radicate (McWilliams, Lasch, Schaar) apparaissent être dans la ligne de la tradition critique. Un examen plus approfondi révèle cependant un engagement de la part des deux groupes pour ressuciter le républicanisme classique. L'utilité d'une telle perspective est explorée et l'essai conclut que l'analyse de la société américaine selon cette perspective se méprend sur le caractère de l'histoire de la culture politique américaine et place tous ces auteurs contemporains très près de la tradition légitimante qu'ils attaquent.

Extrait : ""le 10 août 1792, l'Assemblée législative, en établissant le suffrage universel, fit de la France un État démocratique, et, le 22 septembre suivant, en établissant la république, la Convention nationale donna à cette démocratie la forme de gouvernement qui semblait lui convenir logiquement...""