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Cet article examine, du point de vue de l'anthropologie, la nature des relations que les personnes homosexuelles entretiennent aujourd'hui avec les membres de leur parenté, point encore assez obscur des travaux en sciences sociales menés sur l'homosexualité. Il s'appuie sur des enquêtes menées entre 2000 et 2011 auprès de cinquante-neuf hommes gays en couple et de jeunes adultes gays et lesbiennes en rupture familiale. Les données révèlent que, une fois levé le secret longtemps imposé sur leur orientation sexuelle, le plus souvent les relations des hommes en couple se redéploient avec leurs apparentés. Dans le même temps, des jeunes homosexuel(le)s souffrent encore de l'exclusion familiale du fait de leur orientation sexuelle. Illustré de quelques cas, l'article montre que les relations entretenues par les homosexuel(le)s avec leurs apparentés sont en réalité très contrastées.

Une douzaine de pays européens ont institué le partenariat, voire le mariage, entre personnes de même sexe. Les droits accordés aux couples homosexuels enregistrés diffèrent d'un pays à l'autre, se rapprochant de ceux des couples hétérosexuels mariés dans les pays nordiques, aux Pays-Bas et en Belgique mais restant très inférieurs en France et en Allemagne. Curieusement, les pays nordiques, qui égalisent les droits pour tous les types de couples et dont les opinions publiques demeurent très ouvertes sur la question, enregistrent moins fréquemment les unions homosexuelles que des pays comme la France ou la Belgique. Sans doute parce que la légalisation des unions apporte le plus de droits nouveaux aux couples homosexuels dans ces derniers pays, alors qu'elle n'en ajoute guère dans les pays nordiques où les couples de fait jouissent déjà de droits importants.

Résumé Cet article se propose de faire une analyse du mode de fonctionnement des couples homosexuels féminins qui ont accepté de se prêter à la recherche. Le couple est d'abord étudié en tant qu'unité, entité indivisible qui présente des caractéristiques lui permettant de se différencier des autres types de couples (homosexuels masculins et hétérosexuels), inhérentes à sa « double féminité » (au sens du construit social). Puis, l'article met en lumière les relations internes au couple, en prenant comme point de départ l'analyse de la répartition des tâches ménagères. Si cette répartition est habituellement sexuée (lorsqu'il s'agit d'un couple hétérosexuel, comme l'ont montré de nombreuses études) et représentative à la fois des manières héritées et du rapport de force qui se joue au sein du couple, comment et sur quoi s'appuie-t-elle lorsqu'elle n'est pas « dictée » par la différence de genre entre les deux conjoints ?

Cette enquête interroge les politiques contemporaines de la sexualité autour de l'épidémie du Vih , les représentations populaires, artistiques ou pornographiques, l'offensive masculiniste, le droit à l'indifférence des homosexuels, la loi contre le système prostitutionnel et les violences sexuelles en temps de guerre.

This book examines the autobiographies and diaries of Soviet homosexual men who underwent psychotherapy during the period from 1970 to 1980 under the guidance of Yan Goland, a psychiatrist-sexopathologist from Gorky. The examination of these unique and little known documents contributes to our scant knowledge about the practices that many would call a Soviet proto-type of 'aversion therapy'. It also helps us understand the way homosexual people faced "queer dilemmas" of the self and how they sought to reconcile their queer desire with being Soviet. Rustam Alexander is a historian, specializing in Russia and the USSR, who received his PhD from the University of Melbourne, Australia. He is the author of Red Closet: The Hidden History of Gay Oppression in the USSR (2023) and Regulating Homosexuality in Soviet Russia, 1956-91: A Different History (2021). His work on the history of Soviet homosexuality has been published in Slavic Review, Russian History, Europe-Asia Studies and other academic journals

Cette étude sociologique, construite dans le cadre d'enquêtes sur les usages sociaux du corps et du sport en prison, s'attache à comprendre, et par conséquent expliquer, à travers l'exemple des représentations et de la position des détenus (auto)déclarés comme homosexuels, la construction et la naturalisation des rapports sociaux de sexes, leur hiérarchie, leurs mécanismes et leurs violences dans l'espace sportif de prisons pour hommes. Investi par certains détenus comme un espace de reconstruction d'une identité masculine écorchée par la détention, l'espace sportif peut également être appréhendé par d'autres détenus comme un espace hiérarchisé et violent corroborant une mécanique d'(auto)exclusion des plus vulnérables d'entre eux, parmi lesquels les homosexuels. En tant qu'espace de socialisation important dans la prison et à travers sa dimension ambivalente, l'espace sportif se révèle dans ce travail comme un véritable laboratoire d'analyse de l'espace carcéral, des rapports sociaux et des tensions qui s'y nouent.

Résumé De l'auteur du Libertinage au chanteur lyrique des poèmes à Elsa, du romancier qui fixa dans Les Cloches de Bâle ou Aurélien d'inoubliables amours jusqu'au vieillard homosexuel de Théâtre-roman , quels usages de l'amour propose Aragon, et que nous apprend-il d'essentiel sur le nouage érotico-politique ?

Cet article présente les résultats d'une étude visant à documenter les représentations sociales de la violence entre partenaires homosexuels en Communauté française de Belgique auprès de deux groupes d'acteurs sociaux concernés par la problématique. Douze personnes ont été rencontrées, soit six hommes gais et six intervenants d'associations vouées à la diversité sexuelle. Le modèle théorique bidimensionnel de Moliner a été utilisé pour l'analyse des données, faisant ainsi émerger leurs réactions émotives, normatives et pragmatiques à l'égard du phénomène. Les résultats montrent que la violence entre partenaires masculins est une facette cachée des relations intimes et taboue au sein de la communauté gaie, ce qui amène les participants à réfléchir à leurs conceptions de la conjugalité et des rapports de pouvoir entre homosexuels. Certains facteurs qui favorisent ou inhibent la demande d'aide des hommes gais sont identifiés, de même que les prédispositions à l'intervention dans les organismes communautaires qui leur sont consacrés.

Il y a peu de temps encore, ouvrir l'adoption aux couples homosexuels semblait irréaliste, voire inconcevable. La réforme de 2003, contemporaine de l'ouverture du mariage aux homosexuels, a en effet limité explicitement l'adoption aux couples de sexe différent. Pourtant, le 1er décembre 2005, au terme d'un parcours législatif tumultueux, une proposition de loi qui supprime cette restriction a été votée à la Chambre, marquant ainsi un pas supplémentaire vers la reconnaissance de la diversité des formes familiales et des modes de vie actuels. La Chambre vient d'être suivie par le Sénat, à une très courte majorité. Cathy Herbrand dépeint le contexte dans lequel a émergé la revendication de l'adoption par les homosexuels, et ce dès la fin des années 1990. Elle suit pas à pas l'inscription de ce thème à l'ordre du jour de l'actuelle législature. Elle analyse en profondeur les enjeux tels qu'ils ont été exprimés en commission de la Justice de la Chambre. La fin du parcours parlementaire est marquée par une brusque mobilisation de l'opinion publique et par une radicalisation des positions au Parlement. L'auteure restitue la position des différents groupes politiques au moment du vote final à la Chambre en décembre 2005. L'adoption par des couples de même sexe dépasse largement les intérêts d'une minorité. Elle interpelle tout citoyen et l'interroge dans son rapport et ses attentes à l'égard de cette institution fondamentale qu'est la famille. À la jonction du privé et du public, la famille se dévoile ainsi comme un vaste chantier en évolution permanente, que ses membres, munis des outils disponibles, sont amenés perpétuellement à repenser, à redéfinir et à reconstruire.

"As the world changes, so sexual identities are changing. In a context of globalisation, mass communication and technological advances, individuals find themselves able to make lifestyle choices in new and different ways. In this increasingly confusing world, sociologists have argued that identities are in flux, and that traditional patterns of identity and intimacy are being disrupted and reshaped, with all the implications for sexual identities that this suggests. Changing Gay Male Identities draws on the powerful life stories of twenty-one gay men to explore how individuals construct and maintain their sense of self in contemporary society. The book draws upon theoretical debates on topics such as gender, performance, sex, class, camp, race and ethnicity, to explore four aspects of identity: the role of the body in who we are ; relationships and communities ; performing in everyday life ; reconciling different aspects of our selves (such as religion and sexuality). In Changing Gay Male Identities Andrew Cooper assesses the magnitude of these social and sexual changes. He argues that although there are many opportunities for new forms of identity in a changing world, the possibilities can be significantly constrained, and that this has major implications for the freedoms and choices of individuals in contemporary societies. This book will be of interest to students and scholars of sociology, sexuality studies, gender studies, and GLBTQ studies."--Publisher's website

Never Going Back: A History of Queer Activism in Canada is the first comprehensive history of its kind. Drawing on over one hundred interviews with leading gay and lesbian activists across the country and a rich array of archival material, Tom Warner chronicles and analyzes the multiple - and often conflicting - objectives of a tumultuous grassroots struggle for sexual liberation, legislated equality, and fundamental social change. Warner presents the history of lesbian and gay liberation in a Canadian context, telling in the process the story of a remarkable movement and the people who made it happen. His history encompasses efforts to attain legislated human rights for gays and lesbians, significant regional histories, autonomous lesbian organizing, and the histories of lesbians and gays of colour, two-spirited people, and those living outside the urban mainstream of lesbian and gay life. It also recalls the crises confronting the movement: the backlash against queer activism from social conservative 'family values' campaigns, state and police harassment, and the exigencies of responding to AIDS. Moving beyond the discussions of equality-rights campaigns, Never Going Back delves inside the movement to look at dissent and debates over liberation and assimilation, sexual expression, race, the age of consent, pornography, censorship, community standards, and an identity forged from a common sexual orientation

Bien que les attitudes canadiennes envers les droits à L'egalité des homosexuels soient devenues plus libérates, la condamnation morale de L'homosexualité n'a pas changé. Cela reflète des tendances contradictoires dans les démocraties libérates, qui d'un côte enchâssent les droits de L'individu au libre choix et à L'égalité des chances, et de L'autre imposent L'hétérosexisme et les normes traditionnelles basées sur la famille. Quoique le soutien du public pour les droits des homosexuels soit entouré de messages insitutionnels contradictoires, ce qui le rend volatile et fragile, il ouvre cependant la porte à d'importantes réformes.Although Canadian attitudes toward gay equality rights have shifted toward more liberal positions, moral condemnation of homosexuality remains firm. This reflects contradictory tendencies in liberal democratic systems which on the one hand enshrine rights to individual choice and equal opportunity, and on the other enforce heterosexism and traditional family‐based norms. Although public support for gay rights is beset by conflicting institutional messages, and is both volatile and fragile as a result, it does provide an opening for important reforms.

National audience ; Après avoir défini le libéralisme culturel et ses différentes dimensions, la communication examine le programme de François Hollande à propos du mariage homosexuel, des discriminations à l'égard des étrangers et des politiques de sécurité et de lutte contre la délinquance. Elle s'interroge aussi sur la mise en oeuvre, plus avancée sur le premier point que sur les deux derniers.