Le succès des grandes politiques nationales tient à leur caractère aveugle sur le plan spatial. Pourtant, l'État est souvent accusé d'abandon de territoires qui s'estiment lésés. Il lui faut inventer un nouveau partenariat avec les acteurs locaux, publics et privés.
Cet ouvrage examine le rapport qu'entretiennent théologie chrétienne et philosophie, en faisant le choix d'interroger le parcours de l'un des théologiens les plus prestigieux de l'Église catholique, Joseph Ratzinger, devenu pape sous le nom de Benoît XVI. Une méthodologie multiple (diachronique, systématique et dialogique) permet d'évaluer, à la fois historiquement et théoriquement, l'hypothèse ratzingerienne d'une triple alliance « Jérusalem, Athènes et Rome », dans laquelle s'articule la relation entre foi et raison, et plus largement la circularité entre théologie et philosophie (surtout dans leur responsabilité par rapport à la vie politique et à la recherche technico-scientifique). Héritier de la réflexion moderne qui distingue philosophie et religion, le pape émérite ne s'en tient pas à une simple condamnation. Au contraire, il essaie de comprendre cette distinction comme le résultat d'une coexistence difficile et risquée entre ce que la foi chrétienne a uni et mis en tension. Entre Jérusalem et Athènes, le christianisme joue pour Ratzinger le rôle d'un tertium quid : mouvement de rencontre entre deux universalités (« l'universalité de Dieu et l'universalité de la raison ouverte à Lui »), mais aussi provocation qui empêche le théologien et le philosophe d'élaborer une synthèse ou un détachement radicaux du logos et du sacré. Davide De Caprio est docteur en philosophie de la religion et membre associé de la section Philosophie de l'UR 4377 (Université de Strasbourg)
International audience ; Psychology and psychiatry have significantly extended their scope of action by addressing the topic of mental health and by focusing, beyond the study of disabilities, on well-being through personal development. This approach was already widely popular in the 1960's, especially in the field of anti-psychiatry. As a result, mental health, as a therapeutic perspective, went on to become a major concern for moral and political philosophy. This paper aims to trace back the origins of this shift and delineate its foundations. To this end, the pioneering work of William James serves as a basis for showing how the notion of mental health relates to the tenets of the psychology of the self. Then, this paper uses this analysis to demonstrate how this approach combined epistemological and methodological principles to support a new clinical project that was supposed to contribute to social change. ; Le thème de la santé mentale a considérablement élargi le champ d'intervention de la psychiatrie et de la psychologie, en invitant ces disciplines à considérer non seulement la maladie mais, dans l'accomplissement personnel, l'accès au bien-être. Cette vision de la santé a fortement essaimé au cours des années 1960, notamment dans l'antipsychiatrie. Il n'y est donc pas seulement question d'une perspective thérapeutique mais bien d'une véritable philosophie politique et morale dont on peut tenter de retracer les origines et les fondements. À ce titre, l'article, revenant sur les écrits fondateurs de William James, cherche d'abord à montrer combien la notion de santé mentale est indubitablement liée aux principes d'une psychologie du soi. Partant de ce premier éclairage, il entend ensuite indiquer de quelle manière cette pensée a cherché à mêler un parti épistémologique et méthodologique au projet d'une clinique susceptible d'aiguiller le changement social.
International audience ; Psychology and psychiatry have significantly extended their scope of action by addressing the topic of mental health and by focusing, beyond the study of disabilities, on well-being through personal development. This approach was already widely popular in the 1960's, especially in the field of anti-psychiatry. As a result, mental health, as a therapeutic perspective, went on to become a major concern for moral and political philosophy. This paper aims to trace back the origins of this shift and delineate its foundations. To this end, the pioneering work of William James serves as a basis for showing how the notion of mental health relates to the tenets of the psychology of the self. Then, this paper uses this analysis to demonstrate how this approach combined epistemological and methodological principles to support a new clinical project that was supposed to contribute to social change. ; Le thème de la santé mentale a considérablement élargi le champ d'intervention de la psychiatrie et de la psychologie, en invitant ces disciplines à considérer non seulement la maladie mais, dans l'accomplissement personnel, l'accès au bien-être. Cette vision de la santé a fortement essaimé au cours des années 1960, notamment dans l'antipsychiatrie. Il n'y est donc pas seulement question d'une perspective thérapeutique mais bien d'une véritable philosophie politique et morale dont on peut tenter de retracer les origines et les fondements. À ce titre, l'article, revenant sur les écrits fondateurs de William James, cherche d'abord à montrer combien la notion de santé mentale est indubitablement liée aux principes d'une psychologie du soi. Partant de ce premier éclairage, il entend ensuite indiquer de quelle manière cette pensée a cherché à mêler un parti épistémologique et méthodologique au projet d'une clinique susceptible d'aiguiller le changement social.
La politique sociale à l'époque contemporaine en France, c'est à la fois trop peu et trop dans les préoccupations gouvernementales. Trop peu car les administrations sociales sont les plus faibles de l'appareil d'État. Trop, car le pan le plus important de la politique sociale, à savoir les transferts sociaux, représente la part dominante des prélèvements obligatoires. Pour qu'il y ait politiques sociales il faut qu'il y ait question sur l'évolution naturelle des choses, surtout si cette évolution est attribuée au jeu des lois économiques. Il faut qu'il y ait un État qui ait pouvoir et volonté d'intervenir. Il faut que cette intervention fasse appel à une solidarité ressentie telle que les obligations soient étayées par des droits. Cela suppose donc que les revendications soient entendues, analysées et débattues. Cela suppose que l'État se sente légitime dans son intervention et sa régulation. Cela suppose que la solidarité obligatoire et organisée soient portée par une opinion publique favorable et que les droits obtenus soient défendus et consolidés. L'approche politique du social n'est pas un despotisme éclairé. Elle constitue un enjeu essentiel du bon fonctionnement de la démocratie.
Bibliothèque-Charpentier. ; Series title also at head of t.-p. ; Cover dated 1902. ; L'église et le mouvement intellectuel.--Le nombre des catholiques.--La politique de l'église.--Nations catholiques et nations protestants.--Le socialisme catholique.--Les missions catholiques et les congrégations.--Nécessité de la concurrence religieuse. ; Mode of access: Internet.