Résumé Le droit social communautaire propose une vision traditionnelle de la famille centrée sur le couple, sur les enfants et, dans une moindre mesure, sur d'autres personnes composant une famille élargie. La reconnaissance progressive des couples non mariés et homosexuels témoigne d'un début d'adaptation aux évolutions constatées dans les États membres, la CEDH étant certainement appelée à jouer un rôle grandissant dans la conception de la structure familiale en droit social communautaire.
Pour un nombre croissant de personnes, l'homosexualité n'est plus incompatible avec le fait d'être parent. Mais qu'en est-il des (futurs) grands-parents dans ces projets parentaux ? Comment ont-ils réagi à l'annonce de l'homosexualité de leur enfant ? Lorsque ces femmes et ces hommes annoncent leur homosexualité à leurs parents, ces derniers imaginent nécessaire de faire le deuil d'éventuels petits-enfants. Cette croyance d'une finitude de la lignée, ou au moins de l'une de ses branches, est mise à mal lorsqu'un enfant homosexuel annonce qu'il désire être parent ou qu'il va le devenir. Lorsqu'ils se retrouvent dans cette situation inattendue, les parents de lesbiennes et de gais sont donc amenés à reconsidérer le destin de leur enfant. Bien que tous les parents soient amenés à réviser les relations avec leur enfant lorsqu'il devient parent à son tour, cet événement prend un caractère particulier lorsque l'enfant en question a affirmé une orientation homosexuelle. Entre réprobation et joie, comment les grands parents accueillent-ils les projets parentaux de leurs enfants homosexuels ? Leur réaction s'exprime-t-elle de manière identique pour un fils ou une fille homosexuel/ le ? L'article se penche sur la manière dont l'arrivée d'un enfant affecte l'acceptation de la conjugalité de leur propre enfant par les grands-parents. Comment ces grands-parents vont-ils accueillir ce nouveau venu ? Lorsque l'homosexualité de leur enfant est connue de leur réseau relationnel (famille élargie, amis, collègues de travail, voisins, etc.) comment vont-ils affilier ce petit-fils ou cette petitefille, comment parlent-ils de lui/ d'elle ? Lorsque l'homoparentalité se concrétise au sein d'un couple d'hommes ou d'un couple de femmes, comment le compagnon ou la compagne est-il/ elle perçu/ e ? Enfin l'absence de lien légal avec un petit-enfant empêche-t-elle d'entrer en grand-parentalité ? Peut-on se faire appeler papi ou mamie lorsqu'on n'est pas un grand-parent biologique ? Toutes ces questions sont explorées en s'appuyant sur deux enquêtes par questionnaire et des entretiens menés avec des grands-parents et des parents.
L'institution militaire doit s'adapter à la complexité. C'est-à-dire gérer des femmes, des hommes, ainsi que l'association sexuelle de ses agents et donc des couples hétérosexuels ou homosexuels. La culture militaire a dû s'enrichir de comportements adéquats à la mixité. Elle a dû perdre quelques attributs virils comme certains rituels de cohésion, d'intégration et de compétition. L'enjeu est de taille. Il s'agit de trouver un équilibre subtil entre ouverture, mixité, diversité, uniformisation et partage de valeurs communes.
Résumé L'homoparentalité s'inscrit dans les transformations sociologiques de la famille. Toutefois, la législation française n'a pas suivi la même évolution. Ainsi, l'état du droit montre qu'il existe une double discrimination à l'égard des couples homosexuels/les : d'une part au regard de la légitimation du couple, puisqu'ils ne peuvent pas se marier (s'ils le désirent) ; d'autre part au regard de la filiation, puisque la protection du lien affectif que l'enfant du couple entretient avec son beau-parent n'est aujourd'hui nullement assurée.
Many people believe that gangs are made up of violent thugs who are in and out of jail, and who are hyper-masculine and heterosexual. Vanessa Panfil introduces us to a different world. Meet gay gang members - sometimes referred to in popular culture as "homo thugs"--Whose gay identity complicates criminology's portrayal and representation of gangs, gang members, and gang life. In vivid detail, Panfil provides an in-depth understanding of how gay gang members construct and negotiate both masculine and gay identities through crime and gang membership. She draws from interviews with over 50 gay gang- and crime-involved young men in Columbus, Ohio, the majority of whom are men of color in their late teens and early twenties, as well as on-the-ground ethnographic fieldwork with men who are in gay, hybrid, and straight gangs. Panfil provides an eye-opening portrait of how even members of straight gangs are connected to a same-sex oriented underground world. Most of these young men still present a traditionally masculine persona and voice deeply-held affection for their fellow gang members. They also fight with their enemies, many of whom are in rival gay gangs. Most come from impoverished, 'rough' neighborhoods, and seek to defy negative stereotypes of gay and Black men as deadbeats, though sometimes through illegal activity. Some are still closeted to their fellow gang members and families, yet others fight to defend members of the gay community, even those who they deem to be "fags," despite distaste for these flamboyant members of the community.
[Not communicated] ; Cette thèse de doctorat est consacrée à Guy Hocquenghem (1946-1988), militant « gauchiste » dans les années 1968, figure du Front homosexuel d'action révolutionnaire fondé à Paris en 1971, enseignant à l'université de Vincennes, journaliste à Libération et écrivain, mort du Sida. Discutant plusieurs contributions des sciences sociales sur la biographie, cette thèse est construite comme l'analyse d'une « trajectoire », notion empruntée à Pierre Bourdieu. À partir d'un important travail d'archives et de 130 entretiens semi-directifs, il s'est agi, en retraçant le parcours d'Hocquenghem, de restituer des débats majeurs qu'il a traversés et dont il a été un acteur de premier plan, et de retracer un certain nombre de champs, au sens d'espaces autonomes de la vie sociale, et les logiques qui les animaient. En particulier, cette thèse de doctorat s'intéresse aux mobilisations politiques et aux mouvements sociaux de l'après-1968 en France, en Europe et aux États-Unis, et étudie plusieurs champs recoupant le mouvement homosexuel radical, les débats politiques qui traversent le « gauchisme » et la contre-culture, les intellectuels de la gauche radicale (Jean-Paul Sartre, Michel Foucault, Gilles Deleuze et Félix Guattari, Louis Althusser, Jacques Rancière, etc.), l'enseignement de la philosophie, les discussions théoriques sur la sexualité et l'enfance, la contestation du marxisme, les relectures critiques de la psychanalyse ou encore la littérature du Sida
[Not communicated] ; Cette thèse de doctorat est consacrée à Guy Hocquenghem (1946-1988), militant « gauchiste » dans les années 1968, figure du Front homosexuel d'action révolutionnaire fondé à Paris en 1971, enseignant à l'université de Vincennes, journaliste à Libération et écrivain, mort du Sida. Discutant plusieurs contributions des sciences sociales sur la biographie, cette thèse est construite comme l'analyse d'une « trajectoire », notion empruntée à Pierre Bourdieu. À partir d'un important travail d'archives et de 130 entretiens semi-directifs, il s'est agi, en retraçant le parcours d'Hocquenghem, de restituer des débats majeurs qu'il a traversés et dont il a été un acteur de premier plan, et de retracer un certain nombre de champs, au sens d'espaces autonomes de la vie sociale, et les logiques qui les animaient. En particulier, cette thèse de doctorat s'intéresse aux mobilisations politiques et aux mouvements sociaux de l'après-1968 en France, en Europe et aux États-Unis, et étudie plusieurs champs recoupant le mouvement homosexuel radical, les débats politiques qui traversent le « gauchisme » et la contre-culture, les intellectuels de la gauche radicale (Jean-Paul Sartre, Michel Foucault, Gilles Deleuze et Félix Guattari, Louis Althusser, Jacques Rancière, etc.), l'enseignement de la philosophie, les discussions théoriques sur la sexualité et l'enfance, la contestation du marxisme, les relectures critiques de la psychanalyse ou encore la littérature du Sida
[Not communicated] ; Cette thèse de doctorat est consacrée à Guy Hocquenghem (1946-1988), militant « gauchiste » dans les années 1968, figure du Front homosexuel d'action révolutionnaire fondé à Paris en 1971, enseignant à l'université de Vincennes, journaliste à Libération et écrivain, mort du Sida. Discutant plusieurs contributions des sciences sociales sur la biographie, cette thèse est construite comme l'analyse d'une « trajectoire », notion empruntée à Pierre Bourdieu. À partir d'un important travail d'archives et de 130 entretiens semi-directifs, il s'est agi, en retraçant le parcours d'Hocquenghem, de restituer des débats majeurs qu'il a traversés et dont il a été un acteur de premier plan, et de retracer un certain nombre de champs, au sens d'espaces autonomes de la vie sociale, et les logiques qui les animaient. En particulier, cette thèse de doctorat s'intéresse aux mobilisations politiques et aux mouvements sociaux de l'après-1968 en France, en Europe et aux États-Unis, et étudie plusieurs champs recoupant le mouvement homosexuel radical, les débats politiques qui traversent le « gauchisme » et la contre-culture, les intellectuels de la gauche radicale (Jean-Paul Sartre, Michel Foucault, Gilles Deleuze et Félix Guattari, Louis Althusser, Jacques Rancière, etc.), l'enseignement de la philosophie, les discussions théoriques sur la sexualité et l'enfance, la contestation du marxisme, les relectures critiques de la psychanalyse ou encore la littérature du Sida
Savin-Williams's manuscript traces the lives of young gay men as they negotiated the transition from their teen years into adulthood. It focuses on key developmental milestones, including first sexual memories, first crushes, coming out to friends and families, and first adult relationships. The manuscript is drawn from in-depth interviews with 41 individuals from the "millennial" generation; each was interviewed multiple times across their teenage years into their early twenties. The author investigates how their senses of self and their public identities shifted across time, how their sexuality and sexual experiences did--and did not--affect their relationships with family, friends, and peers, how they dealt with new responsibilities, etc. He also uses the stories to shed light on the findings of recent research on gay youth, teenagers, and young adults.--
La pudeur et l'impudeur sont deux mouvements utilisés par Hervé Guibert pour construire une image singulière de son corps que je me propose d'examiner dans cet article. Je souhaite ainsi de mettre en évidence une politique du corps guibertien. Le corps multiple échappe à toute forme de détention, de restriction, et se construit en dehors de toute norme sexuelle. Guibert refuse les modèles hétérosexuels et homosexuels et s'ancre lui-même dans un autre espace, incertain et indéfini.
« Si, par enchantement, une armée pouvait n'être composée que d'amants et d'aimés, il n'y aurait point de peuple qui porterait plus haut l'horreur du vice et l'émulation de la vertu. Des hommes ainsi unis pourraient presque vaincre le monde entier. Car s'il est quelqu'un de qui l'amant ne voudrait pas être vu quittant son rang ou jetant ses armes, c'est celui qu'il aime », écrit Platon. Et Xénophon de faire mention d'un bataillon sacré composé exclusivement de guerriers thébains homosexuels. Un mythe ? Qu'en savons-nous aujourd'hui ?
Entre loi civile et loi religieuse. Comment les couples homosexuels deviennent parents en Israël Cet article analyse la façon dont les couples gays et lesbiens deviennent parents grâce à un don de sperme ou en pratiquant une gpa hors des frontières. Ces couples et les autorités publiques explorent l'espace que la législation familiale israélienne leur ouvre. Ce faisant, ils dévoilent non seulement les contradictions et les tensions des politiques de reproduction, mais modèlent aussi activement les relations entre la loi civile et la loi juive.