Résumé Ypsilantis James N., Denti Ettore et Bourcier de Carbon Philippe. — La main-d'œuvre dans le monde depuis 1950 jusqu'en l'an 2000. II. Croissance de la main-d'œuvre et richesses naturelles. La main-d'œuvre mondiale s'est accrue d'environ 550 millions de personnes de 1950 à 1975. De 1975 à 2000, elle s'accroîtra de plus de 900 millions d'individus. Les pays du Tiers Monde qui entrent respectivement pour 420 millions et 800 millions dans cet accroissement total auront à faire face à des mutations importantes : la croissance démographique élevée se conjuguera avec une augmentation rapide de la participation féminine, en Amérique latine et dans les pays musulmans notamment. Actuellement, les disparités s'accroissent entre pays richement dotés en ressources naturelles et dont les rapports de dépendance sont modérés (8 % de la main-d'œuvre mondiale en 1975) et les pays les plus démunis dont au contraire les rapports de dépendance s'élèveront (25 % du Tiers Monde). Si l'on ajoute que ces pays souffrent déjà de sous-emploi chronique, on peut mesurer l'immensité des efforts qui devront être effectués d'ici à la fin du siècle. Il faut penser qu'une telle situation engendrera des courants migratoires entre pays favorisés et défavorisés du Tiers Monde.
L'objet de cet article est de vérifier l'hypothèse de l'instabilité macro-économique comme mécanisme de la malédiction des ressources naturelles dans les pays exportateurs de pétrole. Afin de tester la validité empirique de cette hypothèse, nous utilisons une approche non linéaire basée sur l'estimation d'un modèle à changement de régime lisse. Les résultats attestent des impacts non linéaires sur la croissance économique de l'inflation, du mésalignement du taux de change réel, ainsi que des dépenses publiques. L'instabilité macro-économique apparaît, par ailleurs, plus accentuée dans les pays les plus dépendants aux revenus pétroliers.
This paper is a review article of papers gathered in a special issue of the Revue de l'OFCE entitled 'Industrial Dynamics, Productivity and Growth' published in June 2006. It aims at presenting these papers and underlining to what extent they contribute together at a better understanding of the growth process driven by technical and organisational changes. As a matter of fact, economic performance depends not only on the technical properties of production processes but also on the state and evolution of industrial structures. This is the reason why it is worth considering the evolutionary dimension of structural changes in relation with the determinants of productivity. ; Cet article est une revue des contributions rassemblées dans un numéro spécial de la Revue de l'OFCE intitulé « Industrial Dynamics, Productivity and Growth » et publié en juin 2006. Ce numéro doit permettre d'accéder à une meilleure compréhension du processus de croissance tiré par des changements technologiques et organisationnels, en examinant les différents aspects et en confrontant les différentes approches qui sont développés dans ces contributions.Dans la période actuelle dominée par l'introduction de technologies génériques (technologies de l'information et de la communication, et biotechnologies), ce qui est en jeu d'un point de vue analytique c'est de donner une explication de l'écart existant en matière de croissance entre les grandes zones géographiques incluant les pays émergents. Les différences de politique macroéconomique sont certainement importantes, mais elles ne peuvent pas être évaluées sans considérer le rôle des institutions aussi bien que le fonctionnement des marchés, qui déterminent l'évolution des structures industrielles et, par suite, les performances des firmes.En fait, investigations analytiques et constats empiriques conduisent à conclure que la performance économique dépend non seulement des propriétés techniques des processus de production, mais aussi de l'état et de l'évolution des structures industrielles. Celles-ci, loin d'être des structures naturelles qui exprimeraient la nature des technologies et des préférences, résultent de processus complexes de coordination à l'intérieur des firmes et entre les firmes, qui déterminent effectivement les gains de productivité.Clairement, les études de dynamique industrielle montrent que les capacités organisationnelles, les pressions financières ou les contraintes de ressources humaines façonnent l'évolution des structures industrielles. Tandis que les analyses de la productivité montrent que les stratégies d'obsolescence, les politiques de soutien à l'investissement dans les nouvelles technologies, la sélection de marché, la distance à la frontière technologique, ou l'impartition apparaissent comme autant de variables clés qui stimulent la productivité au niveau de l'industrie comme au niveau global. Ainsi, des travaux, censés appartenir à des traditions séparées en analyse économique, convergent et proposent un diagnostic et des recommandations de politique économique semblables.
L'article a pour objectif d'identifier la nature de la relation liant gouvernance et croissance économique. L'analyse des faits a montré que la cause principale de la faible croissance dans plusieurs pays d'Afrique orientale et subsaharienne est la faiblesse voire l'absence de la bonne gouvernance malgré que certains d'entre eux sont caractérisés par une opulence des ressources naturelles comme le cas du Nigeria. Nous allons ainsi répondre à la question suivante : Comment la sphère politique influe-t-elle sur la sphère économique ? Nous prenons comme étude de cas les pays de l'UEMOA. La corruption, indicateur principal de gouvernance influence significativement et négativement le taux de croissance dans ce groupe de pays.
Metadata only record ; A cause de la forte croissance dmographique, les ressources naturelles (RN) sont de plus en plus rares dans les Pays du Sahel. Elles subissent aussi une dgradation aggrave par la scheresse. Il y a unanimit pour dire que sans une gestion amliore de ces ressources, les systmes de production agricoles sahliens ne pourront maintenir leurs performances actuelles qui sont dj trs en de des besoins de consommation des populations et encore moins les amliorer. La Rencontre Rgionale qui s'est tenue Sgou en Mai 1989 sur la Gestion des Terroirs et qui regroupait des reprsentants des associations paysannes, des Etats, des donateurs et des techniciens, a dans ses recommandations dclar que: la gestion des ressources naturelles doit tre une proccupation majeure de l'ensemble de la sous-rgion (OCDE/Club du Sahel/CILSS 1989). Mais un des rsultats les plus notables de cette rencontre est que pour la premire fois notre connaissance, dans un cadre officiel dans le Sahel (CILSS), on ne parle plus seulement de participation des populations mais d'autonomie, de dcentralisation, du droit des communauts villageoises tre propritaires et gestionnaires de leurs ressources naturelles. ; Available in SANREM office, FS
La conception de la justice qui prévaut dans les sociétés évolue notamment en fonction de leur niveau de développement et de leur potentiel de croissance. Jusqu'à une époque récente, quand le monde vivait dans l'insouciance des prédations que l'activité économique inflige aux ressources naturelles de la planète, une première conception de la justice dite « commutative » domina, jusque vers la fin du 19° siècle. Dans un contexte de pénurie quasi – générale que symbolise l'expression « tu gagneras ton pain à la sueur de ton front », la liberté d'échanger semblait procurer plus de satisfactions immédiates que les progrès de la production. La logique du donnant – donnant s'illustre dans la formule : « à chacun selon sonapport ». Puis, à mesure que les nations s'enrichirent, les injustices ressenties devant une abondance mal répartie, les disparités de revenus, l'inégalité des fortunes ont contribué à faire naître une conception de la justice distributive que résume cette fois la formule : « à chacun selon ses besoins ». La partie de la population qui contribue directement à la production ayant radicalement diminué depuis le 19° siècle, les pouvoirs publics interviennent comme un puissant complément des familles pour venir en aide aux catégories sociales plus faibles. Les transferts de ressources opérés par la voie budgétaire redistribuent plus ou moins largement les revenus primaires en fonction de critères essentiellement politiques. À la suite d'A. Sen, l'analyse de la justice sociale s'est élargie en amont et en aval des revenus monétaires, pour intégrer les « capabilités » qui déterminent l'éventail des choixofferts aux citoyens dans leur vie économique, culturelle, sociale et politique. Cette approche s'impose d'autant plus que notre monde entre dans une époque nouvelle. Il doit faire face à la raréfaction des ressources épuisables, à l'altération des fonctions que l'air, l'eau et la diversité des espèces accomplissent. Ce qui remet certes en cause nos modes de croissance à marches forcées, notre obsession de ...
La conception de la justice qui prévaut dans les sociétés évolue notamment en fonction de leur niveau de développement et de leur potentiel de croissance. Jusqu'à une époque récente, quand le monde vivait dans l'insouciance des prédations que l'activité économique inflige aux ressources naturelles de la planète, une première conception de la justice dite « commutative » domina, jusque vers la fin du 19° siècle. Dans un contexte de pénurie quasi – générale que symbolise l'expression « tu gagneras ton pain à la sueur de ton front », la liberté d'échanger semblait procurer plus de satisfactions immédiates que les progrès de la production. La logique du donnant – donnant s'illustre dans la formule : « à chacun selon sonapport ». Puis, à mesure que les nations s'enrichirent, les injustices ressenties devant une abondance mal répartie, les disparités de revenus, l'inégalité des fortunes ont contribué à faire naître une conception de la justice distributive que résume cette fois la formule : « à chacun selon ses besoins ». La partie de la population qui contribue directement à la production ayant radicalement diminué depuis le 19° siècle, les pouvoirs publics interviennent comme un puissant complément des familles pour venir en aide aux catégories sociales plus faibles. Les transferts de ressources opérés par la voie budgétaire redistribuent plus ou moins largement les revenus primaires en fonction de critères essentiellement politiques. À la suite d'A. Sen, l'analyse de la justice sociale s'est élargie en amont et en aval des revenus monétaires, pour intégrer les « capabilités » qui déterminent l'éventail des choixofferts aux citoyens dans leur vie économique, culturelle, sociale et politique. Cette approche s'impose d'autant plus que notre monde entre dans une époque nouvelle. Il doit faire face à la raréfaction des ressources épuisables, à l'altération des fonctions que l'air, l'eau et la diversité des espèces accomplissent. Ce qui remet certes en cause nos modes de croissance à marches forcées, notre obsession de ...
International audience ; Nous présentons ici un modèle qui permet de comparer l'impact de la croissance démographique sur la gestion des ressources naturelles dans un système agraire des zones de savane africaine. Le modèle montre comment une population en croissance consomme de plus en plus de ressources jusqu'à un certain seuil en dessous duquel la productivité de ces ressources est affectée. Le modèle réagit alors en investissant dans des techniques de régénération des ressources. L'objectif principal est de comparer plusieurs techniques de restauration de la fertilité comme l'intégration agriculture élevage, l'agroforesterie ou le semis sous couverture végétale. Pour l'instant le modèle est à l'état de prototype. Le système agraire en question est imaginaire mais nous avons appliqué des chiffres provenant de la littérature technique sur les cycles de matière organique ou de biomasse dans les zones de savane. Les résultats du modèle décrivent une courbe en U avec une phase de dégradation du stock initial et une phase de régénération. Le modèle suggère que le potentiel existe pour maintenir une agriculture durable en combinant plusieurs techniques de restauration. Toutefois il suggère aussi qu'il faille des économies d'échelle pour que la productivité du travail ne décline pas. En absence d'économie d'échelle il est probable qu'une fois les seuils de dégradation des ressources atteints, les populations migrent vers des zones moins peuplées. (Résumé d'auteur)
International audience ; Nous présentons ici un modèle qui permet de comparer l'impact de la croissance démographique sur la gestion des ressources naturelles dans un système agraire des zones de savane africaine. Le modèle montre comment une population en croissance consomme de plus en plus de ressources jusqu'à un certain seuil en dessous duquel la productivité de ces ressources est affectée. Le modèle réagit alors en investissant dans des techniques de régénération des ressources. L'objectif principal est de comparer plusieurs techniques de restauration de la fertilité comme l'intégration agriculture élevage, l'agroforesterie ou le semis sous couverture végétale. Pour l'instant le modèle est à l'état de prototype. Le système agraire en question est imaginaire mais nous avons appliqué des chiffres provenant de la littérature technique sur les cycles de matière organique ou de biomasse dans les zones de savane. Les résultats du modèle décrivent une courbe en U avec une phase de dégradation du stock initial et une phase de régénération. Le modèle suggère que le potentiel existe pour maintenir une agriculture durable en combinant plusieurs techniques de restauration. Toutefois il suggère aussi qu'il faille des économies d'échelle pour que la productivité du travail ne décline pas. En absence d'économie d'échelle il est probable qu'une fois les seuils de dégradation des ressources atteints, les populations migrent vers des zones moins peuplées. (Résumé d'auteur)
International audience ; Nous présentons ici un modèle qui permet de comparer l'impact de la croissance démographique sur la gestion des ressources naturelles dans un système agraire des zones de savane africaine. Le modèle montre comment une population en croissance consomme de plus en plus de ressources jusqu'à un certain seuil en dessous duquel la productivité de ces ressources est affectée. Le modèle réagit alors en investissant dans des techniques de régénération des ressources. L'objectif principal est de comparer plusieurs techniques de restauration de la fertilité comme l'intégration agriculture élevage, l'agroforesterie ou le semis sous couverture végétale. Pour l'instant le modèle est à l'état de prototype. Le système agraire en question est imaginaire mais nous avons appliqué des chiffres provenant de la littérature technique sur les cycles de matière organique ou de biomasse dans les zones de savane. Les résultats du modèle décrivent une courbe en U avec une phase de dégradation du stock initial et une phase de régénération. Le modèle suggère que le potentiel existe pour maintenir une agriculture durable en combinant plusieurs techniques de restauration. Toutefois il suggère aussi qu'il faille des économies d'échelle pour que la productivité du travail ne décline pas. En absence d'économie d'échelle il est probable qu'une fois les seuils de dégradation des ressources atteints, les populations migrent vers des zones moins peuplées. (Résumé d'auteur)
International audience ; Nous présentons ici un modèle qui permet de comparer l'impact de la croissance démographique sur la gestion des ressources naturelles dans un système agraire des zones de savane africaine. Le modèle montre comment une population en croissance consomme de plus en plus de ressources jusqu'à un certain seuil en dessous duquel la productivité de ces ressources est affectée. Le modèle réagit alors en investissant dans des techniques de régénération des ressources. L'objectif principal est de comparer plusieurs techniques de restauration de la fertilité comme l'intégration agriculture élevage, l'agroforesterie ou le semis sous couverture végétale. Pour l'instant le modèle est à l'état de prototype. Le système agraire en question est imaginaire mais nous avons appliqué des chiffres provenant de la littérature technique sur les cycles de matière organique ou de biomasse dans les zones de savane. Les résultats du modèle décrivent une courbe en U avec une phase de dégradation du stock initial et une phase de régénération. Le modèle suggère que le potentiel existe pour maintenir une agriculture durable en combinant plusieurs techniques de restauration. Toutefois il suggère aussi qu'il faille des économies d'échelle pour que la productivité du travail ne décline pas. En absence d'économie d'échelle il est probable qu'une fois les seuils de dégradation des ressources atteints, les populations migrent vers des zones moins peuplées. (Résumé d'auteur)
Résumé Le bilan que l'on peut faire du développement agricole et rural en Afrique sub-saharienne après quarante ans d'indépendance n'est guère positif. L'écart de développement entre cette région et le reste du monde semble se creuser un peu plus chaque année. Parmi les causes avancées pour expliquer un tel retard, le poids d'une croissance démographique particulièrement élevée est couramment invoqué. Cependant, l'effet de ce facteur sur le développement agricole est loin de donner lieu à une analyse unanimement partagée. Certains considèrent que cette forte croissance démographique entraîne une dégradation des ressources et met en péril la durabilité de l'agriculture. À ce point de vue s'oppose celui de ceux qui estiment que la densité de population est une condition nécessaire, sinon suffisante, à l'intensification agricole et à l'amélioration de la gestion des ressources naturelles. Pour résoudre cette contradiction apparente, il paraît nécessaire d'analyser les dynamiques agraires dans leur diversité.
Depuis les années 1990, le Viêt Nam s'est mué en dragon économique s'accompagnant d'une explosion démographique sans précédent. Cette forte croissance se traduit par une augmentation de la demande énergétique et en matières premières. Si le Viêt Nam possède une grande variété de ressources, elles restent pour la plupart en quantité limitée. Selon les prévisions à moyen terme, les ressources fossiles du pays ne pourront pas satisfaire la demande domestique. Par conséquent, Hanoi planifie le déploiement d'une politique énergétique nationale qui fait aussi porter les efforts dans trois directions : hydroélectricité, énergies renouvelables et programme nucléaire civil. Par manque de planification rigoureuse et de financements adéquats, le plan de développement énergétique vietnamien semble techniquement et financièrement impossible à réaliser sans l'aide d'acteurs étrangers dont la présence sur le territoire national cristallise les enjeux géopolitiques locaux, nationaux et régionaux.