L'analyse des politiques publiques. - [1981]
In: Congrès des 22, 23 et 24 octobre 1981 4
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In: Congrès des 22, 23 et 24 octobre 1981 4
In: Traité de science politique
In: [Publications du Centre Universitaire de Recherches Administratives et Politiques de Picardie]
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In: Politiques et management public: PMP, Band 31, Heft 1, S. 5-139
ISSN: 0758-1726
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International audience ; Dans cette contribution, nous essaierons de répondre à la question : quelle est la nécessité d'éclairages multiples sur les politiques publiques par différentes disciplines au sein des sciences humaines, c'est-à-dire l'interdisciplinarité ? Faut-il aller jusqu'à un effacement des frontières disciplinaires dans le cas de la transdisciplinarité?Cette question doit être posée car, s'il existe d'une part une littérature assez vaste sur l'évaluation et l'interdisciplinarité en dehors de la science économique, et d'autre part des méthodologies d'évaluation depuis longtemps développées au sein de la science économique, la science économique ne s'est pas réellement emparée de cette question de l'interdisciplinarité: elle semble déjà avoir suffisamment à faire avec la résolution des débats entre expériences contrôlées et estimations de modèles structurels.
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Dans cette contribution, nous essaierons de répondre à la question : quelle est la nécessité d'éclairages multiples sur les politiques publiques par différentes disciplines au sein des sciences humaines, c'est-à-dire l'interdisciplinarité ? Faut-il aller jusqu'à un effacement des frontières disciplinaires dans le cas de la transdisciplinarité?Cette question doit être posée car, s'il existe d'une part une littérature assez vaste sur l'évaluation et l'interdisciplinarité en dehors de la science économique, et d'autre part des méthodologies d'évaluation depuis longtemps développées au sein de la science économique, la science économique ne s'est pas réellement emparée de cette question de l'interdisciplinarité: elle semble déjà avoir suffisamment à faire avec la résolution des débats entre expériences contrôlées et estimations de modèles structurels.
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In: Problèmes politiques et sociaux, № 853
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L'action publique a traditionnellement été conçue et perçue comme le produit d'une élite politico-administrative vis-à-vis duquel le citoyen ordinaire n'aurait qu'un rôle marginal. Selon ce point de vue, les citoyens exercent une influence indirecte sur les politiques publiques à travers leurs actions pour sélectionner, supporter et sanctionner les élus. L'analyse des politiques publiques a mis en avant la fermeture et la sélectivité des espaces de formulation des politiques publiques. Elle s'intéresse avant tout à l'action des organisations et des personnes disposant des ressources nécessaires pour se constituer en acteurs dans les arènes de négociation. Pour agir efficacement dans ces espaces, il est en effet nécessaire de disposer d'une maîtrise suffisante des règles et des cadres cognitifs qui les régulent. Or, en raison de la complexité et de la fragmentation de l'univers des politiques publiques, les coûts d'entrée dans les espaces de formulation des politiques publiques sont élevés. Seuls les citoyens organisés et mobilisés (stakeholders) peuvent se constituer et être reconnus en tant qu'acteurs légitimes. Les citoyens seraient ainsi condamnés à demeurer des policy outsiders. Des auteurs comme Archon Fung ont étudié les liens entre le fonctionnement démocratique d'un système politique et le design ou le contenu des politiques publiques. Ils ont montré que, même si les politiques respectent un principe d'égalité entre les citoyens (de protection, de traitement), elles maintiennent voire accentuent des divisions entre eux, ce que Anne Schneider et Helen Ingram appellent les politiques dégénératives. Par ailleurs, des pratiques de participation citoyenne aux processus de décisions publiques se sont multipliées depuis trente ans. Cette participation prend la forme d'innovations démocratiques variées telles qu'inventoriées par Graham Smith, dont une similarité majeure est d'être initiées par les autorités publiques hors des campagnes électorales afin d'inviter les citoyens à contribuer à des décisions sur des thèmes précis (throughput democracy. La participation publique est potentiellement un moment clé dans le traitement d'un problème public. La multiplication et l'institutionnalisation des procédures participatives qui renforcent la place accordée aux citoyens dans les processus de décision publique pourraient réveiller leur intérêt pour la fabrique des politiques publiques. Si les innovations démocratiques reconnaissent le citoyen, ou du moins l'usager, en tant qu'acteur des politiques publiques, la littérature se doit de continuer à investiguer les effets de l'ouverture de ces espaces participatifs: les arènes de négociation fonctionnent-elles autrement? Les conditions de la participation publique permettent-elles de rééquilibrer le pouvoir des citoyens vis-à-vis des groupes d'intérêt et des élites politico-administratives? Les innovations démocratiques ont-elles un effet performatif en termes de fabrique des politiques publiques? Dans les recherches existantes, un acteur reste souvent invisible alors qu'il sert la démocratie et les politiques publiques : le fonctionnaire. Or il est crucial de comprendre et d'expliquer comment les agents publics s'adaptent à l'irruption des citoyens dans la conduite courante des politiques dont ils ont la charge. Cet atelier sera parrainé par le Centre d'analyse des politiques publiques de l'Université Laval (CAPP).
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L'action publique a traditionnellement été conçue et perçue comme le produit d'une élite politico-administrative vis-à-vis duquel le citoyen ordinaire n'aurait qu'un rôle marginal. Selon ce point de vue, les citoyens exercent une influence indirecte sur les politiques publiques à travers leurs actions pour sélectionner, supporter et sanctionner les élus. L'analyse des politiques publiques a mis en avant la fermeture et la sélectivité des espaces de formulation des politiques publiques. Elle s'intéresse avant tout à l'action des organisations et des personnes disposant des ressources nécessaires pour se constituer en acteurs dans les arènes de négociation. Pour agir efficacement dans ces espaces, il est en effet nécessaire de disposer d'une maîtrise suffisante des règles et des cadres cognitifs qui les régulent. Or, en raison de la complexité et de la fragmentation de l'univers des politiques publiques, les coûts d'entrée dans les espaces de formulation des politiques publiques sont élevés. Seuls les citoyens organisés et mobilisés (stakeholders) peuvent se constituer et être reconnus en tant qu'acteurs légitimes. Les citoyens seraient ainsi condamnés à demeurer des policy outsiders. Des auteurs comme Archon Fung ont étudié les liens entre le fonctionnement démocratique d'un système politique et le design ou le contenu des politiques publiques. Ils ont montré que, même si les politiques respectent un principe d'égalité entre les citoyens (de protection, de traitement), elles maintiennent voire accentuent des divisions entre eux, ce que Anne Schneider et Helen Ingram appellent les politiques dégénératives. Par ailleurs, des pratiques de participation citoyenne aux processus de décisions publiques se sont multipliées depuis trente ans. Cette participation prend la forme d'innovations démocratiques variées telles qu'inventoriées par Graham Smith, dont une similarité majeure est d'être initiées par les autorités publiques hors des campagnes électorales afin d'inviter les citoyens à contribuer à des décisions sur des thèmes précis (throughput democracy. La participation publique est potentiellement un moment clé dans le traitement d'un problème public. La multiplication et l'institutionnalisation des procédures participatives qui renforcent la place accordée aux citoyens dans les processus de décision publique pourraient réveiller leur intérêt pour la fabrique des politiques publiques. Si les innovations démocratiques reconnaissent le citoyen, ou du moins l'usager, en tant qu'acteur des politiques publiques, la littérature se doit de continuer à investiguer les effets de l'ouverture de ces espaces participatifs: les arènes de négociation fonctionnent-elles autrement? Les conditions de la participation publique permettent-elles de rééquilibrer le pouvoir des citoyens vis-à-vis des groupes d'intérêt et des élites politico-administratives? Les innovations démocratiques ont-elles un effet performatif en termes de fabrique des politiques publiques? Dans les recherches existantes, un acteur reste souvent invisible alors qu'il sert la démocratie et les politiques publiques : le fonctionnaire. Or il est crucial de comprendre et d'expliquer comment les agents publics s'adaptent à l'irruption des citoyens dans la conduite courante des politiques dont ils ont la charge. Cet atelier sera parrainé par le Centre d'analyse des politiques publiques de l'Université Laval (CAPP).
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National audience ; La capacité des expériences en laboratoire à inspirer l'élaboration et l'évaluation des politiques publiques a été reconnue très tôt dans l'histoire de son développement (Roth, 1988). Ce n'est que très récemment, pourtant, que cette question a émergé avec force dans les discussions académiques, notamment sous l'impulsion des travaux consacrés au paternalisme libéral. Cette doctrine d'élaboration des politiques publiques s'attache à redéfinir les principes libéraux de choix libres et décentralisés à la lumière des développements de l'économie comportementale - qui identifient les limites cognitives des choix rationnels. Nous proposons une introduction et un survol de ce courant de pensée, ainsi qu'un certain nombre d'exemples des conclusions de politique publique sur lesquelles il débouche. Nous confrontons ces arguments et ces conclusions à ceux d'une seconde branche de la littérature, qui s'efforce de restaurer les conditions d'un choix libre et éclairé à travers le développement d'institutions qui permettent aux individus de dépasser ces limites cognitives ; et/ou d'identifier les sources institutionnelles de ces limites de la rationalité, de manière à en circonscrire les effets. Nous concluons cette présentation par une discussion des complémentarités entre ces deux approches qui, bien que diamétralement opposées, fournissent une grille de lecture des liens qu'entretiennent l'économie comportementale et l'élaboration des politiques publiques.
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National audience ; La capacité des expériences en laboratoire à inspirer l'élaboration et l'évaluation des politiques publiques a été reconnue très tôt dans l'histoire de son développement (Roth, 1988). Ce n'est que très récemment, pourtant, que cette question a émergé avec force dans les discussions académiques, notamment sous l'impulsion des travaux consacrés au paternalisme libéral. Cette doctrine d'élaboration des politiques publiques s'attache à redéfinir les principes libéraux de choix libres et décentralisés à la lumière des développements de l'économie comportementale - qui identifient les limites cognitives des choix rationnels. Nous proposons une introduction et un survol de ce courant de pensée, ainsi qu'un certain nombre d'exemples des conclusions de politique publique sur lesquelles il débouche. Nous confrontons ces arguments et ces conclusions à ceux d'une seconde branche de la littérature, qui s'efforce de restaurer les conditions d'un choix libre et éclairé à travers le développement d'institutions qui permettent aux individus de dépasser ces limites cognitives ; et/ou d'identifier les sources institutionnelles de ces limites de la rationalité, de manière à en circonscrire les effets. Nous concluons cette présentation par une discussion des complémentarités entre ces deux approches qui, bien que diamétralement opposées, fournissent une grille de lecture des liens qu'entretiennent l'économie comportementale et l'élaboration des politiques publiques.
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