Une critique de l'économie politique néo-institutionnaliste du contrat de travail
In: Cahiers d'économie politique, Band 33, Heft 1, S. 81-106
Le courant néo-institutionnaliste anglo-saxon est en passe de devenir, aux yeux de nombreux économistes, la théorie unifiée des institutions de l'économie. Ce courant prétend rendre la théorie économique plus réaliste sans s'écarter de la rigueur méthodologique néo-classique en introduisant, au sein du programme de recherche orthodoxe, des hypothèses de rationalité limitée et d'information imparfaite, ainsi que des hypothèses secondaires concernant, notamment, la nature des actifs. Il vise notamment ainsi à produire une théorie de la firme en réinterprétant l'hypothèse marxiste de la force de travail comme objet de l'échange sur le marché du travail. Le maintien d'une problématique de l'efficience, en dépit de l'adoption d'hypothèses cognitives imparfaites, amène nombre des auteurs de ce courant à conclure à l'efficience des arrangements institutionnels en place.