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Comment comprendre que l' Essai sur le don , avec son insistance sur le potlatch, semble illustrer la lecture de la dialectique du maître et de l'esclave de Hegel par Alexandre Kojève ? La réponse est que Kojève a plaqué Mauss sur Hegel sans le dire. Reste aussi à comprendre comment l'insistance de Mauss sur la lutte pour la reconnaissance par le don (non nommée comme telle par lui) s'articule avec deux autres lectures possibles de l' Essai : la lecture économiciste d'un Bourdieu par exemple, fondée sur la première page de l' Essai , et celle du MAUSS plutôt inspirée des conclusions de l' Essai ? Mais la lutte pour la reconnaissance ne se déploie pas seulement entre individus. Elle se joue aussi entre les cultures et les civilisations qui valorisent les choix « arbitraires » sur lesquels elles se fondent.

Dans cette préface à un petit livre de David Graeber tiré d'un article d'abord paru dans La Revue du MAUSS , Alain Caillé dit à la fois son enthousiasme et ses réserves.

Très intéressé par le dernier livre de François Dubet, j'en avais rédigé une recension plus longue que je ne le prévoyais. Comme il me semblait qu'il y avait là sérieuse matière à débat pour les convivialistes je la fis circuler sur la liste Débats du club des convivialistes. Ce fut l'occasion pour Farhad Khosrokhavar d'y réagir, pour F. Dubet de réagir à ces réactions, pour F. Khosrokhavar de préciser sa position, et pour moi d'essayer d'y voir clair. Je reproduis ici l'essentiel de ces échanges.