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Les planificateurs soviétiques n'ont pas toujours pu se mettre d'accord sur des critères d'investissement, en particulier parce que le système des prix ne reflète pas les pénuries et les priorités. Cependant, l'inefficacité en ce domaine semble souvent trouver sa source ailleurs. Elle provient des longs délais de construction ; de l'indifférence des bureaux d'études et de projets et des établissements de recherche envers les besoins de la production; de l'obsolescence de l'équipement ; d'un système grossier d'allocation des biens capitaux ; d'une tendance au déséquilibre entre le plan d'investissement et la totalité des ressources disponibles. Le système de stimulation est également défectueux, ce qui affecte aussi bien la diffusion des nouvelles techniques que la production de nouvelles machines. Cette situation résulte, dans une large mesure, de déséconomies d'échelle : en dehors de quelques rares secteurs prioritaires, le centre ne peut savoir ce qui est nécessaire. Des administrations empiètent inévitablement les unes sur les autres et de longs retards affectent les décisions. Il serait difficile de corriger ces insuffisances sans procéder à des modifications fondamentales du système.

Résumé Contre les engouements nés de la révolution industrielle, Sismondi propose de raison garder. Il préconise d'analyser les effets produits par un choc technologique sur le fonctionnement d'un modèle de croissance équilibrée. Puis, d'analyser aussi comment se répartissent par classes sociales les bénéfices et inconvénients de l'industrialisation. Par-delà l'opposition traditionnelle entre richesse et bonheur, l'œuvre économique de Sismondi ouvre la voie à des recherches techniques sur les questions de « neutralité du progrès » et de « préférences collectives ».