International audience ; "La construction européenne est depuis ses origines confrontée à des formes de résistance plus ou moins structurantes, selon les périodes, de son propre développement. Le Brexit en est l'exemple le plus récent et, sans doute, l'un des plus importants. Ces phénomènes ont des sous-bassement multiples et complexes qu'il est bien entendu difficile d'appréhender de manière globale ou systémique. L'une des critiques de l'Union européenne sur laquelle nous souhaiterions nous arrêter ici concerne les modalités de sa régulation politique et démocratique, elle-même à l'origine d'une défiance récurrente incarnée par tout un ensemble de courants eurosceptiques ou eurocritiques, de droite comme de gauche, dont l'audience va croissante depuis les années 1990. (.)"
Placée à l'origine dans le pilier intergouvernemental, la politique migratoire de l'Union européenne est ' communautarisée ' par le traité d'Amsterdam à partir de 2004. Deux programmes quinquennaux s'échelonnant de 2004 à 2014 sont alors entrepris (La Haye 2004-2009 et Stockholm 2009-2014) dont l'objet essentiel consiste à renforcer le contrôle des frontières extérieures de l'Union européenne, tout en voulant préserver les droits fondamentaux reconnus aux migrants. Les objectifs définis dans le programme de La Haye sont désormais inscrits dans le traité sur le fonctionnement de l'Union européenne, entré en vigueur le 1er décembre 2009. Le Traité de Lisbonne mentionne dans son article 78 que l'Union ' développe une politique commune en matière d'asile ', selon la procédure habituelle de la codécision. Trois enjeux sont convoqués à cette réflexion européenne sur l'immigration : la protection des frontières, la pression migratoire et le respect des valeurs de l'Union européenne.Sur ces diverses bases, les Etats membres et l'Union européenne s'attachent, en principe, à réduire leurs divergences. Pourtant, les Etats continuent à mener des actions en ordre dispersé et à conserver des législations décalées. L'actualité demeure révélatrice d'une telle situation. Entre les milliers de naufragés économiques qui viennent échoir sur les côtes occidentales de la méditerranée et les réfugiés notamment moyen-orientaux qui lancent des cris de détresse, l'Union européenne offre une image de division. Chaque pays, selon des enjeux de politique interne, apporte des réponses variées.En outre, la notion d'immigrant est vectrice de confusion car selon la nature de l'immigration, un régime juridique spécifique se déclenche. Le demandeur d'asile n'est pas un migrant économique. Un étudiant étranger souhaitant suivre des études en Europe, relève encore d'une autre catégorie.
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International audience ; This article will demonstrate that the organisation of the European continent is still influenced by the history of countless old preferential zones of cooperation. This history shapes the European Union (EU) but also other international organizations such as the North-Atlantic treaty Organization (NATO) or the Council of Europe. Inside the EU, such legacies are visible in the so-called "Core Europe", as well as in the perennial temptation to develop a "variable geometry" Europe. Those orientations contrast with those who wish to reduce European integration to a mere free-trade area, much like the British project discussed in 1956-8. The issue for the post-Brexit EU is to manage diversity by overcoming those old preferential zone of cooperation, all the while without ignoring them. ; Cet article montre que l'organi- sation du continent européen reste influencée par les multiples zones de coopération privilégiées léguées par l'histoire. Elles ont toujours des résonnances aujourd'hui, à travers l'Union européenne bien sûr, mais aussi au-delà et en deçà de cette seule institution. Au-delà, ces héritages façonnent d'autres organisations inter- nationales actives sur ce continent, de l'Organisation du Traité de l'Atlantique Nord (OTAN) au Conseil de l'Europe. En deçà, ils expliquent en partie l'Europe à géométrie variable qui existe aujourd'hui, avec notamment la permanence d'une « Europe du cœur ». Elle contraste avec la volonté de limiter la coopération européenne à une simple zone de libre-échange, qui rappelle le projet britannique éponyme de 1956-58. L'enjeu pour l'Union européenne post-Brexit reste plus que jamais de gérer la diversité, en dépassant les oppositions entre ces zones de coopération privilégiées, mais sans les nier.
International audience ; This article will demonstrate that the organisation of the European continent is still influenced by the history of countless old preferential zones of cooperation. This history shapes the European Union (EU) but also other international organizations such as the North-Atlantic treaty Organization (NATO) or the Council of Europe. Inside the EU, such legacies are visible in the so-called "Core Europe", as well as in the perennial temptation to develop a "variable geometry" Europe. Those orientations contrast with those who wish to reduce European integration to a mere free-trade area, much like the British project discussed in 1956-8. The issue for the post-Brexit EU is to manage diversity by overcoming those old preferential zone of cooperation, all the while without ignoring them. ; Cet article montre que l'organi- sation du continent européen reste influencée par les multiples zones de coopération privilégiées léguées par l'histoire. Elles ont toujours des résonnances aujourd'hui, à travers l'Union européenne bien sûr, mais aussi au-delà et en deçà de cette seule institution. Au-delà, ces héritages façonnent d'autres organisations inter- nationales actives sur ce continent, de l'Organisation du Traité de l'Atlantique Nord (OTAN) au Conseil de l'Europe. En deçà, ils expliquent en partie l'Europe à géométrie variable qui existe aujourd'hui, avec notamment la permanence d'une « Europe du cœur ». Elle contraste avec la volonté de limiter la coopération européenne à une simple zone de libre-échange, qui rappelle le projet britannique éponyme de 1956-58. L'enjeu pour l'Union européenne post-Brexit reste plus que jamais de gérer la diversité, en dépassant les oppositions entre ces zones de coopération privilégiées, mais sans les nier.
International audience ; This article will demonstrate that the organisation of the European continent is still influenced by the history of countless old preferential zones of cooperation. This history shapes the European Union (EU) but also other international organizations such as the North-Atlantic treaty Organization (NATO) or the Council of Europe. Inside the EU, such legacies are visible in the so-called "Core Europe", as well as in the perennial temptation to develop a "variable geometry" Europe. Those orientations contrast with those who wish to reduce European integration to a mere free-trade area, much like the British project discussed in 1956-8. The issue for the post-Brexit EU is to manage diversity by overcoming those old preferential zone of cooperation, all the while without ignoring them. ; Cet article montre que l'organi- sation du continent européen reste influencée par les multiples zones de coopération privilégiées léguées par l'histoire. Elles ont toujours des résonnances aujourd'hui, à travers l'Union européenne bien sûr, mais aussi au-delà et en deçà de cette seule institution. Au-delà, ces héritages façonnent d'autres organisations inter- nationales actives sur ce continent, de l'Organisation du Traité de l'Atlantique Nord (OTAN) au Conseil de l'Europe. En deçà, ils expliquent en partie l'Europe à géométrie variable qui existe aujourd'hui, avec notamment la permanence d'une « Europe du cœur ». Elle contraste avec la volonté de limiter la coopération européenne à une simple zone de libre-échange, qui rappelle le projet britannique éponyme de 1956-58. L'enjeu pour l'Union européenne post-Brexit reste plus que jamais de gérer la diversité, en dépassant les oppositions entre ces zones de coopération privilégiées, mais sans les nier.
L'affirmation du rôle du Parlement européen est une réponse au reproche de déficit démocratique dans l'Union. Cette affirmation reste inachevée, du fait de la nature même de l'Union européenne. On doit concevoir cette Union comme une « fédération en devenir », équilibrant la légitimité des démocraties nationales et celle du Parlement européen. La procédure de désignation des Spitzenkandidaten , candidats têtes de liste des partis européens, permet de renforcer l'espace du débat public européen.
Loin de s'effacer avec la mondialisation, les concepts de « frontière » et de « territoire » ont gagné une importance nouvelle ces dernières années. L'Union européenne n'échappe pas à cette tendance. Elle a fait du contrôle de ses frontières extérieures une dimension essentielle de sa politique de sécurité. En l'absence de moyens opérationnels propres, l'Union s'est toutefois engagée sur la voie d'une frontière électronique qualifiée d'intelligente s'inspirant fortement de l'expérience américaine en la matière. Grâce aux nouvelles technologies, il s'agit d'assurer simultanément la surveillance des déplacements individuels et celle de vastes zones géographiques aux marches de l'Europe.
Parmi les entités ultramarines rattachées à des Etats membres et à l'Union européenne elle-même, certaines relèvent d'un statut d'intégration – les régions ultrapériphériques (RUP) –, d'autres d'un statut d'association – les pays et territoires d'outre-mer (PTOM). La contribution ci-dessous rend compte de cette opposition juridique, de même que des similitudes d'approche de la part d'Institutions de l'Union et des possibilités de changement de statut, facilitées depuis la révision opérée par le traité de Lisbonne.http://dx.doi.org/10.14195/1647-6336_12_5
La Biélorussie traverse une profonde crise économique et son environnement régional est marqué par une instabilité accrue, notamment en Ukraine. Afin de limiter sa dépendance à l'égard de la Russie, le régime autoritaire du président Alexandre Loukachenko semble faire preuve d'une certaine ouverture sur le plan politique. Il paraît également s'engager dans une phase de rapprochement prudent avec l'Union européenne, avec laquelle les relations politiques et économiques sont peu développées. Bruxelles, de son côté, entend privilégier de nouvelles formes de coopération, plus efficaces, notamment au niveau technique .