« Les premiers mots de l'emploi capitaliste de la machine furent donc pour le travail des femmes et des enfants ! » Loin des envolées optimistes du Manifeste , la machine du Capital précipite les enfants dans le travail, en requérant une masse de manœuvres ou en conduisant les parents à placer les enfants dans des secteurs traditionnels où les métiers sont devenus des opérations parcellisées et sans avenir. En ce sens, la machine détruit la famille ouvrière et réduit à néant la capacité autoémancipatrice d'une classe ouvrière enfermée dans des tâches abrutissantes dès le plus jeune âge. Mais elle éveille le besoin d'une main-d'œuvre en mesure d'accompagner les développements technologiques par une culture technique élargie, la « révolution industrielle » comme mise en cause permanente du processus de production annonçant le « plein développement » de l'humanité envisagé dans l' Idéologie allemande .
International audience ; Cette note de lecture entend revenir sur l'apport de l'ouvrage dans la généalogie de la catégorie d'employee aux Etats-Unis, en éclairant par là-même la genèse de l'employment contract. Elle envisage également la distinction qui s'opère à partir des réformes de la loi Wagner sur le droit syndical, au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, entre employees bénéficiant du droit syndical et managerial employees soumis à une obligation de loyauté à l'employeur.
The purpose of this text is to return to a labour law often reduced to the protection of workers against abuses resulting from the destruction of the corporative regime by the Revolution, in order to consider its scope on the reconfiguration of the work itself and, thus, on the new commonalities which emanate from it by focusing on the essential common feature of the branch. By laying down the employment contract as the basis for the individual relationship between an employee and an employer, the Labour Code, as it stands at the beginning of the 20th century in France, tends to upset a working world rooted in the tradition of its jobs perpetuated by the leasing of works, in order to establish a world of work in which individuals who share the common condition of employees linked to the same employer and thus participate in the production of the same product. It establishes work in the eyes of the actors themselves as an activity carried out in a time, organised from the legal duration of the work, and a place, establishment. ; L'objet de ce texte est de revenir sur un droit du travail souvent réduit à la protection du travailleur contre les abus issu de la destruction du régime corporatif par la Révolution, pour envisager sa portée sur la reconfiguration du travail lui-même et, ainsi, sur les communs nouveaux qui en émanent en nous focalisant sur le commun essentiel que dessine la branche. En effet, en posant le contrat de travail comme base des rapports individuels entre un salarié et un employeur, le Code du travail tel qu'il se dessine au début du XXe siècle en France tend à bouleverser un monde ouvrier ancré dans la tradition de ses métiers perpétuée par le louage d'ouvrage, pour instituer un monde du travail dans lequel des individus partageant la condition commune de salariés liés à un même employeur et participant ainsi à la réalisation d'un même produit. Il établit le travail aux yeux mêmes des acteurs comme une activité se réalisant en un temps, organisé à partir de la durée légale du travail, et un ...
Ce texte est issu d'une intervention au colloque "DROIT ET SOCIOLOGIE (1860-1939). Moment juridique de la sociologie ou moment sociologique du droit?", organisé les 20 et 21 juin 2013 par Mélanie Plouviez et Frédéric Audren. Il propose un retour sur les différentes formes d'appropriation de la sociologie durkheimienne, dans un objectif réformiste, en mettant notamment au jour l'importante contribution de Jaurès qui dans sa présentation de la société collectiviste de l'avenir, se fonde sur la Division du travail social et la base des groupes professionnels qui s'en dégage.
Ce texte est issu d'une intervention au colloque "DROIT ET SOCIOLOGIE (1860-1939). Moment juridique de la sociologie ou moment sociologique du droit?", organisé les 20 et 21 juin 2013 par Mélanie Plouviez et Frédéric Audren. Il propose un retour sur les différentes formes d'appropriation de la sociologie durkheimienne, dans un objectif réformiste, en mettant notamment au jour l'importante contribution de Jaurès qui dans sa présentation de la société collectiviste de l'avenir, se fonde sur la Division du travail social et la base des groupes professionnels qui s'en dégage.
Ce texte est issu d'une intervention au colloque "DROIT ET SOCIOLOGIE (1860-1939). Moment juridique de la sociologie ou moment sociologique du droit?", organisé les 20 et 21 juin 2013 par Mélanie Plouviez et Frédéric Audren. Il propose un retour sur les différentes formes d'appropriation de la sociologie durkheimienne, dans un objectif réformiste, en mettant notamment au jour l'importante contribution de Jaurès qui dans sa présentation de la société collectiviste de l'avenir, se fonde sur la Division du travail social et la base des groupes professionnels qui s'en dégage.
Ce texte est issu d'une intervention au colloque "DROIT ET SOCIOLOGIE (1860-1939). Moment juridique de la sociologie ou moment sociologique du droit?", organisé les 20 et 21 juin 2013 par Mélanie Plouviez et Frédéric Audren. Il propose un retour sur les différentes formes d'appropriation de la sociologie durkheimienne, dans un objectif réformiste, en mettant notamment au jour l'importante contribution de Jaurès qui dans sa présentation de la société collectiviste de l'avenir, se fonde sur la Division du travail social et la base des groupes professionnels qui s'en dégage.
Ce texte est issu d'une intervention au colloque "DROIT ET SOCIOLOGIE (1860-1939). Moment juridique de la sociologie ou moment sociologique du droit?", organisé les 20 et 21 juin 2013 par Mélanie Plouviez et Frédéric Audren. Il propose un retour sur les différentes formes d'appropriation de la sociologie durkheimienne, dans un objectif réformiste, en mettant notamment au jour l'importante contribution de Jaurès qui dans sa présentation de la société collectiviste de l'avenir, se fonde sur la Division du travail social et la base des groupes professionnels qui s'en dégage.
Ce texte est issu d'une intervention au colloque "DROIT ET SOCIOLOGIE (1860-1939). Moment juridique de la sociologie ou moment sociologique du droit?", organisé les 20 et 21 juin 2013 par Mélanie Plouviez et Frédéric Audren. Il propose un retour sur les différentes formes d'appropriation de la sociologie durkheimienne, dans un objectif réformiste, en mettant notamment au jour l'importante contribution de Jaurès qui dans sa présentation de la société collectiviste de l'avenir, se fonde sur la Division du travail social et la base des groupes professionnels qui s'en dégage.
"In interwar France, the development of labor law and social insurances has led to a familiarization of the actors with the employment contract. It has given a larger scope to the labor conventions by enabling the integration of the isolated workers (working at home) in the population of the employees. Thus, labor law can be seen as an "investment in forms" defining labor above the split between industrial establishment and small firms industries. It explains why the vanguard of the movement was not the workers of the big rationalized plants, but the high skilled workers of the armament industries and the Parisian seamstresses. The negotiation addressed then firstly the classification of the working population in order to complete the ongoing unification of the wage earners." (author's abstract)
Derrière la midinette, aux amours sincères mais légères, c'est le « sweating system » de la couture à domicile qui se profile. Figure essentielle de la féminité dans l'imaginaire masculin, la midinette est ainsi associée à cette forme de sous-traitance en cascade qui alimente la confection des grands magasins. Au cœur de cette « question sociale » qui hante la fin du XIX e siècle, elle devient un des exemples à partir duquel les juristes de la Société d'études législatives envisagent le « contrat de travail » comme cadre juridique permettant d'imputer au donneur d'ordre principal la qualité d'« employeur ». À partir des années 1910, la midinette ne se définit plus seulement comme la charmante ouvrière que l'on voit déjeuner dans les espaces publics, ou la participante du joyeux cortège des catherinettes. Les cortèges qu'elle fréquente sont ceux de grévistes revendiquant une amélioration de leurs conditions de travail. De la Première guerre au Front populaire, les couturières à domicile apparaissent alors comme les héroïnes d'une épopée ouvrière oubliée, contribuant à des avancées aussi remarquables que l'extension des conventions collectives.
This article is a study of the specificity of labor conflicts in contemporary Chinese public enterprises. Its analysis is based on comparison of two cases: a purely public enterprise and a joint-venture with a multinational group. The employee mobilizations studied here reveal significant evolution since the major restructuring of the 1990s. Labor law is no longer simply a tool in the service of business policy; it has become a resource used by employees to express their own interests. In open collective conflicts, it is seized upon in support of mobilization but it also allows for more individual strategies of mobility faced with what employees perceive as incoherent managerial policies. The discussion draws upon the classic exit/voice categories developed by Albert Hirschman to analyze the spectrum of mobilization, which ranges from open collective conflict to individual mobility. Adapted from the source document.