In his essay J. E. Inikori argues that the British slavers "had freedom to carry as many slaves per ship as possible" to foreign colonies after 1788.1 He takes issue with my argument in Econocide that the British regulatory acts applied equally to those in the British direct trade to foreign colonies.2 In support of this he cites instances of British slave ships that undoubtedly loaded far more than the allowed slaves per ton in 1803.
Rien, dans le développement de l'économie de l'Empire britannique de 1775 à 1850 ne fait autant contraste que le dynamisme de l'industrialisation de la métropole comparé à l'apparente stagnation de son système esclavagiste colonial. Une thèse s'est imposée, à partir de cet ensemble de coordonnées, qui a rapport au fondement économique de l'abolition par la Grande-Bretagne : les lois sanctionnant cette abolition de la traite et de l'esclavage furent la suite et la conséquence d'un déclin du système économique colonial, déclin qui frappa aussi bien l'économie impériale britannique que les systèmes esclavagistes coloniaux concurrents. Les étapes successives de l'abolition peuvent dans cette optique être assimilées aux différentes phases d'une opération de chirurgie radicale, au cours de laquelle la partie saine — l'élément vital — aurait été amputée du membre économiquement gangrené, et ce au mépris du contexte idéologique et politique.