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Seit dem Ende des XIX. Jahrhunderts hat Deutschland reges Interesse am Maghreb gezeigt. Nach der Landung der alliierten Truppen, im November 1942, machte sich das Reich auch Algerien zum Ziel ; RSHA und "Abwehr" versuchten, zusammen mit dem PPF Doriots eine Afrikanische Phalanx ins Leben zu rufen. Das Unternehmen scheiterte zwar, aber die bei dieser Gelegenheit entstandenen Verbindungen nationalsozialistischer Offiziere und Vertreter des Nationalismus, sollten deshalb nicht in Vergessenheit geraten, und man bediente sich dieser Beziehungen bereits 1955, als der Bundesnachrichtendienst entstand. Von nun an wurde in geheimen Lagern an der Ausbildung der militärischen Führung der FLN teilgenommen, man half auch bei der Fahnenflucht von Offizieren algerischer Herkunft aus der französischen Armee und man lieferte Waffen - wie es übrigens die DDR auch tat. Die BRD verhalfder algerischen Front zwischen 1955 und 1962 nahezu zu einem Drittel ihrer Waffen ! Um dem antifranzösischen Handeln des BND entgegenzuwirken, organisierte die französische SDECE in Deutschland La Main Rouge ("Die Rote Hand"), die auf deutschem Gebiet Schiffe und Waffen zerstörte, und gar einige deutsche Agenten ausschaltete (ums Leben brachte).

De 1860 à 1970 une pensée anti-industrielle s'est développée en Allemagne. Fondée sur un amour désordonné de la nature, élaboré par les piétistes, renforcé par le romantisme, renouvelé par les intellectuels catholiques, elle entraîne un rejet de la modernité et de la société urbaine. Limitée aux milieux traditionalistes avant 1890 (P. de Lagarde), elle s'élargit au tournant du siècle mais son impact demeure très réduit.
Le thème est repris après la Grande Guerre dans des milieux d'extrême droite et va donner naissance à une tendance dans le parti nazi dont les chefs de file seraient Darré et Rosenberg. Ils seront très vite marginalisés. La pensée anti-industrielle se renouvelle après 1960 avec l'explosion de la croissance économique. Elle sera l'un des éléments fondateurs de la pensée écologique, de ce parti politique en voie de constitution : les Verts.

A partir de l'analyse de trois ouvrages récents sur l'histoire idéologique de l'Allemagne entre les deux guerres, celui de Rüdiger Safranski sur Heidegger et son temps, celui de Stefan Breuer sur la Révolution conservatrice et LTI de Victor Klemperer, l'auteur esquisse une analyse nouvelle du comportement politique de Heidegger. Si le philosophe de Fribourg a indubitablement adhéré au parti nazi, ce n'est pas à l'idéologie nationale-socialiste que celui-ci a adhéré, même au temps du rectorat. Le recteur Heidegger qui n'entre au parti qu'après l'élection rectorale se rattache bien davantage à l'aile traditionaliste ruraliste et agrarienne de la Révolution conservatrice. Il rejette le modernisme technicien que tend à développer le nazisme et récuse toute pensée qui ne serait pas profondément enracinée dans l'Homme et dans la Terre, s'éloignant ainsi des thèses nazies fondées sur un sol mythique et sur le sang. Dans une large mesure, la pensée politique de Heidegger tend à concilier un monde qui dérive dans la modernité technicienne avec les traditions les plus profondes de peuple allemand. C'est en cela – quoi que puissent penser Breuer et même Fédier – que Heidegger se rattache à la Konservative Revolution.

Grâce au Traité de l'Élysée de 1963, entre 1954 et 1990 l'opinion française face à la RFA s'est profondément modifiée. En 1957, au moment de la signature du Traité de Rome, il n'y a que 18% de Français à faire confiance à l'Allemagne. A cette date c'est le Royaume-Uni qui – quoique non membre de la Communauté économique européenne – apparaît comme le véritable allié de la France, l'Etat européen en qui les Français ont confiance.
Le comportement de l'opinion française se modifie du tout au tout après la signature du Traité de l'Élysée de janvier 1963. Avec des hauts et des bas sans doute, c'est désormais à la RFA que l'opinion française fait confiance. C'est elle, le meilleur allié de la France en Europe : selon les périodes les pourcentages favorables évoluent de 26% (1968) à 54% (1988) tandis que le Royaume-Uni évolue de 1968 à 1988 entre 10 et 21%.
Le Traité de l'Élysée a eu en définitive un impact considérable sur l'opinion française : les Français apparaissent aujourd'hui suffisamment germanophiles pour accepter le principe d'une défense militaire commune à la France et à la RFA.

Depuis 1978, le Centre des démocrates sociaux (CDS), héritier intellectuel de la pensée démocrate-chrétienne et politique du MRP puis du Centre démocrate, essaie de se faire une place dans l'échiquier politique français. Cette espérance est freinée par le repli de l'Eglise catholique, mais surtout par l'incapacité du CDS de se situer politiquement. Depuis plus de dix ans, il hésite entre l'appartenance à la gauche, que peut justifier son discours socio-économique, et l'appartenance à la droite qui est la tradition de ses électeurs. L'arrivée au pouvoir du président Mitterrand et du Parti socialiste, la politique socio-économique menée par le gouvernement Mauroy entre 1981 et 1983 ramènent le CDS dans le sein de la droite, mais ses militants et nombre de ses dirigeants attachés à la justice sociale récusent les liens avec la droite libérale. Et le CDS lorsqu'il va, seul, à la bataille perd la moitié de son électorat. Dès lors, le parti est écartelé et demeure à la recherche de son devenir.