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AbstractFootball is often thought to have helped erase differences between natives and migrants in mining communities and to have helped in building a homogeneous class identity. Others have described this idea as a myth. Under closer scrutiny, however, relations between migrants and football are more complex than commonly thought. This article will elaborate on these complex relations by analysing the case of the coalfield in the French region of Nord-Pas-de-Calais during the twentieth century. Migrant workers were employed there from an early date: first, from the 1920s, Poles; later on other migrants, especially of Moroccan and Algerian descent. Migrants played an important role in the development of football in this region. This article looks at the influence of football on relations between migrants and other miners. More generally, it aims to show how sport was incorporated into the industrial mining world, both in employers' policies and in the mining community.

L'industrie minière, notamment celle du bassin du Nord-Pas-de-Calais, est connue pour les politiques paternalistes qu'elle a menées en direction de ses employés. Ces politiques ont eu pour but, au XIX e et également au XX e siècle, de réguler la conduite des mineurs, sur le plan de la production mais aussi de la consommation. Cet article vise à analyser cette volonté patronale de moraliser les comportements des mineurs-consommateurs, en se penchant en particulier sur la seconde moitié du XX e siècle. Il ne s'agit pas uniquement de décrypter les discours et les pratiques mises en œuvre par l'entreprise, mais aussi de s'intéresser à la manière dont les ouvriers résistent à ces différentes formes de moralisation, s'y soumettent ou parfois les réinvestissent en fonction de leurs propres finalités.