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This paper describes lesbian and gay families and their lives in France, as well as the legal and other difficulties they encounter. The French context is somewhat different from that of Anglo-Saxon countries, as French laws are very often influenced by a Catholic way of thinking. As a result, French family laws are based upon principles like 'male and female parents are mandatory', or 'there cannot be more than two parents'. From these principles stem a series of prohibited practices: single women and lesbian couples are not allowed access to medically-assisted procreation; second parent adoption by a same-sex second parent is forbidden; joint adoption by a same sex couple is not possible; turning to a surrogate mother is forbidden (to anyone, straight or gay). This specific context thus produces certain forms of lesbian and gay headed families. This paper describes some of these forms of families.

AbstractLesbian mothers and gay fathers cannot conceal the existence of a third party for reproduction purposes: a sperm donor, an egg cell donor or a surrogate mother, all of whom have contributed, without being a parent as such, to the birth of their child. This article focuses on what is said about these third parties and what the child is told about his or her conception, by lesbian mothers who used sperm donation, either through the means of MAP or with the help of a known donor, outside the medical field. The inquiry, both qualitative and quantitative, uses a sample of 118 female couples to whom a child was born in France between 2011 and 2013. Analysis shows that the mothers employ different terms by which they wish to be known by their child and by which to refer to a donor according to whether he is known or not. The study exposes not only a common structure to most of the conception stories but also certain variations revealing four types of narratives. The narratives produced by couples who have used a known donor insist less on the love story between the two mothers. The entirety of these narratives, however, offer the chance to reconcile a transgressive family model with society: to normalise and valorise the family set‐up.

Dans cet article les auteures, sociologues, s'intéressent aux parcours et aux motivations des personnes infertiles qui se rendent à l'étranger pour recourir à un double don de gamètes, c'est-à-dire un don de sperme d'un côté, un don d'ovocytes de l'autre. Qu'il s'agisse de couples ou de femmes seules, le double don de gamètes est une pratique interdite en France depuis les lois de bioéthique de 1994. Seul le don d'embryon est autorisé, mais pour les couples hétérosexuels stériles. Pour explorer la question du choix entre double don et don d'embryon, les auteures ont mené des entretiens semi-directifs avec onze femmes dont trois étaient en couple hétérosexuel. Dans la grande majorité, leur préférence penche nettement du côté du double don. Cet article met en lumière et analyse les raisons de ce choix.

Domestic counts in families with same sex parents Between autonomy and interdependance ? In 2012, a survey on the functioning of same sex couples with children including questions on their economic behavior has been launched. While it is impossible to determine whether the sample of the survey is representative of the universe of same sex couples it is a more diversified sample than in previous research on this population : about half of respondents were never members of a group or association gathering homosexuals or lesbigay families. The aim of this paper is to examine a number of aspects concerning the economic functioning of same sex couples, specifically material and financial organization. Four indicators were chosen to approach the type of household organization, from pooling to autonomy : existence of a joint account, home acquisition together, property acquisition together except home, and intervention in the management of partner accounts. The data put into perspective with the results provided by studies on different-sex couples behavior, highlight significant differences : same-sex couples, unlike heterosexual couples join their finances partially rather than totally and they do so when they have high education and income levels. Furthermore, the different ways to create a gay or lesbian family and the nature of the parental project seem to affect financial management. ; National audience En 2012, une enquête sur le fonctionnement des couples de même sexe élevant un ou plusieurs enfants ou en attente de l'arrivée d'un enfant était lancée, incluant des questions sur leurs comportements économiques. Bien qu'il soit impossible de déterminer si l'échantillon est représentatif de l'ensemble des couples de même sexe, il est toutefois plus diversifié que lors d'autres enquêtes menées sur cette population dans la mesure où près de la moitié des répondants de cette nouvelle enquête n'ont jamais adhéré à aucune association regroupant des homosexuels ou des familles homoparentales. L'objectif de cet article ...

En 2012, une enquête sur le fonctionnement des couples de même sexe élevant un ou plusieurs enfants ou en attente de l'arrivée d'un enfant était lancée, incluant des questions sur leurs comportements économiques. Bien qu'il soit impossible de déterminer si l'échantillon est représentatif de l'ensemble des couples de même sexe, il est toutefois plus diversifié que lors d'autres enquêtes menées sur cette population dans la mesure où près de la moitié des répondants de cette nouvelle enquête n'ont jamais adhéré à aucune association regroupant des homosexuels ou des familles homoparentales. L'objectif de cet article est d'analyser quelques aspects des relations économiques au sein des couples de même sexe, notamment du point de vue de l'organisation matérielle et financière. Quatre indicateurs ont été choisis pour approcher le type d'organisation adopté, mutualisation ou autonomie : l'existence d'un compte joint, l'acquisition ensemble du logement, l''acquisition ensemble d''un bien immobilier en dehors du logement, et l'intervention dans les comptes de son ou sa partenaire. Mises en perspective avec les résultats d'études sur les comportements des couples de sexe différent, les données recueillies mettent en évidence des différences importantes : contrairement aux couples hétérosexuels, les couples de même sexe joignent leurs finances partiellement plutôt que totalement, et ils le font lorsqu'ils accèdent à des niveaux de diplôme et de revenus élevés. Par ailleurs, les différentes manières de constituer une famille homoparentale et la nature du projet parental semblent influer sur la gestion financière.

Le présent article se propose d'étudier les parcours de pères gays qui ont eu recours à une mère porteuse pour devenir parents. Nous explorons d'abord les étapes menant de l'acceptation de l'homosexualité à la réalisation du désir d'enfant en interrogeant la dimension conjugale ou individuelle du projet, les motivations présidant au choix du recours à une gestation pour autrui. Nous nous penchons ensuite sur les représentations de la maternité à l'oeuvre dans les discours et les relations qui s'instaurent entre les pères et ces « tiers de naissance » sans lesquels ces hommes ne seraient jamais devenus pères.