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L'objectif du document est de mesurer les effets sur la production de diverses catégories de mesures de soutien interne lorsque le risque auquel font face les agriculteurs et les effets de ces mesures de soutien en terme de réduction de ce risque sont pris en compte. Pour ce faire, on utilise la base de données des ESP (Estimation du soutien aux producteurs) et le modèle d'équilibre partiel MEP (Matrice d'évaluation des politiques) de l'OCDE. La dimension temporelle de la base de données des ESP est exploitée pour estimer la contribution de chaque catégorie de mesures de soutien en terme de réduction de la variabilité des recettes des agriculteurs. Le modèle MEP est élargi pour prendre en compte la dimension du risque auquel font face les agriculteurs. Cette dimension est intégrée dans le modèle via l'introduction de primes de risque résultant d'un programme usuel de maximisation d'une fonction d'utilité de type moyenne-variance. Le modèle est ensuite utilisé pour simuler les effets sur la production de diverses catégories de mesures de soutien sous différentes hypothèses qui permettent de distinguer les effets prix standards de ces mesures et leurs effets liés au risque (effets d'assurance et effets de richesse). Les résultats suggèrent que, quelle que soit la catégorie de mesures considérée, la prise en compte des effets liés au risque des mesures de soutien tend à accroître l'ampleur de leurs effets sur la production. Parmi ces effets liés au risque, les effets d'assurance peuvent être substantiels (selon les catégories de mesures et selon les pays) tandis que les effets de richesse sont le plus souvent limités.

Pour les céréales, les engagements sur la réduction des exportations subventionnées seront particulièrement contraignants pour l'Union européenne, alors que l'on peut prévoir un redéploiement des échanges mondiaux en faveur des autres grands exportateurs, en particulier les Etats-Unis. L'application du volet externe de l'accord de l'Uruguay Round est vue à la lumière des politiques de subventions à l'exportation, pratiquées par l'Union européenne et les Etats-Unis. Une modélisation des adjudications de restitutions européennes permet de conclure à l'efficacité des procédures utilisées par l'Union européenne. La nécessaire adaptation de celles-ci, en vue de se conformer aux objectifs de l'accord, altèrera probablement cette efficacité.

Alors que l'économie de l'environnement a abondamment utilisé la contribution séminale de Ronald H. Coase, elle n'a pratiquement jamais mobilisé les travaux de Williamson. Un premier pas dans cette direction consiste à appliquer le cadre analytique du choix des structures de gouvernance au choix des instruments de politique d'environnement. Les transactions environnementales qui diffèrent dans leurs attributs sont alignées avec des catégories d'instruments qui diffèrent également dans leurs caractéristiques de manière à obtenir un résultat qui économise les coûts de transaction. Plusieurs prolongements théoriques et implications en terme de politique économique sont suggérés.

L'évolution de l'agriculture moderne a été caractérisée par une croissance spectaculaire des engrais et des produits de traitement utilisés par hectare ainsi que des services du capital. Cette tendance générale s'est traduite par la croissance de la pollution. Dans de nombreuses zones, l'agriculture est sans aucun doute la plus importante source de nitrates. Un effet supplémentaire de l'intensification de l'usage de la terre a été la diminution des aménités produites. Par exemple, le remembrement a impliqué une dégradation des paysages et une diminution du nombre d'habitats pour la faune. Cet ensemble d'évolutions pose un défi à la conception d'une politique visant à réduire les externalités négatives. La réforme de la PAC s'intéresse en partie à ce défi. Elle s'appuie sur un système de paiements directs qui conduit à un découplage partiel du soutien des revenus des prix garantis. La principale justification de cette approche réside dans le rôle de l'agriculture dans la fourniture de biens environnementaux. Ainsi, le rôle de gardiens de la nature des agriculteurs est fermement reconnu. Il n'est pas facile de voir dans quelle mesure les aménités sont des biens publics. Ce n'est certainement pas le cas de toutes les aménités. Dans l'avenir, la politique devra se concentrer sur les aménités de type public, car la fourniture de biens privés ne justifie pas d'intervention publique dès lors que les mécanismes de marché fonctionnent correctement.

La plupart des produits agricoles passent par un, voire plusieurs stades de transformation avant la consommation finale. Les marchés des produits agricoles transformés sont cependant rarement intégrés explicitement dans les études sectorielles d'évaluation des politiques agricoles, alors que leur existence n'est pas neutre au regard des résultats des interventions menées. Cette étude propose un cadre d'analyse permettant de mettre en évidence les effets dus à ces marchés de produits transformés, à partir de deux modèles d'équilibre général, l'un ou le produit agricole est considéré comme un bien de consommation finale, l'autre où il est considéré comme un bien intermédiaire entièrement utilisé par un secteur de transformation alimentaire. On compare alors, dans les deux modèles, l'efficacité relative de trois instruments (transfert découplé, aide directe couplée et prix garanti) pour un objectif donné de transfert de revenu vers les agriculteurs.

L'objectif de cet article est d'analyser l'impact de la réforme de la PAC sur le débouché céréalier communautaire de l'alimentation animale. Dans une première étape, l'analyse théorique met en évidence la nécessité de disposer d'un cadre global d'analyse permettant de prendre en compte l'ensemble des facteurs susceptibles de favoriser ou au contraire de freiner les effets de substitution et d'expansion induits par la réforme de la PAC au niveau de la demande dérivée de céréales dans l'Union européenne. En second lieu, la simulation des conséquences de cette réforme (réalisée à l'aide de MISS, Modèle international simplifié de simulation) montre que si le débouché céréalier communautaire en alimentation animale devrait s'accroître, l'ampleur de ce phénomène est très sensible à quatre facteurs clés : le niveau réel de la baisse du prix de marché des céréales ; la capacité de réaction et d'adaptation des prix des autres ingrédients (en particulier des substituts céréaliers) ; les politiques douanières appliquées sur les différents ingrédients à l'importation dans l'Union européenne et enfin, les politiques appliquées aux productions animales.

Cet article de synthèse présente un cadre d'analyse basé sur le modèle néoclassique du ménage agricole, producteur et consommateur, qui permet d'expliquer la structure de la demande de travail des exploitations agricoles françaises et la structure de l'offre de travail des ménages agricoles français. i. e., en d'autres termes, le comportement des ménages agricoles français en matière de demande et d'offre de travail. Après avoir rappelé quelques statistiques relatives à l'évolution du nombre des exploitations agricoles françaises et des chefs d'exploitations, à la pluriactivité de ces derniers et de leurs conjointes, et au nombre de travailleurs salariés sur les exploitations agricoles françaises, les auteurs proposent une représentation graphique du modèle du ménage agricole, dans le cas simplifié où le ménage est composé d'un seul membre et où il n'y a pas de possibilité d'emploi de travail salarié sur l'exploitation. Puis ils montrent comment les décisions de consommation du ménage peuvent influencer les décisions de production et inversement. Ce travail est suivi de quelques résultats de recherches basées sur ce cadre théorique appliqué aux exploitations agricoles françaises.