La crise de la Covid-19 et le télétravail au Japon : une analyse au prisme de la ségrégation par genre sur le marché du travail
In: SociologieS: revue scientifique internationale
ISSN: 1992-2655
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In: SociologieS: revue scientifique internationale
ISSN: 1992-2655
In: _372GRH, Band 23, Heft 2, S. 67-93
ISSN: 2295-9149
À l'aube des années 2000, les entreprises japonaises ont mené en parallèle deux types de réformes organisationnelles : la réforme de la gouvernance d'entreprise et celle de la gestion des ressources humaines. Ces réformes ont tendu à diversifier les formes d'existence des entreprises japonaises ; une organisation de type hybride a émergé, en combinant le salaire à la performance avec l'emploi à long terme, ce qui avait comme objectif de répondre à la logique d'une gouvernance d'entreprise plus orientée vers la création de valeur actionnariale. Cependant, on peut s'interroger pour savoir si ces organisations fonctionnent de manière effective pour répondre aux attentes initiales. Par exemple, renforcer le schéma de salaire à la performance n'est-il pas en contradiction avec le maintien de l'emploi à long terme ? C'est ainsi que les entreprises souhaitant renforcer les effets du salaire à la performance risquent d'être amenées à abandonner leur politique d'emploi à long-terme, et conséquemment se transformer en organisations plus anglo-saxonnes. À l'inverse, il est possible que le salaire à la performance soit affaibli voire abandonné, pour que la forme traditionnelle de gouvernance continue de subsister. À partir de ces différentes perspectives, on analysera la manière dont le salaire à la performance opère au sein d'une organisation. Nos données émanent des enquêtes effectuées par JILPT (Japan Institute of Labour Policy and Training) : elles fournissent des données portant sur les motivations des employés classées en trois catégories : réalisation d'une performance individuelle, contribution à la performance globale de l'entreprise, et attitudes par rapport aux défis d'une nouvelle tâche. On montrera que ces trois ordres de motivations sont différemment affectés par l'introduction du salaire à la performance, ce qui correspond aux problèmes de multitâches évoqués par Holmstrom & Milgrom (1991). En dernier, on s'interrogera sur une possibilité de plus grande diversification de la gestion des firmes japonaises en termes de moyens de motivation des salariés.
In: Revue française de socio-économie: Rfse, Band 12, Heft 2, S. 149-170
L'analyse de l'activité des femmes en France et au Japon est menée sur la période 1992-2007 à partir d'enquêtes sur l'emploi comparables. Les conditions d'activité des femmes japonaises restent plus dépendantes de la situation du conjoint que celles des femmes françaises même si cette dépendance tend à s'affaiblir sur la période. Plusieurs réformes en matière de politique familiale et de déréglementation du marché du travail mises en place dans les années 1990 concourent peu à peu à rapprocher leur comportement d'activité de celui des Françaises, avec toutefois de fortes tensions.
Paru en 2005 dans l'ouvrage : Maurice M., Mossé P., Tchobanian R. (coords.) "Pour une économie politique du travail : morale et action dans l'oeuvre de François Sellier". Toulouse : Octarès (http://www.octares.com/). ; Texte en hommage à François Sellier - chercheur au LEST. En tant qu'économiste, François Sellier s'est toujours intéressé à la question du salaire qui ne renvoie pas, à ses yeux, simplement à la fonction de production, mais apparaît fondamentale pour la reproduction de la société. Le salaire est l'un des enjeux primordiaux dans cette société où les classes sociales à intérêts opposés se confrontent. Ainsi, son approche apparaît extrêmement large et englobante, comme celles de la plupart des économistes classiques, mais en même temps privilégie les démarches statistiques ou empiriques1. Tout en conservant la rigueur scientifique de son analyse économique vis -à-vis de l'empirisme, François Sellier développa ainsi une vision de " l'économie politique " qui intègre la question du salaire dans les différentes dimensions de la société à compromis fragile. Cette vision de " relations sociales insérées dans la dynamique économique" s'oppose à l'extrême spécialisation/technicisation qui caractérise, au début de ce nouveau millénaire, l'étude des salaires. Cette dernière se situe, certes, dans un monde d'incertitude -informationnelle- mais demeurent toujours orientée vers un état d'équilibre.
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Paru en 2005 dans l'ouvrage : Maurice M., Mossé P., Tchobanian R. (coords.) "Pour une économie politique du travail : morale et action dans l'oeuvre de François Sellier". Toulouse : Octarès (http://www.octares.com/). ; Texte en hommage à François Sellier - chercheur au LEST. En tant qu'économiste, François Sellier s'est toujours intéressé à la question du salaire qui ne renvoie pas, à ses yeux, simplement à la fonction de production, mais apparaît fondamentale pour la reproduction de la société. Le salaire est l'un des enjeux primordiaux dans cette société où les classes sociales à intérêts opposés se confrontent. Ainsi, son approche apparaît extrêmement large et englobante, comme celles de la plupart des économistes classiques, mais en même temps privilégie les démarches statistiques ou empiriques1. Tout en conservant la rigueur scientifique de son analyse économique vis -à-vis de l'empirisme, François Sellier développa ainsi une vision de " l'économie politique " qui intègre la question du salaire dans les différentes dimensions de la société à compromis fragile. Cette vision de " relations sociales insérées dans la dynamique économique" s'oppose à l'extrême spécialisation/technicisation qui caractérise, au début de ce nouveau millénaire, l'étude des salaires. Cette dernière se situe, certes, dans un monde d'incertitude -informationnelle- mais demeurent toujours orientée vers un état d'équilibre.
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Dans un premier temps, nous essayerons d'exposer les grandes tendances de la recherche actuelle en matière d'analyse économique de la relation salariale. Seront traitées de façon approfondie les questions liées aux débats autour de la structuration et du mode de fonctionnement du marché du travail, ainsi que les difficultés de l'analyse empirique qui s'en suit. Le dualisme sera choisi comme exemple d'illustration (Partie I). Nous donnerons ensuite la synthèse des analyses empiriques sur la France pour examiner, de façon détaillée, la crise de ses marchés internes et les nouvelles reconfigurations de son système de mobilité (Partie II). Dans une troisième partie, nous traiterons plus explicitement les caractéristiques d'autres formes d'organisation de la relation salariale. Nous exposerons les principes de fonctionnement, de transformation et/ou de la crise des marchés professionnels en Allemagne et en Grande Bretagne, ainsique ceux des marchés internes au Japon, en comparant chaque cas national avec la situation française (Partie III). Dans la quatrième partie, nous abordons, de façon plus directe, les nouveaux rapports que ces quatre pays entretiennent à la formation professionnelle, afin de mieux cerner les principales évolutions que traverse aujourd'hui la relation salariale (Partie IV). En conclusion, nous reviendrons sur les questions que posent ce type de travaux, à la fois en termes de perspectives de recherche et d'approfondissement, et en terme d'éclairage des "nouvelles pratiques" de gestion des ressources humaines ou des nouvelles politiques publiques de formation et d'emploi.
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Dans un premier temps, nous essayerons d'exposer les grandes tendances de la recherche actuelle en matière d'analyse économique de la relation salariale. Seront traitées de façon approfondie les questions liées aux débats autour de la structuration et du mode de fonctionnement du marché du travail, ainsi que les difficultés de l'analyse empirique qui s'en suit. Le dualisme sera choisi comme exemple d'illustration (Partie I). Nous donnerons ensuite la synthèse des analyses empiriques sur la France pour examiner, de façon détaillée, la crise de ses marchés internes et les nouvelles reconfigurations de son système de mobilité (Partie II). Dans une troisième partie, nous traiterons plus explicitement les caractéristiques d'autres formes d'organisation de la relation salariale. Nous exposerons les principes de fonctionnement, de transformation et/ou de la crise des marchés professionnels en Allemagne et en Grande Bretagne, ainsique ceux des marchés internes au Japon, en comparant chaque cas national avec la situation française (Partie III). Dans la quatrième partie, nous abordons, de façon plus directe, les nouveaux rapports que ces quatre pays entretiennent à la formation professionnelle, afin de mieux cerner les principales évolutions que traverse aujourd'hui la relation salariale (Partie IV). En conclusion, nous reviendrons sur les questions que posent ce type de travaux, à la fois en termes de perspectives de recherche et d'approfondissement, et en terme d'éclairage des "nouvelles pratiques" de gestion des ressources humaines ou des nouvelles politiques publiques de formation et d'emploi.
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International audience ; French hardware manufacturers were by and large incapable not only of translating technological advances into industrial products but even of understanding the new opportunities these advances offered. While true up to a point, this approach, focused on the failure of the so-called ''national champion'' policy, is incapable of explaining why French providers of IT services have had considerable success both in their own domestic market and in the wider European market. The argument advanced is that a very active higher education policy and national research strategy has produced a supply of particularly valuable competences which feed the IT sectors. In addition, the previous mission-oriented policies encouraged the development of effective technological districts which now nurture a plethora of small, innovative IT firms. ; Les fabricants de matériels informatiques français ont été incapables non seulement de traduire les avancées technologiques en produits industriels, mais aussi de comprendre les nouvelles possibilités offertes par ces avancées. Cette histoire de l'échec est sans doute vraie jusqu'à un certain point ; cette approche, axée sur la soi-disant politique de « champion national », est incapable d'expliquer pourquoi les fournisseurs français de logiciels et de services informatiques ont eu un succès considérable aussi bien sur le marché intérieur que sur les marchés européens plus larges. Notre propre argument est que la politique très active de l'enseignement supérieur et la stratégie nationale de recherche ont produit ensemble une offre de compétences particulièrement précieuses qui alimentent les secteurs des technologies de l'information. En outre, les politiques orientées vers la mission précise ont encouragé le développement des districts technologiques efficaces qui nourrissent désormais une pléthore de petites entreprises innovantes.
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International audience ; French hardware manufacturers were by and large incapable not only of translating technological advances into industrial products but even of understanding the new opportunities these advances offered. While true up to a point, this approach, focused on the failure of the so-called ''national champion'' policy, is incapable of explaining why French providers of IT services have had considerable success both in their own domestic market and in the wider European market. The argument advanced is that a very active higher education policy and national research strategy has produced a supply of particularly valuable competences which feed the IT sectors. In addition, the previous mission-oriented policies encouraged the development of effective technological districts which now nurture a plethora of small, innovative IT firms. ; Les fabricants de matériels informatiques français ont été incapables non seulement de traduire les avancées technologiques en produits industriels, mais aussi de comprendre les nouvelles possibilités offertes par ces avancées. Cette histoire de l'échec est sans doute vraie jusqu'à un certain point ; cette approche, axée sur la soi-disant politique de « champion national », est incapable d'expliquer pourquoi les fournisseurs français de logiciels et de services informatiques ont eu un succès considérable aussi bien sur le marché intérieur que sur les marchés européens plus larges. Notre propre argument est que la politique très active de l'enseignement supérieur et la stratégie nationale de recherche ont produit ensemble une offre de compétences particulièrement précieuses qui alimentent les secteurs des technologies de l'information. En outre, les politiques orientées vers la mission précise ont encouragé le développement des districts technologiques efficaces qui nourrissent désormais une pléthore de petites entreprises innovantes.
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This is a follow-up report of PEPPER report on the financial participation in Europe organised by Professor Erik Poutsma ( Nijmegen School of Management, Netherland). Le cas français est inclu dans "PRACTICES OF FINANCIAL PARTICIPATION IN EUROPE: Features of Best Practices" DOI:10.13140/RG.2.2.30425.11361 ; France has a pattern that consists of more state regulated (mandatory) broad based deferred profit-sharing with the aim of enhancement of employee savings and wider distribution of wealth and wage flexibility. Financial participation systems are also used for income and employment policies. The corporate governance system of France provide for a limited scope of employee share ownership due to more concentration of capital and the substance of closely held family firms. The system in France has mainly promoted company profit sharing and the build-up of considerable, though very unevenly distributed, employee savings. Even though the government has offered incentives several times since the 1970s, ESO has developed relatively slowly, and the tax system has not done anything to discourage this trend. If ESO appears to be developing at a faster pace these days, it is only because of privatization procedures and stock market developments. But will the current downswing in the stock market and the impending decrease of privatizations slow down the ESO trend? And won't payroll restraints (due mostly to the reduction in work hours) encourage the use of company performance-related bonuses as a supplement to wages? In these conditions, employee saving schemes appear to be the most strategic component of the financial participation system. This is probably why it is central to the 2001 Fabius Act. By creating co-operative business savings schemes (PEI) for the small companies that are excluded from mandatory profit sharing schemes, the law aims to extend the possibility for building employee savings with preferential taxation treatment to all employees except civil servants. And by establishing PPESV schemes, it promotes long-term savings that employees can use to build their personal assets. ESO is only one approach to this saving strategy. The law aims to give ESO a role by incentivizing a minimum 3% ESO holding in company capital and employee involvement in company management. If the system continues to develop, it could energize social dynamics. But it could also remain just another component of company social and payroll policy.
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International audience French hardware manufacturers were by and large incapable not only of translating technological advances into industrial products but even of understanding the new opportunities these advances offered. While true up to a point, this approach, focused on the failure of the so-called ''national champion'' policy, is incapable of explaining why French providers of IT services have had considerable success both in their own domestic market and in the wider European market. The argument advanced is that a very active higher education policy and national research strategy has produced a supply of particularly valuable competences which feed the IT sectors. In addition, the previous mission-oriented policies encouraged the development of effective technological districts which now nurture a plethora of small, innovative IT firms. ; Les fabricants de matériels informatiques français ont été incapables non seulement de traduire les avancées technologiques en produits industriels, mais aussi de comprendre les nouvelles possibilités offertes par ces avancées. Cette histoire de l'échec est sans doute vraie jusqu'à un certain point ; cette approche, axée sur la soi-disant politique de « champion national », est incapable d'expliquer pourquoi les fournisseurs français de logiciels et de services informatiques ont eu un succès considérable aussi bien sur le marché intérieur que sur les marchés européens plus larges. Notre propre argument est que la politique très active de l'enseignement supérieur et la stratégie nationale de recherche ont produit ensemble une offre de compétences particulièrement précieuses qui alimentent les secteurs des technologies de l'information. En outre, les politiques orientées vers la mission précise ont encouragé le développement des districts technologiques efficaces qui nourrissent désormais une pléthore de petites entreprises innovantes.
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This is a follow-up report of PEPPER report on the financial participation in Europe organised by Professor Erik Poutsma ( Nijmegen School of Management, Netherland). Le cas français est inclu dans "PRACTICES OF FINANCIAL PARTICIPATION IN EUROPE: Features of Best Practices" DOI:10.13140/RG.2.2.30425.11361 ; France has a pattern that consists of more state regulated (mandatory) broad based deferred profit-sharing with the aim of enhancement of employee savings and wider distribution of wealth and wage flexibility. Financial participation systems are also used for income and employment policies. The corporate governance system of France provide for a limited scope of employee share ownership due to more concentration of capital and the substance of closely held family firms. The system in France has mainly promoted company profit sharing and the build-up of considerable, though very unevenly distributed, employee savings. Even though the government has offered incentives several times since the 1970s, ESO has developed relatively slowly, and the tax system has not done anything to discourage this trend. If ESO appears to be developing at a faster pace these days, it is only because of privatization procedures and stock market developments. But will the current downswing in the stock market and the impending decrease of privatizations slow down the ESO trend? And won't payroll restraints (due mostly to the reduction in work hours) encourage the use of company performance-related bonuses as a supplement to wages? In these conditions, employee saving schemes appear to be the most strategic component of the financial participation system. This is probably why it is central to the 2001 Fabius Act. By creating co-operative business savings schemes (PEI) for the small companies that are excluded from mandatory profit sharing schemes, the law aims to extend the possibility for building employee savings with preferential taxation treatment to all employees except civil servants. And by establishing PPESV schemes, it ...
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Ce rapport a servi de base pour l'édition du livre : Hiroatsu Nohara, Marc Maurice (Eds) (1999), Les Mutations du Modèle Japonais de l'Entreprise (Problèmes Politiques et Sociaux N°820), La Documentation Française, Paris, 74 pages, ISBN 3303332108206 ; Ce rapport vise à décrire les changements observables ou prévisibles à moyen terme, en tracent déjà quelques traits. Ils concernent dans l'entreprise la composition et la structuration des emplois : un « portefeuille d'emplois » selon la formule de l'organisme patronal, action critiquée par les syndicats. Il s'agit donc d'une flexibilité de l'emploi associée à de nouvelles pratiques de gestion : recrutement à mi-carrière, salaires incitatifs, évaluation plus transparente, incitation à la créativité individuelle, etc. La question se pose, dès lors, selon certains experts japonais : ne va-t-on pas remettre en cause ce qui fondait jusqu'ici l'efficacité du système productif, en particulier l'apprentissage collectif du travail, l'accumulation des compétences et savoir-faire, la capacité d'innovation incrémentale, etc. ?Sans nul doute, il ne s'agit pas d'une rupture radicale, mais d'une « hybridation » entre des éléments de continuité et de discontinuité, qui constitue le socle des changements ou des innovations « à la japonaise ». D'autres changements s'imposent déjà – le système de sous-traitance – celui du Keiretsu, – du « corporate governance », – des relations banque-industrie ; de même l'importance accrue accordée au « venture business » et au « venture capital », allant de pair avec une conception renouvelée des relations entre les entreprises et les services. Tout cela ne constitue, toutefois, que l'une des faces des changements qui s'amorcent. L'autre face – plus politique – s'appelle : dérégulation, déréglementation internationale des alliances, fort investissement public dans la recherche associé à des coopérations privée/publiques, investissements dans les technologies de l'information (multimédia en particulier), réformes dans l'Université et le système ...
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Ce rapport a servi de base pour l'édition du livre : Hiroatsu Nohara, Marc Maurice (Eds) (1999), Les Mutations du Modèle Japonais de l'Entreprise (Problèmes Politiques et Sociaux N°820), La Documentation Française, Paris, 74 pages, ISBN 3303332108206 ; Ce rapport vise à décrire les changements observables ou prévisibles à moyen terme, en tracent déjà quelques traits. Ils concernent dans l'entreprise la composition et la structuration des emplois : un « portefeuille d'emplois » selon la formule de l'organisme patronal, action critiquée par les syndicats. Il s'agit donc d'une flexibilité de l'emploi associée à de nouvelles pratiques de gestion : recrutement à mi-carrière, salaires incitatifs, évaluation plus transparente, incitation à la créativité individuelle, etc. La question se pose, dès lors, selon certains experts japonais : ne va-t-on pas remettre en cause ce qui fondait jusqu'ici l'efficacité du système productif, en particulier l'apprentissage collectif du travail, l'accumulation des compétences et savoir-faire, la capacité d'innovation incrémentale, etc. ?Sans nul doute, il ne s'agit pas d'une rupture radicale, mais d'une « hybridation » entre des éléments de continuité et de discontinuité, qui constitue le socle des changements ou des innovations « à la japonaise ». D'autres changements s'imposent déjà – le système de sous-traitance – celui du Keiretsu, – du « corporate governance », – des relations banque-industrie ; de même l'importance accrue accordée au « venture business » et au « venture capital », allant de pair avec une conception renouvelée des relations entre les entreprises et les services. Tout cela ne constitue, toutefois, que l'une des faces des changements qui s'amorcent. L'autre face – plus politique – s'appelle : dérégulation, déréglementation internationale des alliances, fort investissement public dans la recherche associé à des coopérations privée/publiques, investissements dans les technologies de l'information (multimédia en particulier), réformes dans l'Université et le système ...
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Ce rapport a servi de base pour l'édition du livre : Hiroatsu Nohara, Marc Maurice (Eds) (1999), Les Mutations du Modèle Japonais de l'Entreprise (Problèmes Politiques et Sociaux N°820), La Documentation Française, Paris, 74 pages, ISBN 3303332108206 ; Ce rapport vise à décrire les changements observables ou prévisibles à moyen terme, en tracent déjà quelques traits. Ils concernent dans l'entreprise la composition et la structuration des emplois : un « portefeuille d'emplois » selon la formule de l'organisme patronal, action critiquée par les syndicats. Il s'agit donc d'une flexibilité de l'emploi associée à de nouvelles pratiques de gestion : recrutement à mi-carrière, salaires incitatifs, évaluation plus transparente, incitation à la créativité individuelle, etc. La question se pose, dès lors, selon certains experts japonais : ne va-t-on pas remettre en cause ce qui fondait jusqu'ici l'efficacité du système productif, en particulier l'apprentissage collectif du travail, l'accumulation des compétences et savoir-faire, la capacité d'innovation incrémentale, etc. ?Sans nul doute, il ne s'agit pas d'une rupture radicale, mais d'une « hybridation » entre des éléments de continuité et de discontinuité, qui constitue le socle des changements ou des innovations « à la japonaise ». D'autres changements s'imposent déjà – le système de sous-traitance – celui du Keiretsu, – du « corporate governance », – des relations banque-industrie ; de même l'importance accrue accordée au « venture business » et au « venture capital », allant de pair avec une conception renouvelée des relations entre les entreprises et les services. Tout cela ne constitue, toutefois, que l'une des faces des changements qui s'amorcent. L'autre face – plus politique – s'appelle : dérégulation, déréglementation internationale des alliances, fort investissement public dans la recherche associé à des coopérations privée/publiques, investissements dans les technologies de l'information (multimédia en particulier), réformes dans l'Université et le système ...
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