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L'ouverture de l'Asie centrale post-soviétique s'inscrit dans une histoire de la fermeture du moins théorique véhiculé par un pouvoir soviétique qui construit l'image d'un étranger vecteur de contamination. C'est en tenant compte du poids de l'histoire que l'on peut comprendre les formes de résistance que suscite la coopération avec l'Occident. La coopération occidentale notamment liée à la démocratisation a suscité une suspicion pour finalement se cristalliser en véritable crispation suite aux événements d'Andijan. La fermeture à la coopération matérialisée par l'arrêt d'activités d'ONG jouant un rôle dans le domaine social laisse le champ libre à des mouvements islamiques transnationaux occupant le terrain laissé vacant par les Occidentaux et les États centrasiatiques. Cette situation place les États d'Asie centrale dans une situation inédite qui risque de les amener à réviser leur perception de la coopération avec l'Occident.

Résumé Quinze ans après la fin de l'URSS, les États d'Asie centrale ont parcouru la première phase de leur adaptation aux nouvelles conditions stratégiques, politiques, économiques et sociales. Cet espace unitaire soviétique s'est déconstruit et cloisonné, dans une logique de réappropriation de l'espace et du temps. Les États ont engagé des réformes économiques, administratives et juridiques. Les sociétés se sont ouvertes sur le monde musulman extérieur avec la libéralisation de la pratique religieuse, une porosité nouvelle de la frontière tadjiko-afghane, l'arrivée d'acteurs musulmans extérieurs (étatiques, infra-étatiques ou non gouvernementaux) et le développement de la menace terroriste. Depuis 2005, la deuxième phase d'adaptation a commencé avec la question du renouvellement des élites politiques issues de la nomenklatura soviétique.

Ni converso, ni marrano.
El encaminamiento mistico de Aimé Pallière hacia la unidad. La experiencia genuina de Aimé Pallière, nacido católico y judio de corazón, aunque nunca se convirtió al judaismo, es aquf ana-lizada. Trazamos su encaminamiento mistico desde el momento de su «conversión» espontanea, una noche del Kippur en 1886 en la sinagoga del muelle Tilsitt de Lyon hasta el monasterio de Saint Michel de Frigolet, en Provenza, donde termina sus dias. Allí, en la soledad y en la pobreza, desembarazado de su función de predicador de la Unión liberal israelita, inagura sin concesiones un doble culto judio y cristiano. Alternativamente judaizante en su juventud y cristianizante en el medio judio despues de su retorno a la fe católica en 1933, secretamente, Pallière evoca un doble marranismo o una falsa conversión. Desde nuestro punto de vista se trata de un encaminamiento necesariamente ritual que, despues de tentativas e indeci-siones, le conduce a su ultimo estadio religioso : la descubierta de la unidad de los dos monoteismos.

La disparition de l'URSS a eu des répercussions régionales et internationales dont certaines ont pour centre l'Afghanistan et les pays limitrophes. Parmi ceux-ci, les cinq républiques d'Asie centrale qui viennent de fêter leur première période d'indépendance ont surgi sur le devant de la scène médiatique par l'effet de la nouvelle donne issue des événements du 11 septembre 2001. Au terme d'une décennie relativement stable, à l'exception du Tadjikistan qui sort avec difficulté d'une guerre civile, l'Ouzbékistan, le Kazakhstan, le Kirghizstan et le Turkménistan se trouvent à la croisée des chemins : sont-ils en train de sortir de leur mutation politique, économique et sociale suivant la fameuse théorie du «domino afghan» à laquelle s'ajouterait depuis peu «l'effet Ben Laden» sur cette région en plein questionnement ? ou bien sont-ils plutôt entrés dans un schéma de turbulences localisées et saisonnières qui, pour des raisons économiques et sociales, touchent certaines zones fragilisées, telle la vallée du Ferghana, et qui dans des pays à «alternance démocratique» prendraient d'autres formes ? Ce sont là quelques-unes des questions que pose ce bilan de la première décennie post-soviétique en Asie centrale.

Cinq ans après la disparition de l'URSS, plusieurs discours coexistent à propos des républiques d'Asie centrale en ce qui concerne la validité de leur indépendance. Tous tentent de cerner leur capacité et leur volonté d'intégration à l'actuelle CEI, l'impact des crises qu'elles traversent ainsi que leurs perspectives de développement ou d'effondrement à court et moyen terme. Le but de cette réflexion est d'examiner le contenu et l'adéquation de différentes grilles de lecture produites sur la transition post-soviétique tant à l'extérieur qu'à l'intérieur des sociétés étudiées, en prenant en considération la palette des opinions en présence ainsi que leurs raisons d'être.

La « diaspora russe » coloniale et post-coloniale, qui réside encore dans les républiques d'Asie centrale ex-soviétique au nombre de plusieurs millions, constitue un héritage douloureux pour ces jeunes États de facture soviétique dont l'affirmation identitaire passe par la mise en évidence d'une responsabilité historique de la Russie à leur égard. Pourtant, le problème des russophones vivant dans cet « Étranger proche » - expression initialement lancée par les diplomates russes pour désigner les autres pays de la CEI - est devenu un enjeu politique aussi bien pour F« ancienne métropole», dont la politique extérieure doit prendre en compte la création de nouvelles frontières, que pour les nouvelles républiques qui tentent de les fixer sur place et tâchent de contenir la pression inter-ethnique.

Catherine Poujol, Les relations entre l'Asie Centrale et la Palestine ou les voies d'un sionisme affectif.
Réactivée spirituellement par un émissaire de Terre sainte en 1793, la communauté juive de Boukhara n'a dès lors cessé de tisser des liens économiques, culturels et affectifs avec la Palestine. Depuis le pèlerinage à Jérusalem en vogue à Boukhara dès le début du XIXe siècle, jusqu'à l'établissement à partir de 1890 de la colonie de peuplement Rehovot, dans les environs de Jérusalem, toutes les formes de relations bilatérales viennent alimenter la source de ce sionisme avant l'heure. Elles conduiront les juifs boukhariotes, soit nouvellement enrichis par la colonisation russe du Turkestan, soit candidats à l'émigration par pauvreté, à « monter » en Palestine, et ce, en plusieurs vagues, avant 1917. L'établissement du pouvoir soviétique leur imposera une nouvelle alternative : sionisme ou communisme ; la nécessité de choisir suscitera les courants d'émigration à venir.