En Auvergne, les prairies recouvrent 1/3 de l';espace, de 300 é 1 600m d';altitude ; elles représentent 2/3 de la surface agricole régionale mais ne contribuent que pour 6% de la valeur ajoutée produite dans la région. En quoi ces prairies et leur diversité représentent-elles aujourd'hui un atout pour les différents éleveurs, les filières et les territoires de la région ? Quelles perspectives pour une meilleure valorisation dans les diverses situations régionales de l'élevage ? Trois petites zones contrastées en termes de milieu et d'orientation d'élevage (Bassin de Rochefort (63), Planèze de St Flour (15), Plateau du Mézenc (43) ont fait l'objet d'études comprenant des enquêtes auprès d'éleveurs, d'élus, d'agents de développement, d'acteurs économiques, des caractérisation agronomique des prairies et des simulations technico-économiques à l';échelle de l';exploitation d';élevage et du territoire. Le projet a été structuré autour des niveaux de l';exploitation d';élevage, des filières et du territoire avec des méthodologies spécifiques é chaque niveau d';échelle. Au niveau des exploitations : relevés sur des prairies et enquêtes auprès d'éleveurs. Deux types de démarche ont été développés dans les trois terrains du projet : 1) Caractérisation de la flore des prairies dans 120 parcelles de 19 exploitations du Bassin de Rochefort-Montagne (63), 2) Description de la diversité des prairies par l';éleveur au cours d'entretiens dans 37 exploitations des trois terrains. Au niveau des filières : analyse de documents promotionnels et de certification, et enquêtes auprès de responsables de filières : 1) Recension des dispositifs de valorisation de produits à base d';herbe en région Auvergne, 2) Analyse lexicographique et iconographique relative aux prairies sur 30 cahiers des charges, sur 9 dispositifs de valorisation et 5 organismes de promotion des productions locales et touristique de l';Auvergne, 3) Entretiens auprès de responsables de communication des organismes de promotion des filières. Au niveau des territoires, modélisation é partir de cas-types d'élevage et de scenario prospectif. La démarche est en deux temps : 1) Identification de cas-types d';exploitation et modélisation correspondant aux conditions du territoire, 2) Définition de scénarios é l';horizon 2015 (marchés, politiques, contexte agricole locale) et simulation sur l';ensemble des cas-types, puis agrégation é l';échelle territoriale. Les principaux résultats scientifiques : Au niveau de l'exploitation, la diversité des prairies augmente avec la diversité des types de production au sein de l';exploitation et le regard des éleveurs sur cette diversité est dominé par les caractéristiques physiques des parcelles. Au niveau des filières, même si les prairies sont utilisées pour communiquer sur un grand nombre de produits d';élevages herbagers, leurs spécificités en termes de végétation et de conduite apparaissent peu mises en avant. Au niveau des territoires, l'avenir des divers systèmes herbagers est apparu nettement plus dépendants des filières et des jeux, que des modalités techniques de production et de conduite des prairies par les éleveurs. Les simulations à l'horizon 2015 montrent que la poursuite de l';extensification permet le maintien de l';utilisation du territoire, mais avec une certaine érosion des volumes produits par l';élevage et une diminution de la main d'œuvre utilisée. En termes de valorisation, les résultats du projet fournissent des pistes sur la valorisation des prairies par l';élevage et l';avenir économique des systèmes de production herbivores dans ces territoires. Ils ont été débattus dans différentes réunions locales, départementales et régionales avec des professionnels agricoles (éleveurs, conseillers agricoles), aux différentes étapes du projet aidant aux orientations de recherche, et aidant aussi é des éleveurs dans une analyse distanciée de leur propre situation ou de la situation locale de l'élevage.
Soil conservation is an important issue for farming and environmental protection in Mediterranean areas. Hillside farming systems, based on winter cereals and legumes, are common in these areas and are the target of several environmental policies. Soil organic matter (SOM) is widely used to assess the environmental performance of these cropping systems. Nevertheless, few studies have considered soil conservation practices in hillside systems in terms of implementing more effective agro-environmental policies for these areas. This paper compares the SOM conservation of different winter cereal based cropping systems within Mediterranean hillside crops/livestock farms. Seventeen cropping systems were characterised by on-farm surveys in the inland hilly area of Grosseto (Tuscany, Italy). For each cropping system, we performed a SOM balance, based on Hénin-Dupuis' equation, using either local environmental databases or data from on-farm surveys. Differences between cropping systems were analysed by the Kruskal-Wallis test. On average, the cropping systems identified did not guarantee SOM conservation and varied considerably from farm to farm, however, some practices seemed to have a positive performance, e.g. cropping systems of cattle farms. According to the literature, annual SOM balance differs significantly depending on crop rotation length and longer crop rotations performed better than shorter ones. However, we found a local effect indicating that this better performance was influenced by local farmers' cooperatives, which to some extent counteracted the negative effect of crop rotation length. There were significant differences in the performance of dairy sheep and cattle farms (-1031 kg ha-1 yr-1 vs. +103 kg ha-1 yr-1, respectively). This suggests that the presence of livestock did not have the same favourable effect on soil conservation in Mediterranean systems and that this factor should be more investigated. Surprisingly, in our sample, for the same crop rotation length, livestock density did not affect the annual SOM balance. Due to the high variability in local cropping systems and soil characteristics, further surveys on a larger sample are needed to confirm these trends. However, our results shed light on the soil conservation effects of Mediterranean hillside cropping systems of winter cereals and legumes, and could support the local implementation of agro-environmental measures.
Soil conservation is an important issue for farming and environmental protection in Mediterranean areas. Hillside farming systems, based on winter cereals and legumes, are common in these areas and are the target of several environmental policies. Soil organic matter (SOM) is widely used to assess the environmental performance of these cropping systems. Nevertheless, few studies have considered soil conservation practices in hillside systems in terms of implementing more effective agro-environmental policies for these areas. This paper compares the SOM conservation of different winter cereal based cropping systems within Mediterranean hillside crops/livestock farms. Seventeen cropping systems were characterised by on-farm surveys in the inland hilly area of Grosseto (Tuscany, Italy). For each cropping system, we performed a SOM balance, based on Hénin-Dupuis' equation, using either local environmental databases or data from on-farm surveys. Differences between cropping systems were analysed by the Kruskal-Wallis test. On average, the cropping systems identified did not guarantee SOM conservation and varied considerably from farm to farm, however, some practices seemed to have a positive performance, e.g. cropping systems of cattle farms. According to the literature, annual SOM balance differs significantly depending on crop rotation length and longer crop rotations performed better than shorter ones. However, we found a local effect indicating that this better performance was influenced by local farmers' cooperatives, which to some extent counteracted the negative effect of crop rotation length. There were significant differences in the performance of dairy sheep and cattle farms (-1031 kg ha-1 yr-1 vs. +103 kg ha-1 yr-1, respectively). This suggests that the presence of livestock did not have the same favourable effect on soil conservation in Mediterranean systems and that this factor should be more investigated. Surprisingly, in our sample, for the same crop rotation length, livestock density did not affect the annual SOM balance. Due to the high variability in local cropping systems and soil characteristics, further surveys on a larger sample are needed to confirm these trends. However, our results shed light on the soil conservation effects of Mediterranean hillside cropping systems of winter cereals and legumes, and could support the local implementation of agro-environmental measures.
En Auvergne, les prairies recouvrent 1/3 de l';espace, de 300 é 1 600m d';altitude ; elles représentent 2/3 de la surface agricole régionale mais ne contribuent que pour 6% de la valeur ajoutée produite dans la région. En quoi ces prairies et leur diversité représentent-elles aujourd'hui un atout pour les différents éleveurs, les filières et les territoires de la région ? Quelles perspectives pour une meilleure valorisation dans les diverses situations régionales de l'élevage ? Trois petites zones contrastées en termes de milieu et d'orientation d'élevage (Bassin de Rochefort (63), Planèze de St Flour (15), Plateau du Mézenc (43) ont fait l'objet d'études comprenant des enquêtes auprès d'éleveurs, d'élus, d'agents de développement, d'acteurs économiques, des caractérisation agronomique des prairies et des simulations technico-économiques à l';échelle de l';exploitation d';élevage et du territoire. Le projet a été structuré autour des niveaux de l';exploitation d';élevage, des filières et du territoire avec des méthodologies spécifiques é chaque niveau d';échelle. Au niveau des exploitations : relevés sur des prairies et enquêtes auprès d'éleveurs. Deux types de démarche ont été développés dans les trois terrains du projet : 1) Caractérisation de la flore des prairies dans 120 parcelles de 19 exploitations du Bassin de Rochefort-Montagne (63), 2) Description de la diversité des prairies par l';éleveur au cours d'entretiens dans 37 exploitations des trois terrains. Au niveau des filières : analyse de documents promotionnels et de certification, et enquêtes auprès de responsables de filières : 1) Recension des dispositifs de valorisation de produits à base d';herbe en région Auvergne, 2) Analyse lexicographique et iconographique relative aux prairies sur 30 cahiers des charges, sur 9 dispositifs de valorisation et 5 organismes de promotion des productions locales et touristique de l';Auvergne, 3) Entretiens auprès de responsables de communication des organismes de promotion des filières. Au niveau des territoires, modélisation é partir de cas-types d'élevage et de scenario prospectif. La démarche est en deux temps : 1) Identification de cas-types d';exploitation et modélisation correspondant aux conditions du territoire, 2) Définition de scénarios é l';horizon 2015 (marchés, politiques, contexte agricole locale) et simulation sur l';ensemble des cas-types, puis agrégation é l';échelle territoriale. Les principaux résultats scientifiques : Au niveau de l'exploitation, la diversité des prairies augmente avec la diversité des types de production au sein de l';exploitation et le regard des éleveurs sur cette diversité est dominé par les caractéristiques physiques des parcelles. Au niveau des filières, même si les prairies sont utilisées pour communiquer sur un grand nombre de produits d';élevages herbagers, leurs spécificités en termes de végétation et de conduite apparaissent peu mises en avant. Au niveau des territoires, l'avenir des divers systèmes herbagers est apparu nettement plus dépendants des filières et des jeux, que des modalités techniques de production et de conduite des prairies par les éleveurs. Les simulations à l'horizon 2015 montrent que la poursuite de l';extensification permet le maintien de l';utilisation du territoire, mais avec une certaine érosion des volumes produits par l';élevage et une diminution de la main d'œuvre utilisée. En termes de valorisation, les résultats du projet fournissent des pistes sur la valorisation des prairies par l';élevage et l';avenir économique des systèmes de production herbivores dans ces territoires. Ils ont été débattus dans différentes réunions locales, départementales et régionales avec des professionnels agricoles (éleveurs, conseillers agricoles), aux différentes étapes du projet aidant aux orientations de recherche, et aidant aussi é des éleveurs dans une analyse distanciée de leur propre situation ou de la situation locale de l'élevage.
Soil conservation is an important issue for farming and environmental protection in Mediterranean areas. Hillside farming systems, based on winter cereals and legumes, are common in these areas and are the target of several environmental policies. Soil organic matter (SOM) is widely used to assess the environmental performance of these cropping systems. Nevertheless, few studies have considered soil conservation practices in hillside systems in terms of implementing more effective agro-environmental policies for these areas. This paper compares the SOM conservation of different winter cereal based cropping systems within Mediterranean hillside crops/livestock farms. Seventeen cropping systems were characterised by on-farm surveys in the inland hilly area of Grosseto (Tuscany, Italy). For each cropping system, we performed a SOM balance, based on Hénin-Dupuis' equation, using either local environmental databases or data from on-farm surveys. Differences between cropping systems were analysed by the Kruskal-Wallis test. On average, the cropping systems identified did not guarantee SOM conservation and varied considerably from farm to farm, however, some practices seemed to have a positive performance, e.g. cropping systems of cattle farms. According to the literature, annual SOM balance differs significantly depending on crop rotation length and longer crop rotations performed better than shorter ones. However, we found a local effect indicating that this better performance was influenced by local farmers' cooperatives, which to some extent counteracted the negative effect of crop rotation length. There were significant differences in the performance of dairy sheep and cattle farms (-1031 kg ha-1 yr-1 vs. +103 kg ha-1 yr-1, respectively). This suggests that the presence of livestock did not have the same favourable effect on soil conservation in Mediterranean systems and that this factor should be more investigated. Surprisingly, in our sample, for the same crop rotation length, livestock density did not affect ...
The dynamics of family livestock farming in extensive livestock farming territories are crucial for the future of these territories. Indeed livestock farming is an activity anchored in a society, with its agro-food chains and its local environment. It provides products and multiple services: social and economic dynamics, desirable landscape, biodiversity¿ Family livestock farming has to reshape itself, and face up to local factors of change, such as demographic evolution or land pressure, and global factors like climate or market. The purpose of our communication is to shed light on the main processes of transformation of family livestock farming, based on a comparative analysis carried out on 8 extensive livestock farming territories : 2 in South America, 1 in Sub-Saharan Africa, 2 in the Mediterranean area and 3 in the French mountains. We propose a cross-reading of these processes based on three complementary considerations: i) the link between family and livestock farming, ii) the link of the farm to space and finally iii) the link of the livestock farm to agro-food chains. This reading informs us on the diversity of adaptation dynamics of family livestock farms. In all the territories we can demonstrate the influence of two driving forces for change on the construction of this diversity of family livestock farm adaptation dynamics. These driving forces are globalisation and territorialisation. We propose a stylised representation of this and discuss the tensions and/or complementarities which this diversity of dynamics creates within the territories.
La population agricole dans le monde représente environ 40% de la population totale, dont plus de la moitié pratiquant l'élevage, et les terres dédiées à l'agriculture (environ 40% des terres émergées) sont pour plus des deux tiers des prairies et des parcours non labourés ni cultivés, valorisés par l'élevage d'herbivores (sources FAOstat). Ce qui fait de l'élevage une des activités les plus répandues sur la planète, et une composante majeure de la vie sociale, de l'économie et de la gestion des écosystèmes. Les préoccupations relatives à l'alimentation d'une population mondiale en croissance vont renforcer la demande en produits animaux pour des raisons de lutte contre la malnutrition et aussi, vraisemblablement, en rapport avec l'accroissement du niveau de vie(Agrimonde, 2009).
International audience ; La population agricole dans le monde représente environ 40 % de la population totale, dont plus de la moitié pratiquant l'élevage, et les terres dédiées à l'agriculture (environ 40 % des terres émergées) sont pour plus des deux tiers des prairies et des parcours non labourés ni cultivés, valorisés par l'élevage d'herbivores. Ce qui fait de l'élevage une des activités les plus répandues sur la planète, et une composante majeure de la vie sociale, de l'économie et de la gestion des écosystèmes. Les préoccupations relatives à l'alimentation d'une population mondiale en croissance vont renforcer la demande en produits animaux pour des raisons de lutte contre la malnutrition et aussi, vraisemblablement, en rapport avec l'accroissement du niveau de vie. Aujourd'hui, les échanges se multiplient dans un marché globalisé. Avec cette globalisation, la concurrence s'accroît, avec des controverses relatives aux impacts de l'élevage sur l'environnement, et la population mondiale tend à se concentrer en zone urbaine. Une dissociation forte s'opère entre les lieux de production et de consommation, voire entre les lieux de production et les ressources naturelles des territoires, ressources qui sont quant à elles limitées. Cela interroge le devenir des activités d'élevage dans les territoires et des populations qui vivent de cette activité. En effet, ce processus de globalisation qui s'accompagne d'une intensification et d'un élargissement des échanges commerciaux, technologiques, culturels et capitalistiques entre pays et continents transforme, du Nord au Sud, les systèmes d'élevage : agrandissement, spécialisation, intensification, délocalisation, recours à des capitaux extérieurs et à du salariat non familial, mais il s'accompagne également, en réaction, de stratégies de relocalisation à l'échelle de territoires. L'élevage familial reste dominant sur le plan démographique et en termes d'utilisation de l'espace, mais il est interrogé dans la diversité de ses formes d'exercice, et de son inscription ...
International audience ; La population agricole dans le monde représente environ 40 % de la population totale, dont plus de la moitié pratiquant l'élevage, et les terres dédiées à l'agriculture (environ 40 % des terres émergées) sont pour plus des deux tiers des prairies et des parcours non labourés ni cultivés, valorisés par l'élevage d'herbivores. Ce qui fait de l'élevage une des activités les plus répandues sur la planète, et une composante majeure de la vie sociale, de l'économie et de la gestion des écosystèmes. Les préoccupations relatives à l'alimentation d'une population mondiale en croissance vont renforcer la demande en produits animaux pour des raisons de lutte contre la malnutrition et aussi, vraisemblablement, en rapport avec l'accroissement du niveau de vie. Aujourd'hui, les échanges se multiplient dans un marché globalisé. Avec cette globalisation, la concurrence s'accroît, avec des controverses relatives aux impacts de l'élevage sur l'environnement, et la population mondiale tend à se concentrer en zone urbaine. Une dissociation forte s'opère entre les lieux de production et de consommation, voire entre les lieux de production et les ressources naturelles des territoires, ressources qui sont quant à elles limitées. Cela interroge le devenir des activités d'élevage dans les territoires et des populations qui vivent de cette activité. En effet, ce processus de globalisation qui s'accompagne d'une intensification et d'un élargissement des échanges commerciaux, technologiques, culturels et capitalistiques entre pays et continents transforme, du Nord au Sud, les systèmes d'élevage : agrandissement, spécialisation, intensification, délocalisation, recours à des capitaux extérieurs et à du salariat non familial, mais il s'accompagne également, en réaction, de stratégies de relocalisation à l'échelle de territoires. L'élevage familial reste dominant sur le plan démographique et en termes d'utilisation de l'espace, mais il est interrogé dans la diversité de ses formes d'exercice, et de son inscription ...
International audience ; La population agricole dans le monde représente environ 40 % de la population totale, dont plus de la moitié pratiquant l'élevage, et les terres dédiées à l'agriculture (environ 40 % des terres émergées) sont pour plus des deux tiers des prairies et des parcours non labourés ni cultivés, valorisés par l'élevage d'herbivores. Ce qui fait de l'élevage une des activités les plus répandues sur la planète, et une composante majeure de la vie sociale, de l'économie et de la gestion des écosystèmes. Les préoccupations relatives à l'alimentation d'une population mondiale en croissance vont renforcer la demande en produits animaux pour des raisons de lutte contre la malnutrition et aussi, vraisemblablement, en rapport avec l'accroissement du niveau de vie. Aujourd'hui, les échanges se multiplient dans un marché globalisé. Avec cette globalisation, la concurrence s'accroît, avec des controverses relatives aux impacts de l'élevage sur l'environnement, et la population mondiale tend à se concentrer en zone urbaine. Une dissociation forte s'opère entre les lieux de production et de consommation, voire entre les lieux de production et les ressources naturelles des territoires, ressources qui sont quant à elles limitées. Cela interroge le devenir des activités d'élevage dans les territoires et des populations qui vivent de cette activité. En effet, ce processus de globalisation qui s'accompagne d'une intensification et d'un élargissement des échanges commerciaux, technologiques, culturels et capitalistiques entre pays et continents transforme, du Nord au Sud, les systèmes d'élevage : agrandissement, spécialisation, intensification, délocalisation, recours à des capitaux extérieurs et à du salariat non familial, mais il s'accompagne également, en réaction, de stratégies de relocalisation à l'échelle de territoires. L'élevage familial reste dominant sur le plan démographique et en termes d'utilisation de l'espace, mais il est interrogé dans la diversité de ses formes d'exercice, et de son inscription ...
International audience ; La population agricole dans le monde représente environ 40 % de la population totale, dont plus de la moitié pratiquant l'élevage, et les terres dédiées à l'agriculture (environ 40 % des terres émergées) sont pour plus des deux tiers des prairies et des parcours non labourés ni cultivés, valorisés par l'élevage d'herbivores. Ce qui fait de l'élevage une des activités les plus répandues sur la planète, et une composante majeure de la vie sociale, de l'économie et de la gestion des écosystèmes. Les préoccupations relatives à l'alimentation d'une population mondiale en croissance vont renforcer la demande en produits animaux pour des raisons de lutte contre la malnutrition et aussi, vraisemblablement, en rapport avec l'accroissement du niveau de vie. Aujourd'hui, les échanges se multiplient dans un marché globalisé. Avec cette globalisation, la concurrence s'accroît, avec des controverses relatives aux impacts de l'élevage sur l'environnement, et la population mondiale tend à se concentrer en zone urbaine. Une dissociation forte s'opère entre les lieux de production et de consommation, voire entre les lieux de production et les ressources naturelles des territoires, ressources qui sont quant à elles limitées. Cela interroge le devenir des activités d'élevage dans les territoires et des populations qui vivent de cette activité. En effet, ce processus de globalisation qui s'accompagne d'une intensification et d'un élargissement des échanges commerciaux, technologiques, culturels et capitalistiques entre pays et continents transforme, du Nord au Sud, les systèmes d'élevage : agrandissement, spécialisation, intensification, délocalisation, recours à des capitaux extérieurs et à du salariat non familial, mais il s'accompagne également, en réaction, de stratégies de relocalisation à l'échelle de territoires. L'élevage familial reste dominant sur le plan démographique et en termes d'utilisation de l'espace, mais il est interrogé dans la diversité de ses formes d'exercice, et de son inscription ...
Pour en savoir plus : https://www.psdr4-auvergne.fr/ ; -Understanding benefits of herbivore farming system diversityIn the last decades, the market context has increased the specialization of livestock farming systems and production areas. However, in the Auvergne region, ruminant production areas still display high levels of diversification as the result of history and contrasted pedoclimatic conditions. Among agroecological principles, it has been assumed that incorporating diversity into livestock farming systems could increase their multiperformance and enhance their resilience. Technical references are however still missing. Research-development project New-DEAL (2015-2020) provided technical and organizational knowledge on/for multi-species grassland-based systems and integrated crop-livestock systems. Research was conducted across spatial scales, from territory to system components (herd, resources and work organization), with a focus on fodder autonomy and system resilience. Various stakeholders were associated to this research: (i) extension agents that provide technical advice to farmers, (ii) teachers of farmer students, and (iii) organizations involved in territorial governance that define local agricultural policies. Two territories underwent extensive analyses: Bocage-Bourbonnais (03) where there is a high occurrence of beef-sheep, beef-saddle horse and beef-crop systems, and Pays de Saint-Flour where multi-species herbivore systems coexist with beef-dairy cattle systems.-A key role of farmer and consumer surveys in our researchIndividual surveys were conducted with farmers, consumers, and extension and supply-chain agents. These surveys provided quantitative and qualitative information at territory, supply-chain, system and herd levels. At territory scale, we applied the model of territorialized complex goods (or baskets of goods and services) to local consumption. Bundles of services were first analyzed based on previous reports and expert surveys (animal scientists, economists, local stakeholders). More than 120 consumers from these two territories were then directly surveyed for their revealed preferences and willingness to pay for local products. Novelty of our work is that we focused on consumers from rural areas, while most previous studies had investigated preferences of urban consumers. A total of 180 farms surveys were also conducted across the main diversified and specialized herbivore farming systems of Auvergne region. The same number of more focused surveys were sent by post or collected online. We also used a bioeconomic optimization model to provide further economic outputs and explore system resilence to market hazards. Two pluri-annual experiments were conducted at INRAE and IFCE facilities to test for the underlying mechanisms of mixed cattle-sheep and cattle-horse grazing. Finally, six cover crop species were characterized as alternative forages for ruminants. -Key scientific resultsSeveral major specificies were highlighted by consumer surveys in both territories: (i) an average basket consisting of a mixture of beef, pork and vegetable, and (ii) a willingness to pay for these products that was more related to territorial vitality, than to the landscape amenities provided by livestock farming. Mixed herbivore and crop-livestock systems were usually larger, for farm and herd size, than specialized systems of the same area. Enlargement of farm area led to a significant increase in equipments and may simplify herd and pasture management. However, a strong reduction of inputs in mixed-grazing and crop-livestock systems was shown to result from a better utilization of grasslands and dilution of parasite burden in mixed grazing systems. Mixed herbivore systems also had enhanced buffer and adaptive capabilities, and so resilience, thanks to opportunities related to housing facilities, animal feeding management and work organization.-Key valorization initiativesA set of 26 synthetic and illustrated support were produced that summarize our main results at different scales. They are ready to be disseminated to non-academic actors in paper and electronic form. Some began to be on social media. Outputs from New-DEAL have already been introduced in initial and adult teachings. The Community of Communes of Bocage Bourbonnais has relied on some of our work to develop its projects. The results of the project are also valued thanks to partnerships committed beyond New-DEAL partners.-Scientific publicationsA total of eight scientific papers (+ five others that have been submitted) have been published, to which add 16 communications in national or international conferences. These go beyond the classical audience interested in livestock farming systems. A number of technical communications were made in direction to farmers, extension agents, and sometimes a broader audience. Finally, one PhD and 16 Master reports were based on the research carried out in New-DEAL. ; -Comprendre les atouts de la diversification des systèmes d'élevage herbivoresDans un contexte global qui a longtemps favorisé la spécialisation des systèmes et des territoires, les systèmes d'élevage d'herbivores conservent en Auvergne des productions variées du fait de la géographie et de l'histoire régionale. La transition agroécologique met en avant la diversification des systèmes d'élevage comme un des leviers pouvant répondre aux enjeux productifs, environnementaux et sociaux qui sont les leurs. Les références techniques et organisationnelles manquent pourtant. Le projet new-DEAL (2015-2020) visait à produire de telles références à des niveaux d'analyse allant du territoire jusqu'aux troupeaux, prairies et collectifs de travail qui constituent ces systèmes, afin d'accroitre la résilience et l'autonomie des élevages d'herbivores par leur diversification. Pour cela, un partenariat a été noué avec trois types d'acteurs indispensables pour développer des politiques agricoles territorialisées : les chambres d'agriculture qui accompagnent les agriculteurs et peuvent jouer sur les décisions de diversification, les lycées agricoles qui forment les agriculteurs de demain, et les collectivités territoriales qui développent leur stratégie agricole localement. Deux territoires ont fait l'objet d'analyses approfondies : le Bocage Bourbonnais (03) avec des élevages bovins-ovins viande, bovins-équins et des polyculteurs-viande, et le Pays de Saint-Flour (15) dans lequel on rencontre également des élevages bovins à orientation lait et viande. -Une démarche largement basée sur des enquêtes en exploitations ou auprès des consommateursL'approche par enquête individuelle (auprès d'experts locaux, d'éleveurs, de consommateurs), associant la collecte d'informations quantitatives et qualitatives, a été utilisée à différentes échelles d'analyse (territoire, système d'exploitation, filière, gestion du troupeau). A l'échelle du territoire, l'appréciation de la rente associée à la diversité de l'élevage local s'est faite en deux temps : l'identification des « bouquets d'aménités » associés à l'élevage à partir de l'analyse de documents et d'entretiens auprès d'experts zootechniciens, économistes, etc. ; l'évaluation, par une centaine de consommateurs interrogés dans les deux terrains, du consentement à payer pour différents paniers de produits issus du territoire. L'originalité est ici de questionner des consommateurs des petites villes alors que beaucoup de travaux antérieurs privilégiaient des citadins. Au total, 180 enquêtes en exploitations ont été réalisées dans les principaux systèmes d'élevage d'herbivores mixtes et spécialisés de la région, complétées par autant d'enquêtes postales ou par voie électronique. Un modèle d'optimisation sous contrainte complète l'analyse économique et permet de simuler la résilience des exploitations à des aléas du marché. Deux dispositifs pluri-annuels ont été suivis à INRAE et la station expérimentale de l'IFCE pour tester les hypothèses sous-jacentes aux atouts de la mixité bovins-ovins et bovins-équins. Six espèces de cultures dérobées ont été implantées à INRAE et à l'EPL de Moulins pour analyser leur valeur alimentaire pour les ruminants.-Résultats scientifiques majeurs du projetDans les deux terrains enquêtés, le comportement d'achat des consommateurs pour la viande provenant des élevages du territoire est motivé en premier lieu par la volonté de préserver l'emploi local. La présence d'un signe officiel de qualité pour un des produits du panier accroit le consentement à payer du consommateur. Dans toutes les filières analysées, les exploitations diversifiées sont en moyenne plus grandes que les exploitations spécialisées. La taille des collectifs de travail n'augmente pas proportionnellement à la taille des structures, ce qui entraîne de forts besoins d'équipements et un risque de simplification des pratiques. Toutefois, une réduction importante des intrants est envisageable dans ces exploitations grâce à une meilleure valorisation de l'herbe en pâturage mixte et du fait de la dilution de la charge parasitaire des animaux. La mixité d'espèces accroit aussi les capacités d'adaptation des éleveurs notamment pour la gestion des investissements, des pics de travail, et face aux évolutions du marché.-Principaux résultats de valorisationUn jeu de vingt-six fiches synthétiques et illustrées présente nos principaux résultats à différentes échelles d'analyse. Elles sont prêtes à être diffusées en direction des acteurs non-académiques sous forme papier et électronique. Certaines ont commencé à l'être sur les réseaux sociaux. L'EPL de Saint-Flour a intégré la thématique et la présentation des principaux résultats de New-DEAL dans des enseignements initiaux et pour adultes, et plusieurs chercheurs l'ont également fait dans leurs cours à AgroSup Dijon, VetAgro Sup, l'ISARA, ou à l'école chercheur agroécologie Agreenium-WUR. La Communauté de Communes du Bocage Bourbonnais s'est appuyée sur certains de nos travaux pour développer ses projets. La valorisation des résultats du projet se fait aussi grâce aux partenariats engagés au-delà du cercle des partenaires de New-DEAL : coopératives de commercialisation des produits ovins et bovins, Cantal Contrôle Elevage et Allier Conseil Elevage, Fédération des Eleveurs de Chevaux de Trait du Massif Central, etc.-Production scientifiqueLes résultats des recherches effectuées ont d'ores et déjà donné lieu à une valorisation scientifique par huit publications dans des revues à comité de lecture (+ 5 soumises) et 16 communications à des congrès nationaux ou internationaux dans des sphères non limitées au monde de l'élevage. Nous avons déjà fait plusieurs présentations au Sommet de l'Elevage, au SPACE, etc., ainsi que des interventions « grand public » (Nuit de l'agroécologie, etc.). Une thèse sur la mixité entre bovins allaitants et chevaux de selle a été soutenue, et 16 étudiants ingénieur ont finalisé leur formation dans le cadre du projet. Le projet PSDR4 Auvergne-Rhône-Alpes new-DEAL (2015-2020) a été structuré et est porté scientifiquement par deux UMR clermontoises fortement investies dans l'étude des élevages d'herbivores et de leurs territoires. Il s'est appuyé sur un partenariat non-académique agricole et territorial.
Pour en savoir plus : https://www.psdr4-auvergne.fr/ ; -Understanding benefits of herbivore farming system diversityIn the last decades, the market context has increased the specialization of livestock farming systems and production areas. However, in the Auvergne region, ruminant production areas still display high levels of diversification as the result of history and contrasted pedoclimatic conditions. Among agroecological principles, it has been assumed that incorporating diversity into livestock farming systems could increase their multiperformance and enhance their resilience. Technical references are however still missing. Research-development project New-DEAL (2015-2020) provided technical and organizational knowledge on/for multi-species grassland-based systems and integrated crop-livestock systems. Research was conducted across spatial scales, from territory to system components (herd, resources and work organization), with a focus on fodder autonomy and system resilience. Various stakeholders were associated to this research: (i) extension agents that provide technical advice to farmers, (ii) teachers of farmer students, and (iii) organizations involved in territorial governance that define local agricultural policies. Two territories underwent extensive analyses: Bocage-Bourbonnais (03) where there is a high occurrence of beef-sheep, beef-saddle horse and beef-crop systems, and Pays de Saint-Flour where multi-species herbivore systems coexist with beef-dairy cattle systems.-A key role of farmer and consumer surveys in our researchIndividual surveys were conducted with farmers, consumers, and extension and supply-chain agents. These surveys provided quantitative and qualitative information at territory, supply-chain, system and herd levels. At territory scale, we applied the model of territorialized complex goods (or baskets of goods and services) to local consumption. Bundles of services were first analyzed based on previous reports and expert surveys (animal scientists, economists, local stakeholders). More than 120 consumers from these two territories were then directly surveyed for their revealed preferences and willingness to pay for local products. Novelty of our work is that we focused on consumers from rural areas, while most previous studies had investigated preferences of urban consumers. A total of 180 farms surveys were also conducted across the main diversified and specialized herbivore farming systems of Auvergne region. The same number of more focused surveys were sent by post or collected online. We also used a bioeconomic optimization model to provide further economic outputs and explore system resilence to market hazards. Two pluri-annual experiments were conducted at INRAE and IFCE facilities to test for the underlying mechanisms of mixed cattle-sheep and cattle-horse grazing. Finally, six cover crop species were characterized as alternative forages for ruminants. -Key scientific resultsSeveral major specificies were highlighted by consumer surveys in both territories: (i) an average basket consisting of a mixture of beef, pork and vegetable, and (ii) a willingness to pay for these products that was more related to territorial vitality, than to the landscape amenities provided by livestock farming. Mixed herbivore and crop-livestock systems were usually larger, for farm and herd size, than specialized systems of the same area. Enlargement of farm area led to a significant increase in equipments and may simplify herd and pasture management. However, a strong reduction of inputs in mixed-grazing and crop-livestock systems was shown to result from a better utilization of grasslands and dilution of parasite burden in mixed grazing systems. Mixed herbivore systems also had enhanced buffer and adaptive capabilities, and so resilience, thanks to opportunities related to housing facilities, animal feeding management and work organization.-Key valorization initiativesA set of 26 synthetic and illustrated support were produced that summarize our main results at different scales. They are ready to be disseminated to non-academic actors in paper and electronic form. Some began to be on social media. Outputs from New-DEAL have already been introduced in initial and adult teachings. The Community of Communes of Bocage Bourbonnais has relied on some of our work to develop its projects. The results of the project are also valued thanks to partnerships committed beyond New-DEAL partners.-Scientific publicationsA total of eight scientific papers (+ five others that have been submitted) have been published, to which add 16 communications in national or international conferences. These go beyond the classical audience interested in livestock farming systems. A number of technical communications were made in direction to farmers, extension agents, and sometimes a broader audience. Finally, one PhD and 16 Master reports were based on the research carried out in New-DEAL. ; -Comprendre les atouts de la diversification des systèmes d'élevage herbivoresDans un contexte global qui a longtemps favorisé la spécialisation des systèmes et des territoires, les systèmes d'élevage d'herbivores conservent en Auvergne des productions variées du fait de la géographie et de l'histoire régionale. La transition agroécologique met en avant la diversification des systèmes d'élevage comme un des leviers pouvant répondre aux enjeux productifs, environnementaux et sociaux qui sont les leurs. Les références techniques et organisationnelles manquent pourtant. Le projet new-DEAL (2015-2020) visait à produire de telles références à des niveaux d'analyse allant du territoire jusqu'aux troupeaux, prairies et collectifs de travail qui constituent ces systèmes, afin d'accroitre la résilience et l'autonomie des élevages d'herbivores par leur diversification. Pour cela, un partenariat a été noué avec trois types d'acteurs indispensables pour développer des politiques agricoles territorialisées : les chambres d'agriculture qui accompagnent les agriculteurs et peuvent jouer sur les décisions de diversification, les lycées agricoles qui forment les agriculteurs de demain, et les collectivités territoriales qui développent leur stratégie agricole localement. Deux territoires ont fait l'objet d'analyses approfondies : le Bocage Bourbonnais (03) avec des élevages bovins-ovins viande, bovins-équins et des polyculteurs-viande, et le Pays de Saint-Flour (15) dans lequel on rencontre également des élevages bovins à orientation lait et viande. -Une démarche largement basée sur des enquêtes en exploitations ou auprès des consommateursL'approche par enquête individuelle (auprès d'experts locaux, d'éleveurs, de consommateurs), associant la collecte d'informations quantitatives et qualitatives, a été utilisée à différentes échelles d'analyse (territoire, système d'exploitation, filière, gestion du troupeau). A l'échelle du territoire, l'appréciation de la rente associée à la diversité de l'élevage local s'est faite en deux temps : l'identification des « bouquets d'aménités » associés à l'élevage à partir de l'analyse de documents et d'entretiens auprès d'experts zootechniciens, économistes, etc. ; l'évaluation, par une centaine de consommateurs interrogés dans les deux terrains, du consentement à payer pour différents paniers de produits issus du territoire. L'originalité est ici de questionner des consommateurs des petites villes alors que beaucoup de travaux antérieurs privilégiaient des citadins. Au total, 180 enquêtes en exploitations ont été réalisées dans les principaux systèmes d'élevage d'herbivores mixtes et spécialisés de la région, complétées par autant d'enquêtes postales ou par voie électronique. Un modèle d'optimisation sous contrainte complète l'analyse économique et permet de simuler la résilience des exploitations à des aléas du marché. Deux dispositifs pluri-annuels ont été suivis à INRAE et la station expérimentale de l'IFCE pour tester les hypothèses sous-jacentes aux atouts de la mixité bovins-ovins et bovins-équins. Six espèces de cultures dérobées ont été implantées à INRAE et à l'EPL de Moulins pour analyser leur valeur alimentaire pour les ruminants.-Résultats scientifiques majeurs du projetDans les deux terrains enquêtés, le comportement d'achat des consommateurs pour la viande provenant des élevages du territoire est motivé en premier lieu par la volonté de préserver l'emploi local. La présence d'un signe officiel de qualité pour un des produits du panier accroit le consentement à payer du consommateur. Dans toutes les filières analysées, les exploitations diversifiées sont en moyenne plus grandes que les exploitations spécialisées. La taille des collectifs de travail n'augmente pas proportionnellement à la taille des structures, ce qui entraîne de forts besoins d'équipements et un risque de simplification des pratiques. Toutefois, une réduction importante des intrants est envisageable dans ces exploitations grâce à une meilleure valorisation de l'herbe en pâturage mixte et du fait de la dilution de la charge parasitaire des animaux. La mixité d'espèces accroit aussi les capacités d'adaptation des éleveurs notamment pour la gestion des investissements, des pics de travail, et face aux évolutions du marché.-Principaux résultats de valorisationUn jeu de vingt-six fiches synthétiques et illustrées présente nos principaux résultats à différentes échelles d'analyse. Elles sont prêtes à être diffusées en direction des acteurs non-académiques sous forme papier et électronique. Certaines ont commencé à l'être sur les réseaux sociaux. L'EPL de Saint-Flour a intégré la thématique et la présentation des principaux résultats de New-DEAL dans des enseignements initiaux et pour adultes, et plusieurs chercheurs l'ont également fait dans leurs cours à AgroSup Dijon, VetAgro Sup, l'ISARA, ou à l'école chercheur agroécologie Agreenium-WUR. La Communauté de Communes du Bocage Bourbonnais s'est appuyée sur certains de nos travaux pour développer ses projets. La valorisation des résultats du projet se fait aussi grâce aux partenariats engagés au-delà du cercle des partenaires de New-DEAL : coopératives de commercialisation des produits ovins et bovins, Cantal Contrôle Elevage et Allier Conseil Elevage, Fédération des Eleveurs de Chevaux de Trait du Massif Central, etc.-Production scientifiqueLes résultats des recherches effectuées ont d'ores et déjà donné lieu à une valorisation scientifique par huit publications dans des revues à comité de lecture (+ 5 soumises) et 16 communications à des congrès nationaux ou internationaux dans des sphères non limitées au monde de l'élevage. Nous avons déjà fait plusieurs présentations au Sommet de l'Elevage, au SPACE, etc., ainsi que des interventions « grand public » (Nuit de l'agroécologie, etc.). Une thèse sur la mixité entre bovins allaitants et chevaux de selle a été soutenue, et 16 étudiants ingénieur ont finalisé leur formation dans le cadre du projet. Le projet PSDR4 Auvergne-Rhône-Alpes new-DEAL (2015-2020) a été structuré et est porté scientifiquement par deux UMR clermontoises fortement investies dans l'étude des élevages d'herbivores et de leurs territoires. Il s'est appuyé sur un partenariat non-académique agricole et territorial.
Pour en savoir plus : https://www.psdr4-auvergne.fr/ ; -Understanding benefits of herbivore farming system diversityIn the last decades, the market context has increased the specialization of livestock farming systems and production areas. However, in the Auvergne region, ruminant production areas still display high levels of diversification as the result of history and contrasted pedoclimatic conditions. Among agroecological principles, it has been assumed that incorporating diversity into livestock farming systems could increase their multiperformance and enhance their resilience. Technical references are however still missing. Research-development project New-DEAL (2015-2020) provided technical and organizational knowledge on/for multi-species grassland-based systems and integrated crop-livestock systems. Research was conducted across spatial scales, from territory to system components (herd, resources and work organization), with a focus on fodder autonomy and system resilience. Various stakeholders were associated to this research: (i) extension agents that provide technical advice to farmers, (ii) teachers of farmer students, and (iii) organizations involved in territorial governance that define local agricultural policies. Two territories underwent extensive analyses: Bocage-Bourbonnais (03) where there is a high occurrence of beef-sheep, beef-saddle horse and beef-crop systems, and Pays de Saint-Flour where multi-species herbivore systems coexist with beef-dairy cattle systems.-A key role of farmer and consumer surveys in our researchIndividual surveys were conducted with farmers, consumers, and extension and supply-chain agents. These surveys provided quantitative and qualitative information at territory, supply-chain, system and herd levels. At territory scale, we applied the model of territorialized complex goods (or baskets of goods and services) to local consumption. Bundles of services were first analyzed based on previous reports and expert surveys (animal scientists, economists, local stakeholders). More than 120 consumers from these two territories were then directly surveyed for their revealed preferences and willingness to pay for local products. Novelty of our work is that we focused on consumers from rural areas, while most previous studies had investigated preferences of urban consumers. A total of 180 farms surveys were also conducted across the main diversified and specialized herbivore farming systems of Auvergne region. The same number of more focused surveys were sent by post or collected online. We also used a bioeconomic optimization model to provide further economic outputs and explore system resilence to market hazards. Two pluri-annual experiments were conducted at INRAE and IFCE facilities to test for the underlying mechanisms of mixed cattle-sheep and cattle-horse grazing. Finally, six cover crop species were characterized as alternative forages for ruminants. -Key scientific resultsSeveral major specificies were highlighted by consumer surveys in both territories: (i) an average basket consisting of a mixture of beef, pork and vegetable, and (ii) a willingness to pay for these products that was more related to territorial vitality, than to the landscape amenities provided by livestock farming. Mixed herbivore and crop-livestock systems were usually larger, for farm and herd size, than specialized systems of the same area. Enlargement of farm area led to a significant increase in equipments and may simplify herd and pasture management. However, a strong reduction of inputs in mixed-grazing and crop-livestock systems was shown to result from a better utilization of grasslands and dilution of parasite burden in mixed grazing systems. Mixed herbivore systems also had enhanced buffer and adaptive capabilities, and so resilience, thanks to opportunities related to housing facilities, animal feeding management and work organization.-Key valorization initiativesA set of 26 synthetic and illustrated support were produced that summarize our main results at different scales. They are ready to be disseminated to non-academic actors in paper and electronic form. Some began to be on social media. Outputs from New-DEAL have already been introduced in initial and adult teachings. The Community of Communes of Bocage Bourbonnais has relied on some of our work to develop its projects. The results of the project are also valued thanks to partnerships committed beyond New-DEAL partners.-Scientific publicationsA total of eight scientific papers (+ five others that have been submitted) have been published, to which add 16 communications in national or international conferences. These go beyond the classical audience interested in livestock farming systems. A number of technical communications were made in direction to farmers, extension agents, and sometimes a broader audience. Finally, one PhD and 16 Master reports were based on the research carried out in New-DEAL. ; -Comprendre les atouts de la diversification des systèmes d'élevage herbivoresDans un contexte global qui a longtemps favorisé la spécialisation des systèmes et des territoires, les systèmes d'élevage d'herbivores conservent en Auvergne des productions variées du fait de la géographie et de l'histoire régionale. La transition agroécologique met en avant la diversification des systèmes d'élevage comme un des leviers pouvant répondre aux enjeux productifs, environnementaux et sociaux qui sont les leurs. Les références techniques et organisationnelles manquent pourtant. Le projet new-DEAL (2015-2020) visait à produire de telles références à des niveaux d'analyse allant du territoire jusqu'aux troupeaux, prairies et collectifs de travail qui constituent ces systèmes, afin d'accroitre la résilience et l'autonomie des élevages d'herbivores par leur diversification. Pour cela, un partenariat a été noué avec trois types d'acteurs indispensables pour développer des politiques agricoles territorialisées : les chambres d'agriculture qui accompagnent les agriculteurs et peuvent jouer sur les décisions de diversification, les lycées agricoles qui forment les agriculteurs de demain, et les collectivités territoriales qui développent leur stratégie agricole localement. Deux territoires ont fait l'objet d'analyses approfondies : le Bocage Bourbonnais (03) avec des élevages bovins-ovins viande, bovins-équins et des polyculteurs-viande, et le Pays de Saint-Flour (15) dans lequel on rencontre également des élevages bovins à orientation lait et viande. -Une démarche largement basée sur des enquêtes en exploitations ou auprès des consommateursL'approche par enquête individuelle (auprès d'experts locaux, d'éleveurs, de consommateurs), associant la collecte d'informations quantitatives et qualitatives, a été utilisée à différentes échelles d'analyse (territoire, système d'exploitation, filière, gestion du troupeau). A l'échelle du territoire, l'appréciation de la rente associée à la diversité de l'élevage local s'est faite en deux temps : l'identification des « bouquets d'aménités » associés à l'élevage à partir de l'analyse de documents et d'entretiens auprès d'experts zootechniciens, économistes, etc. ; l'évaluation, par une centaine de consommateurs interrogés dans les deux terrains, du consentement à payer pour différents paniers de produits issus du territoire. L'originalité est ici de questionner des consommateurs des petites villes alors que beaucoup de travaux antérieurs privilégiaient des citadins. Au total, 180 enquêtes en exploitations ont été réalisées dans les principaux systèmes d'élevage d'herbivores mixtes et spécialisés de la région, complétées par autant d'enquêtes postales ou par voie électronique. Un modèle d'optimisation sous contrainte complète l'analyse économique et permet de simuler la résilience des exploitations à des aléas du marché. Deux dispositifs pluri-annuels ont été suivis à INRAE et la station expérimentale de l'IFCE pour tester les hypothèses sous-jacentes aux atouts de la mixité bovins-ovins et bovins-équins. Six espèces de cultures dérobées ont été implantées à INRAE et à l'EPL de Moulins pour analyser leur valeur alimentaire pour les ruminants.-Résultats scientifiques majeurs du projetDans les deux terrains enquêtés, le comportement d'achat des consommateurs pour la viande provenant des élevages du territoire est motivé en premier lieu par la volonté de préserver l'emploi local. La présence d'un signe officiel de qualité pour un des produits du panier accroit le consentement à payer du consommateur. Dans toutes les filières analysées, les exploitations diversifiées sont en moyenne plus grandes que les exploitations spécialisées. La taille des collectifs de travail n'augmente pas proportionnellement à la taille des structures, ce qui entraîne de forts besoins d'équipements et un risque de simplification des pratiques. Toutefois, une réduction importante des intrants est envisageable dans ces exploitations grâce à une meilleure valorisation de l'herbe en pâturage mixte et du fait de la dilution de la charge parasitaire des animaux. La mixité d'espèces accroit aussi les capacités d'adaptation des éleveurs notamment pour la gestion des investissements, des pics de travail, et face aux évolutions du marché.-Principaux résultats de valorisationUn jeu de vingt-six fiches synthétiques et illustrées présente nos principaux résultats à différentes échelles d'analyse. Elles sont prêtes à être diffusées en direction des acteurs non-académiques sous forme papier et électronique. Certaines ont commencé à l'être sur les réseaux sociaux. L'EPL de Saint-Flour a intégré la thématique et la présentation des principaux résultats de New-DEAL dans des enseignements initiaux et pour adultes, et plusieurs chercheurs l'ont également fait dans leurs cours à AgroSup Dijon, VetAgro Sup, l'ISARA, ou à l'école chercheur agroécologie Agreenium-WUR. La Communauté de Communes du Bocage Bourbonnais s'est appuyée sur certains de nos travaux pour développer ses projets. La valorisation des résultats du projet se fait aussi grâce aux partenariats engagés au-delà du cercle des partenaires de New-DEAL : coopératives de commercialisation des produits ovins et bovins, Cantal Contrôle Elevage et Allier Conseil Elevage, Fédération des Eleveurs de Chevaux de Trait du Massif Central, etc.-Production scientifiqueLes résultats des recherches effectuées ont d'ores et déjà donné lieu à une valorisation scientifique par huit publications dans des revues à comité de lecture (+ 5 soumises) et 16 communications à des congrès nationaux ou internationaux dans des sphères non limitées au monde de l'élevage. Nous avons déjà fait plusieurs présentations au Sommet de l'Elevage, au SPACE, etc., ainsi que des interventions « grand public » (Nuit de l'agroécologie, etc.). Une thèse sur la mixité entre bovins allaitants et chevaux de selle a été soutenue, et 16 étudiants ingénieur ont finalisé leur formation dans le cadre du projet. Le projet PSDR4 Auvergne-Rhône-Alpes new-DEAL (2015-2020) a été structuré et est porté scientifiquement par deux UMR clermontoises fortement investies dans l'étude des élevages d'herbivores et de leurs territoires. Il s'est appuyé sur un partenariat non-académique agricole et territorial.
Pour en savoir plus : https://www.psdr4-auvergne.fr/ ; -Understanding benefits of herbivore farming system diversityIn the last decades, the market context has increased the specialization of livestock farming systems and production areas. However, in the Auvergne region, ruminant production areas still display high levels of diversification as the result of history and contrasted pedoclimatic conditions. Among agroecological principles, it has been assumed that incorporating diversity into livestock farming systems could increase their multiperformance and enhance their resilience. Technical references are however still missing. Research-development project New-DEAL (2015-2020) provided technical and organizational knowledge on/for multi-species grassland-based systems and integrated crop-livestock systems. Research was conducted across spatial scales, from territory to system components (herd, resources and work organization), with a focus on fodder autonomy and system resilience. Various stakeholders were associated to this research: (i) extension agents that provide technical advice to farmers, (ii) teachers of farmer students, and (iii) organizations involved in territorial governance that define local agricultural policies. Two territories underwent extensive analyses: Bocage-Bourbonnais (03) where there is a high occurrence of beef-sheep, beef-saddle horse and beef-crop systems, and Pays de Saint-Flour where multi-species herbivore systems coexist with beef-dairy cattle systems.-A key role of farmer and consumer surveys in our researchIndividual surveys were conducted with farmers, consumers, and extension and supply-chain agents. These surveys provided quantitative and qualitative information at territory, supply-chain, system and herd levels. At territory scale, we applied the model of territorialized complex goods (or baskets of goods and services) to local consumption. Bundles of services were first analyzed based on previous reports and expert surveys (animal scientists, economists, local stakeholders). More than 120 consumers from these two territories were then directly surveyed for their revealed preferences and willingness to pay for local products. Novelty of our work is that we focused on consumers from rural areas, while most previous studies had investigated preferences of urban consumers. A total of 180 farms surveys were also conducted across the main diversified and specialized herbivore farming systems of Auvergne region. The same number of more focused surveys were sent by post or collected online. We also used a bioeconomic optimization model to provide further economic outputs and explore system resilence to market hazards. Two pluri-annual experiments were conducted at INRAE and IFCE facilities to test for the underlying mechanisms of mixed cattle-sheep and cattle-horse grazing. Finally, six cover crop species were characterized as alternative forages for ruminants. -Key scientific resultsSeveral major specificies were highlighted by consumer surveys in both territories: (i) an average basket consisting of a mixture of beef, pork and vegetable, and (ii) a willingness to pay for these products that was more related to territorial vitality, than to the landscape amenities provided by livestock farming. Mixed herbivore and crop-livestock systems were usually larger, for farm and herd size, than specialized systems of the same area. Enlargement of farm area led to a significant increase in equipments and may simplify herd and pasture management. However, a strong reduction of inputs in mixed-grazing and crop-livestock systems was shown to result from a better utilization of grasslands and dilution of parasite burden in mixed grazing systems. Mixed herbivore systems also had enhanced buffer and adaptive capabilities, and so resilience, thanks to opportunities related to housing facilities, animal feeding management and work organization.-Key valorization initiativesA set of 26 synthetic and illustrated support were produced that summarize our main results at different scales. They are ready to be disseminated to non-academic actors in paper and electronic form. Some began to be on social media. Outputs from New-DEAL have already been introduced in initial and adult teachings. The Community of Communes of Bocage Bourbonnais has relied on some of our work to develop its projects. The results of the project are also valued thanks to partnerships committed beyond New-DEAL partners.-Scientific publicationsA total of eight scientific papers (+ five others that have been submitted) have been published, to which add 16 communications in national or international conferences. These go beyond the classical audience interested in livestock farming systems. A number of technical communications were made in direction to farmers, extension agents, and sometimes a broader audience. Finally, one PhD and 16 Master reports were based on the research carried out in New-DEAL. ; -Comprendre les atouts de la diversification des systèmes d'élevage herbivoresDans un contexte global qui a longtemps favorisé la spécialisation des systèmes et des territoires, les systèmes d'élevage d'herbivores conservent en Auvergne des productions variées du fait de la géographie et de l'histoire régionale. La transition agroécologique met en avant la diversification des systèmes d'élevage comme un des leviers pouvant répondre aux enjeux productifs, environnementaux et sociaux qui sont les leurs. Les références techniques et organisationnelles manquent pourtant. Le projet new-DEAL (2015-2020) visait à produire de telles références à des niveaux d'analyse allant du territoire jusqu'aux troupeaux, prairies et collectifs de travail qui constituent ces systèmes, afin d'accroitre la résilience et l'autonomie des élevages d'herbivores par leur diversification. Pour cela, un partenariat a été noué avec trois types d'acteurs indispensables pour développer des politiques agricoles territorialisées : les chambres d'agriculture qui accompagnent les agriculteurs et peuvent jouer sur les décisions de diversification, les lycées agricoles qui forment les agriculteurs de demain, et les collectivités territoriales qui développent leur stratégie agricole localement. Deux territoires ont fait l'objet d'analyses approfondies : le Bocage Bourbonnais (03) avec des élevages bovins-ovins viande, bovins-équins et des polyculteurs-viande, et le Pays de Saint-Flour (15) dans lequel on rencontre également des élevages bovins à orientation lait et viande. -Une démarche largement basée sur des enquêtes en exploitations ou auprès des consommateursL'approche par enquête individuelle (auprès d'experts locaux, d'éleveurs, de consommateurs), associant la collecte d'informations quantitatives et qualitatives, a été utilisée à différentes échelles d'analyse (territoire, système d'exploitation, filière, gestion du troupeau). A l'échelle du territoire, l'appréciation de la rente associée à la diversité de l'élevage local s'est faite en deux temps : l'identification des « bouquets d'aménités » associés à l'élevage à partir de l'analyse de documents et d'entretiens auprès d'experts zootechniciens, économistes, etc. ; l'évaluation, par une centaine de consommateurs interrogés dans les deux terrains, du consentement à payer pour différents paniers de produits issus du territoire. L'originalité est ici de questionner des consommateurs des petites villes alors que beaucoup de travaux antérieurs privilégiaient des citadins. Au total, 180 enquêtes en exploitations ont été réalisées dans les principaux systèmes d'élevage d'herbivores mixtes et spécialisés de la région, complétées par autant d'enquêtes postales ou par voie électronique. Un modèle d'optimisation sous contrainte complète l'analyse économique et permet de simuler la résilience des exploitations à des aléas du marché. Deux dispositifs pluri-annuels ont été suivis à INRAE et la station expérimentale de l'IFCE pour tester les hypothèses sous-jacentes aux atouts de la mixité bovins-ovins et bovins-équins. Six espèces de cultures dérobées ont été implantées à INRAE et à l'EPL de Moulins pour analyser leur valeur alimentaire pour les ruminants.-Résultats scientifiques majeurs du projetDans les deux terrains enquêtés, le comportement d'achat des consommateurs pour la viande provenant des élevages du territoire est motivé en premier lieu par la volonté de préserver l'emploi local. La présence d'un signe officiel de qualité pour un des produits du panier accroit le consentement à payer du consommateur. Dans toutes les filières analysées, les exploitations diversifiées sont en moyenne plus grandes que les exploitations spécialisées. La taille des collectifs de travail n'augmente pas proportionnellement à la taille des structures, ce qui entraîne de forts besoins d'équipements et un risque de simplification des pratiques. Toutefois, une réduction importante des intrants est envisageable dans ces exploitations grâce à une meilleure valorisation de l'herbe en pâturage mixte et du fait de la dilution de la charge parasitaire des animaux. La mixité d'espèces accroit aussi les capacités d'adaptation des éleveurs notamment pour la gestion des investissements, des pics de travail, et face aux évolutions du marché.-Principaux résultats de valorisationUn jeu de vingt-six fiches synthétiques et illustrées présente nos principaux résultats à différentes échelles d'analyse. Elles sont prêtes à être diffusées en direction des acteurs non-académiques sous forme papier et électronique. Certaines ont commencé à l'être sur les réseaux sociaux. L'EPL de Saint-Flour a intégré la thématique et la présentation des principaux résultats de New-DEAL dans des enseignements initiaux et pour adultes, et plusieurs chercheurs l'ont également fait dans leurs cours à AgroSup Dijon, VetAgro Sup, l'ISARA, ou à l'école chercheur agroécologie Agreenium-WUR. La Communauté de Communes du Bocage Bourbonnais s'est appuyée sur certains de nos travaux pour développer ses projets. La valorisation des résultats du projet se fait aussi grâce aux partenariats engagés au-delà du cercle des partenaires de New-DEAL : coopératives de commercialisation des produits ovins et bovins, Cantal Contrôle Elevage et Allier Conseil Elevage, Fédération des Eleveurs de Chevaux de Trait du Massif Central, etc.-Production scientifiqueLes résultats des recherches effectuées ont d'ores et déjà donné lieu à une valorisation scientifique par huit publications dans des revues à comité de lecture (+ 5 soumises) et 16 communications à des congrès nationaux ou internationaux dans des sphères non limitées au monde de l'élevage. Nous avons déjà fait plusieurs présentations au Sommet de l'Elevage, au SPACE, etc., ainsi que des interventions « grand public » (Nuit de l'agroécologie, etc.). Une thèse sur la mixité entre bovins allaitants et chevaux de selle a été soutenue, et 16 étudiants ingénieur ont finalisé leur formation dans le cadre du projet. Le projet PSDR4 Auvergne-Rhône-Alpes new-DEAL (2015-2020) a été structuré et est porté scientifiquement par deux UMR clermontoises fortement investies dans l'étude des élevages d'herbivores et de leurs territoires. Il s'est appuyé sur un partenariat non-académique agricole et territorial.