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Que s'est-il passé dans les sociétés andines après leur soumission au Tawantinsuyu ? Les chroniques ne nous ont transmis que les versions incaïques et insistent sur la générosité de l'État et sur son influence civilisatrice, sur la diffusion de ses cultes et sur l'établissement de structures politiques idéales, à l'image de celles de Cuzco. Or ces versions laissent sans réponse deux questions capitales. On ignore tout d'abord la nature des sociétés que les Incas se proposaient de transformer. Étaient-elles fondamentalement similaires aux autres ethnies des Andes centrales, ou bien possédaient-elles des traits qualitativement différents ? Il est très difficile de trancher cette question : les Incas avaient l'habitude de dénigrer toutes les populations qui leur étaient soumises, qui n'auraient été jusqu'alors que des sociétés barbares, behetrías, selon le terme espagnol. En deuxième lieu, on ne connaît pas par quelle suite d'interventions concrètes, de promesses et de manipulations, les Incas s'engagèrent dans la refonte des formations autochtones selon un modèle uniforme. La configuration idéale de l'« Empire-des-quatre-quartiers », rigide et abstraite en apparence, a sans doute fourni un modèle concret pour l'intégration de plus d'un millier d'ethnies locales, plus ou moins réfractaires, bien qu'on ignore comment cela fut possible historiquement.

When analyzed statistically, the distribution of verbal elements in some written sources, like that of objects in archeological sites, yields culture‐historical data independent of artifacts' intended meaning. A 1559 case study from highland Ecuador uses personal names and their parts to detect cultural differences in aboriginal society and their changing relation to superordinate Inca culture. This can be done even with undeciphered names from an extinct language, suggesting a fortiori that the method is generalizable.

Deux notes critiquesdeThe Cambridge History of the Native Peoples of the Americas, vol. III,South America[CHNPA] ont été publiées dans lesAnnales:l'une, de Luiz Felipe de Alencastro, relative à l'histoire des peuples natifs du Brésil; l'autre, de Carmen Bernand, portant sur les hautes terres d'Amérique du Sud et le Rio de la Plata. Nous ne dirons (quasiment) rien des commentaires de L. F. de Alencastro : ses critiques et remarques offrent une autre interprétation que celle présentée dans les chapitres consacrés au Brésil. Ainsi notre propos s'adressera-t-il uniquement au point de vue critique de C. Bernand, puisque son article conteste les orientations de l'entreprise éditoriale que nous avons dirigée, offrant une vision alternative de l'américanisme qui y est présenté, qu'elle complète par des perspectives de recherche.

Frontmatter -- CONTENTS -- ACKNOWLEDGMENTS -- PREFACE -- PART ONE BACKGROUND FOR THE STUDY OF KHIPU AND QUECHUA NARRATIVES -- ONE An Overview of Spanish Colonial Commentary on Andean Knotted-String Records -- TWO Spinning a Yarn: Landscape, Memory, and Discourse Structure in Quechua Narratives -- PART TWO STRUCTURE AND INFORMATION IN THE KHIPU -- THREE A Khipu Information String Theory -- FOUR Reading Khipu: Labels, Structure, and Format -- FIVE Inka Writing -- PART THREE INTERPRETING CHRONICLERS' ACCOUNTS OF KHIPU -- SIX String Registries: Native Accounting and Memory According to the Colonial Sources -- SEVEN Woven Words: The Royal Khipu of Blas Valera -- EIGHT Recording Signs in Narrative-Accounting Khipu -- NINE Yncap Cimin Quipococ's Knots -- PART FOUR COLONIAL USES AND TRANSFORMATIONS OF THE KHIPU -- TEN ''Without Deceit or Lies'': Variable Chinu Readings during a Sixteenth-Century Tribute-Restitution Trial -- ELEVEN Pérez Bocanegra's Ritual formulario: Khipu Knots and Confession -- PART FIVE CONTEMPORARY KHIPU TRADITIONS -- TWELVE Patrimonial Khipu in a Modern Peruvian Village: An Introduction to the ''Quipocamayos'' of Tupicocha, Huarochirí -- THIRTEEN The Continuing Khipu Traditions: Principles and Practices -- CONTRIBUTORS -- INDEX