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Question de santé publique, objet d'inquiétude, de prévention et de traitement, l'obésité révèle aussi la difficulté contemporaine à vivre avec son corps : si une part de l'identité personnelle se manifeste bien dans l'apparence corporelle, ce corps encombrant est aussi un « autre », qui révèle les incertitudes du rapport à soi.

Observons tout d'abord le corps du président Sarkozy. Le corps visible ne cesse de bouger, d'aller de l'avant en courant le portable à l'oreille. Mais le corps officiel du président, celui qui renvoie à la durée des institutions, n'est guère convaincant. Et pour cause : maître du temps médiatique et de l'agenda politique, Nicolas Sarkozy peine à s'inscrire dans l'histoire.

Le XVIe siècle tend à privilégier un regard où la vue s'obtient par une projection de lumière venue de l'œil. Le XVIIe siècle tend à privilégier un regard où la vue s'obtient par une affectation de quelque surface sensible. D'un modèle à l'autre, un gain d'intériorité s'est produit. Ce gain est un moment dans l'histoire de la conscience occidentale.

Alors que l'attentat à la pudeur ou le viol sur enfant constituent des violences très particulières où interviennent la domination, la peur, la contrainte par ascendance, le thème de la violence morale demeure longtemps non reconnu par la jurisprudence et les textes. C'est très lentement que ce thème s'impose au XIX e siècle. Son histoire traverse les décennies. Le champ des crimes sur enfant constitue à cet égard un exemple éclairant. Il montre l'apparition d'une notion précieuse pour le droit. Il s'agit, au bout du compte, d'une nouvelle prise en compte du sujet.