International audience ; Ce vingt-sixième numéro de la revue ILCEA est consacré à l'étude du processus de gestion du passé traumatique en Uruguay. Dans la ligne des travaux de l'Axe civilisation de l'ILCEA4 sur la mémoire historique des passés traumatiques dans le monde hispanique et faisant suite au colloque international « Mémoire, vérité et justice en Uruguay » organisé à Grenoble en octobre 2014, ce numéro spécial souhaitait faire dialoguer chercheurs et acteurs du processus de gestion politique, historique, mémoriel et judiciaire des crimes du terrorisme d'État. Les apports d'experts internationaux, activistes défenseurs des droits de l'homme, membres du système judiciaire communiquent donc dans ce numéro avec les approches historiographiques de la dictature et de ses mémoires, perspectives sociologiques, travaux de psychologie sociale et de sciences politiques afin de contribuer au développement d'une dynamique de recherche interdisciplinaire sur le processus de gestion du passé traumatique en Uruguay qui rapproche les différentes formes d'expertise de terrain.
International audience ; Ce vingt-sixième numéro de la revue ILCEA est consacré à l'étude du processus de gestion du passé traumatique en Uruguay. Dans la ligne des travaux de l'Axe civilisation de l'ILCEA4 sur la mémoire historique des passés traumatiques dans le monde hispanique et faisant suite au colloque international « Mémoire, vérité et justice en Uruguay » organisé à Grenoble en octobre 2014, ce numéro spécial souhaitait faire dialoguer chercheurs et acteurs du processus de gestion politique, historique, mémoriel et judiciaire des crimes du terrorisme d'État. Les apports d'experts internationaux, activistes défenseurs des droits de l'homme, membres du système judiciaire communiquent donc dans ce numéro avec les approches historiographiques de la dictature et de ses mémoires, perspectives sociologiques, travaux de psychologie sociale et de sciences politiques afin de contribuer au développement d'une dynamique de recherche interdisciplinaire sur le processus de gestion du passé traumatique en Uruguay qui rapproche les différentes formes d'expertise de terrain.
Les analyses des suicides au travail, dont la caractéristique la plus énigmatique est l'intense culpabilité de ceux qui commettent ce « crime contre soi », prennent peu en considération les déterminations sociohistoriques portant sur les représentations actuellement sinistrées de la personne humaine et le mépris de l'autre. Cet article explore l'hypothèse d'une mutation essentielle induite par la Grande Guerre, en tant que première guerre industrielle, ayant valeur de scène primitive de notre modernité, et œuvrant comme modèle d'une mise en scène sacrificielle du proche. Le traumatisme dénié de cette horreur inaugurale du XX e siècle serait susceptible de se manifester aujourd'hui sous forme d'un profond délitement des liens sociaux. Libre cours serait laissé à un imaginaire destructeur qui trouverait un terrain d'expression particulièrement favorable dans l'actuelle « guerre économique » mondialisée. Certaines formes esthétiques et institutions éducatives sont interrogées comme vecteurs de transmission de cette violence.
La presse dessine une figure paradoxale de la famille fin de siècle. Loin des images rassurantes forgées par la littérature édifiante, la famille – qui apparaît presque exclusivement dans la presse via la chronique des faits divers – est presque toujours le cadre de désordres et de violences. À ces brutalités quotidiennes s'ajoute le caractère atroce de crimes spécifiques : parricides et matricides, enfants maltraités. Pourtant cette constante narrative n'ouvre à aucun moment sur une remise en cause de la famille. Les violences familiales, interprétées en termes vaguement sociologiques par la chronique des faits divers montrent les limites d'un genre journalistique qui s'arrête également au seuil de l'analyse psychologique et du discours social. La violence est un argument de vente, mais la violence familiale suscite un véritable embarras, montrant ainsi et comme en creux que la famille reste un des totems majeurs du siècle finissant.
Cet article s'intéresse aux tensions qui parcourent la catégorie de « victime » dans les politiques de la mémoire liées à l'élaboration de sites et de lieux du souvenir des crimes du terrorisme d'État en Argentine. Le point de départ de ce travail émerge avec les questions suivantes : comment sont construites, qualifiées et présentées les victimes dans les sites et lieux de mémoire de la ville de Buenos Aires ? Quelles sont les identités en jeu et comment sont-elles caractérisées dans les activités, débats et discussions qui constituent ces lieux ? Pour mener à bien ce travail, nous analyserons certains discours et pratiques produites dans le cadre d'une politique de la mémoire particulière, celle mise en place dans l'ex-centre clandestin de détention Olimpo. Nous nous centrerons plus précisément sur l'étude d'une activité qui met en avant les différences et similitudes aux sens donnés à la catégorie de victime.
Résumé Frank I. Michelman s'est inspiré de la théorie du processus générateur de normes défendue par Robert Cover pour construire une conception nouvelle du républicanisme. Ce faisant, il a fabriqué une fiction qui ne tient pas compte de l'insistance de Robert M. Cover sur la pluralité des narrations et sur le rapport du droit à la violence.
Cet article présente les résultats d'une étude ethnographique réalisée sur le Marché de gros de fruits et légumes de Beyrouth au cours du printemps 2019. Situé aux abords des camps palestiniens de Sabra et Chatila, mais fortement investi par les Syriens, ce marché apparait à la fois comme un hub marchand, un centre d'approvisionnement métropolitain et un pôle d'emplois plus ou moins informels. Il constitue aussi, à travers des activités de récupération, un espace ressource important pour une population particulièrement démunie résidant à proximité. Il alimente enfin de nombreux petits commerces de rues, le plus souvent tenus par des Syriens.
The relevance of the research topic is due to theoretical and practical significance of the problems of combating economic crime in modern conditions. In this regard, the issue of the effectiveness of the modernized police in accordance with the new tasks is of great importance. The original experience of combating economic crime was gained in previous years, but especially specific in this case were the 1950s, when there was departure from Stalin's criminal policy, when the liberalization of the political regime and economic reforms began. In general, the country had a new political and economic situation. Various perpetrators also tried to take advantage of this, so the fight against both criminal and economic crime continued to be relevant in the new conditions. This topic is not enough studied in the historical and legal literature. Economic crime has been studied in the article in the sense that it was exactly in the specified historical period. For the first time in the historical and legal literature we studied the activities of the police to combat economic crime in the middle of 1950s, demonstrated certain achievements and shortcomings in this work, its management by the Ministry of Internal Affairs of the Ukrainian SSR. The historical and legal analysis of the normative acts regulating the work of militia in the specified sphere has been carried out. New archival documents have been introduced into scientific circulation, which made it possible to expand and deepen the scientific understanding of police activities during this period, to give it greater objectivity and reliability. The main attention has been paid to the fight against economic crime by the Ministry of Internal Affairs of the Ukrainian SSR; the author has demonstrated the shortcomings observed by the Ministry in this work, the ways to overcome them. It has been emphasized that the analysis of these phenomena by the staff of the Ministry of Internal Affairs was not always in-depth; there were repetitions and superficial judgments. The data characterizing the state of economic crime in the Republic in 1954-1955 has been provided. ; Исследованы основные направления деятельности милиции Украинской ССР, связанные с борьбой против экономической преступности в середине 1950-х годов. Экономическую преступность рассмотрено в том смысле, как это было именно в указанный исторический период. Главное внимание уделено руководству этой деятельностью со стороны МВД УССР, показано, какие недостатки видело в этой работе министерство, какие пути их преодоления указывало. Подчеркнуто, что анализ этих явлений со стороны аппарата МВД не всегда был глубоким, в нем имелись повторы и поверхностные суждения. Приведены данные, характеризующие состояние экономической преступности в республике в 1954–1955 гг. ; Досліджено основні напрями діяльності міліції Української РСР, пов'язані з боротьбою проти економічної злочинності в середині 1950-х років. Економічну злочинність розглянуто в тому розумінні, як це було саме у вказаний історичний період. Головну увагу приділено керівництву цією діяльністю з боку МВС УРСР, показано, які недоліки бачило в цій роботі міністерство, які шляхи їх подолання вказувало. Підкреслено, що аналіз цих явищ з боку апарату МВС не завжди був глибоким, у ньому були повтори та поверхневі судження. Наведено дані, які характеризують стан економічної злочинності в республіці у 1954–1955 рр.