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International audience ; Le romantisme de l'interdisciplinarité Il est un paradoxe ancré au coeur du romantisme, trop souvent passé inaperçu. Comme l'a montré de manière magistrale l'ensemble des travaux historiques de Paul Bénichou 1 , la littérature romantique hérite, dans des sociétés occidentales ayant entamé depuis la Renaissance un long processus de laïcisation, de la mission spirituelle qui était depuis le moyen âge celle de la religion : c'est le processus que Bénichou a appelé le « sacre de l'écrivain », le mot de « sacre » ne renvoyant pas à une quelconque « sacralisation » culturelle, selon l'interprétation abusivement sociologique qui est généralement faite de cette (trop ?) belle formule, mais bien à la mission sacerdotale que l'écrivain, censé habiter les hautes sphères de la pensée, doit assumer face aux peuples européens, eux-mêmes en voie de prise de conscience politique. La littérature est donc doublement vénérable : en tant qu'équivalent profane du questionnement théologique et qu'incarnation de l'esprit national. Quant à la France qui, avec la Révolution française, a brisé le plus brutalement le fil de la continuité religieuse et se veut aussi, pour les nations et les républiques à venir, modèle et source d'inspiration, elle est prête, plus que toutes les autres, à vouer un culte à ses grands écrivains : pour continuer à emprunter à Paul Bénichou son vocabulaire, le « temps des prophètes » est venu pour elle. Mais, dans le même temps, la liberté intellectuelle, acquise au moins dans son principe dès 1789, favorise l'extraordinaire développement d'un esprit de curiosité scientifique dont la philosophie des Lumières avait donné les prémices. Ici, le mot de science ne renvoie pas seulement au domaine des sciences exactes, même si le 19 ème siècle fut sans doute, en ce qui concerne la France, son âge d'or pour les savants, mais à tout ce que nous nommons aujourd'hui les sciences humaines et sociales-en particulier, la philosophie, l'économie, les sciences politiques, la sociologie, même si, bien ...

International audience ; Le romantisme de l'interdisciplinarité Il est un paradoxe ancré au coeur du romantisme, trop souvent passé inaperçu. Comme l'a montré de manière magistrale l'ensemble des travaux historiques de Paul Bénichou 1 , la littérature romantique hérite, dans des sociétés occidentales ayant entamé depuis la Renaissance un long processus de laïcisation, de la mission spirituelle qui était depuis le moyen âge celle de la religion : c'est le processus que Bénichou a appelé le « sacre de l'écrivain », le mot de « sacre » ne renvoyant pas à une quelconque « sacralisation » culturelle, selon l'interprétation abusivement sociologique qui est généralement faite de cette (trop ?) belle formule, mais bien à la mission sacerdotale que l'écrivain, censé habiter les hautes sphères de la pensée, doit assumer face aux peuples européens, eux-mêmes en voie de prise de conscience politique. La littérature est donc doublement vénérable : en tant qu'équivalent profane du questionnement théologique et qu'incarnation de l'esprit national. Quant à la France qui, avec la Révolution française, a brisé le plus brutalement le fil de la continuité religieuse et se veut aussi, pour les nations et les républiques à venir, modèle et source d'inspiration, elle est prête, plus que toutes les autres, à vouer un culte à ses grands écrivains : pour continuer à emprunter à Paul Bénichou son vocabulaire, le « temps des prophètes » est venu pour elle. Mais, dans le même temps, la liberté intellectuelle, acquise au moins dans son principe dès 1789, favorise l'extraordinaire développement d'un esprit de curiosité scientifique dont la philosophie des Lumières avait donné les prémices. Ici, le mot de science ne renvoie pas seulement au domaine des sciences exactes, même si le 19 ème siècle fut sans doute, en ce qui concerne la France, son âge d'or pour les savants, mais à tout ce que nous nommons aujourd'hui les sciences humaines et sociales-en particulier, la philosophie, l'économie, les sciences politiques, la sociologie, même si, bien ...

National audience ; L'utopie est une fiction qui a pour but d'éveiller le lecteur aux questions politiques et sociales tout en le divertissant. Voyages dans l'espace ou dans le temps, les utopies exposent de façon approfondie les moeurs d'une contrée imaginaire ou peuvent prendre place dans un pays rèel qu'elles métamorphosent à volonté. Dans l'un de ces cadres narratifs est mis en action un idéal social. L'Utopie de Thomas More (1478-1535) est à l'origine d'une tradition textuelle et philosophique qui, de la Renaissance au début du xxe siècle, s'est ramifiée en des avatars sérieux ou burlesques, nostalgiques ou modernistes. Au xxe siècle, la publication d'utopies dans la presse a été favorable a l'éclosion de textes courts et fantaisistes, qui tranchent avec les tableaux quelque peu austères des origines. Au même moment, le culte du progrès associe l'utopie a un idéal technocratique ou, au contraire, a la critique du modernisme, marquant l'évolution de l'utopie vers un genre encore à naitre, la science-fiction.

National audience ; L'utopie est une fiction qui a pour but d'éveiller le lecteur aux questions politiques et sociales tout en le divertissant. Voyages dans l'espace ou dans le temps, les utopies exposent de façon approfondie les moeurs d'une contrée imaginaire ou peuvent prendre place dans un pays rèel qu'elles métamorphosent à volonté. Dans l'un de ces cadres narratifs est mis en action un idéal social. L'Utopie de Thomas More (1478-1535) est à l'origine d'une tradition textuelle et philosophique qui, de la Renaissance au début du xxe siècle, s'est ramifiée en des avatars sérieux ou burlesques, nostalgiques ou modernistes. Au xxe siècle, la publication d'utopies dans la presse a été favorable a l'éclosion de textes courts et fantaisistes, qui tranchent avec les tableaux quelque peu austères des origines. Au même moment, le culte du progrès associe l'utopie a un idéal technocratique ou, au contraire, a la critique du modernisme, marquant l'évolution de l'utopie vers un genre encore à naitre, la science-fiction.

International audience ; Le romantisme de l'interdisciplinarité Il est un paradoxe ancré au coeur du romantisme, trop souvent passé inaperçu. Comme l'a montré de manière magistrale l'ensemble des travaux historiques de Paul Bénichou 1 , la littérature romantique hérite, dans des sociétés occidentales ayant entamé depuis la Renaissance un long processus de laïcisation, de la mission spirituelle qui était depuis le moyen âge celle de la religion : c'est le processus que Bénichou a appelé le « sacre de l'écrivain », le mot de « sacre » ne renvoyant pas à une quelconque « sacralisation » culturelle, selon l'interprétation abusivement sociologique qui est généralement faite de cette (trop ?) belle formule, mais bien à la mission sacerdotale que l'écrivain, censé habiter les hautes sphères de la pensée, doit assumer face aux peuples européens, eux-mêmes en voie de prise de conscience politique. La littérature est donc doublement vénérable : en tant qu'équivalent profane du questionnement théologique et qu'incarnation de l'esprit national. Quant à la France qui, avec la Révolution française, a brisé le plus brutalement le fil de la continuité religieuse et se veut aussi, pour les nations et les républiques à venir, modèle et source d'inspiration, elle est prête, plus que toutes les autres, à vouer un culte à ses grands écrivains : pour continuer à emprunter à Paul Bénichou son vocabulaire, le « temps des prophètes » est venu pour elle. Mais, dans le même temps, la liberté intellectuelle, acquise au moins dans son principe dès 1789, favorise l'extraordinaire développement d'un esprit de curiosité scientifique dont la philosophie des Lumières avait donné les prémices. Ici, le mot de science ne renvoie pas seulement au domaine des sciences exactes, même si le 19 ème siècle fut sans doute, en ce qui concerne la France, son âge d'or pour les savants, mais à tout ce que nous nommons aujourd'hui les sciences humaines et sociales-en particulier, la philosophie, l'économie, les sciences politiques, la sociologie, même si, bien entendu, ces disciplines ne sont pas encore clairement identifiées comme telles 2. De ce point de vue, réduire la littérature de la Restauration, comme le fait traditionnellement l'histoire littéraire, à l'assomption d'une brochette de poètes « romantiques », aussi admirables soient-ils, aboutit à un véritable contresens qui manque l'essentiel : la vitalité d'une intense activité théorique où se formeront tous les intellectuels destinés à occuper le premier rang pour le demi-siècle à venir (Victor Cousin

International audience ; Arbeit ist ein schwieriges Thema für die Literatur und insbesondere für die Lyrik. Der gängige Ansatz, der die Poesie mit Emotionen verbindet, zögert, sie als poetisches Thema zu betrachten: Was soll man über die Arbeit sagen, über ihre repetitive, alltägliche, erzwungene Natur, wie und warum soll man sie sagen? Hinter diesen Fragen verbergen sich breitere Debatten, etwa über das Verhältnis von Lyrik und Politik oder über den institutionellen Status der Volksliteratur. Dieser Ausschluss hat jedoch etwas Paradoxales, denn die Arbeit ist eine Frage der Erfahrung. Und vielleicht gerade weil sich zu Beginn des 21. Jahrhunderts das emotionale Engagement des Menschen für seine Arbeit bewusst wird (ein Engagement, das gleichzeitig durch die Praktiken des Neumanagements instrumentalisiert wird), entwickelt sich dort die Arbeitsdichtung mit einem selten erreichten Reichtum, wie die Anthologie zeigt, die das Maison de la Poésie Rhône-Alpes heute anbietet. Diese Einführung geht auf die literarische Tradition der Darstellung und Imaginär von Arbeit zurück, um dann die Debatten über den Wert der Arbeit in Erinnerung zu rufen und die stilistischen Merkmale eines poetischen Arbeitsschreibens zu betrachten. (Einführung in den Sammelband "Arbeit. 59 Dichter" der Zeitschrift Bacchanales (Maison de la poésie Rhône-Alpes), Nr. 53, November 2015, S.13-20). ; Work is a difficult subject for literature, and especially for poetry. The common approach, which associates poetry with emotions, is reluctant to consider it as a poetic subject: what to say about work, its repetitive, everyday, forced nature, how and why to say it? Behind these questions lie broader debates, that of the relationship between the poetic and the political, or the institutional status of popular literature. There is something paradoxical about this exclusion, however, since the work is a matter of experience. And it is perhaps because the beginning of the 21st century is becoming aware of man's emotional commitment to his work (a ...

International audience ; This article aims to off er a refl ection on the interaction between literature , the postmemory of the Holocaust as Marianne Hirsch describes it and the political sphere in contemporary France. 1 In the fi elds of literature and fi lm, many works have dealt with the Holocaust. France is perhaps the European country where the idea of a "duty of memory" regarding the genocide of the Jews and the country's own past under Nazi occupation has been most discussed. One may observe the same interest in direct testimonies by survivors of the genocide in France as in the United States. However, the last fi ft een years have been characterized by two simultaneous phenomena: fi rst, the coming of age of a "third generation" with its own specifi c questions, which is willing to take over from the second generation and which has been extensively studied by psychoanalysts, and second, a complete renewal of the political context: the Holocaust, and the active role the French state played in it, are now considered inescapable parts of national political memory. Th rough a discussion of a number of particularly striking French-language contemporary works, this article will explore the eff ect on literary writing of the interaction between a gen-erational phenomenon and highly interventionist memory politics. I ask, fi rst, what is happening to literature regarding the family memory of the

International audience ; This article aims to off er a refl ection on the interaction between literature , the postmemory of the Holocaust as Marianne Hirsch describes it and the political sphere in contemporary France. 1 In the fi elds of literature and fi lm, many works have dealt with the Holocaust. France is perhaps the European country where the idea of a "duty of memory" regarding the genocide of the Jews and the country's own past under Nazi occupation has been most discussed. One may observe the same interest in direct testimonies by survivors of the genocide in France as in the United States. However, the last fi ft een years have been characterized by two simultaneous phenomena: fi rst, the coming of age of a "third generation" with its own specifi c questions, which is willing to take over from the second generation and which has been extensively studied by psychoanalysts, and second, a complete renewal of the political context: the Holocaust, and the active role the French state played in it, are now considered inescapable parts of national political memory. Th rough a discussion of a number of particularly striking French-language contemporary works, this article will explore the eff ect on literary writing of the interaction between a gen-erational phenomenon and highly interventionist memory politics. I ask, fi rst, what is happening to literature regarding the family memory of the

International audience ; This article aims to off er a refl ection on the interaction between literature , the postmemory of the Holocaust as Marianne Hirsch describes it and the political sphere in contemporary France. 1 In the fi elds of literature and fi lm, many works have dealt with the Holocaust. France is perhaps the European country where the idea of a "duty of memory" regarding the genocide of the Jews and the country's own past under Nazi occupation has been most discussed. One may observe the same interest in direct testimonies by survivors of the genocide in France as in the United States. However, the last fi ft een years have been characterized by two simultaneous phenomena: fi rst, the coming of age of a "third generation" with its own specifi c questions, which is willing to take over from the second generation and which has been extensively studied by psychoanalysts, and second, a complete renewal of the political context: the Holocaust, and the active role the French state played in it, are now considered inescapable parts of national political memory. Th rough a discussion of a number of particularly striking French-language contemporary works, this article will explore the eff ect on literary writing of the interaction between a gen-erational phenomenon and highly interventionist memory politics. I ask, fi rst, what is happening to literature regarding the family memory of the

International audience ; This article explores the relationships between storytelling and contemporary capitalism. It claims that we have to put in perspective the rights of ownership that literature is considered to have over narrative fiction: The oral tradition and the cultural industries started competing with literature in this field long before the players of the economic and political world, inspired by the principles of storytelling management, began using their codes. Knowing how to tell stories and how to talk about oneself is a key skill, especially when you want to move and take new positions in our career-driven societies. Based on the analysis of novels by Tom Wolfe and Éric Reinhardt, this article tries to understand the types of self-narratives that narrative capitalism invites us to produce, for ourselves or for others, and in what ways literature stages the production and circulation of these stories. There are, on the one hand, those who do not manage to talk about themselves anymore, who have lost this storytelling skill, and experience failure; and, on the other hand, the capable narrators, but whose uses of narrative vary from opportunism to radical opposition, from a pragmatic honesty to the choice of a form of piracy. ; Il faut relativiser les droits de propriété de la littérature sur la fiction narrative : la tradition orale, les industries culturelles l'ont concurrencée dans ce domaine bien avant que les acteurs du monde économique et politique inspirés par les principes du storytelling management ne s'y attellent à leur tour. Savoir raconter et se raconter est une compétence primordiale, en particulier quand on aspire à changer de place au sein de nos sociétés de carrières. En s'appuyant entre autres sur les romans de Tom Wolfe et d'Éric Reinhardt, il s'agit de voir quels types de récits de soi le capitalisme narratif nous incite à produire, pour nous-mêmes ou pour les autres, et de quelles manières la littérature met en scène la fabrication et la circulation de ces récits. À ceux qui ...

International audience ; This article explores the relationships between storytelling and contemporary capitalism. It claims that we have to put in perspective the rights of ownership that literature is considered to have over narrative fiction: The oral tradition and the cultural industries started competing with literature in this field long before the players of the economic and political world, inspired by the principles of storytelling management, began using their codes. Knowing how to tell stories and how to talk about oneself is a key skill, especially when you want to move and take new positions in our career-driven societies. Based on the analysis of novels by Tom Wolfe and Éric Reinhardt, this article tries to understand the types of self-narratives that narrative capitalism invites us to produce, for ourselves or for others, and in what ways literature stages the production and circulation of these stories. There are, on the one hand, those who do not manage to talk about themselves anymore, who have lost this storytelling skill, and experience failure; and, on the other hand, the capable narrators, but whose uses of narrative vary from opportunism to radical opposition, from a pragmatic honesty to the choice of a form of piracy. ; Il faut relativiser les droits de propriété de la littérature sur la fiction narrative : la tradition orale, les industries culturelles l'ont concurrencée dans ce domaine bien avant que les acteurs du monde économique et politique inspirés par les principes du storytelling management ne s'y attellent à leur tour. Savoir raconter et se raconter est une compétence primordiale, en particulier quand on aspire à changer de place au sein de nos sociétés de carrières. En s'appuyant entre autres sur les romans de Tom Wolfe et d'Éric Reinhardt, il s'agit de voir quels types de récits de soi le capitalisme narratif nous incite à produire, pour nous-mêmes ou pour les autres, et de quelles manières la littérature met en scène la fabrication et la circulation de ces récits. À ceux qui ...

International audience ; This book visits vulnerability in contemporary British fiction, considering vulnerability in its relation to poetics, politics, ethics, and trauma. Vulnerability and risk have become central issues in contemporary culture, and artistic productions have increasingly made it their responsibility to evoke various types of vulnerabilities, from individual fragilities to economic and political forms of precariousness and dispossession. Informed by trauma studies and the ethics of literature, this book addresses such issues by focusing on the literary evocations of vulnerability and analyzing various aspects of vulnerable form as represented and performed in British narratives, from contemporary classics by Peter Ackroyd, Pat Barker, Anne Enright, Ian McEwan, and Jeanette Winterson, to less canonical texts by Nina Allan, Jon McGregor, and N. Royle. Chapters on romance, elegy, the ghost story, and the state-of-the-nation novel draw on a variety of theoretical approaches from the fields of trauma studies, affect theory, the ethics of alterity, the ethics of care, and the ethics of vulnerability, among others. Showcasing how the contemporary novel is the privileged site of the expression and performance of vulnerability and vulnerable form, the volume broaches a poetics of vulnerability based on categories such as testimony, loss, unknowing, temporal disarray, and performance. On top of providing a book-length evocation of contemporary fictions of vulnerability and vulnerable form, this volume contributes significantly to considerations of the importance of Trauma Studies to Contemporary Literature.

International audience ; This book visits vulnerability in contemporary British fiction, considering vulnerability in its relation to poetics, politics, ethics, and trauma. Vulnerability and risk have become central issues in contemporary culture, and artistic productions have increasingly made it their responsibility to evoke various types of vulnerabilities, from individual fragilities to economic and political forms of precariousness and dispossession. Informed by trauma studies and the ethics of literature, this book addresses such issues by focusing on the literary evocations of vulnerability and analyzing various aspects of vulnerable form as represented and performed in British narratives, from contemporary classics by Peter Ackroyd, Pat Barker, Anne Enright, Ian McEwan, and Jeanette Winterson, to less canonical texts by Nina Allan, Jon McGregor, and N. Royle. Chapters on romance, elegy, the ghost story, and the state-of-the-nation novel draw on a variety of theoretical approaches from the fields of trauma studies, affect theory, the ethics of alterity, the ethics of care, and the ethics of vulnerability, among others. Showcasing how the contemporary novel is the privileged site of the expression and performance of vulnerability and vulnerable form, the volume broaches a poetics of vulnerability based on categories such as testimony, loss, unknowing, temporal disarray, and performance. On top of providing a book-length evocation of contemporary fictions of vulnerability and vulnerable form, this volume contributes significantly to considerations of the importance of Trauma Studies to Contemporary Literature.

International audience ; This essay reflects, against the backdrop of the COVID-19 pandemic, on the relevance of literary studies in critical times, as well as on the notion of relevance as a measure of literary history and literary criticism. Drawing on the work of Giorgio Agamben and Wendy Brown, it argues for a model of relevance as untimeliness, where the function of criticism is to derive from literary texts a critical politics that eventually speaks both to these texts' complex historical context and to their readers' present and ever-changing circumstances. It then turns to the nineteenth-century archive to illustrate the untimely relevance of American literary history at the present time. While Dickinson might seem to suggest that "To suspend the breath/Is the most we can" (F1067) in a time of crisis, intimating that literature is essentially the record of our helplessness in the unraveling of the world, the example of Emerson's antislavery lectures, where both the blight of slavery and the cause of abolition are metaphorized as airborne contamination, offer a template for thinking about the dangers as well as the potentialities of viral contagion. American literature . . . captures the "air" or the atmosphere of history and equips us with models to take it in . . . Such is . . . [its] (un)timely relevance . . . at the present time.

International audience ; This essay reflects, against the backdrop of the COVID-19 pandemic, on the relevance of literary studies in critical times, as well as on the notion of relevance as a measure of literary history and literary criticism. Drawing on the work of Giorgio Agamben and Wendy Brown, it argues for a model of relevance as untimeliness, where the function of criticism is to derive from literary texts a critical politics that eventually speaks both to these texts' complex historical context and to their readers' present and ever-changing circumstances. It then turns to the nineteenth-century archive to illustrate the untimely relevance of American literary history at the present time. While Dickinson might seem to suggest that "To suspend the breath/Is the most we can" (F1067) in a time of crisis, intimating that literature is essentially the record of our helplessness in the unraveling of the world, the example of Emerson's antislavery lectures, where both the blight of slavery and the cause of abolition are metaphorized as airborne contamination, offer a template for thinking about the dangers as well as the potentialities of viral contagion. American literature . . . captures the "air" or the atmosphere of history and equips us with models to take it in . . . Such is . . . [its] (un)timely relevance . . . at the present time.