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Éditorial. La crise syrienne révèle les faiblesses du Liban
In: Maghreb, Machrek: revue trimestrielle = al- Maġrib wa-ʾl-mašriq, Band 218, Heft 4, S. 5-8
ISSN: 2271-6815
Communautarisme en Syrie : lorsque le mythe devient réalité
In: Confluences Méditerranée: revue trimestrielle, Band 89, Heft 2, S. 29-44
ISSN: 2102-5991
Plus le conflit se prolonge et plus la population syrienne se replie sur les structures traditionnelles que sont le clan et la communauté. La défense de la communauté et du clan prime sur les idéologies et les revendications politiques. Les minorités confessionnelles (20 % de la population) soutiennent globalement le régime car leur survie est menacée, en particulier la communauté alaouite qui a beaucoup à perdre. L'opposition armée au régime provient des classes populaires arabes sunnites (65 % de la population), quand la bourgeoisie demeure fidèle au régime. Quant aux Kurdes (15 % de la population), ils travaillent à la construction d'une région autonome, préférant un Bachar el Assad affaibli à une domination arabe sunnite forte. Les minorités confessionnelles et les Kurdes ne croient pas aux promesses de l'opposition de garantir leurs droits. Certes, les minorités, comme tous les Syriens, souhaitent des réformes démocratiques en Syrie, mais pas au prix de leur marginalisation, voire de leur élimination.
Aleppo and its territories : a syrian city in globalization ; Alep et ses territoires : une métropole syrienne dans la mondialisation
International audience ; The slow decline of Ottoman Aleppo since the end of the 18th century intensified throughout the 20th century, seeing a reduction in the size of its territory as a result of the end of the Ottoman Empire and the formation of Syria. State centralisation and nationalisation adversely affected the city's development with direct trade restrictions. In the early 1990s, the city's situation improved thanks to economic liberalisation measures. From 2000 onwards, the acceleration of economic activity salvaged a city that would now seem irretrievably reclassified. The signing of a free trade agreement between Turkey and Syria in 2007 helped to revive its economic activity. In this context, Aleppo recovered its former territories and networks, although it was far from regaining its former status because the Middle East was no longer a meeting place between the East and the West. It started to seem possible that Aleppo might be central to a cross-border region between Syria and Turkey. Meanwhile new devolution plans were being drafted by both countries and the Greater Aleppo project was being conducted along with the launching of a long-distance train and road system. This process was interrupted by the Syrian political crisis of March 2011, although the recent opening of Iraq's borders to Syrian goods boosted Aleppo by encouraging Iraqi traders to purchase their supplies there. ; Le lent déclin d'Alep ottomane depuis la fin du XVIIIe siècle s'est accentué au cours du XXe siècle, avec la réduction de son territoire, conséquence de la fin de l'Empire ottoman et de la formation de la Syrie. Le centralisme d'État et les nationalisations ont contribué à bloquer le développement de la ville en limitant ses échanges directs. Au début des années 1990, elle a commencé à se réveiller grâce aux mesures de libéralisation économique. Après 2000, l'accélération du processus économique réactive une ville qui pouvait paraître définitivement déclassée. La signature d'un accord de libre-échange entre la Turquie et la Syrie en 2007 a contribué à relancer son activité. Dans ce contexte, Alep reconstitue encore une fois ses territoires et ses réseaux même si elle ne semble pas être en mesure de reconquérir la place qu'elle occupait autrefois, car le Proche-Orient n'est plus une interface entre l'Orient et l'Occident. Imaginer Alep au coeur d'un système transfrontalier à cheval sur la Syrie et la Turquie est redevenu possible ainsi que la réactivation d'une grande
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Communautarisme en Syrie: lorsque le mythe devient réalité
In: Confluences Méditerranée: revue trimestrielle, Heft 89, S. 29-44
ISSN: 1148-2664
World Affairs Online
Aleppo and its territories : a syrian city in globalization ; Alep et ses territoires : une métropole syrienne dans la mondialisation
International audience ; The slow decline of Ottoman Aleppo since the end of the 18th century intensified throughout the 20th century, seeing a reduction in the size of its territory as a result of the end of the Ottoman Empire and the formation of Syria. State centralisation and nationalisation adversely affected the city's development with direct trade restrictions. In the early 1990s, the city's situation improved thanks to economic liberalisation measures. From 2000 onwards, the acceleration of economic activity salvaged a city that would now seem irretrievably reclassified. The signing of a free trade agreement between Turkey and Syria in 2007 helped to revive its economic activity. In this context, Aleppo recovered its former territories and networks, although it was far from regaining its former status because the Middle East was no longer a meeting place between the East and the West. It started to seem possible that Aleppo might be central to a cross-border region between Syria and Turkey. Meanwhile new devolution plans were being drafted by both countries and the Greater Aleppo project was being conducted along with the launching of a long-distance train and road system. This process was interrupted by the Syrian political crisis of March 2011, although the recent opening of Iraq's borders to Syrian goods boosted Aleppo by encouraging Iraqi traders to purchase their supplies there. ; Le lent déclin d'Alep ottomane depuis la fin du XVIIIe siècle s'est accentué au cours du XXe siècle, avec la réduction de son territoire, conséquence de la fin de l'Empire ottoman et de la formation de la Syrie. Le centralisme d'État et les nationalisations ont contribué à bloquer le développement de la ville en limitant ses échanges directs. Au début des années 1990, elle a commencé à se réveiller grâce aux mesures de libéralisation économique. Après 2000, l'accélération du processus économique réactive une ville qui pouvait paraître définitivement déclassée. La signature d'un accord de libre-échange entre la Turquie et la Syrie en 2007 a contribué à relancer son activité. Dans ce contexte, Alep reconstitue encore une fois ses territoires et ses réseaux même si elle ne semble pas être en mesure de reconquérir la place qu'elle occupait autrefois, car le Proche-Orient n'est plus une interface entre l'Orient et l'Occident. Imaginer Alep au coeur d'un système transfrontalier à cheval sur la Syrie et la Turquie est redevenu possible ainsi que la réactivation d'une grande
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Aleppo and its territories : a syrian city in globalization ; Alep et ses territoires : une métropole syrienne dans la mondialisation
International audience ; The slow decline of Ottoman Aleppo since the end of the 18th century intensified throughout the 20th century, seeing a reduction in the size of its territory as a result of the end of the Ottoman Empire and the formation of Syria. State centralisation and nationalisation adversely affected the city's development with direct trade restrictions. In the early 1990s, the city's situation improved thanks to economic liberalisation measures. From 2000 onwards, the acceleration of economic activity salvaged a city that would now seem irretrievably reclassified. The signing of a free trade agreement between Turkey and Syria in 2007 helped to revive its economic activity. In this context, Aleppo recovered its former territories and networks, although it was far from regaining its former status because the Middle East was no longer a meeting place between the East and the West. It started to seem possible that Aleppo might be central to a cross-border region between Syria and Turkey. Meanwhile new devolution plans were being drafted by both countries and the Greater Aleppo project was being conducted along with the launching of a long-distance train and road system. This process was interrupted by the Syrian political crisis of March 2011, although the recent opening of Iraq's borders to Syrian goods boosted Aleppo by encouraging Iraqi traders to purchase their supplies there. ; Le lent déclin d'Alep ottomane depuis la fin du XVIIIe siècle s'est accentué au cours du XXe siècle, avec la réduction de son territoire, conséquence de la fin de l'Empire ottoman et de la formation de la Syrie. Le centralisme d'État et les nationalisations ont contribué à bloquer le développement de la ville en limitant ses échanges directs. Au début des années 1990, elle a commencé à se réveiller grâce aux mesures de libéralisation économique. Après 2000, l'accélération du processus économique réactive une ville qui pouvait paraître définitivement déclassée. La signature d'un accord de libre-échange entre la Turquie et la Syrie en 2007 a contribué à relancer son activité. Dans ce contexte, Alep reconstitue encore une fois ses territoires et ses réseaux même si elle ne semble pas être en mesure de reconquérir la place qu'elle occupait autrefois, car le Proche-Orient n'est plus une interface entre l'Orient et l'Occident. Imaginer Alep au coeur d'un système transfrontalier à cheval sur la Syrie et la Turquie est redevenu possible ainsi que la réactivation d'une grande
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Aleppo and its territories : a syrian city in globalization ; Alep et ses territoires : une métropole syrienne dans la mondialisation
International audience ; The slow decline of Ottoman Aleppo since the end of the 18th century intensified throughout the 20th century, seeing a reduction in the size of its territory as a result of the end of the Ottoman Empire and the formation of Syria. State centralisation and nationalisation adversely affected the city's development with direct trade restrictions. In the early 1990s, the city's situation improved thanks to economic liberalisation measures. From 2000 onwards, the acceleration of economic activity salvaged a city that would now seem irretrievably reclassified. The signing of a free trade agreement between Turkey and Syria in 2007 helped to revive its economic activity. In this context, Aleppo recovered its former territories and networks, although it was far from regaining its former status because the Middle East was no longer a meeting place between the East and the West. It started to seem possible that Aleppo might be central to a cross-border region between Syria and Turkey. Meanwhile new devolution plans were being drafted by both countries and the Greater Aleppo project was being conducted along with the launching of a long-distance train and road system. This process was interrupted by the Syrian political crisis of March 2011, although the recent opening of Iraq's borders to Syrian goods boosted Aleppo by encouraging Iraqi traders to purchase their supplies there. ; Le lent déclin d'Alep ottomane depuis la fin du XVIIIe siècle s'est accentué au cours du XXe siècle, avec la réduction de son territoire, conséquence de la fin de l'Empire ottoman et de la formation de la Syrie. Le centralisme d'État et les nationalisations ont contribué à bloquer le développement de la ville en limitant ses échanges directs. Au début des années 1990, elle a commencé à se réveiller grâce aux mesures de libéralisation économique. Après 2000, l'accélération du processus économique réactive une ville qui pouvait paraître définitivement déclassée. La signature d'un accord de libre-échange entre la Turquie et la Syrie en 2007 a contribué à relancer son activité. Dans ce contexte, Alep reconstitue encore une fois ses territoires et ses réseaux même si elle ne semble pas être en mesure de reconquérir la place qu'elle occupait autrefois, car le Proche-Orient n'est plus une interface entre l'Orient et l'Occident. Imaginer Alep au coeur d'un système transfrontalier à cheval sur la Syrie et la Turquie est redevenu possible ainsi que la réactivation d'une grande
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Aleppo and its territories : a syrian city in globalization ; Alep et ses territoires : une métropole syrienne dans la mondialisation
International audience ; The slow decline of Ottoman Aleppo since the end of the 18th century intensified throughout the 20th century, seeing a reduction in the size of its territory as a result of the end of the Ottoman Empire and the formation of Syria. State centralisation and nationalisation adversely affected the city's development with direct trade restrictions. In the early 1990s, the city's situation improved thanks to economic liberalisation measures. From 2000 onwards, the acceleration of economic activity salvaged a city that would now seem irretrievably reclassified. The signing of a free trade agreement between Turkey and Syria in 2007 helped to revive its economic activity. In this context, Aleppo recovered its former territories and networks, although it was far from regaining its former status because the Middle East was no longer a meeting place between the East and the West. It started to seem possible that Aleppo might be central to a cross-border region between Syria and Turkey. Meanwhile new devolution plans were being drafted by both countries and the Greater Aleppo project was being conducted along with the launching of a long-distance train and road system. This process was interrupted by the Syrian political crisis of March 2011, although the recent opening of Iraq's borders to Syrian goods boosted Aleppo by encouraging Iraqi traders to purchase their supplies there. ; Le lent déclin d'Alep ottomane depuis la fin du XVIIIe siècle s'est accentué au cours du XXe siècle, avec la réduction de son territoire, conséquence de la fin de l'Empire ottoman et de la formation de la Syrie. Le centralisme d'État et les nationalisations ont contribué à bloquer le développement de la ville en limitant ses échanges directs. Au début des années 1990, elle a commencé à se réveiller grâce aux mesures de libéralisation économique. Après 2000, l'accélération du processus économique réactive une ville qui pouvait paraître définitivement déclassée. La signature d'un accord de libre-échange entre la Turquie et ...
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Sectarianism in geographical studies of Syria and Lebanon ; Le facteur communautaire dans l'analyse des espaces syrien et libanais
The personal journey is linked to the synthesis text, because it relates how the awareness of the importance of the community factor in the analysis of space in the Middle East came about. Because I did not arrive in Syria, in October 1990, with the desire to study communities like some who immediately focus on a community. This reality gradually imposed itself in my analyzes, as I progressed in understanding spatial logics and its actors.The synthesis text is the heart of this HDR. It is based on twenty years of work in Syria and Lebanon. The objective is to offer a renewed reading of the Middle Eastern space based on the example of Syria and Lebanon. In my opinion, sectarianism, denied or used in a caricature way, prevents us from understanding the extent of this factor in the production of space. ; Le parcours personnel est lié au texte de synthèse, car il relate comment s'est effectuée la prise de conscience de l'importance du facteur communautaire dans l'analyse de l'espace au Proche-Orient. Car je ne suis pas arrivé en Syrie, en octobre 1990, avec la volonté d'étudier les communautés comme certains qui se focalisent d'emblée sur une communauté. Cette réalité s'est imposée peu à peu dans mes analyses, à mesure que je progressais dans la compréhension des logiques spatiales et de ses acteurs.Le texte de synthèse est le cœur de cette HDR. Il repose sur une vingtaine d'années de travail en Syrie et au Liban. L'objectif est de proposer une lecture renouvelée de l'espace proche-oriental à partir de l'exemple de la Syrie et du Liban. A mon sens, le communautarisme, nié ou utilisé de façon caricatural nous empêche de comprendre la mesure de se facteur dans la production d'espace.
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Sectarianism in geographical studies of Syria and Lebanon ; Le facteur communautaire dans l'analyse des espaces syrien et libanais
The personal journey is linked to the synthesis text, because it relates how the awareness of the importance of the community factor in the analysis of space in the Middle East came about. Because I did not arrive in Syria, in October 1990, with the desire to study communities like some who immediately focus on a community. This reality gradually imposed itself in my analyzes, as I progressed in understanding spatial logics and its actors.The synthesis text is the heart of this HDR. It is based on twenty years of work in Syria and Lebanon. The objective is to offer a renewed reading of the Middle Eastern space based on the example of Syria and Lebanon. In my opinion, sectarianism, denied or used in a caricature way, prevents us from understanding the extent of this factor in the production of space. ; Le parcours personnel est lié au texte de synthèse, car il relate comment s'est effectuée la prise de conscience de l'importance du facteur communautaire dans l'analyse de l'espace au Proche-Orient. Car je ne suis pas arrivé en Syrie, en octobre 1990, avec la volonté d'étudier les communautés comme certains qui se focalisent d'emblée sur une communauté. Cette réalité s'est imposée peu à peu dans mes analyses, à mesure que je progressais dans la compréhension des logiques spatiales et de ses acteurs.Le texte de synthèse est le cœur de cette HDR. Il repose sur une vingtaine d'années de travail en Syrie et au Liban. L'objectif est de proposer une lecture renouvelée de l'espace proche-oriental à partir de l'exemple de la Syrie et du Liban. A mon sens, le communautarisme, nié ou utilisé de façon caricatural nous empêche de comprendre la mesure de se facteur dans la production d'espace.
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Syrie : guerre civile et internationalisation du conflit
Dans les premiers mois de la crise syrienne, nous étions en face d'un conflit politique, désormais nous nous trouvons dans une guerre civile communautaire. La résolution du conflit échappe aux Syriens pour se déplacer sur le terrain international, dans un bras de fer entre l'Alliance Atlantique et le nouvel axe sino-russe, qui parrainent tous deux l'axe pro-saoudien et l'axe pro-iranien. Pour l'instant le jeu géopolitique est donc bloqué car la Russie et l'Iran soutiennent fermement Bashar el Assad. La multiplication de massacres dans la population civile et l'engrenage de la violence ne sont pas des paramètres qui peuvent émouvoir la realpolitik.
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Syria : civil war and internationalization of the conflict ; Syrie : Guerre civile et internationalisation du conflit
International audience ; Unlike other Arab revolution which were found relatively quickly exits, the Syrian revlt is continuing for more than two years and it can not seem to find a rapid conclusion. The geostrategic position of the Syrian Arab Republic, ruled by Assad family since 1970, and communitarianism explain the transformation of the Syria crisis into a civil war. ; Contrairement aux autres révolutions arabes auxquelles ont été trouvées des issues relativement rapides, la révolte syrienne court depuis plus de deux ans et ne semble pas prête à trouver un dénouement rapide. Les enjeux géostratégiques que représente la République Arabe Syrienne gouvernée par les Assad depuis 1970, et le communautarisme expliquent la transformation de la crise syrienne en une guerre civile.
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Syrie : guerre civile et internationalisation du conflit
Dans les premiers mois de la crise syrienne, nous étions en face d'un conflit politique, désormais nous nous trouvons dans une guerre civile communautaire. La résolution du conflit échappe aux Syriens pour se déplacer sur le terrain international, dans un bras de fer entre l'Alliance Atlantique et le nouvel axe sino-russe, qui parrainent tous deux l'axe pro-saoudien et l'axe pro-iranien. Pour l'instant le jeu géopolitique est donc bloqué car la Russie et l'Iran soutiennent fermement Bashar el Assad. La multiplication de massacres dans la population civile et l'engrenage de la violence ne sont pas des paramètres qui peuvent émouvoir la realpolitik.
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La crise syrienne ; La crise syrienne: itinéraire de la transformation d'une révolte en guerre civile
Le conflit en Syrie est devenu au fil des mois une guerre civile, que l'on peut qualifier de communautaire en particulier dans les zones de contact entre sunnites et alaouites. Les premières manifestations contre le régime au printemps 2011 réunissaient des opposants de toute confession dans les rues de Lattaquié, Homs et Hama, mais avec la militarisation du conflit, les clivages communautaires sont apparus au grand jour. La Syrie est un allié stratégique de l'Iran depuis que Saddam Hussein est devenu leur ennemi commun. Téhéran considère toujours la Syrie de Bachar el Assad comme une pièce maîtresse dans sa politique proche-orientale. Sans elle, le Hezbollah se retrouverait privé de sa base logistique, indispensable dans sa stratégie libanaise et de confrontation avec Israël. La Syrie permet à la République Islamique de rompre l'isolement imposé par les Etats Unis et les pétromonarchies du Golfe.
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