Le PIB est au coeur d'une tourmente. son statut de cible et de repère pour la conduite et l'évaluation des politiques économiques est remis en question. De nouveaux indicateurs tentent de pallier ses lacunes au regard d'objectifs de qualité de vie, de réduction des inégalités, de développement durable. La commission Stiglitz a récemment rendu un Rapport à ce sujet, document qui suscite de nouvelles questions et invite à poursuivre le débat.
Résumé L'ambivalence véhiculée par le concept d'État-providence (connotation favorable ou péjorative, sens large ou sens restreint, viable ou moribond) complique la perception des enjeux des transformations en cours dans le domaine de la protection sociale. Retracer la genèse, l'essor puis la crise de l'État-providence éclaire le débat sur son avenir.
This paper analyses the Belgian monetary and exchange rate policies at the time of Bretton Woods. It sheds light on the groping adjustment process by which internal economic policies are hit by or adapt to the external constraints. In 1944, an ambitious monetary reform laid down the economic policy objectives that remained in force for two decades, namely price stability and strong currency. However, we point out different incompatibilities between these objectives and the economic context of the 1950s and the 1960s that could have negative consequences on Belgian economic growth. More precisely, the long lasting European currencies inconvertibility (1944-1958) contradicted the orthodox approach of the monetary policy favoured by the Central Bank. When total convertibility was finally achieved, the huge increase of capital movements led to a progressive loss of the monetary policy autonomy, despite the setting up of a two-tier exchange market, which can be viewed as an institutional innovation responding to new constraints.
La politique monétaire, outil majeur à disposition des nations ou des régions pour influencer leur développement économique, fait aujourd'hui l'objet d'une connaissance de plus en plus fine et rigoureuse, mais laisse sans cesse apparaître de nouveaux défis. Quoiqu'elle bénéficie des développements remarquables de la science économique, les plus grands experts peuvent encore considérer que son exercice relève également de l'art. Des décennies d'expérience, la crédibilité acquise par les banques centrales, l'appui de modèles économétriques toujours plus sophistiqués ne peuvent éviter aux analystes et aux banquiers centraux d'être en permanence confrontés à de nouvelles questions issues d'un environnement en évolution constante. Les connaissances sur lesquelles les acteurs contemporains peuvent fonder leurs décisions sont le fruit d'un long apprentissage. Les objectifs et les instruments de la politique monétaire contemporaine ont été façonnés par les expériences passées en la matière, expériences souvent bien différentes des anticipations des acteurs de l'époque. A cet égard, la période de Bretton Woods (19441971), généralement considérée comme « l'âge d'or du capitalisme », est riche en enseignements.
La politique monétaire, outil majeur à disposition des nations ou des régions pour influencer leur développement économique, fait aujourd'hui l'objet d'une connaissance de plus en plus fine et rigoureuse, mais laisse sans cesse apparaître de nouveaux défis. Quoiqu'elle bénéficie des développements remarquables de la science économique, les plus grands experts peuvent encore considérer que son exercice relève également de l'art. Des décennies d'expérience, la crédibilité acquise par les banques centrales, l'appui de modèles économétriques toujours plus sophistiqués ne peuvent éviter aux analystes et aux banquiers centraux d'être en permanence confrontés à de nouvelles questions issues d'un environnement en évolution constante. Les connaissances sur lesquelles les acteurs contemporains peuvent fonder leurs décisions sont le fruit d'un long apprentissage. Les objectifs et les instruments de la politique monétaire contemporaine ont été façonnés par les expériences passées en la matière, expériences souvent bien différentes des anticipations des acteurs de l'époque. A cet égard, la période de Bretton Woods (19441971), généralement considérée comme « l'âge d'or du capitalisme », est riche en enseignements.
The economy in a post-growth era : what project and what philosophy? / Isabelle Cassiers and Kevin Marhal -- Work and employment in a post-growth era / Dominique Méda -- The new paths of decommodification / Bernard Perret -- Social economy and polycentric governance of transitions / Thomas Bauwens and Sybille Mertens -- Circular economy in a territorial context : the case of biowaste management in Brussels / Stephan Kampelmann -- Ecological economics : thinking of the post-growth era and its new sustainability indicators / Géraldine Thiry -- The cage and the labyrinth : escaping the addiction to growth / Olivier De Schutter -- Index.
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L'expression « État social actif » a fait son apparition dans le langage politique et journalistique belge à la fin des années 1990. Son usage s'est rapidement diffusé et banalisé, gagnant les grands médias. Le concept a donné lieu à des débats passionnés, laissant toutefois en suspens un certain nombre de questions : est-on confronté à une opération cosmétique destinée à habiller de neuf d'anciens instruments, institutions ou techniques ? Ou s'agit-il plutôt d'une réelle révolution des politiques sociales ? Dans cette dernière hypothèse, les changements se produisent-ils dans le respect des principes de solidarité fondateurs de la sécurité sociale – une réinterprétation de ceux-ci dans le cadre d'une économie mondialisée – ou l'ampleur du virage annonce-t-elle une rupture paradigmatique ? Assiste-t-on à la disparition du modèle de l'État providence ou au contraire à sa revitalisation face aux transformations du capitalisme ? À une capitulation des institutions du vieux continent face au dictat de la globalisation, ou à un formidable potentiel de consolidation du « modèle social européen » ? C'est notamment à ces questions que cet ouvrage collectif entend apporter des réponses issues de perspectives disciplinaires variées (droit, philosophie, économie, science politique, sociologie).
L'expression « État social actif » a fait son apparition dans le langage politique et journalistique belge à la fin des années 1990. Son usage s'est rapidement diffusé et banalisé, gagnant les grands médias. Le concept a donné lieu à des débats passionnés, laissant toutefois en suspens un certain nombre de questions : est-on confronté à une opération cosmétique destinée à habiller de neuf d'anciens instruments, institutions ou techniques ? Ou s'agit-il plutôt d'une réelle révolution des politiques sociales ? Dans cette dernière hypothèse, les changements se produisent-ils dans le respect des principes de solidarité fondateurs de la sécurité sociale – une réinterprétation de ceux-ci dans le cadre d'une économie mondialisée – ou l'ampleur du virage annonce-t-elle une rupture paradigmatique ? Assiste-t-on à la disparition du modèle de l'État providence ou au contraire à sa revitalisation face aux transformations du capitalisme ? À une capitulation des institutions du vieux continent face au dictat de la globalisation, ou à un formidable potentiel de consolidation du « modèle social européen » ? C'est notamment à ces questions que cet ouvrage collectif entend apporter des réponses issues de perspectives disciplinaires variées (droit, philosophie, économie, science politique, sociologie).
Il existe de nombreuses manières de concevoir la transition écologique et sociale, et de les ordonner les unes par rapport aux autres. Du point de vue heuristique, une façon commode de les penser consiste à les ranger le long d'un spectre dont les extrémités sont incarnées respectivement par l'État et par la société, dans un cadre de pensée politique qui conçoit celui-ci et celle-là comme des instances séparées l'une de l'autre (Castoriadis, 2007). D'un côté, il y aurait une transition « par le haut », à partir de l'État ou du centre, par le recours aux outils de la réglementation juridique, des incitants économiques (taxes et subsides) ou de la planification. De l'autre côté, se situerait la transition « par le bas », à partir d'initiatives locales conduites par des hommes et des femmes ordinaires, dans des contextes spécifiques, le plus souvent à petite échelle. Entre les deux, il y aurait place pour une transition par les mécanismes du marché, sous la forme d'une « croissance verte » ou d'un « capitalisme vert », de la responsabilité sociétale des entreprises ou de l'investissement socialement responsable.
Il existe de nombreuses manières de concevoir la transition écologique et sociale, et de les ordonner les unes par rapport aux autres. Du point de vue heuristique, une façon commode de les penser consiste à les ranger le long d'un spectre dont les extrémités sont incarnées respectivement par l'État et par la société, dans un cadre de pensée politique qui conçoit celui-ci et celle-là comme des instances séparées l'une de l'autre (Castoriadis, 2007). D'un côté, il y aurait une transition « par le haut », à partir de l'État ou du centre, par le recours aux outils de la réglementation juridique, des incitants économiques (taxes et subsides) ou de la planification. De l'autre côté, se situerait la transition « par le bas », à partir d'initiatives locales conduites par des hommes et des femmes ordinaires, dans des contextes spécifiques, le plus souvent à petite échelle. Entre les deux, il y aurait place pour une transition par les mécanismes du marché, sous la forme d'une « croissance verte » ou d'un « capitalisme vert », de la responsabilité sociétale des entreprises ou de l'investissement socialement responsable.