http://www.cairn.info/revue-societes-contemporaines-2007-3-page-67.htm ; International audience ; This article shows that, in the French periurban areas, school districts (or the "school map") can be used politically to serve other purposes than social mixing. More precisely, beyond the well-known socio-spatial segregation associated to school districts limits (via residential choices), the latter can also serve the exclusivist policies that some French periurban municipalities (communes) try to implement. This is a result of the specificities of the periurban areas. In the latter, many communes are small and sparsely populated, so much so that they often constitute an elementary component of a school district, including for the primary schools. This institutional structuring offers important catches to exclusivist policies, catches which do not exist in a so clear way in the urban centres, mostly because there, communes are much more heavily populated. The school districts design can then reinforce what we propose to call the "clubbisation" of the small French periurban communes. ; Cet article montre que, dans le périurbain, la carte scolaire peut être instrumentalisée politiquement pour servir d'autres objectifs que la mixité sociale. Plus précisément, au-delà des dynamiques ségrégatives associées aux limites tracées par la carte scolaire (notamment par l'intermédiaire des choix résidentiels), cette dernière peut servir les politiques exclusivistes que certaines communes périurbaines mettent en œuvre. Il s'agit là d'un effet des spécificités de la structuration institutionnelle du périurbain. Dans ce dernier, de nombreuses communes sont petites et peu peuplées, à tel point qu'elles constituent souvent un maillon élémentaire des secteurs des établissements scolaires, y compris pour les écoles. Cette structuration institutionnelle offre des prises importantes à des actions publiques exclusivistes, prises qui n'existent pas de manière aussi nette dans les centres. La carte scolaire peut alors renforcer ce que nous proposons d'appeler la « clubbisation » des petites communes périurbaines.
http://www.cairn.info/revue-societes-contemporaines-2007-3-page-67.htm ; International audience ; This article shows that, in the French periurban areas, school districts (or the "school map") can be used politically to serve other purposes than social mixing. More precisely, beyond the well-known socio-spatial segregation associated to school districts limits (via residential choices), the latter can also serve the exclusivist policies that some French periurban municipalities (communes) try to implement. This is a result of the specificities of the periurban areas. In the latter, many communes are small and sparsely populated, so much so that they often constitute an elementary component of a school district, including for the primary schools. This institutional structuring offers important catches to exclusivist policies, catches which do not exist in a so clear way in the urban centres, mostly because there, communes are much more heavily populated. The school districts design can then reinforce what we propose to call the "clubbisation" of the small French periurban communes. ; Cet article montre que, dans le périurbain, la carte scolaire peut être instrumentalisée politiquement pour servir d'autres objectifs que la mixité sociale. Plus précisément, au-delà des dynamiques ségrégatives associées aux limites tracées par la carte scolaire (notamment par l'intermédiaire des choix résidentiels), cette dernière peut servir les politiques exclusivistes que certaines communes périurbaines mettent en œuvre. Il s'agit là d'un effet des spécificités de la structuration institutionnelle du périurbain. Dans ce dernier, de nombreuses communes sont petites et peu peuplées, à tel point qu'elles constituent souvent un maillon élémentaire des secteurs des établissements scolaires, y compris pour les écoles. Cette structuration institutionnelle offre des prises importantes à des actions publiques exclusivistes, prises qui n'existent pas de manière aussi nette dans les centres. La carte scolaire peut alors renforcer ce que ...
International audience ; The suburban way of life is tending towards a rejection of tangible confrontation with otherness so that other people – should they be different – become politically invisible. This is at any rate what the critical literature surmises about the growing desire of suburbanites to live amongst their own and sometimes even behind the safe and reassuring walls of gated communities. However appealing this analysis might be, it seems nonetheless rather partial. Suburban populations are increasingly mobile and their everyday horizon is less and less reduced to the immediate perimeter of the neighbourhood. Indeed, how can one interpret the social specialization of residential areas as a sign of "enclavism" when all the statistics available indicate that mobility has become a constitutive factor of people's way of life and the neighbourhood has all but lost its existential weight? Based on exploratory work, this paper aims to deconstruct the criticism articulated around the opposition of "suburbanism" and "urbanism" by emphasising the effects of the various forms of mobility and showing that they complement the proliferation of homogeneous neighbourhoods. In order to achieve this goal, the paper analyses the culture of people living at the periphery of two large French cities (Paris and Lyon). The arguments given are based both on the existing literature and on research the author carried out in France (Charmes, 2005). As a result of the analysis conducted, it becomes apparent that the increase in mobilities and the social homogenisation of neighbourhoods can be linked in other ways than the one suggested by the critical literature. On the one hand, contemporary residential areas are not as neutral and sterile as they appear to be. Relationships between neighbours and interactions with people from the surroundings constitute at least an embryonic experience of otherness. Residential areas can therefore be conceived as "transition spaces" between the protected space of the home and the relatively unknown spaces of the large metropolis. On the other hand, the paper defends the hypothesis that mobilities tend to reinforce the need for stability and control of one's immediate space. Mobilities have lead city dwellers out of the reassuring cocoon of the neighbourhood in which almost everyone was swathed only a few decades ago. This growing uncertainty of life enhances the need to withdraw to a home "base". However, this need is temporary and only concerns isolated moments of everyday life. The general tendency remains one of dispersal of spatial practices and individualisation of experience. ; La vie périurbaine contemporaine semble tendre vers le rejet de toute confrontation concrète avec l'altérité et, au-delà, vers l'invisibilité politique de l'autre (du moins lorsqu'il est différent). C'est dans ces termes que la littérature critique interprète la spécialisation sociale des quartiers résidentiels et la volonté croissante des périurbains de fermer leurs rues par des barrières. Ce discours paraît quelque peu partial, ne serait-ce que parce que les périurbains sont de plus en plus mobiles et que leur horizon quotidien se réduit de moins en moins à l'environnement immédiat de leur domicile. Comment comprendre en effet la recherche de l'entre-soi dans l'espace résidentiel comme un « repli communautaire » lorsque tous les indicateurs statistiques disponibles indiquent que la mobilité est devenue un élément constitutif des modes de vie et que le lieu d'habitation a perdu une large part de son poids existentiel ? A partir de recherches de terrain et d'une réflexion exploratoire, cet article tente de déconstruire la critique axée sur la dissolution de l'urbanité dans le périurbain en insistant sur les effets de la mobilité et en montrant leur complémentarité avec l'homogénéisation sociale des quartiers résidentiels. Pour ce faire, le propos s'appuie, d'une part sur la littérature existante, d'autre part sur des enquêtes menées par l'auteur auprès d'habitants des périphéries de deux grandes villes françaises (Charmes, 2005). A l'issue de ces analyses, il apparaît que la recherche de l'entre-soi peut être analysée d'une autre manière que celle proposée par la littérature critique. D'une part, les espaces résidentiels ne sont pas aussi aseptisés qu'il y paraît. Les rapports entre voisins constituent au minimum un embryon d'expérience de l'altérité et il est possible de concevoir les espaces résidentiels comme les lieux d'une « transition » entre l'espace protégé du logement et les espaces publics des grandes métropoles. D'autre part, l'article suggère que les mobilités tendent à renforcer le besoin de stabilité et de contrôle de l'espace proche. Elles ont entraîné les citadins bien loin du cocon rassurant du quartier, dans lequel la quasi-totalité d'entre eux baignaient il y a encore quelques décennies. L'incertitude croissante de la vie sociale qui a accompagné ce mouvement a renforcé le besoin d'une « base » de repli. Ce besoin est toutefois temporaire et ne concerne que des moments limités de la vie quotidienne. La tendance générale reste à l'éclatement des pratiques spatiales et à l'individualisation des expériences.
http://www.cairn.info/revue-societes-contemporaines-2007-3-page-67.htm ; International audience ; This article shows that, in the French periurban areas, school districts (or the "school map") can be used politically to serve other purposes than social mixing. More precisely, beyond the well-known socio-spatial segregation associated to school districts limits (via residential choices), the latter can also serve the exclusivist policies that some French periurban municipalities (communes) try to implement. This is a result of the specificities of the periurban areas. In the latter, many communes are small and sparsely populated, so much so that they often constitute an elementary component of a school district, including for the primary schools. This institutional structuring offers important catches to exclusivist policies, catches which do not exist in a so clear way in the urban centres, mostly because there, communes are much more heavily populated. The school districts design can then reinforce what we propose to call the "clubbisation" of the small French periurban communes. ; Cet article montre que, dans le périurbain, la carte scolaire peut être instrumentalisée politiquement pour servir d'autres objectifs que la mixité sociale. Plus précisément, au-delà des dynamiques ségrégatives associées aux limites tracées par la carte scolaire (notamment par l'intermédiaire des choix résidentiels), cette dernière peut servir les politiques exclusivistes que certaines communes périurbaines mettent en œuvre. Il s'agit là d'un effet des spécificités de la structuration institutionnelle du périurbain. Dans ce dernier, de nombreuses communes sont petites et peu peuplées, à tel point qu'elles constituent souvent un maillon élémentaire des secteurs des établissements scolaires, y compris pour les écoles. Cette structuration institutionnelle offre des prises importantes à des actions publiques exclusivistes, prises qui n'existent pas de manière aussi nette dans les centres. La carte scolaire peut alors renforcer ce que nous proposons d'appeler la « clubbisation » des petites communes périurbaines.
http://www.cairn.info/revue-societes-contemporaines-2007-3-page-67.htm ; International audience ; This article shows that, in the French periurban areas, school districts (or the "school map") can be used politically to serve other purposes than social mixing. More precisely, beyond the well-known socio-spatial segregation associated to school districts limits (via residential choices), the latter can also serve the exclusivist policies that some French periurban municipalities (communes) try to implement. This is a result of the specificities of the periurban areas. In the latter, many communes are small and sparsely populated, so much so that they often constitute an elementary component of a school district, including for the primary schools. This institutional structuring offers important catches to exclusivist policies, catches which do not exist in a so clear way in the urban centres, mostly because there, communes are much more heavily populated. The school districts design can then reinforce what we propose to call the "clubbisation" of the small French periurban communes. ; Cet article montre que, dans le périurbain, la carte scolaire peut être instrumentalisée politiquement pour servir d'autres objectifs que la mixité sociale. Plus précisément, au-delà des dynamiques ségrégatives associées aux limites tracées par la carte scolaire (notamment par l'intermédiaire des choix résidentiels), cette dernière peut servir les politiques exclusivistes que certaines communes périurbaines mettent en œuvre. Il s'agit là d'un effet des spécificités de la structuration institutionnelle du périurbain. Dans ce dernier, de nombreuses communes sont petites et peu peuplées, à tel point qu'elles constituent souvent un maillon élémentaire des secteurs des établissements scolaires, y compris pour les écoles. Cette structuration institutionnelle offre des prises importantes à des actions publiques exclusivistes, prises qui n'existent pas de manière aussi nette dans les centres. La carte scolaire peut alors renforcer ce que nous proposons d'appeler la « clubbisation » des petites communes périurbaines.
International audience ; The suburban way of life is tending towards a rejection of tangible confrontation with otherness so that other people – should they be different – become politically invisible. This is at any rate what the critical literature surmises about the growing desire of suburbanites to live amongst their own and sometimes even behind the safe and reassuring walls of gated communities. However appealing this analysis might be, it seems nonetheless rather partial. Suburban populations are increasingly mobile and their everyday horizon is less and less reduced to the immediate perimeter of the neighbourhood. Indeed, how can one interpret the social specialization of residential areas as a sign of "enclavism" when all the statistics available indicate that mobility has become a constitutive factor of people's way of life and the neighbourhood has all but lost its existential weight? Based on exploratory work, this paper aims to deconstruct the criticism articulated around the opposition of "suburbanism" and "urbanism" by emphasising the effects of the various forms of mobility and showing that they complement the proliferation of homogeneous neighbourhoods. In order to achieve this goal, the paper analyses the culture of people living at the periphery of two large French cities (Paris and Lyon). The arguments given are based both on the existing literature and on research the author carried out in France (Charmes, 2005). As a result of the analysis conducted, it becomes apparent that the increase in mobilities and the social homogenisation of neighbourhoods can be linked in other ways than the one suggested by the critical literature. On the one hand, contemporary residential areas are not as neutral and sterile as they appear to be. Relationships between neighbours and interactions with people from the surroundings constitute at least an embryonic experience of otherness. Residential areas can therefore be conceived as "transition spaces" between the protected space of the home and the relatively unknown spaces of the large metropolis. On the other hand, the paper defends the hypothesis that mobilities tend to reinforce the need for stability and control of one's immediate space. Mobilities have lead city dwellers out of the reassuring cocoon of the neighbourhood in which almost everyone was swathed only a few decades ago. This growing uncertainty of life enhances the need to withdraw to a home "base". However, this need is temporary and only concerns isolated moments of everyday life. The general tendency remains one of dispersal of spatial practices and individualisation of experience. ; La vie périurbaine contemporaine semble tendre vers le rejet de toute confrontation concrète avec l'altérité et, au-delà, vers l'invisibilité politique de l'autre (du moins lorsqu'il est différent). C'est dans ces termes que la littérature critique interprète la spécialisation sociale des quartiers résidentiels et la volonté croissante des périurbains de fermer leurs rues par des barrières. Ce discours paraît quelque peu partial, ne serait-ce que parce que les périurbains sont de plus en plus mobiles et que leur horizon quotidien se réduit de moins en moins à l'environnement immédiat de leur domicile. Comment comprendre en effet la recherche de l'entre-soi dans l'espace résidentiel comme un « repli communautaire » lorsque tous les indicateurs statistiques disponibles indiquent que la mobilité est devenue un élément constitutif des modes de vie et que le lieu d'habitation a perdu une large part de son poids existentiel ? A partir de recherches de terrain et d'une réflexion exploratoire, cet article tente de déconstruire la critique axée sur la dissolution de l'urbanité dans le périurbain en insistant sur les effets de la mobilité et en montrant leur complémentarité avec l'homogénéisation sociale des quartiers résidentiels. Pour ce faire, le propos s'appuie, d'une part sur la littérature existante, d'autre part sur des enquêtes menées par l'auteur auprès d'habitants des périphéries de deux grandes villes françaises (Charmes, 2005). A l'issue de ces analyses, il apparaît que la recherche de l'entre-soi peut être analysée d'une autre manière que celle proposée par la littérature critique. D'une part, les espaces résidentiels ne sont pas aussi aseptisés qu'il y paraît. Les rapports entre voisins constituent au minimum un embryon d'expérience de l'altérité et il est possible de concevoir les espaces résidentiels comme les lieux d'une « transition » entre l'espace protégé du logement et les espaces publics des grandes métropoles. D'autre part, l'article suggère que les mobilités tendent à renforcer le besoin de stabilité et de contrôle de l'espace proche. Elles ont entraîné les citadins bien loin du cocon rassurant du quartier, dans lequel la quasi-totalité d'entre eux baignaient il y a encore quelques décennies. L'incertitude croissante de la vie sociale qui a accompagné ce mouvement a renforcé le besoin d'une « base » de repli. Ce besoin est toutefois temporaire et ne concerne que des moments limités de la vie quotidienne. La tendance générale reste à l'éclatement des pratiques spatiales et à l'individualisation des expériences.
L'étalement urbain résulte de facteurs techniques (facilitation des déplacements) et psycho-sociologiques (attrait de « la nature »), mais il a aussi une forte composante politique : le peu d'empressement qu'ont les élus locaux des communes des premières couronnes périurbaines (et surtout leurs électeurs) à ouvrir leurs territoires aux constructions nouvelles. S'appuyant sur des enquêtes de terrain, l'auteur s'attaque à cette question lancinante sur laquelle butte, en France, la planification territoriale.
L'étalement urbain résulte de facteurs techniques (facilitation des déplacements) et psycho-sociologiques (attrait de « la nature »), mais il a aussi une forte composante politique : le peu d'empressement qu'ont les élus locaux des communes des premières couronnes périurbaines (et surtout leurs électeurs) à ouvrir leurs territoires aux constructions nouvelles. S'appuyant sur des enquêtes de terrain, l'auteur s'attaque à cette question lancinante sur laquelle butte, en France, la planification territoriale.
International audience ; The suburban way of life is tending towards a rejection of tangible confrontation with otherness so that other people – should they be different – become politically invisible. This is at any rate what the critical literature surmises about the growing desire of suburbanites to live amongst their own and sometimes even behind the safe and reassuring walls of gated communities. However appealing this analysis might be, it seems nonetheless rather partial. Suburban populations are increasingly mobile and their everyday horizon is less and less reduced to the immediate perimeter of the neighbourhood. Indeed, how can one interpret the social specialization of residential areas as a sign of "enclavism" when all the statistics available indicate that mobility has become a constitutive factor of people's way of life and the neighbourhood has all but lost its existential weight? Based on exploratory work, this paper aims to deconstruct the criticism articulated around the opposition of "suburbanism" and "urbanism" by emphasising the effects of the various forms of mobility and showing that they complement the proliferation of homogeneous neighbourhoods. In order to achieve this goal, the paper analyses the culture of people living at the periphery of two large French cities (Paris and Lyon). The arguments given are based both on the existing literature and on research the author carried out in France (Charmes, 2005). As a result of the analysis conducted, it becomes apparent that the increase in mobilities and the social homogenisation of neighbourhoods can be linked in other ways than the one suggested by the critical literature. On the one hand, contemporary residential areas are not as neutral and sterile as they appear to be. Relationships between neighbours and interactions with people from the surroundings constitute at least an embryonic experience of otherness. Residential areas can therefore be conceived as "transition spaces" between the protected space of the home and the relatively ...
http://www.cairn.info/revue-societes-contemporaines-2007-3-page-67.htm ; International audience ; This article shows that, in the French periurban areas, school districts (or the "school map") can be used politically to serve other purposes than social mixing. More precisely, beyond the well-known socio-spatial segregation associated to school districts limits (via residential choices), the latter can also serve the exclusivist policies that some French periurban municipalities (communes) try to implement. This is a result of the specificities of the periurban areas. In the latter, many communes are small and sparsely populated, so much so that they often constitute an elementary component of a school district, including for the primary schools. This institutional structuring offers important catches to exclusivist policies, catches which do not exist in a so clear way in the urban centres, mostly because there, communes are much more heavily populated. The school districts design can then reinforce what we propose to call the "clubbisation" of the small French periurban communes. ; Cet article montre que, dans le périurbain, la carte scolaire peut être instrumentalisée politiquement pour servir d'autres objectifs que la mixité sociale. Plus précisément, au-delà des dynamiques ségrégatives associées aux limites tracées par la carte scolaire (notamment par l'intermédiaire des choix résidentiels), cette dernière peut servir les politiques exclusivistes que certaines communes périurbaines mettent en œuvre. Il s'agit là d'un effet des spécificités de la structuration institutionnelle du périurbain. Dans ce dernier, de nombreuses communes sont petites et peu peuplées, à tel point qu'elles constituent souvent un maillon élémentaire des secteurs des établissements scolaires, y compris pour les écoles. Cette structuration institutionnelle offre des prises importantes à des actions publiques exclusivistes, prises qui n'existent pas de manière aussi nette dans les centres. La carte scolaire peut alors renforcer ce que ...
International audience ; The suburban way of life is tending towards a rejection of tangible confrontation with otherness so that other people – should they be different – become politically invisible. This is at any rate what the critical literature surmises about the growing desire of suburbanites to live amongst their own and sometimes even behind the safe and reassuring walls of gated communities. However appealing this analysis might be, it seems nonetheless rather partial. Suburban populations are increasingly mobile and their everyday horizon is less and less reduced to the immediate perimeter of the neighbourhood. Indeed, how can one interpret the social specialization of residential areas as a sign of "enclavism" when all the statistics available indicate that mobility has become a constitutive factor of people's way of life and the neighbourhood has all but lost its existential weight? Based on exploratory work, this paper aims to deconstruct the criticism articulated around the opposition of "suburbanism" and "urbanism" by emphasising the effects of the various forms of mobility and showing that they complement the proliferation of homogeneous neighbourhoods. In order to achieve this goal, the paper analyses the culture of people living at the periphery of two large French cities (Paris and Lyon). The arguments given are based both on the existing literature and on research the author carried out in France (Charmes, 2005). As a result of the analysis conducted, it becomes apparent that the increase in mobilities and the social homogenisation of neighbourhoods can be linked in other ways than the one suggested by the critical literature. On the one hand, contemporary residential areas are not as neutral and sterile as they appear to be. Relationships between neighbours and interactions with people from the surroundings constitute at least an embryonic experience of otherness. Residential areas can therefore be conceived as "transition spaces" between the protected space of the home and the relatively ...
L'étalement urbain résulte de facteurs techniques (facilitation des déplacements) et psycho-sociologiques (attrait de « la nature »), mais il a aussi une forte composante politique : le peu d'empressement qu'ont les élus locaux des communes des premières couronnes périurbaines (et surtout leurs électeurs) à ouvrir leurs territoires aux constructions nouvelles. S'appuyant sur des enquêtes de terrain, l'auteur s'attaque à cette question lancinante sur laquelle butte, en France, la planification territoriale.
L'étalement urbain résulte de facteurs techniques (facilitation des déplacements) et psycho-sociologiques (attrait de « la nature »), mais il a aussi une forte composante politique : le peu d'empressement qu'ont les élus locaux des communes des premières couronnes périurbaines (et surtout leurs électeurs) à ouvrir leurs territoires aux constructions nouvelles. S'appuyant sur des enquêtes de terrain, l'auteur s'attaque à cette question lancinante sur laquelle butte, en France, la planification territoriale.
L'étalement urbain résulte de facteurs techniques (facilitation des déplacements) et psycho-sociologiques (attrait de « la nature »), mais il a aussi une forte composante politique : le peu d'empressement qu'ont les élus locaux des communes des premières couronnes périurbaines (et surtout leurs électeurs) à ouvrir leurs territoires aux constructions nouvelles. S'appuyant sur des enquêtes de terrain, l'auteur s'attaque à cette question lancinante sur laquelle butte, en France, la planification territoriale.
International audience ; This paper is inspired by the concept of "landscapes of power" coined by Sharon Zukin. She contends that the policies aimed at preserving or enhancing the urban landscape may foster social transformations. Changes in the appearance of a landscape or in the way people look at it may cause or at least contribute to changes in the population. This point is illustrated with the study of the landscape regulations that have taken shape in Paris following the so-called "return of the street" – which Jane Jacobs most contributed to promote. As elaborated in Paris in the 1970s, those policies where justified by two concomitant objectives: one was to protect the Parisian traditional landscape, and the other was to maintain the life and atmosphere of popular neighbourhoods. Thirty years later, it appears that the "return of the street" has fostered the gentrification of many popular neighbourhoods, and the eviction of the population which presence once seemed so attractive. ; La rue est l'une des formes urbaines les plus emblématiques de la rupture avec le modernisme. Pourtant, les conséquences du « retour à la rue » ont rarement été analysées. Cet article montre qu'il est au coeur du système de sens et de valeurs qui a accompagné la gentrification des quartiers anciens populaires. Le retour à la rue présente en effet deux volets : l'un met en avant la convivialité et le mélange social des quartiers populaires traditionnels ; l'autre souligne le rôle structurant de la trame viaire dans le paysage urbain traditionnel. Or le volet social s'appuie sur des arguments très similaires à ceux mobilisés par les gentrifieurs pour valoriser l'ambiance de leur quartier et pour y justifier leur présence. Le volet paysager a quant à lui été au cœur de la revalorisation de l'image des quartiers anciens populaires et a accompagné diverses politiques de réhabilitation.