Quatrième séance. Table ronde
In: Recherches Internationales, Band 34, Heft 1, S. 94-124
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In: Recherches Internationales, Band 34, Heft 1, S. 94-124
In: Science politique
C'est peu dire que le libéralisme politique et, plus encore, les partis libéraux en Europe ont été peu étudiés par la communauté scientifique. Comparé aux formations socialistes, communistes, d'extrême droite et, plus récemment, écologistes, les partis libéraux sont à l'évidence un des parents pauvres de la littérature scientifique dans les recherches portant sur les acteurs politiques. Une recherche bibliographique sommaire suffirait à l'établir. Pourtant, le libéralisme politique fut la doctrine de référence dans l'avènement de l'État parlementaire puis de la démocratie parlementaire, au XIXe et au XXe siècles. Dans plusieurs sociétés européennes, les organisations et partis libéraux jouèrent un rôle clé dans la transition des monarchies absolues vers le constitutionnalisme. Dans la période contemporaine, plusieurs formations libérales furent des partis pivots cruciaux dans leur système politique national. Une des ambitions de ce livre est donc de contribuer aux lacunes criantes des travaux consacrés à l'espace politique du centre-droit et, singulièrement, aux partis libéraux. Pour ce faire, l'ouvrage rassemble des contributions de spécialistes internationaux qui étudient l'histoire du libéralisme politique, ses caractéristiques et ses évolutions. Ils examinent aussi l'essence des partis libéraux européens dans la période contemporaine : leur mutation idéologique, leur parcours électoral, leur performance politique et leur situation actuelle.
In: Science politique
En l'espace de quinze ans, la fédération européenne de partis qui rassemblait les formations démocrates chrétiennes – le parti populaire européen (PPE) – a vécu une mutation politique, idéologique et organisationnelle fondamentale. Centré à l'origine sur les formations démocrates chrétiennes, le PPE s'est ouvert à des partis aux sensibilités conservatrice voire libérale ou nationaliste dans les pays de l'Union européenne et dans les États qui sont amenés à la rejoindre sous peu. L'objectif de ce livre est d'examiner cette problématique à l'aune des mutations de la démocratie chrétienne et des partis démocrates chrétiens, d'une part, à celle du conservatisme et des partis conservateurs, de l'autre. A-t-on affaire à une simple opération de stratégie politique configurée au système politique européen ? Est-ce le reflet d'une indistinction de plus en plus manifeste entre démocrates chrétiens et conservateurs ? Ou, de manière plus radicale, assiste-t-on à l'extinction d'une famille politique – la démocrate chrétienne – ou à son absorption par la famille conservatrice ? Pour aborder ces thématiques, l'ouvrage rassemble des contributions de spécialistes internationaux. Ils retracent l'histoire de la démocratie chrétienne et du conservatisme et en analysent les caractéristiques et les évolutions.
In: Études européennes
La « méthode Monnet » de construction européenne serait-elle en voie de s'épuiser ? De nombreux indices le donnent à penser. Après l'achèvement du marché intérieur, et face aux défis que constituent la fin de la guerre froide, la mondialisation et l'élargissement, l'Union européenne est en quête d'une nouvelle méthode d'intégration. Les grandes politiques lancées par les traités de Maastricht et Amsterdam (Union économique et monétaire, politique étrangère, sécurité intérieure, politiques sociales…) reposent de plus en plus sur une « coopération ouverte » entre gouvernements, où les institutions communautaires peinent à trouver leurs marques. Élargie dans sa taille et dans ses objectifs, l'Union se repose davantage, pour la conception et la mise en œuvre de ses politiques, sur les gouvernements nationaux et les entités régionales. Le temps des grands engagements semble, lui aussi, révolu. Les conférences intergouvernementales se succèdent désormais à un rythme soutenu, davantage pour corriger les traités que pour lancer de nouveaux projets de grande ampleur. La construction de l'Europe connaît ainsi une « grande transformation », qui impose de réfléchir au nouveau modèle qui se dessine, à la fois plus ambitieux dans ses objectifs et plus modeste dans ses moyens, plus large dans son étendue géographique et plus décentralisé. Le premier volume de cette étude est consacré aux institutions et aux acteurs politiques. Les auteurs s'y demandent comment la Commission, le Conseil, la Cour et le Parlement européens s'adaptent à ces évolutions majeures. Ils examinent aussi le rôle que jouent sur cette scène nouvelle les partis, les groupes d'intérêts et les régions. Derrière ces transformations, c'est la question du « nouveau modèle » constitutionnel et de la « nouvelle gouvernance » de l'Europe qui se trouve posée.