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Farm advisory services have returned to both the academic and the political agenda. Commercialisation—charging a fee for an advisory service—is a trend observed not only in private advisory organisations, but to some extent also in public and other types of organisations. This paper explores how commercialisation of farm advice impacts on the quality of services. Based on key informant interviews and a unique data set from a survey of 227 advisory organisations across four European countries, both the front-office and the back-office dimension were investigated. The paper compares private organisations that draw income from charging for their services with non-private organisations (public, non-governmental and farmer-based organisations). We found that the private organisations are typically small and medium size enterprises that employ fewer advisors than non-private organisations. Their services are more personalised, that is, they have a higher proportion of 1:1 advice and they have a lower ratio of farms per advisor. With regard to the back office dimension, they differ little from non-private organisations in terms of training their advisors but have considerably lower levels of investment in research and development, and tend to rely on peer-to-peer networks and cooperation with other private consultancies and public authorities. We conclude that commercialised advice has several advantages but favours affluent clients. It is essential for commercial advisory services to be complemented with other services that reach different types of farmers, and that public support is available to improve the knowledge flows between public research and private organisations.

Farm advisory services have returned to both the academic and the political agenda. Commercialisation—charging a fee for an advisory service—is a trend observed not only in private advisory organisations, but to some extent also in public and other types of organisations. This paper explores how commercialisation of farm advice impacts on the quality of services. Based on key informant interviews and a unique data set from a survey of 227 advisory organisations across four European countries, both the front-office and the back-office dimension were investigated. The paper compares private organisations that draw income from charging for their services with non-private organisations (public, non-governmental and farmer-based organisations). We found that the private organisations are typically small and medium size enterprises that employ fewer advisors than non-private organisations. Their services are more personalised, that is, they have a higher proportion of 1:1 advice and they have a lower ratio of farms per advisor. With regard to the back office dimension, they differ little from non-private organisations in terms of training their advisors but have considerably lower levels of investment in research and development, and tend to rely on peer-to-peer networks and cooperation with other private consultancies and public authorities. We conclude that commercialised advice has several advantages but favours affluent clients. It is essential for commercial advisory services to be complemented with other services that reach different types of farmers, and that public support is available to improve the knowledge flows between public research and private organisations.

Farm advisory services have returned to both the academic and the political agenda. Commercialisation—charging a fee for an advisory service—is a trend observed not only in private advisory organisations, but to some extent also in public and other types of organisations. This paper explores how commercialisation of farm advice impacts on the quality of services. Based on key informant interviews and a unique data set from a survey of 227 advisory organisations across four European countries, both the front-office and the back-office dimension were investigated. The paper compares private organisations that draw income from charging for their services with non-private organisations (public, non-governmental and farmer-based organisations). We found that the private organisations are typically small and medium size enterprises that employ fewer advisors than non-private organisations. Their services are more personalised, that is, they have a higher proportion of 1:1 advice and they have a lower ratio of farms per advisor. With regard to the back office dimension, they differ little from non-private organisations in terms of training their advisors but have considerably lower levels of investment in research and development, and tend to rely on peer-to-peer networks and cooperation with other private consultancies and public authorities. We conclude that commercialised advice has several advantages but favours affluent clients. It is essential for commercial advisory services to be complemented with other services that reach different types of farmers, and that public support is available to improve the knowledge flows between public research and private organisations.

Dans divers secteurs d'activité des pays de langue anglaise, le recours aux approches dites evidence-based policy (EBP) ou d'evidence-informed policy (EIP) s'étend. Cette tendance concerne également les questions agricoles, quoique de façon encore limitée. Ces approches, issues du secteur médical, visent à réduire les difficultés que rencontrent tous ceux (praticiens, patients, décideurs publics, etc.) qui, confrontés à une multitude d'informations, d'expertises ou de données de diverses natures et de qualités inégales, veulent pouvoir éclairer leurs décisions avec les meilleures connaissances possibles. Elles n'offrent pas de solutions toutes faites mais elles ont débouché sur des clarifications méthodologiques, conceptuelles et institutionnelles, qui sont souvent ignorées dans le monde francophone. Cet article discute de l'intérêt et des limites de ces approches pour concevoir, mettre en œuvre et évaluer les politiques publiques, en particulier les politiques agricoles. Il revient sur quelques grands débats qui accompagnent leur développement, notamment sur la remise en cause de la " boîte noire " de l'expertise, les essais randomisés contrôlés et la possible dépolitisation (ou repolitisation ?) de la décision publique.

Dans divers secteurs d'activité des pays de langue anglaise, le recours aux approches dites evidence-based policy (EBP) ou d'evidence-informed policy (EIP) s'étend. Cette tendance concerne également les questions agricoles, quoique de façon encore limitée. Ces approches, issues du secteur médical, visent à réduire les difficultés que rencontrent tous ceux (praticiens, patients, décideurs publics, etc.) qui, confrontés à une multitude d'informations, d'expertises ou de données de diverses natures et de qualités inégales, veulent pouvoir éclairer leurs décisions avec les meilleures connaissances possibles. Elles n'offrent pas de solutions toutes faites mais elles ont débouché sur des clarifications méthodologiques, conceptuelles et institutionnelles, qui sont souvent ignorées dans le monde francophone. Cet article discute de l'intérêt et des limites de ces approches pour concevoir, mettre en œuvre et évaluer les politiques publiques, en particulier les politiques agricoles. Il revient sur quelques grands débats qui accompagnent leur développement, notamment sur la remise en cause de la " boîte noire " de l'expertise, les essais randomisés contrôlés et la possible dépolitisation (ou repolitisation ?) de la décision publique.

Dans divers secteurs d'activité des pays de langue anglaise, le recours aux approches dites evidence-based policy (EBP) ou d'evidence-informed policy (EIP) s'étend. Cette tendance concerne également les questions agricoles, quoique de façon encore limitée. Ces approches, issues du secteur médical, visent à réduire les difficultés que rencontrent tous ceux (praticiens, patients, décideurs publics, etc.) qui, confrontés à une multitude d'informations, d'expertises ou de données de diverses natures et de qualités inégales, veulent pouvoir éclairer leurs décisions avec les meilleures connaissances possibles. Elles n'offrent pas de solutions toutes faites mais elles ont débouché sur des clarifications méthodologiques, conceptuelles et institutionnelles, qui sont souvent ignorées dans le monde francophone. Cet article discute de l'intérêt et des limites de ces approches pour concevoir, mettre en œuvre et évaluer les politiques publiques, en particulier les politiques agricoles. Il revient sur quelques grands débats qui accompagnent leur développement, notamment sur la remise en cause de la « boîte noire » de l'expertise, les essais randomisés contrôlés et la possible dépolitisation (ou repolitisation ?) de la décision publique.

Dans divers secteurs d'activité des pays de langue anglaise, le recours aux approches dites evidence-based policy (EBP) ou d'evidence-informed policy (EIP) s'étend. Cette tendance concerne également les questions agricoles, quoique de façon encore limitée. Ces approches, issues du secteur médical, visent à réduire les difficultés que rencontrent tous ceux (praticiens, patients, décideurs publics, etc.) qui, confrontés à une multitude d'informations, d'expertises ou de données de diverses natures et de qualités inégales, veulent pouvoir éclairer leurs décisions avec les meilleures connaissances possibles. Elles n'offrent pas de solutions toutes faites mais elles ont débouché sur des clarifications méthodologiques, conceptuelles et institutionnelles, qui sont souvent ignorées dans le monde francophone. Cet article discute de l'intérêt et des limites de ces approches pour concevoir, mettre en œuvre et évaluer les politiques publiques, en particulier les politiques agricoles. Il revient sur quelques grands débats qui accompagnent leur développement, notamment sur la remise en cause de la " boîte noire " de l'expertise, les essais randomisés contrôlés et la possible dépolitisation (ou repolitisation ?) de la décision publique.

There is a wide range of evaluation methods. On the basis of which criteria should one method be chosen? On what scientific foundations are the results of numerous evaluations based? How can reliability and empirical validity be tested? The relevance of such questions is heightened in new fields of action such as agri-environmental policy. This paper aims to demonstrate that theoretical advances on level and types of evidence (existence, causality, effectiveness) can help resolve these issues. The main evaluation methods are classified into three main categories, according to their main goal (to learn, measure, understand) and linked to the debate on types of evidence. The analysis is illustrated by comparing evaluation methods in the field of agroenvironmental policies and farm advisory services. Attention is drawn to the shortcomings of each method with respect to corroborating facts as well as existing complementarities and trade-offs between methods in terms of empirical validity.

The aim of this document is to produce a state-of-t he-art of the academic literature in order to identify theories and concepts available for: a) de scribing the structure, the dynamics and the functioning of agricultural advisory services; b) understanding how these services are embedded into national Agricultural Knowledge and Innovation Syst ems (AKIS), and into various agricultural and rural policies across the European Union (EU) count ries; c) providing some conceptual elements to support the methodology for an inventory of agricul tural advisory services in EU 27 countries (WP3 of the PRO AKIS project), and for the selection of case studies (WP4 of the PRO AKIS project) . Recent reviews of the literature indicate some challenges for the analysis, the implementation and the evaluation of agricultural advisory services (Faure et al. 2012, Birner et al. 2009). These reviews st ress the need to switch towards a best fit perspective: " promoting "one-size-fits-all" approaches are inappropriate for agricultural advisory services.[. .] What is important is to build capacity among policy-planners, managers and researchers to identi fy modes of providing and (.) advisory services that "best fit" the specific conditions and develop ment priorities of their countries " (Birner et al 2009). If such debates have a growing importance in the co ntexts of South countries, they need to be intensified in Europe through comparative analyses. The report proposes an analysis of agricultural advisory services according to the diversity of i) their methods, ii) their funding principles and iii ) their aims, beyond their common characteristics. It is al so possible to propose a consistent set of tools fo r describing these three dimensions. All these issues also open a new research agenda. Some of them will be considered in the realm of the PRO AKIS pro ject (e.g. systematic reviews of available knowledge on the effectiveness of farm advisory ser vices carried out in WP2; case studies on innovation dynamics in different EU countries in WP 4). This document, as well as the project more globally, aims at contributing to the policy debate , emphasizing the need for a more integrated vision of advisory services as instruments of European pol icies involving agriculture and innovation.

JEL classification : D80; E61; Q10; Q57 ; Cet article montre la nécessité de réintégrer dans l'analyse des politiques économiques les enjeux de l'évolution des modalités d'accès aux connaissances, en particulier aux connaissances scientifiques. Après être revenus sur la notion de régime de connaissances, il étudie la façon dont des connaissances scientifiques sont mobilisées et évaluées pour concevoir des mesures agri-environnementales, domaine d'intervention publique important où prolifèrent les prescriptions réglementaires. L'analyse repose sur des entretiens conduits auprès des services de l'État en charge de la rédaction du contenu technique de ces mesures d'intervention réglementaires, et auprès de divers types d'acteurs impliqués dans le débat public sur le contenu technique de ces mesures. Elle montre que la capacité d'accéder aux connaissances, d'en évaluer la fiabilité, qui est souvent considérée comme non problématique dans l'analyse des politiques publiques est aussi un des points cruciaux des reconfigurations actuelles. Elle invite à ne pas oublier que les politiques publiques mobilisent des outils qui sont à la fois outils de gouvernement et outils de preuve. S'il est nécessaire d'analyser dans les champs des sciences politiques les principes de gouvernement dont sont porteurs ces outils, pour autant il importe de ne pas renoncer à la réflexion sur la fiabilité des preuves.

JEL classification : D80; E61; Q10; Q57 ; Cet article montre la nécessité de réintégrer dans l'analyse des politiques économiques les enjeux de l'évolution des modalités d'accès aux connaissances, en particulier aux connaissances scientifiques. Après être revenus sur la notion de régime de connaissances, il étudie la façon dont des connaissances scientifiques sont mobilisées et évaluées pour concevoir des mesures agri-environnementales, domaine d'intervention publique important où prolifèrent les prescriptions réglementaires. L'analyse repose sur des entretiens conduits auprès des services de l'État en charge de la rédaction du contenu technique de ces mesures d'intervention réglementaires, et auprès de divers types d'acteurs impliqués dans le débat public sur le contenu technique de ces mesures. Elle montre que la capacité d'accéder aux connaissances, d'en évaluer la fiabilité, qui est souvent considérée comme non problématique dans l'analyse des politiques publiques est aussi un des points cruciaux des reconfigurations actuelles. Elle invite à ne pas oublier que les politiques publiques mobilisent des outils qui sont à la fois outils de gouvernement et outils de preuve. S'il est nécessaire d'analyser dans les champs des sciences politiques les principes de gouvernement dont sont porteurs ces outils, pour autant il importe de ne pas renoncer à la réflexion sur la fiabilité des preuves.

Various theoretical models of public policy analysis are used to treat situations of decision-making in which public deciders have to take into account the multifunctionality of agriculture. For some, science-society relations are not really problematical. Others acknowledge the current attempts of these policy-makers to find adequate scientific knowledge, and the difficulties they encounter. These difficulties stem partly from the very content of knowledge produced by research. Could other modes of production be more efficient? The status of the knowledge produced by these approaches is a subject of debate. Bridging the divide between science and policy more effectively is not only a question of knowledge brokerage. Accessibility and reliability of the existing evidences are also problems to be addressed. The debates around evidence-based practices may provide some landmarks in this new situation although they also emphasize the limits of the tools that can be built for this purpose.

Cet article montre la nécessité de réintégrer dans l'analyse des politiques économiques les enjeux de l'évolution des modalités d'accès aux connaissances, en particulier aux connaissances scientifiques. Après être revenus sur la notion de régime de connaissances, il étudie la façon dont des connaissances scientifiques sont mobilisées et évaluées pour concevoir des mesures agri-environnementales, domaine d'intervention publique important où prolifèrent les prescriptions réglementaires. L'analyse repose sur des entretiens conduits auprès des services de l'État en charge de la rédaction du contenu technique de ces mesures d'intervention réglementaires, et auprès de divers types d'acteurs impliqués dans le débat public sur le contenu technique de ces mesures. Elle montre que la capacité d'accéder aux connaissances, d'en évaluer la fiabilité, qui est souvent considérée comme non problématique dans l'analyse des politiques publiques est aussi un des points cruciaux des reconfigurations actuelles. Elle invite à ne pas oublier que les politiques publiques mobilisent des outils qui sont à la fois outils de gouvernement et outils de preuve. S'il est nécessaire d'analyser dans les champs des sciences politiques les principes de gouvernement dont sont porteurs ces outils, pour autant il importe de ne pas renoncer à la réflexion sur la fiabilité des preuves.

JEL classification : D80; E61; Q10; Q57 ; Cet article montre la nécessité de réintégrer dans l'analyse des politiques économiques les enjeux de l'évolution des modalités d'accès aux connaissances, en particulier aux connaissances scientifiques. Après être revenus sur la notion de régime de connaissances, il étudie la façon dont des connaissances scientifiques sont mobilisées et évaluées pour concevoir des mesures agri-environnementales, domaine d'intervention publique important où prolifèrent les prescriptions réglementaires. L'analyse repose sur des entretiens conduits auprès des services de l'État en charge de la rédaction du contenu technique de ces mesures d'intervention réglementaires, et auprès de divers types d'acteurs impliqués dans le débat public sur le contenu technique de ces mesures. Elle montre que la capacité d'accéder aux connaissances, d'en évaluer la fiabilité, qui est souvent considérée comme non problématique dans l'analyse des politiques publiques est aussi un des points cruciaux des reconfigurations actuelles. Elle invite à ne pas oublier que les politiques publiques mobilisent des outils qui sont à la fois outils de gouvernement et outils de preuve. S'il est nécessaire d'analyser dans les champs des sciences politiques les principes de gouvernement dont sont porteurs ces outils, pour autant il importe de ne pas renoncer à la réflexion sur la fiabilité des preuves.