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Relations entre les classes et racisme en Grande-Bretagne dans les années 1980.
Robert MILES
Il est courant de suggérer que les personnes d'origine antillaise ou asiatique en Grande-Bretagne se situent dans une seule et même position dans la structure de classe britannique. On postule, ou bien que tous occupent une situation subordonnée à l'intérieur de la classe ouvrière britannique, ou bien qu'ils constituent une sous-classe, à l'extérieur et « en dessous » de la classe ouvrière. Cet article conteste ces deux points de vue. Il démontre d'une part que les Asiatiques et les Antillais sont représentés, bien que très inégalement, dans toutes les classes sociales et d'autre part qu'il existe des variations importantes selon leur origine nationale et leur sexe. L'auteur démontre également que le racisme est un déterminant important de cette répartition différenciée, et de la position des Antillais et des Asiatiques dans les systèmes de relations politiques et idéologiques.
En conclusion, l'auteur propose une conception de la situation de classe qui reconnaît cette complexité.

The complex relationship between labour migration and capital accumulation within Western Europe has started to receive attention and generate debate only in recent years. But with this development, analysis of specific societies and migrant groups has extended ahead of the comparative experience of labour migration. This paper is concerned with the post-war political economy of migrant labour in Western Europe, and gives particular attention to the role of the state, the production crisis and the crisis management since the mid-1970s. Functionalist and economistic explanations of labour migration are rejected. Instead, a dialectical analysis is offered which takes fully into account the contradictory forms of the management and political control of migrant labour. In conclusion, some consideration is given to the growth of 'anti-foreigner' and racist forms of political action.