International audience ; L'étude des hiérarchies culturelles dans la musique s'est principalement appuyée sur la critique ou la relecture des théories de la légitimité culturelle à partir des goûts ou pratiques d'écoute de genres musicaux. Ainsi, les notions d'omnivorisme ou d'éclectisme pointent la transformation de l'échelle de la légitimité culturelle et les mutations de la culture des élites. Les hiérarchies dans les champs culturels s'adossent également à l'opposition entre pôle de production restreinte et pôle de grande production, caractérisée par une tension entre économique et artistique. Ces deux pôles sont souvent renvoyés aux musiques savantes d'un côté, populaires de l'autre, même si les termes mainstream et DIY utilisés à propos des secondes recourent à la même division entre logiques commerciales et musicales. Pourtant, logiques économiques et artistiques structurent l'ensemble des activités musicales, quelles que soient les esthétiques considérées. Souvent opposées, elles sont en pratique encastrées, enjeux économiques et artistiques allant toujours de pair, suivant des formes variables selon les cas. Cet article examine comment la tension entre économique et artistique participe à la formation de hiérarchies musicales, à partir des salles de musique à Paris. D'une part, elle structure les hiérarchies professionnelles entre intermédiaires, ici les programmateurs et programmatrices. D'autre part, elle fonde les principes de l'intervention publique, renforçant les hiérarchies entre esthétiques musicales. Ces deux phénomènes s'alimentent mutuellement.
Summary of the results from a survey (779 questionnaires) on the families of children participating to the Demos orchestras, a project designed to democratise the practice of classical music, supported by the Philharmonie de Paris. ; Ce document présente un résumé du rapport final rendu à la Philharmonie de Paris, qui a commandé cette enquête afin de mieux connaître les familles d'enfants participant à Démos, sélectionnés par des acteurs du champ social et éducatif. Un questionnaire portant sur leurs caractéristiques sociales et leurs pratiques culturelles et musicales a été distribué aux parents. 779 réponses ont été analysées, un taux de réponse d'environ 60%. L'enquête témoigne premièrement du fait que les parents se différencient socialement des publics habituels de la musique classique. Néanmoins, ces familles sont en moyenne plus dotées que les résidents en quartiers prioritaires de la ville, notamment sur le plan du rapport à l'emploi, du niveau de diplôme et de la catégorie socioprofessionnelle. Deuxièmement, les parents enquêtés n'apparaissent pas si éloignés de la musique, même classique. Finalement, l'appropriation et la perception par les parents du projet Démos et de ses effets varie en fonction de leur appartenance sociale et niveau de diplôme.
Die Doktorarbeit 'Die Stadt musikalisch zum Klingen bringen (Paris-Berlin) – Wenn musikalische, städtische und berufliche Sphären sich im Einklang entwickeln' behandelt die sogenannten "lebenden" Konzertsäle und stützt sich dabei auf einen Vergleich zwischen zwei europäischen Hauptstädten. Sie berichtet über die Bildung der Begriffsbestimmungen und sozialen Hierarchien, die die musikalischen, städtischen und beruflichen Sphären strukturieren.Die untersuchten Orte sind vielfältig: Auditorien, Diskotheken, Arenen, Kleinkunstbühnen, Musikbars, Opern… Grundsätzlich kein Live-Musikforum außen vor zu lassen, beleuchtet die Vielfalt der sozialen Einsatzfelder der Musik, ohne die sonst für künstlerische Milieus typischen Priorisierungs- oder Legitimierungseffekte nachzubilden. Die Doktorarbeit zeigt damit, dass die Diversität der in den Konzertsälen auf dem Programm stehenden Musikstile, der Vielfalt der Formen, diese zu hören entspricht: sitzendes oder stehendes Publikum, gemütlicher, überschaubarer Rahmen oder Stadion, usw. Die Verbindung von ethnographischem Ansatz und statistischer Analyse zeigt/ zeugt beweist die starke Bindung, die bestimmte Stilrichtungen (klassische Musik, Techno, .) mit vordefinierten Hörpraktiken vereint, während andere Musikrichtungen (Rap, Rock, usw.) in sehr unterschiedlichen Konfigurationen gehört werden. Diese musikalischen Sphären, die aus einem Hörambiente und den musikalischen Stilrichtungen gebildet werden, sind von den Akteuren der Kulturpolitik in ungleicher Weise anerkannt.Die Programmgestalter und Programmgestalterinnen nehmen über die Auswahl der Künstler an der Zusammenstellung eines musikalischen Angebots teil. Diese Doktorarbeit zeigt den Aufbau des Berufsfelds der Programmgestaltung, in dem sie ihre Unterschiedlichkeit je nach Geschichte des Musikforums und die Rahmenbedingungen, die sich aus der wirtschaftlichen/ Konzentration des live-Musik-Sektors ergeben, hinterfragt. Eine Reihe von Gesprächen mit den Programmgestaltern hat einen Vergleich der Praktiken und der beruflichen Werdegänge dieser Mittler, Männern und Frauen, ermöglicht. Dieser zeigt Unterschiede zwischen Paris und Berlin im Hinblick auf die berufliche Entwicklung, die Herangehensweisen und den Umgang mit dem Desinteresse in einer internationalisierten Programmgestaltungstätigkeit.Drittens untersucht diese Forschungsarbeit die Beziehung zwischen musikalischen und städtischen Sphären. In den beiden Städten ist der musikalische Raum nach einer räumlichen Logik strukturiert, was über die Kartographie der musikalischen Veranstaltungsorte Aufschluss gibt. Und wenn der Standort der Musikstätten ihre musikalische Qualifizierung beeinflusst, hat umgekehrt das musikalische Ereignis einen Einfluss auf die Weiterentwicklung der Darbietungen und der Art und Weise, sich den städtischen Raum zu eigen zu machen. Ob sie sich das wünschen oder ob sie versuchen, sich dem zu entziehen, die Zwischenakteure der Foren für Musikveranstaltungen, selbst die "alternativsten", werden Bestandteil dieser Dynamik.Die Mittler wie die Akteure in der Kulturpolitik oder die wirtschaftlichen Akteure nehmen an den Auseinandersetzungen innerhalb des musikalischen Raumes teil, die die Zentren und Randbereiche der transnationalen Musiksphäre widerspiegeln. Tatsächlich setzen die Musikveranstaltungsorte je nach Stellung und finanziellen Mitteln nicht die gleichen Kategorien von Künstlern aufs Programm. So bringen die Zwischenakteure mit ihrer Programmgestaltung lokal den Wert der Musik zum Ausdruck, genauso wie sie den Stellenwert von Paris und von Berlin als kulturelle Hauptstädte verhandeln. ; This PhD thesis offers a comparison of music venues in Paris and Berlin. Studying music venues sheds light on the definitions and hierarchisation of musical, urban and professional territories. Diverse music genres are listened to in these venues, and ethnographic observation shows that events happen in many different configurations – audiences are sometimes seated or standing, in large arenas or intimate atmospheres, etc. Statistical methods enable the study of the connection between music styles and the way they are socially appropriated. These musical territories, unequally supported by cultural policies, distinguish themselves from the strict definition of musical genres. The musical subfield is also structured by spatial forces, revealed by the cartography of the music venues in both cities. Their localisation affects the way venues are perceived and defined but, conversely, the music scene also participates in the transformation of representations about the urban territories. Beyond the urban analysis of music, this thesis examines music production through the role of bookers, who select the artists in the venues. In Paris and Berlin, the definition of booking as a territory of competence depends on the musical subfield's history and is influenced by pressure linked to the increasing economic concentration within the live music market. Interviews with bookers offer material for comparing the cultural intermediaries' work practices and social trajectories. They illustrate different forms of professional development and uses of disinterestedness in the internationalised activity of booking. Cultural intermediaries and policies participate in the dual structure of the subfields, which reflects the centres and peripheries of the transnational musical field. Indeed, depending on their resources and position in these subfields, venues do not book the same type of artists. Thus, they tend to the local translation of musical value, all the while taking part in Paris' and Berlin's positioning as cultural capitals. ; À travers une comparaison entre deux capitales européennes, Paris et Berlin, cette thèse examine des espaces musicaux par le biais des salles de musique dite « vivante » et de leurs intermédiaires (programmateurs). L'étude des salles de musique rend compte des transformations affectant ces espaces musicaux, et les liens avec les mutations urbaines et les dynamiques professionnelles. Le premier enjeu de cette recherche porte sur la définition des genres musicaux et sur leur consommation. L'articulation entre approche ethnographique et analyse statistique témoigne ainsi du lien entre styles et usages sociaux de la musique. À la diversité des genres musicaux programmés dans les salles répond effectivement la variété des manières de les entendre : publics assis ou debout, configurations intimistes ou stades, etc. Styles musicaux comme cadres d'écoute sont inégalement reconnus par les politiques culturelles, qui participent à la délimitation de frontières sociales et musicales.Le second enjeu porte sur les logiques spatiales qui structurent les espaces musicaux. Si la localisation des salles influe sur leur qualification musicale, à l'inverse, le fait musical participe aux transformations des espaces urbains. L'articulation croissante entre politiques culturelles, enjeux économiques et politiques urbaines accroît ce phénomène, qui se traduit à Paris comme à Berlin par l'accroissement d'inégalités socio-spatiales. Les espaces musicaux des deux villes participent en outre à leur positionnement à l'échelle internationale, à l'heure d'une concurrence accrue entre métropoles.Outre l'ancrage géographique, cette thèse s'intéresse finalement à la dimension professionnelle de la construction d'une offre musicale. Ainsi, elle donne à voir la délimitation de la programmation comme territoire professionnel, en interrogeant sa variabilité selon l'histoire locale, les politiques de soutien à la professionnalisation et les contraintes liées à la concentration économique du secteur de la musique live. La comparaison des pratiques et des trajectoires des intermédiaires atteste d'un développement professionnel inégal à Paris et Berlin. Elle montre également la façon dont l'internationalisation des tournées redéfinit la programmation.L'analyse comparée des enjeux musicaux, urbains et professionnels à différents niveaux d'observation témoigne ainsi de la circulation des processus de catégorisation et de hiérarchisation entre ces différents espaces.
Die Doktorarbeit 'Die Stadt musikalisch zum Klingen bringen (Paris-Berlin) – Wenn musikalische, städtische und berufliche Sphären sich im Einklang entwickeln' behandelt die sogenannten "lebenden" Konzertsäle und stützt sich dabei auf einen Vergleich zwischen zwei europäischen Hauptstädten. Sie berichtet über die Bildung der Begriffsbestimmungen und sozialen Hierarchien, die die musikalischen, städtischen und beruflichen Sphären strukturieren.Die untersuchten Orte sind vielfältig: Auditorien, Diskotheken, Arenen, Kleinkunstbühnen, Musikbars, Opern… Grundsätzlich kein Live-Musikforum außen vor zu lassen, beleuchtet die Vielfalt der sozialen Einsatzfelder der Musik, ohne die sonst für künstlerische Milieus typischen Priorisierungs- oder Legitimierungseffekte nachzubilden. Die Doktorarbeit zeigt damit, dass die Diversität der in den Konzertsälen auf dem Programm stehenden Musikstile, der Vielfalt der Formen, diese zu hören entspricht: sitzendes oder stehendes Publikum, gemütlicher, überschaubarer Rahmen oder Stadion, usw. Die Verbindung von ethnographischem Ansatz und statistischer Analyse zeigt/ zeugt beweist die starke Bindung, die bestimmte Stilrichtungen (klassische Musik, Techno, .) mit vordefinierten Hörpraktiken vereint, während andere Musikrichtungen (Rap, Rock, usw.) in sehr unterschiedlichen Konfigurationen gehört werden. Diese musikalischen Sphären, die aus einem Hörambiente und den musikalischen Stilrichtungen gebildet werden, sind von den Akteuren der Kulturpolitik in ungleicher Weise anerkannt.Die Programmgestalter und Programmgestalterinnen nehmen über die Auswahl der Künstler an der Zusammenstellung eines musikalischen Angebots teil. Diese Doktorarbeit zeigt den Aufbau des Berufsfelds der Programmgestaltung, in dem sie ihre Unterschiedlichkeit je nach Geschichte des Musikforums und die Rahmenbedingungen, die sich aus der wirtschaftlichen/ Konzentration des live-Musik-Sektors ergeben, hinterfragt. Eine Reihe von Gesprächen mit den Programmgestaltern hat einen Vergleich der Praktiken und der ...
Des lieux très différents (bars musicaux, théâtres, salles de concert, boîtes de nuit) forment l'espace des salles de musique à Paris. Ces dispositifs cadrent le lien entre artistes et publics et participent de la signification sociale conférée à la sortie musicale. À partir d'une analyse des correspondances multiples et d'une enquête ethnographique, cet article se propose d'observer la relation qui se construit entre offres de sortie et genres musicaux dans un cadre géographique spécifique. L'examen des principes qui structurent l'espace des salles révèle ainsi une inégale reconnaissance institutionnelle des manières de sortir et d'entendre la musique. Sur le plan de la renommée, des salles de taille importante occupent une position dominante, qui mène à des recoupements de genres en partie contre-intuitifs. L'importance de l'ancienneté des salles est également rendue visible.Cet article est issu d'une recherche effectuée dans le cadre du Partenariat institutions-citoyens pour la recherche et l'innovation dirigé par Stéphane Dorin, « Les publics de la musique classique au XXI e siècle. Enquête sur les publics de la musique classique vivante et sa diffusion numérique en Île-de-France et sur le plan national ».
International audience ; The occupation movement Nuit Debout, in France, was a confusing political object for researchers, as well as for the media. To understand what this means, nothing beats considering its orchestra, Orchestre Debout. Music and social movements have come together many times in the past, but public protests and occupations have rarely been occasions for the participation of symphonic orchestras. It is this original experience that is studied here. The paper first examines the development of musical forms on the Place de la République in Paris, to see how the Orchestre Debout, an unlikely political and symphonic orchestra, emerges there. The paper points to an apparent paradox: indeed, the integration of musical forms that are foreign to traditional activist repertoires within Nuit Debout does not signal an opening up, but rather the movement's recession and the divisions among participants. At the centre of this struggle is the unified representation the Nuit Debout movement seeks to display, underlining discrepancies between discourse and practices. Studying the changing musical practices on the public square during this period, and thus framing the understanding of Nuit Debout through music production, allows us to better understand the complex and sometimes contradictory social and political issues that forged this protest's features over the days. ; Pour comprendre en quoi Nuit Debout fut un objet politique déroutant pour les chercheur-es (comme pour les médias), rien de tel que de considérer ce que fut l'Orchestre Debout. Si par le passé musique et politique ont pu faire chemin ensemble, les mouvements sociaux ont plus rarement vu des manifestant-es assemblé-es sur des places s'organiser en formation symphonique. C'est cette expérience originale qui est étudiée ici. On examine d'abord la démultiplication des formes musicales sur la place, avant de revenir sur les conditions d'émergence de cet ensemble musical et politique improbable, l'Orchestre Debout. Ce travail souligne combien cette ...
International audience ; The occupation movement Nuit Debout, in France, was a confusing political object for researchers, as well as for the media. To understand what this means, nothing beats considering its orchestra, Orchestre Debout. Music and social movements have come together many times in the past, but public protests and occupations have rarely been occasions for the participation of symphonic orchestras. It is this original experience that is studied here. The paper first examines the development of musical forms on the Place de la République in Paris, to see how the Orchestre Debout, an unlikely political and symphonic orchestra, emerges there. The paper points to an apparent paradox: indeed, the integration of musical forms that are foreign to traditional activist repertoires within Nuit Debout does not signal an opening up, but rather the movement's recession and the divisions among participants. At the centre of this struggle is the unified representation the Nuit Debout movement seeks to display, underlining discrepancies between discourse and practices. Studying the changing musical practices on the public square during this period, and thus framing the understanding of Nuit Debout through music production, allows us to better understand the complex and sometimes contradictory social and political issues that forged this protest's features over the days. ; Pour comprendre en quoi Nuit Debout fut un objet politique déroutant pour les chercheur-es (comme pour les médias), rien de tel que de considérer ce que fut l'Orchestre Debout. Si par le passé musique et politique ont pu faire chemin ensemble, les mouvements sociaux ont plus rarement vu des manifestant-es assemblé-es sur des places s'organiser en formation symphonique. C'est cette expérience originale qui est étudiée ici. On examine d'abord la démultiplication des formes musicales sur la place, avant de revenir sur les conditions d'émergence de cet ensemble musical et politique improbable, l'Orchestre Debout. Ce travail souligne combien cette ...
International audience ; The occupation movement Nuit Debout, in France, was a confusing political object for researchers, as well as for the media. To understand what this means, nothing beats considering its orchestra, Orchestre Debout. Music and social movements have come together many times in the past, but public protests and occupations have rarely been occasions for the participation of symphonic orchestras. It is this original experience that is studied here. The paper first examines the development of musical forms on the Place de la République in Paris, to see how the Orchestre Debout, an unlikely political and symphonic orchestra, emerges there. The paper points to an apparent paradox: indeed, the integration of musical forms that are foreign to traditional activist repertoires within Nuit Debout does not signal an opening up, but rather the movement's recession and the divisions among participants. At the centre of this struggle is the unified representation the Nuit Debout movement seeks to display, underlining discrepancies between discourse and practices. Studying the changing musical practices on the public square during this period, and thus framing the understanding of Nuit Debout through music production, allows us to better understand the complex and sometimes contradictory social and political issues that forged this protest's features over the days. ; Pour comprendre en quoi Nuit Debout fut un objet politique déroutant pour les chercheur-es (comme pour les médias), rien de tel que de considérer ce que fut l'Orchestre Debout. Si par le passé musique et politique ont pu faire chemin ensemble, les mouvements sociaux ont plus rarement vu des manifestant-es assemblé-es sur des places s'organiser en formation symphonique. C'est cette expérience originale qui est étudiée ici. On examine d'abord la démultiplication des formes musicales sur la place, avant de revenir sur les conditions d'émergence de cet ensemble musical et politique improbable, l'Orchestre Debout. Ce travail souligne combien cette ...
International audience ; The occupation movement Nuit Debout, in France, was a confusing political object for researchers, as well as for the media. To understand what this means, nothing beats considering its orchestra, Orchestre Debout. Music and social movements have come together many times in the past, but public protests and occupations have rarely been occasions for the participation of symphonic orchestras. It is this original experience that is studied here. The paper first examines the development of musical forms on the Place de la République in Paris, to see how the Orchestre Debout, an unlikely political and symphonic orchestra, emerges there. The paper points to an apparent paradox: indeed, the integration of musical forms that are foreign to traditional activist repertoires within Nuit Debout does not signal an opening up, but rather the movement's recession and the divisions among participants. At the centre of this struggle is the unified representation the Nuit Debout movement seeks to display, underlining discrepancies between discourse and practices. Studying the changing musical practices on the public square during this period, and thus framing the understanding of Nuit Debout through music production, allows us to better understand the complex and sometimes contradictory social and political issues that forged this protest's features over the days. ; Pour comprendre en quoi Nuit Debout fut un objet politique déroutant pour les chercheur-es (comme pour les médias), rien de tel que de considérer ce que fut l'Orchestre Debout. Si par le passé musique et politique ont pu faire chemin ensemble, les mouvements sociaux ont plus rarement vu des manifestant-es assemblé-es sur des places s'organiser en formation symphonique. C'est cette expérience originale qui est étudiée ici. On examine d'abord la démultiplication des formes musicales sur la place, avant de revenir sur les conditions d'émergence de cet ensemble musical et politique improbable, l'Orchestre Debout. Ce travail souligne combien cette ...
International audience ; The occupation movement Nuit Debout, in France, was a confusing political object for researchers, as well as for the media. To understand what this means, nothing beats considering its orchestra, Orchestre Debout. Music and social movements have come together many times in the past, but public protests and occupations have rarely been occasions for the participation of symphonic orchestras. It is this original experience that is studied here. The paper first examines the development of musical forms on the Place de la République in Paris, to see how the Orchestre Debout, an unlikely political and symphonic orchestra, emerges there. The paper points to an apparent paradox: indeed, the integration of musical forms that are foreign to traditional activist repertoires within Nuit Debout does not signal an opening up, but rather the movement's recession and the divisions among participants. At the centre of this struggle is the unified representation the Nuit Debout movement seeks to display, underlining discrepancies between discourse and practices. Studying the changing musical practices on the public square during this period, and thus framing the understanding of Nuit Debout through music production, allows us to better understand the complex and sometimes contradictory social and political issues that forged this protest's features over the days. ; Pour comprendre en quoi Nuit Debout fut un objet politique déroutant pour les chercheur-es (comme pour les médias), rien de tel que de considérer ce que fut l'Orchestre Debout. Si par le passé musique et politique ont pu faire chemin ensemble, les mouvements sociaux ont plus rarement vu des manifestant-es assemblé-es sur des places s'organiser en formation symphonique. C'est cette expérience originale qui est étudiée ici. On examine d'abord la démultiplication des formes musicales sur la place, avant de revenir sur les conditions d'émergence de cet ensemble musical et politique improbable, l'Orchestre Debout. Ce travail souligne combien cette ...
International audience ; The occupation movement Nuit Debout, in France, was a confusing political object for researchers, as well as for the media. To understand what this means, nothing beats considering its orchestra, Orchestre Debout. Music and social movements have come together many times in the past, but public protests and occupations have rarely been occasions for the participation of symphonic orchestras. It is this original experience that is studied here. The paper first examines the development of musical forms on the Place de la République in Paris, to see how the Orchestre Debout, an unlikely political and symphonic orchestra, emerges there. The paper points to an apparent paradox: indeed, the integration of musical forms that are foreign to traditional activist repertoires within Nuit Debout does not signal an opening up, but rather the movement's recession and the divisions among participants. At the centre of this struggle is the unified representation the Nuit Debout movement seeks to display, underlining discrepancies between discourse and practices. Studying the changing musical practices on the public square during this period, and thus framing the understanding of Nuit Debout through music production, allows us to better understand the complex and sometimes contradictory social and political issues that forged this protest's features over the days. ; Pour comprendre en quoi Nuit Debout fut un objet politique déroutant pour les chercheur-es (comme pour les médias), rien de tel que de considérer ce que fut l'Orchestre Debout. Si par le passé musique et politique ont pu faire chemin ensemble, les mouvements sociaux ont plus rarement vu des manifestant-es assemblé-es sur des places s'organiser en formation symphonique. C'est cette expérience originale qui est étudiée ici. On examine d'abord la démultiplication des formes musicales sur la place, avant de revenir sur les conditions d'émergence de cet ensemble musical et politique improbable, l'Orchestre Debout. Ce travail souligne combien cette ...
International audience ; The occupation movement Nuit Debout, in France, was a confusing political object for researchers, as well as for the media. To understand what this means, nothing beats considering its orchestra, Orchestre Debout. Music and social movements have come together many times in the past, but public protests and occupations have rarely been occasions for the participation of symphonic orchestras. It is this original experience that is studied here. The paper first examines the development of musical forms on the Place de la République in Paris, to see how the Orchestre Debout, an unlikely political and symphonic orchestra, emerges there. The paper points to an apparent paradox: indeed, the integration of musical forms that are foreign to traditional activist repertoires within Nuit Debout does not signal an opening up, but rather the movement's recession and the divisions among participants. At the centre of this struggle is the unified representation the Nuit Debout movement seeks to display, underlining discrepancies between discourse and practices. Studying the changing musical practices on the public square during this period, and thus framing the understanding of Nuit Debout through music production, allows us to better understand the complex and sometimes contradictory social and political issues that forged this protest's features over the days. ; Pour comprendre en quoi Nuit Debout fut un objet politique déroutant pour les chercheur-es (comme pour les médias), rien de tel que de considérer ce que fut l'Orchestre Debout. Si par le passé musique et politique ont pu faire chemin ensemble, les mouvements sociaux ont plus rarement vu des manifestant-es assemblé-es sur des places s'organiser en formation symphonique. C'est cette expérience originale qui est étudiée ici. On examine d'abord la démultiplication des formes musicales sur la place, avant de revenir sur les conditions d'émergence de cet ensemble musical et politique improbable, l'Orchestre Debout. Ce travail souligne combien cette ...
International audience ; The occupation movement Nuit Debout, in France, was a confusing political object for researchers, as well as for the media. To understand what this means, nothing beats considering its orchestra, Orchestre Debout. Music and social movements have come together many times in the past, but public protests and occupations have rarely been occasions for the participation of symphonic orchestras. It is this original experience that is studied here. The paper first examines the development of musical forms on the Place de la République in Paris, to see how the Orchestre Debout, an unlikely political and symphonic orchestra, emerges there. The paper points to an apparent paradox: indeed, the integration of musical forms that are foreign to traditional activist repertoires within Nuit Debout does not signal an opening up, but rather the movement's recession and the divisions among participants. At the centre of this struggle is the unified representation the Nuit Debout movement seeks to display, underlining discrepancies between discourse and practices. Studying the changing musical practices on the public square during this period, and thus framing the understanding of Nuit Debout through music production, allows us to better understand the complex and sometimes contradictory social and political issues that forged this protest's features over the days. ; Pour comprendre en quoi Nuit Debout fut un objet politique déroutant pour les chercheur-es (comme pour les médias), rien de tel que de considérer ce que fut l'Orchestre Debout. Si par le passé musique et politique ont pu faire chemin ensemble, les mouvements sociaux ont plus rarement vu des manifestant-es assemblé-es sur des places s'organiser en formation symphonique. C'est cette expérience originale qui est étudiée ici. On examine d'abord la démultiplication des formes musicales sur la place, avant de revenir sur les conditions d'émergence de cet ensemble musical et politique improbable, l'Orchestre Debout. Ce travail souligne combien cette ...
La baisse des moyens pérennes dédiés à la recherche en sciences sociales favorise l'accroissement du poids des commanditaires dans ce champ. Comment ces commandes influent-elles sur les conditions de réalisation de l'enquête, l'analyse et la restitution des résultats ? À partir d'enquêtes sur un projet de démocratisation musicale, nous objectivons d'abord les déséquilibres des relations avec les représentants de l'institution commanditrice, pour montrer, dans un second temps, comment nous sommes malgré tout parvenu·es à nous dégager des marges de manœuvre en nous appuyant sur les tensions internes au dispositif.