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L'approfondissement du travail de modélisation du modèle mondial des grandes cultures a été décomposé en trois phases de travail : (i) l'enrichissement du modèle (meilleure représentation des politiques agricoles relatives aux échanges, désagrégation géographique), (ii) la mise en oeuvre du modèle pour prévoir les évolutions des principales variables sur les marchés étudiés et (iii) la mise en oeuvre de scenarii de simulations. La première phase a permis d'enrichir le modèle selon les priorités définies par le comité de pilotage : représentation des politiques agricoles relatives aux échanges, amélioration de la désagrégation géographique de l'ensemble "reste du monde". Dans la version de 2005 (Wemac 1.3), les pays importateurs et exportateurs majeurs de grandes cultures sont représentés individuellement c'est-à-dire toutes les variables de marché de ces pays (production, consommation, échanges, prix) sont expliquées par le modèle. Les pays ou zones actuellement modélisés sont l'Afrique Nord et Moyen-Orient, l'Argentine, le Brésil, le Canada, la Chine, les Etats-Unis, l'Inde, les pays d'Europe centrale et orientale (6 pays), la Russie, l'Ukraine, l'Union européenne à 15 (la représentation de cette zone est basée sur la modélisation de l'Allemagne, de l'Espagne, de la France, de l'Italie, du Royaume-Uni, et d'une zone constituée du reste de l'Union à 15 pays), les nouveaux pays membres de l'UE et une zone "reste du monde". La deuxième phase a consisté à élaborer des projections mondiales à l'horizon 10 ans, de manière similaire aux exercices réalisés par les organismes de référence en la matière (USDA, OCDE, FAPRI,.). La mise en oeuvre du scénario de référence nécessite de réaliser des hypothèses sur les évolutions des variables non expliquées par le modèle (variables macro-économiques, variables de politique agricole, etc.). La troisième phase évalue l'impact sur les échanges mondiaux de la modification des politiques agricoles dans le secteur des grandes cultures.

Deepening the modelling work of the global arable crop model has been broken down into three phases of work: (I) the enhancement of the model (better representation of agricultural trade policies, geographical disaggregation), (ii) the implementation of the model to predict developments in the main variables in the markets studied and (iii) the implementation of simulations scenarios. The first phase enriched the model according to the priorities defined by the Steering Committee: representation of trade related agricultural policies, improved geographical disaggregation of the rest of the world. In the 2005 version (Wemac 1.3), major importing and exporting countries of arable crops are represented individually, i.e. all market variables of these countries (production, consumption, trade, prices) are explained by the model. The countries or areas currently modelled are North Africa and the Middle East, Argentina, Brazil, Canada, China, the United States, India, the countries of Central and Eastern Europe (6 countries), Russia, Ukraine, the EU-15 (the representation of this area is based on modelling of Germany, Spain, France, Italy, the United Kingdom, and an area made up of the rest of the Union of 15 countries), the new EU Member States and a 'rest of the world' area. The second phase consisted of developing global projections for 10 years, similar to the exercises carried out by the relevant reference bodies (USDA, OECD, FAPRI, etc.). The implementation of the baseline scenario requires making assumptions about changes in variables not explained by the model (macroeconomic variables, agricultural policy variables, etc.). The third phase assesses the impact on world trade of changing agricultural policies in the arable crops sector. ; L'approfondissement du travail de modélisation du modèle mondial des grandes cultures a été décomposé en trois phases de travail : (i) l'enrichissement du modèle (meilleure représentation des politiques agricoles relatives aux échanges, désagrégation géographique), (ii) la mise ...

Cette étude tente de justifier, au sein du secteur agricole, l'hypothèse suivant laquelle le niveau d'efficacité micro-économique conditionne largement le degré d'efficience des politiques de régulation des marchés. L'illustration porte sur la toute récente réforme de la Politique Agricole Commune qui s'est donnée comme catalyseur une baisse notable du prix des céréales. Un cadre méthodologique non paramétrique permet de révéler les inefficacités proprement techniques de même que les inefficacités allocatives, c'est-à-dire relatives au système de prix. Cette approche est appliquée à l'examen d'échantillons d'exploitations céréalières du RICA, pour les années 1987 à 1990. Les inefficacités techniques observées s'interprètent comme des gains potentiels de productivité traduits ici sous forme d'accroissement des rendements céréaliers à l'hectare. Pour l'année 1990, l'inefficacité technique serait en moyenne d'environ 10% sur l'échantillon considéré. La résorption de cette seule inefficacité technique pourrait conduire à une augmentation de 11,2% des rendements céréaliers. L'effet escompté du gel de 15% des terres sur l'offre céréalière sera donc vraisemblablement amorti. Ce résultat global se différencie suivant les régions et la taille des exploitations.

Le risque de pollution de l'eau est élevé dans les régions où la production laitière est fortement concentrée comme dans le grand Ouest de la France. Le nombre de vaches laitières a fléchi au cours des dernières années sous l'influence de la politique agricole de contingentement de la production, mais a été compensé par une augmentation de l'intensité et une concentration accrue de la production. Ces évolutions structurelles augmentent les risques de pollution que la production laitière fait courir à l'environnement. Pour les atténuer, des technologies et des pratiques de gestion permettant d'améliorer les résultats des élevages laitiers par rapport à l'environnement sont mises en place sous l'influence des réglementations concernant la gestion des effluents d'élevage. Ces changements sont souvent exigeants en terme d'investissement en capital humain. L'article développe une méthodologie non paramétrique qui permet, d'une part, d'évaluer l'efficacité technique et environnementale des élevages laitiers de Bretagne et des Pays de la Loire selon le contexte réglementaire en place et, d'autre part, d'évaluer le coût de la gestion de la pollution pour les exploitations laitières mais aussi en terme d'impact sur le facteur travail.

La contribution propose une évaluation des impacts de l'adhésion des pays de l'Europe de l'Est à l'Union européenne à l'aide d'une analyse quantitative. L'étude analyse les effets de la dernière réforme de la PAC et de l'élargissement à la fois sur les marchés européens et mondiaux des grandes cultures. L'utilisation d'un modèle mondial, multi-marchés, des grandes cultures permet de fournir des projections jusque 2010, ces projections incluant les récentes réformes de la PAC. Trois scenarii sont étudiés et comparés. Dans le premier scénario, la situation de 2002 est supposée inchangée jusque 2010 et repose, par conséquent, sur une union à 15 membres. Le deuxième scénario considère les effets de la réforme de la PAC de 2003 et le troisième représente les effets de la réforme de la PAC de 2003 et l'élargissement de l'Union européenne à 25 membres. Dans la plupart des cas, les impacts de la réforme et de l'élargissement sont les mêmes, mais avec une différence au niveau de l'ampleur des changements, l'élargissement affecte davantage les marchés mondiaux que la réforme de la PAC. Les impacts de l'élargissement à 25 membres sont en général plus forts que ceux de la réforme de la PAC pour l'Union européenne à 15.

L'objectif de cette contribution est de fournir une évaluation de la performance de la politique de sortie de flotte introduit au début des années 90 afin de réduire la capacité de la flotte de pêche. Des fonds sont versés aux pêcheurs qui acceptent de détruire leur bateau dans le but de réduire la pression existant sur les stocks de poisson. L'approche DEA est utilisée pour représenter la notion de capacité de pêche en tenant compte des différents attributs d'un bateau (puissance, tonnage, longueur, âge) et ainsi formaliser la notion de capacité de pêche ou de pression d'un navire sur le stock de poissons. Puis, cette étude fournit une évaluation de l'impact des différentes subventions à la sortie de flotte accordée sur l'objectif de réduction de la capacité de pêche.

Lorsque des effets externes de production sont associés à l'utilisation d'inputs particuliers, la résorption de l'inefficacité technique par le biais d'une réduction de ces inputs représente un mode d'internalisation où l'intérêt privé de l'agent rejoint l'intérêt social. Ce document utilise l'approche DEA (Data Envelopment Analysis) pour estimer les réductions potentielles d'intrants polluants au sein d'un échantillon d'exploitation céréalière.

Les externalités négatives provenant des activités agricoles intensives sont l'objet d'une attention croissante de la part des Etats membres de l'Union européenne. Bien qu'il soit difficile d'évaluer l'impact réel de la Politique agricole commune (PAC) sur l'environnement et le paysage, il ne fait aucun doute quant à ses conséquences sur le développement et l'intensification du secteur agricole. Depuis quelques années, les objectifs de la politique agricole centrés sur l'augmentation de la productivité agricole ont évolués vers des objectifs de développement d'une agriculture compétitive et durable. Désormais les exploitations sont progressivement conduites à choisir des plans de production plus respectueux de l'environnement tout en restant compétitifs. Parmi plusieurs combinaisons de biens et d'émissions de pollution, les producteurs vont être incités à choisir des plans de production qui maximisent les biens désirés tout en minimisant les résidus polluants. Dans un premier temps, ce document propose une analyse de l'efficacité productive des exploitations céréalières d'Allemagne et de France, puis, dans un second temps, évalue l'impact de mesures de politiques environnementales sur cette efficacité. Ces mesures sont calculées en utilisant une approche non paramétrique, Data Envelopment Analysis (DEA), et une approche paramétrique, Stochastic Fontier Analysis (SFA). Les résultats obtenus sont ensuite utilisés pour déterminer quel type d'exploitations céréalières sont les plus efficaces en Allemagne et en France et quelles améliorations techniques et environnementales on peut attendre des politiques environnementales.

L'introduction dans la politique agricole commune de mesures dites d'accompagnement incitant à la mise en oeuvre de pratiques culturales plus respectueuses de l'environnement soulève un certain nombre de questions sur l'efficacité actuelle des producteurs que ce soit sur un plan technique ou environnemental. Cette contribution propose l'utilisation de fonctions distance pour définir des mesures de la performance des producteurs tout en tenant compte de l'existence de rejets polluants liés à l'activité agricole. De plus, l'approche utilisée permet de calculer le prix implicite de la pollution azotée et d'évaluer s'il subsiste des possibilités de réduction de celle-ci suite à une augmentation des unités de travail sur l'exploitation. L'application considère un échantillon d'exploitations laitières de Bretagne et des Pays-de-la-Loire sur la période 1992-1997 et met en évidence une amélioration de la performance environnementale sur la période étudiée alors que l'évolution de la performance technique est plus variable. De plus, l'on observe une diminution du prix implicite de la pollution ainsi que des possibilités de substitution entre travail et pollution pour la technologie de production observée.

Due to their high protein content, soybeans are important feedstuffs in the European Union (EU). However, the cultivation of soybeans using genetically modified (GM) varieties in non-EU countries is increasing and the EU authorization of GM products takes longer than in other countries, leading to an asynchronous approval between the EU and non-EU countries that might induce soybean trade disruptions. This paper uses an integrated modelling system to simulate Argentina, Brazil and the United States ending soybean exports to the EU. The impact on world trade and on the EU import prices of soy products is analysed with a computable general equilibrium model. EU soy imports are shown to decline, and the import price of soybeans in the EU increases. The effects on EU agricultural markets are analysed based on a partial equilibrium model. Feed costs in the EU are found to increase with poultry and pork the most affected: production and exports decline and imports increase. However, the effects of a trade ban are found to be less profound than in many other studies due to compensating substitution effects at various market levels: increasing imports from third countries, increasing domestic oilseed production and the use of other protein feeds.

Cette étude accrédite l'hypothèse suivant laquelle le niveau d'efficacité micro-économique conditionne largement le degré d'efficience des politiques de régulation des marchés agricoles. L'illustration porte sur la réforme de la PAC qui escompte un freinage de la progression des rendements céréaliers. Nous utilisons une approche non paramétrique pour mesurer les inefficacités proprement techniques. La résorption totale de ces dernières, estimées à partir d'échantillons d'exploitations céréalières, conduirait à une augmentation de 11% des rendements. D'autre part, si l'on suppose une situation d'efficacité-prix pour les producteurs, la baisse des rendements apparaît sans ambiguïté mais avec la mise en évidence d'effets amortisseurs. Cette communication a également été présentée à la session de printemps de la SFER les 13 et 14 mai 1993 et au VIIème congrès de l'Association Européenne des Économistes Agricoles, à Stresa les 6 et 7 septembre 1993.

Cet article tente de justifier l'hypothèse selon laquelle le niveau d'efficacité micro-économique conditionne largement le degré d'efficience des politiques de régulation de marché. Dans cette optique, nous proposons une analyse de l'évolution des rendements céréaliers suite à la réforme de la PAC en tenant compte de différents niveaux d'efficacité économique. Dans une première partie, nous supposons que les agriculteurs ne sont pas tous sur les frontières de production. A l'aide d'une approche non paramétrique, nous mesurons leur efficacité technique que ce soit à facteur terre variable ou quasi-fixe. Une croissance des rendements céréaliers semble alors possible si tous les producteurs résorbent leur inefficacité technique. Dans une seconde partie, nous supposons que tous les producteurs sont "profit maximizers". A l'aide d'une approche paramétrique, nous constatons une baisse des rendements céréaliers atténuée par quelques effets amortisseurs.

Si l'essentiel du défi technologique et industriel reste à venir, la 5G constitue une voie d'accès privilégiée à la plateformisation numérique pour les entreprises industrielles. Sans décisions politiques urgentes, fondées sur une compréhension des enjeux techniques, la 5G renforcera le pouvoir de marché et la supériorité technologique des hyperscalers déjà dominants au détriment des entreprises françaises et européennes du même domaine. Nous exposons l'analyse technoéconomique qui permet d'aboutir à ce constat, nous interrogeons les modalités de diffusion de la 5G dans les chaînes de valeur des données, et pointons des pistes d'orientation aussi bien politiques que stratégiques.

Si l'essentiel du défi technologique et industriel reste à venir, la 5G constitue une voie d'accès privilégiée à la plateformisation numérique pour les entreprises industrielles. Sans décisions politiques urgentes, fondées sur une compréhension des enjeux techniques, la 5G renforcera le pouvoir de marché et la supériorité technologique des hyperscalers déjà dominants au détriment des entreprises françaises et européennes du même domaine. Nous exposons l'analyse technoéconomique qui permet d'aboutir à ce constat, nous interrogeons les modalités de diffusion de la 5G dans les chaînes de valeur des données, et pointons des pistes d'orientation aussi bien politiques que stratégiques.

Si l'essentiel du défi technologique et industriel reste à venir, la 5G constitue une voie d'accès privilégiée à la plateformisation numérique pour les entreprises industrielles. Sans décisions politiques urgentes, fondées sur une compréhension des enjeux techniques, la 5G renforcera le pouvoir de marché et la supériorité technologique des hyperscalers déjà dominants au détriment des entreprises françaises et européennes du même domaine. Nous exposons l'analyse technoéconomique qui permet d'aboutir à ce constat, nous interrogeons les modalités de diffusion de la 5G dans les chaînes de valeur des données, et pointons des pistes d'orientation aussi bien politiques que stratégiques.