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La vague 13 du Baromètre de la confiance politique du Cevipof montre que 72% des enquêtés ont confiance dans la police en 2022. La question qui se pose est de savoir comment expliquer non pas les variations dans le temps de ce niveau de confiance mais ce qui fonde cette confiance. À ce titre, on peut émettre plusieurs hypothèses de départ dont on peut trouver de nombreuses illustrations dans les représentations communes de la vie sociale et de leur mise en récit, qu'elles soient à prétention scientifique, partisane ou littéraire. S'agit-il de variables exogènes, telles que la position sociale, l'appartenance à une génération, ou le rapport politique à la police, ou bien de variables endogènes, telles que l'efficacité, la formation, l'honnêteté de la police ? La recherche montre que ce sont bien ces dernières qui comptent le plus dans la confiance portée à la police.

La vague 12 du Baromètre de la confiance politique du Cevipof montre que seule une minorité d'enquêtés considèrent en France que celle-ci constitue encore une nation assez unie alors qu'une majorité estime qu'elle constitue plutôt un ensemble de communautés qui cohabitent les unes avec les autres. Les représentations dépendent fortement de la catégorie sociale mais surtout du niveau de confiance interpersonnelle et du niveau de libéralisme culturel. Par ailleurs, seul un quart des enquêtés estiment appartenir avant tout à la communauté nationale, un quart à diverses communautés linguistiques, géographiques, de valeurs ou de modes de vie mais près de la moitié estime n'appartenir à aucune communauté. Cette forte proportion d'anomiques dépasse celle que l'on enregistre en Allemagne, en Italie et au Royaume-Uni. Or c'est bien l'anomie qui crée de la méfiance à l'égard des institutions et du personnel politique comme à l'égard de la science.

Analyse des représentations que les Français se font de leur pays et de leurs liens avec divers types de communautés ; L'une des grandes questions qui dominent le débat politique en France est celui de l'avenir du modèle républicain. Hérité de la Révolution, réinvesti dans une optique libérale sous la IIIᵉ République, ce modèle implique une citoyenneté homogène permettant à la souveraineté nationale de s'exprimer et d'agir dans le cadre d'une certaine unité autour de valeurs fondamentales comme l'égalité en droits, la laïcité, la scientificité du débat démocratique qui doit s'exercer en raison. Ce modèle est fortement remis en cause par les questions que suscitent aussi bien l'immigration, le retour du débat religieux que le racisme ou l'existence de minorités ethniques ou sociales qui souffriraient d'une mise en périphérie. Le Baromètre de la confiance politique du Cevipof a permis de connaître le regard que les Français portaient sur leur propre pays et de mesurer si les enquêtés se reconnaissaient dans le discours mémoriel de la nation ou bien sur d'autres registres qui ne sont pas nécessairement communautaires.

L'analyse de la vague 12bis du Baromètre de la confiance politique du Cevipof menée en mai 2021 montre que la demande de démocratie est concurrencée par la demande d'enrichissement personnel comme par la demande de justice sociale. L'équation offerte par l'Etat-providence ne semble plus suffire à stabiliser le régime politique et à contrer une demande autoritaire. ; L'analyse des résultats de la vague 12 bis du Baromètre de la confiance politique montre qu'une partie importante des enquêtés (37%) considère que la démocratie pourrait très bien être revue à la baisse afin de favoriser l'enrichissement personnel alors qu'une large majorité d'entre eux (58%) estime qu'il serait judicieux d'avoir moins de démocratie si c'est pour garantir une plus grande justice sociale. L'équation politique de l'État-providence, qui associe la démocratie représentative à la politique de redistribution la plus généreuse des pays de l'OCDE, ne semble plus faire consensus. Elle se heurte, d'un côté, à la recherche d'une amélioration de la mobilité sociale et du niveau de ressources et, de l'autre, à la recherche d'une équité plus grande dans l'organisation de cette mobilité si ce n'est aux deux exigences simultanées. Mais cette nouvelle équation conduit également à remettre en cause le lien démocratique en envisageant son affaiblissement dans la perspective d'un changement plus effectif des conditions sociales ou du niveau de vie.

Analyse de la demande politique et de son évolution entre 2009 et 2021 à partir des données du Baromètre de la confiance politique du Cevipof ; L'une des questions soulevées par le niveau record d'abstention aux élections régionales et départementales de 2021 est celle de l'adéquation entre l'offre et la demande de politique. On peut estimer que l'offre est systématiquement rejetée pour l'incapacité même des élus à résoudre les attentes des électeurs ou à changer leur vie au quotidien. Il s'agit alors de mesurer la demande d'efficacité qui saisit des citoyens imprégnés d'une culture consumériste et qui attendent des prestations taillées sur mesure ou qui restent incrédules et méfiants à l'égard d'un personnel politique qu'ils jugent pétri de conflits d'intérêts et globalement corrompu. Mais on peut également se poser la question de savoir pourquoi il existe un décalage entre l'offre et la demande politique en examinant l'évolution sur le moyen terme des valeurs qui structurent les représentations et les options électorales des électeurs. Cela conduit aussi à s'interroger sur la marge de manoeuvre réelle des candidats à l'élection présidentielle de 2022.

L'évolution des valeurs économiques et culturelles des Français mesurées en décembre 2009, décembre 2013, décembre 2017 et mai 2021 au travers, respectivement, des vagues 1, 5, 9 et 12bis du Baromètre de la confiance politique montre que le niveau de libéralisme culturel a baissé même dans les catégories sociales supérieures et chez les électeurs de gauche alors que le niveau de libéralisme économique reste relativement stable. Les facteurs ayant contribué à cette évolution sont à trouver du côté d'un rejet plus fort de l'immigration comme d'une demande plus forte de sécurité. C'est autour de cet enjeu que se noue la concurrence des candidats de droite et d'extrême-droite dans la perspective de l'élection présidentielle de 2022.

L'analyse des résultats de la vague 12 bis du Baromètre de la confiance politique montre qu'une partie importante des enquêtés (37%) considère que la démocratie pourrait très bien être revue à la baisse afin de favoriser l'enrichissement personnel alors qu'une large majorité d'entre eux (58%) estime qu'il serait judicieux d'avoir moins de démocratie si c'est pour garantir une plus grande justice sociale. L'équation politique de l'État-providence, qui associe la démocratie représentative à la politique de redistribution la plus généreuse des pays de l'OCDE, ne semble plus faire consensus. Elle se heurte, d'un côté, à la recherche d'une amélioration de la mobilité sociale et du niveau de ressources et, de l'autre, à la recherche d'une équité plus grande dans l'organisation de cette mobilité si ce n'est aux deux exigences simultanées. Mais cette nouvelle équation conduit également à remettre en cause le lien démocratique en envisageant son affaiblissement dans la perspective d'un changement plus effectif des conditions sociales ou du niveau de vie. C'est donc bien la vision d'une politique démocratique inefficace qui constitue le legs de la crise sanitaire.

Analyse des représentations que les Français se font de leur pays et de leurs liens avec divers types de communautés ; L'une des grandes questions qui dominent le débat politique en France est celui de l'avenir du modèle républicain. Hérité de la Révolution, réinvesti dans une optique libérale sous la IIIᵉ République, ce modèle implique une citoyenneté homogène permettant à la souveraineté nationale de s'exprimer et d'agir dans le cadre d'une certaine unité autour de valeurs fondamentales comme l'égalité en droits, la laïcité, la scientificité du débat démocratique qui doit s'exercer en raison. Ce modèle est fortement remis en cause par les questions que suscitent aussi bien l'immigration, le retour du débat religieux que le racisme ou l'existence de minorités ethniques ou sociales qui souffriraient d'une mise en périphérie. Le Baromètre de la confiance politique du Cevipof a permis de connaître le regard que les Français portaient sur leur propre pays et de mesurer si les enquêtés se reconnaissaient dans le discours mémoriel de la nation ou bien sur d'autres registres qui ne sont pas nécessairement communautaires.

National audience ; L'analyse des intentions de vote des fonctionnaires montre que le potentiel de vote en faveur d'Emmanuel Macron s'est davantage réduit chez eux depuis 2017 que chez les salariés du secteur privé ou que chez les indépendants. Ce recul électoral concerne plus particulièrement les cadres et les enseignants. Ce redéploiement politique s'accompagne de deux phénomènes.D'une part, la demande globale en faveur de la gauche et de l'écologie politique a considérablement augmenté et cela dans toutes les catégories d'électeurs mais plus particulièrement chez les fonctionnaires.D'autre part, la montée en force d'attentes sécuritaires, dans tous les domaines, voit se développer une poussée électorale en faveur de Marine Le Pen et du RN qui reste néanmoins plus faible au sein de la fonction publique, du fait de sa sociologie, que dans le secteur privé, à l'exception du secteur des policiers et des militaires.

L'analyse des intentions de vote des fonctionnaires montre que le potentiel de vote en faveur d'Emmanuel Macron s'est davantage réduit chez eux depuis 2017 que chez les salariés du secteur privé ou que chez les indépendants. Ce recul électoral concerne plus particulièrement les cadres et les enseignants. Ce redéploiement politique s'accompagne de deux phénomènes. D'une part, la demande globale en faveur de la gauche et de l'écologie politique a considérablement augmenté et cela dans toutes les catégories d'électeurs mais plus particulièrement chez les fonctionnaires. D'autre part, la montée en force d'attentes sécuritaires, dans tous les domaines, voit se développer une poussée électorale en faveur de Marine Le Pen et du RN qui reste néanmoins plus faible au sein de la fonction publique, du fait de sa sociologie, que dans le secteur privé, à l'exception du secteur des policiers et des militaires.

L'analyse des intentions de vote des fonctionnaires montre que le potentiel de vote en faveur d'Emmanuel Macron s'est davantage réduit chez eux depuis 2017 que chez les salariés du secteur privé ou que chez les indépendants. Ce recul électoral concerne plus particulièrement les cadres et les enseignants. Ce redéploiement politique s'accompagne de deux phénomènes. D'une part, la demande globale en faveur de la gauche et de l'écologie politique a considérablement augmenté et cela dans toutes les catégories d'électeurs mais plus particulièrement chez les fonctionnaires. D'autre part, la montée en force d'attentes sécuritaires, dans tous les domaines, voit se développer une poussée électorale en faveur de Marine Le Pen et du RN qui reste néanmoins plus faible au sein de la fonction publique, du fait de sa sociologie, que dans le secteur privé, à l'exception du secteur des policiers et des militaires.