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Résumé Dans les démarches participatives contemporaines, des expressions comme « savoir citoyen », « savoir ordinaire » ou « savoir d'usage » sont utilisées de façon inflationniste. L'article clarifie analytiquement ce que recouvrent ces expressions en étudiant successivement trois ensembles épistémiques mobilisables dans les dynamiques de participation : la raison ordinaire, l'expertise citoyenne et le savoir politique. Il interroge les enjeux politiques de cet appui revendiqué sur ces formes spécifiques de savoir, et contribue à renouveler l'opposition classique entre théories élitistes et théories « participationnistes » de la démocratie. Si la résorption du savoir des professionnels de la politique dans un savoir politique plus générique est improbable, l'appui sur les savoirs citoyens n'est-il pas susceptible de contribuer à redynamiser la politique dans son ensemble ?

In the contemporary participative approaches, expressions such as "citizen knowledge" and "ordinary knowledge," are used in an inflationist fashion. The article offers an analytical clarification of these expressions by studying three epistemic axes that make up the dynamics of participation: common sense, citizen expertise, and political knowledge. The article examines the political stakes this relationship claims on these specific forms of knowledge, contributing to the renewal of the classic opposition between elitist theories and "participation" theories of democracy. If the dispersion of the knowledge of political professionals into a more general knowledge of politics is improbable, is not the support of citizens' knowledge disposed to contribute to the revitalization of politics? Adapted from the source document.