Apparue dans les années 50, l'intelligence artificielle (IA) revient en force et offre des perspectives dans tous les secteurs des activités économiques. Elle se nourrit désormais d'une masse considérable de données ou big data qui constituent la richesse des entreprises. L'intelligence artificielle n'est plus réservée aux services marketing pour définir les tendances de leur marché ou mieux cibler leurs clients, ces applications se diversifient, allant de la finance au domaine de la santé jusqu'au renforcement de la sécurité des entreprises. L'intelligence artificielle est cependant, comme le numérique, à double tranchant ; en instaurant une surveillance de masse, elle comporte des risques de dérives et crée des atouts pour les cyberdélinquants. C'est pourquoi progressivement se fait jour une règlementation destinée à préserver le rôle de l'homme face aux machines rendues intelligentes grâce à l'IA. Myriam Quéméner, avocat général à la cour d'appel de Paris et docteur en droit, est actuellement chargée des procédures économiques et financières à la chambre de l'instruction. Elle réalise la veille juridique en matière de droit du numérique et de cybersécurite pour le parquet général. Elle vient de publier "Le droit face à la disruption numérique" aux éditions lnextenso. L'auteur nous parle aujourd'hui des liens entre entreprises et intelligence artificielle et de la législation qui apparaît pour les réglementer.
Les termes d'Europe sociale, comme ceux de modèle social européen ou de dialogue social européen sont l'objet d'inépuisables controverses. L'Europe sociale est le révélateur de contradictions, d'abord entre les institutions communautaires et les États membres, ensuite, entre les différents États membres, enfin et surtout entre patronats et syndicats. Les conflits, les alliances, les compromis entre de multiples acteurs engendrent une dynamique historique qui fait alterner des périodes d'optimisme et des diagnostics d'épuisement. Ces discontinuités s'accompagnent d'une lente sédimentation d'institutions et de normes qui conduisent à s'interroger sur la spécificité d'un modèle social européen. Confrontés à ces évolutions, les syndicats connaissent une évolution lente, parfois conflictuelle, dans la définition de leurs stratégies comme dans les modes de construction d'un acteur syndical européen.
Évaluer les politiques publiques, nul ne le nie, est une ambition légitime et nécessaire, mais dans l'éducation nationale, l'évaluation n'a encore trouvé ni sa pleine justification, ni son rythme de croisière. Sur quoi porte l'évaluation ? Pourquoi évaluer aujourd'hui le système éducatif ? Comment organiser et utiliser l'évaluation de l'école ?
Ce rapport est la synthèse des recherches effectuées par les équipes du programme IDEM (Informer sur le Développement et les Migrations). Les recherches ont été conduites par cinq ONG réparties sur cinq pays européens : le CEIPAZ en Espagne, COSPE en Italie, le CIDAC au Portugal, Connection for Development au Royaume-Uni et le Forim en France. Le programme vise à dresser un état des lieux du débat sur les interactions entre migration et développement et, sur cette base, proposer des pistes pour améliorer la perception de la migration en Europe en l'associant avec le développement des pays d'accueil et d'origine. La revue de la littérature et des débats porte sur les sphères politiques, scientifiques, associatives et médiatiques dans chacun des cinq Etats considérés. Tout d'abord, l'étude met en évidence le décalage qui existe entre l'effervescence des discours politiques et scientifiques sur la question des migrations et du développement et la pauvreté des dispositifs effectivement mis en oeuvre sur le terrain par chacun des Etats. Ce décalage s'explique par la suspicion qui règne à l'égard du codéveloppement dans certains pays comme la France, l'absence de volonté politique et la focalisation sur des objectifs sécuritaires. Les natures et les objectifs des programmes de codéveloppement diffèrent en fonction du niveau de mise en oeuvre. Pour l'Etat, le codéveloppement s'inscrit dans une stratégie globale de contrôle des flux tandis que pour les collectivités territoriales, il vise à l'insertion des populations migrantes sur le territoire d'accueil. Sur le plan scientifique, on constate un effort de recherche soutenu sur les relations entre migration et développement depuis ces quinze dernières années. Ces recherches sont fortement influencées par les approches politiques des pays respectifs. D'un point de vue strictement épistémologique, les approches anglo-saxonnes du transnationalisme, de la Nouvelle Economie de la Migration de Travail (NELM) ou de la " Poussée migratoire " (Migration hump), domine le champ des analyses. Seule la France se distingue avec un regard particulier sur les circulations migratoires. L'analyse en terme de codéveloppement, en raison de sa bidirectionnalité, tend toutefois à brouiller les frontières entre intégration et développement, ce qui laisse supposer l'émergence future de nouveaux cadres théoriques. En ce qui concerne le milieu associatif, l'inscription des associations de migrants dans le champ de la coopération internationale transforme les relations diasporas/Etats/ONG. Cette insertion est encouragée par les Etats à la recherche de partenaires diasporiques pour la mise en oeuvre de leur propre politique. Cette inscription se produit la plupart du temps sous l'égide des ONG nationales. La formalisation d'un partenariat migrants/ONGs/Etat s'accompagne d'une demande de reconnaissance. Ce discours des associations de migrants fait entrer dans un champ politique des pratiques préexistantes spontanées, informelle et apolitiques. Ce discours diffère d'un acteur à l'autre, mais est sous-tendu par la volonté de justifier une existence légitime articulée sur plusieurs Etats à la fois. Quant aux médias, les travaux ne font que constater la place très mineure de la relation migration et développement dans le traitement journalistique. L'image de la migration donnée par les médias est elle-même ambivalente. Les migrants sont appréhendés soit comme une menace, comme des victimes, et, plus rarement, comme des acteurs. Le traitement de la migration est également fortement empreint d'événementiel et de sensationnalisme, ce qui contribue à 4 présenter le phénomène migratoire comme pathos social. Il semble difficile de contrevenir à cette situation dans la mesure où elle est moins liée à une volonté éditoriale qu'à la structure même de la production de l'actualité médiatique. Dans ce contexte, la relation migration et développement est la grande absente du traitement médiatique des migrations, et ce, en dépit même de la vivacité des débats dans les autres secteurs de la société. Il est donc urgent de créer des passerelles entre ces secteurs afin de permettre une meilleure circulation de l'information. En conclusion, ce rapport liste une série de recommandations destinées à une meilleure prise en compte du rôle de la migration dans le développement des pays d'accueil et d'origine. Celles-ci se déclinent en trois temps : renforcer la place des associations de migrants sur l'espace public et le champ de la coopération en Europe ; agir sur les discours médiatiques en facilitant l'accès à l'information ; repenser l'action publique en ré-explorant les passerelles entre développement et intégration.
Ce rapport est la synthèse des recherches effectuées par les équipes du programme IDEM (Informer sur le Développement et les Migrations). Les recherches ont été conduites par cinq ONG réparties sur cinq pays européens : le CEIPAZ en Espagne, COSPE en Italie, le CIDAC au Portugal, Connection for Development au Royaume-Uni et le Forim en France. Le programme vise à dresser un état des lieux du débat sur les interactions entre migration et développement et, sur cette base, proposer des pistes pour améliorer la perception de la migration en Europe en l'associant avec le développement des pays d'accueil et d'origine. La revue de la littérature et des débats porte sur les sphères politiques, scientifiques, associatives et médiatiques dans chacun des cinq Etats considérés. Tout d'abord, l'étude met en évidence le décalage qui existe entre l'effervescence des discours politiques et scientifiques sur la question des migrations et du développement et la pauvreté des dispositifs effectivement mis en oeuvre sur le terrain par chacun des Etats. Ce décalage s'explique par la suspicion qui règne à l'égard du codéveloppement dans certains pays comme la France, l'absence de volonté politique et la focalisation sur des objectifs sécuritaires. Les natures et les objectifs des programmes de codéveloppement diffèrent en fonction du niveau de mise en oeuvre. Pour l'Etat, le codéveloppement s'inscrit dans une stratégie globale de contrôle des flux tandis que pour les collectivités territoriales, il vise à l'insertion des populations migrantes sur le territoire d'accueil. Sur le plan scientifique, on constate un effort de recherche soutenu sur les relations entre migration et développement depuis ces quinze dernières années. Ces recherches sont fortement influencées par les approches politiques des pays respectifs. D'un point de vue strictement épistémologique, les approches anglo-saxonnes du transnationalisme, de la Nouvelle Economie de la Migration de Travail (NELM) ou de la " Poussée migratoire " (Migration hump), domine le champ ...
Jusqu'en 1991, sous les Ire et IIe Républiques, les petits paysans ont été délaissés, leur situation s'est dégradée et à conduit à leur endettement. Aujourd'hui, la Loi d'Orientation Agricole (LOA) qui se met en place ne permet pas, malgré des éléments de clarification, de remettre en cause la position des grandes familles de propriétaires, faute de résoudre la question centrale de la répartition de la terre.
A partir d'observations répétées pendant vingt-deux mois sur un échantillon de chômeurs inscrits à l'ANPE en début d'enquête, l'auteur tente une classification des trajectoires entre les différentes positions sur le marché du travail : emploi stable, emploi temporaire, chômage indemnisé, chômage non indemnisé et inactivité. Ces catégories de parcours sont analysées pour les hommes et pour les femmes séparément. Si quelques caractéristiques sociodémographiques des individus, qui suivent telle ou telle trajectoire, sont nettement affirmées {niveau de diplôme, situation familiale...), elles ne suffisent pas à expliquer les parcours différents. La rigidification des positions après la première année de chômage est un des résultats de cette étude.
La création d'entreprise constitue une voie d'insertion intéressante pour les jeunes, y compris ceux qui rencontrent des difficultés ou sont victimes de discriminations à l'embauche. Ces parcours sont facilités par l'accès au microcrédit et ont davantage de chance de réussite quand un accompagnement adapté est proposé. Cet article propose une synthèse des principales dispositions existantes. À partir des expériences de bénévolat d'une des auteurs à l'Association pour le droit à l'initiative économique ( adie ) et d'un entretien semi-biographique analysé avec une créatrice, les auteurs analysent les motivations, l'importance du microcrédit et la pertinence des propositions d'accompagnement personnalisé.
À l'approche des élections présidentielles, les auteurs s'interrogent sur les liens qui existent entre comptabilité et politique. L'article pose des jalons pour développer une réflexion sur ce thème, et initie un questionnement qui s'adresse aux candidat(e)s à l'élection présidentielle.
À l'approche des élections présidentielles, les auteurs s'interrogent sur les liens qui existent entre comptabilité et politique. L'article pose des jalons pour développer une réflexion sur ce thème, et initie un questionnement qui s'adresse aux candidat(e)s à l'élection présidentielle.