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Qui pourrait contester l'intérêt de la socio-histoire cinématographique ? Certes, rien n'a encore été fait pour qu'elle vive, qu'elle crée, qu'elle se développe et prenne sa vraie place. Tel est le destin assez voisin et identique de la photographie ou de la phonographie, arts et techniques cependant bientôt centenaires.Est-ce la faute des historiens ? Ils n'ont pas tellement utilisé et systématiquement dépouillé les documents cinématographiques moyen d'information, mode d'expression pédagogique. Le culte excessif du document écrit les a cloués au sol. Mépris si répandu pour la « culture audio-visuelle » ? Plus simplement leur formation a initié les historiens à des techniques de recherche valables pour les siècles passés : il leur a échappé que, pour l'époque contemporaine au moins, ils disposaient de documents d'un type nouveau, d'un langage différent. Cette défaillance a de quoi surprendre. Imagine-t-on l'historien du Moyen Age ou de l'Antiquité utiliser les documents écrits à l'exclusion de tous les autres et refuser de retenir les leçons de l'archéologie ?

Mouvements de l'histoire intellectuelle et des sciences sociales et relations avec les questions du présent

Summary in English. History of the Afghan state and its relation to tribal and religious groups.

Aux sources de la sociologie, les travaux de Saint-Simon et d'Auguste Comte accordent une place centrale à l'opposition entre société militaire et société industrielle, chacune correspondant à une époque de l'histoire de l'humanité. Alors que Saint-Simon dénonce vigoureusement la sociabilité d'essence militaire qui règne au premier âge, conséquence de la domination de la guerre et des militaires, Comte s'intéresse à la fonction civilisatrice de la société militaire, tant pour le groupe que pour l'industrie. Le travail ayant succédé à la guerre comme activité principale des hommes, naît une société naturellement pacifique, gouvernée non plus par la force mais par la persuasion. Les deux auteurs examinent la décadence de l'esprit militaire, qui modifie la place des armées sans que soit rompue la congruence entre armées et sociétés, et en soulignent les effets sur la spécialisation militaire. Loin de faire disparaître les armées, ils envisagent leur nouvelle mission. Saint-Simon suggère d'armer les Français pour défendre la société. Comte dessine l'armée à venir sous les traits d'une maréchaussée, du fait du besoin d'ordre de la société industrielle.