Transports et "facteur 4" : que reste-t-il du Grenelle ?
International audience ; La prise en compte des contraintes climatiques et énergétique est, en France, installée depuis près de vingt ans au sommet de l'agenda des politiques publiques. De la loi sur l'air et l'usage rationnel de l'énergie (LAURE, 1996) à la loi sur la transition écologique et énergétique (2015), en passant par la loi Solidarité et renouvellement urbain (SRU, 2000) et bien sûr le Grenelle de l'environnement (2009 et 2010), les ambitions demeurent, notamment pour le secteur des transports. Lors du Grenelle s'est imposée, dans ce domaine comme pour toutes les activités émettant des gaz à effet de serre (GES), la notion de « facteur 4 », soit, à l'horizon 2050, la division par 4 des émissions de GES par rapport au niveau de 1990. Alors que se prépare la COP21 (Paris, décembre 2015) et que la France et l'Europe renouvellent leurs engagements en ce sens, quel bilan peut-on tirer de cette politique très volontariste ?