Interest Rates in Savings Groups: Thrift or Threat?
In: World development: the multi-disciplinary international journal devoted to the study and promotion of world development, Band 101, S. 162-172
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In: World development: the multi-disciplinary international journal devoted to the study and promotion of world development, Band 101, S. 162-172
In: Nonprofit and voluntary sector quarterly: journal of the Association for Research on Nonprofit Organizations and Voluntary Action, Band 47, Heft 4, S. 745-766
ISSN: 1552-7395
During the past 15 years, discrimination in work settings has become an increasing problem. The social enterprise (SE) and nonprofit literature suggests that these organizations discriminate against workers less frequently than for-profit organizations (FPOs). In the field of social psychology, it has been assumed that a multicultural approach to managing diversity would improve relationships among workers with different ethnic or cultural origins. This study examines the relationships between managers' attitudes toward immigrants and the organization's characteristics, namely, organizational multiculturalism, the organization's sector (FPO or SE), and organization's mission (i.e., work integration, home care services, and profit making). The survey was conducted among managers of organizations involved in the Belgian service voucher system. The results indicate that managers in work integration SEs are less prejudiced than managers in FPOs and home care services organizations, and that the more the workforce diversity is managed through a multicultural approach, the less prejudiced managers are.
Concernant plus de 100.000 travailleurs, près de 800.000 familles et plus de 2.000 entreprises, le dispositif titre-service est au cœur de l'agenda politique compte tenu de l'importance du budget public mobilisé qui s'élève à plus d'un milliard d'euros pour 2009. Ce dispositif témoigne d'une évolution profonde des modes de régulation publique dans le champ des services aux personnes désormais ouvert à une mise en concurrence de prestataires très diversifiés. Ainsi des organisations aussi diverses que des ASBL, des entreprises d'insertion, des agences d'intérim, des PME ou des CPAS opèrent aujourd'hui au sein de ce dispositif. Ce numéro présente les résultats d'une recherche financée par Service public fédéral de la politique scientifique et réalisée par l'équipe économie sociale du CERISIS/CIRTES (UCL) et du centre d'économie sociale (ULg). Cette recherche porte sur la qualité de l'emploi et de l'organisation du service dans ce champ d'activité et ce de manière comparative entre les différents types d'opérateurs. Une des spécificités centrales du système titre-service est d'imposer une triangulation de la relation de service, en plaçant cette dernière sous l'égide d'une entreprise agréée. L'étude montre que la qualité d'emploi et de l'organisation du service est surtout garantie par une «triangulation» de la relation de service, c'est-à-dire un réel investissement de l'entreprise dans l'accompagnement du travailleur et de l'usager. Si certains prestataires, tels que les organisations d'aide au domicile (ASBL ou organisations publiques agréées par les régions) et les organisations d'économie sociale ou publiques, poursuivant une mission d'insertion, encadrent davantage leurs travailleurs et leurs utilisateurs, d'autres développent dans les faits, un mode de prestation «mandataire», dans lequel l'entreprise est avant tout chargée des formalités administratives mais où elle n'assure que peu d'encadrement de la relation de service tissée entre l'utilisateur et le travailleur. L'enjeu ici est de savoir dans quelles circonstances et dans quelle mesure une telle évolution est acceptable (voire souhaitable?) pour les différentes parties prenantes, y compris bien sûr pour les travailleurs. Au sein des entreprises à but lucratif, il convient de différencier assez nettement les sociétés de travail intérimaire des autres sociétés commerciales, généralement des PME. Les sociétés d'intérim semblent privilégier leur capacité d'adaptation aux desiderata de leurs utilisateurs et la minimisation des coûts, au détriment de la qualité des emplois qu'elles rendent aussi flexibles que possible. Cette volonté de maximiser productivité et rentabilité semble être moins prégnante dans le chef des autres opérateurs privés à but lucratif hors intérim. Du point de vue financier, il faut souligner que si les prestataires bénéficient tous de la subvention titre-service, une diversité apparaît quant aux sources complémentaires de financement public (aides à l'emploi, subsides régionaux). Une analyse de la viabilité financière des différents types d'opérateurs titre-service s'avère particulièrement complexe compte tenu de cette diversité, des commissions paritaires compétentes et des performances différenciées en matière de qualité d'emploi et d'organisation de service. Il ressort des simulations qu'un travailleur équivalent temps plein (ETP) d'ancienneté nulle et sans aide à l'emploi dégage une marge positive (parfois faiblement) chez la plupart des prestataires. Avec aide à l'emploi (toujours sans ancienneté), un ETP est (très) rentable chez l'ensemble des prestataires, en particulier chez ceux qui cumulent diverses sources de financement. Par contre, après quatre ans d'ancienneté, la marge dégagée par un ETP est négative chez la quasi-totalité des prestataires compte tenu des effets liés à l'accroissement de l'ancienneté des travailleurs et à la dégressivité tant des aides à l'emploi que de certaines subventions régionales. Par conséquent, seuls les prestataires dont le taux d'activité (le rapport entre les heures de ménage prestées au domicile des utilisateurs – et donc subsidiées – et le total des heures payées au travailleur) est (très) élevé parviennent à maintenir une marge positive. Il va de soi que la rentabilité «globale» d'une organisation dépendra du nombre de travailleurs avec et sans aide à l'emploi ainsi que de l'ancienneté de l'ensemble du personnel. Différents enjeux doivent être pointés d'un point de vue de politique économique Même si la régulation du quasi-marché lié au titre-service a considérablement évolué, il est primordial que les pouvoirs publics s'assurent de la conformité des prestataires aux exigences de l'agrément qui leur est octroyé et qu'ils consolident la régulation du système par exemple par l'imposition de formation et d'un contrat à durée indéterminée après 6 mois. En effet, l'importance très considérable du financement public dans ce quasi-marché justifie qu'il soit nettement subordonné à la réalisation des objectifs définis par le dispositif, en particulier la création d'emplois de qualité et durables. Des risques de confusion entre des métiers pourtant distincts: l'étude montre que certaines organisations titre-service permettent la prestation de services qui relèvent des missions propres aux aides familiales. Les pouvoirs publics doivent donc être vigilants quant aux risques de confusion des métiers, d'autant plus que l'information est loin d'être claire pour les usagers. La plupart des aides à l'emploi sont dégressives sur deux à quatre ans alors que les coûts salariaux des entreprises augmentent du simple fait de l'ancienneté croissante du personnel et des sauts d'index. On peut ainsi douter de l'efficacité économique d'aides qui rendent confortable le lancement d'une entreprise titre-service tout en créant des incitants à la rotation des travailleurs; L'augmentation du prix et l'accessibilité du service: il serait utile de procéder à une étude de marché pour voir dans quelle mesure une marge de manœuvre existe encore. Si les augmentations antérieures de prix ne semblent pas avoir affecté le volume total des titres-services échangés, certains utilisateurs plus fragilisés ont sans doute été évincés. Pour maintenir leur accès au service, il faut peut-être réfléchir à des mécanismes complémentaires. En effet, il n'est pas nécessairement efficace d'associer deux objectifs (créer de l'emploi et rendre accessible le service à tous) à un même instrument. D'autres instruments complémentaires pourraient être envisagés telles qu'une intervention des employeurs à l'instar de ce qui se pratique en France pour le «chèque emploi service universel» (Cesu). Comme pour les chèques-repas, il s'agirait alors d'un élément de politique salariale. Des CPAS, par exemple, pourraient acheter des titres-services pour des usagers plus vulnérables.
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In: The international journal of sociology and social policy, Band 31, Heft 3/4, S. 222-235
ISSN: 1758-6720
PurposeThis paper seeks to explore various types of quasi‐market governance in domiciliary elderly care with an interest in both the institutional variety of these governance arrangements and their assumable consequences, against the twofold background of the EU care policy agenda and the Nordic experience.Design/methodology/approachBased on evidence from four Western European countries, the paper examines how recent reforms have changed the provision of domiciliary care, including the shape of vertical and horizontal governance arrangements. Moreover, summarizing results of previous research and drawing on theoretical reflections rooted both in economics and sociology, the paper discusses the wider impact of these reforms.FindingsThe analysis points to country‐specific limitations of the quasi‐market approach regarding issues such as the work‐life balance of carers and the access to adequate services.Originality/valueBy combining different scientific approaches and exploring several institutional contexts, the paper offers new insights both in problems of quasi‐market governance and their cultural colouring.
In: Annals of public and cooperative economics, Band 81, Heft 4, S. 583-610
ISSN: 1467-8292
ABSTRACT**: In 2001, the Belgian government introduced a 'service voucher' scheme in the field of domestic (housework) services, following a quasi‐market mechanism which fosters competition between providers of different types as regards sector (for‐profit, public, third sector) and mission (seeking profits, home care provision to vulnerable groups and work integration of the unemployed). Empirical evidence suggests that third sector organizations focusing on a social mission recognized by a tutelary regulation are the best performing with regards to the quality of jobs and service organization, leading to a better 'triangulation' of the service relationship. On the other hand, for‐profit providers, especially temporary work agencies, seem to favour their capacity of adaptation to the desiderata of their clients and costs' minimization to the detriment of the quality of jobs which are made as flexible as possible.
The concept of 'social economy' assembles diverse initiatives, like cooperatives, associations, mutual societies, foundations and other member-based organizations. These initiatives share common characteristics: they are autonomous organizations and enterprises; they value service to the community over profit; they rely on voluntary participation and democratic governance. Where markets and states fail, social economy organizations bring about social innovation and change. Social economy initiatives intend to answer to people's needs and aspirations, always and everywhere. For a better knowledge and understanding of the social economy, this book offers a broad view on the recent changes and innovations in Africa, Asia, Europe and Latin America. The contributions cover various topics, such as social protection, fair trade and microfinance. Several chapters deal with the delicate relation with the state (in Canada, the UK, the Netherlands, Sweden, Brazil and Venezuela); others present a special focus on important new regional dynamics (in Africa, China, Europe and the United States). With contributions of scholars from around the globe, the book clearly demonstrates that in a range of contexts and regions social economy organizations and enterprises are reinventing themselves, proposing social innovations and bringing about substantial social change.
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The concept of 'social economy' assembles diverse initiatives, like cooperatives, associations, mutual societies, foundations and other member-based organizations. These initiatives share common characteristics: they are autonomous organizations and enterprises; they value service to the community over profit; they rely on voluntary participation and democratic governance. Where markets and states fail, social economy organizations bring about social innovation and change. Social economy initiatives intend to answer to people's needs and aspirations, always and everywhere. For a better knowledge and understanding of the social economy, this book offers a broad view on the recent changes and innovations in Africa, Asia, Europe and Latin America. The contributions cover various topics, such as social protection, fair trade and microfinance. Several chapters deal with the delicate relation with the state (in Canada, the UK, the Netherlands, Sweden, Brazil and Venezuela); others present a special focus on important new regional dynamics (in Africa, China, Europe and the United States). With contributions of scholars from around the globe, the book clearly demonstrates that in a range of contexts and regions social economy organizations and enterprises are reinventing themselves, proposing social innovations and bringing about substantial social change.
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This a summary of a large 3-years study of the comparative performance of private for-profit, public and non-profit providers of services to households financed through a voucher system funded by the Belgian federal government ; Peer reviewed
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In: Social enterprise journal, Band 18, Heft 2, S. 321-343
ISSN: 1750-8533
Purpose
This paper aims to examine the applicability of the benefits theory of nonprofit finance to an international sample of social enterprises (SEs).
Design/methodology/approach
This research analyzes the revenue sources of SEs through the lens of benefits theory. In particular, the authors test the links between revenue sources and the character of an enterprise's mission. This study uses data on 545 SEs collected by the International Comparative Social Enterprise Models project, which was an international collaborative effort of more than 200 researchers. The authors use cross-sectional multivariate regression to identify the factors which influence the revenue portfolios of SEs.
Findings
The findings provide evidence of SE revenue portfolios that are nuanced and complicated. Benefits theory helps to illuminate this nuance. The application of benefits theory to SE goes beyond the traditional characterization of the publicness and privateness of goods and services to include the intended beneficiaries, the nature of benefits they receive and the management practices followed to assure distribution of benefits to intended beneficiary groups. By analyzing the public (and private) goals of SEs, such as employment generation and food security, the authors gain an understanding of what they really do, and hence, how they can be best financed.
Originality/value
This study provides empirical support to the applicability of benefits theory to SEs, which provides both theoretical advancement and practical implications.
Si l'on se penche sur le détail des engagements pris lors de la conférence pour l'emploi, des 60.000 emplois nouveaux projetés sur quatre ans,25.000 devraient être créés grâce à la réforme des titres-services. Ce dossier a fait l'objet de nombreux débats et a donné naissance à une «seconde génération» de titre-service. Malgré les nombreuses discussions sur ce sujet, notamment entre les différents partenaires de la coalition au pouvoir, certaines questions importantes méritent d'être approfondies, questions qui sont cruciales pour le succès des titres-services. Nous argumentons notamment que les titres-services ne sont pas nécessairement suffisamment attractifs pour les travailleurs et les consommateurs. Nous nous interrogeons ensuite sur les champs d'activités couverts par le titre-service. Les titres-services sont-ils suffisamment attractifs pour les travailleurs ? Pasnécessairement pour tous. L'accord qui a été négocié distingue le cas des allocataires sociaux de celui des autres prestataires. Pour ces derniers, ils seront soumis à un régime totalement souple (pas de minimum d'heures à prester, CDD ou CDI) pendant les trois premiers mois et ensuite ils devront passer sous contrat à durée indéterminée sans minimum d'heures à prester. Les allocataires sociaux, s'ils peuvent prester quelques heures pendant les 6 premiers mois, tout en gardant leur statut d'allocataire, devront être engagés après six mois sous contrat à durée indéterminée pour un travail d'au moins un mi-temps. On pense tout spécialement aux personnes actives en ALE qui seront invitées à passer dans le système des titres-services avant la fin de l'année. Dans la mesure où celles-ci sont majoritairement des femmes, le plus souvent cohabitantes ou dans une moindre mesure, chefs d'une famille monoparentale, la question centrale est donc de savoir si les avantages monétaires et non-monétaires - en particulier compte tenu du caractère pénible de la tâche (nettoyage principalement) et de la fragmentation des prestations - seront suffisants pour inciter les demandeurs d'emploi à s'insérer dans le système des titres-services. Pour les chefs de famille monoparentale, la réponse est plus que probablement négative. Pour les cohabitants, les avantages monétaires du titre-service sont plus élevés dans la mesure où l'allocation de chômage est nettement plus basse que celle des chefs de famille. De toute manière, et ce contrairement à la situation actuelle, les travailleurs(ses) ALE devront être disponibles pour entrer sur le marché du travail à partir d'octobre 2004. Ces personnes ne pourront donc pas refuser une offre d'emploi "titre-service" pour autant que cette offre soit jugée "adéquate". Les titres-services sont-ils suffisamment attractifs pour les consommateurs ? Cela dépendra de la confiance que les opérateurs pourront développer. Pour que les consommateurs soient intéressés par l'utilisation de titres-services, il ne suffit pas que le prix les rende accessibles, il faut également que les ménages soient convaincus de l'opportunité de déléguer un certain nombre de tâches accomplies auparavant dans la sphère domestique ou informelle. Ainsi, le travail au noir dans le secteur du nettoyage à domicile repose sur une logique de réseau: on engage une personne qui est renseignée comme une «personne de confiance» par un autre usager. En ce qui concerne le titre-service, les entreprises doivent être agréées mais il apparaît que les conditions d'agrément sont très souples et ne reposent pas sur des exigences précises notamment en termes d'encadrement des travailleurs. C'est dans ce cadre que l'on peut souligner l'apport de certains opérateurs d'économie sociale qui ont une longue expérience d'encadrement de travailleurs peu qualifiés. De plus, si le secteur de l'aide à domicile était jusqu'alors réservé au non-marchand caractérisé par une finalité de service à la collectivité et non de profit, l'accès du secteur privé à but lucratif est désormais ouvert. Se pose donc également la question de savoir comment le secteur privé à but lucratif peut développer le capital de confiance nécessaire dans ce champ. Faut-il limiter les titres-services au champ de l'aide ménagère? Oui dans la mesure où il faut réserver ce type d'instrument dans des domaines dans lesquels la mise en concurrence de différents opérateurs ne pose pas de problème sur le plan de la qualité et de l'équité. Avec la mesure de titre-service, un nouveau type de régulation «quasi-marchande» est en effet introduit dans le champ de l'aide à domicile dans laquelle des prestataires de nature différente - publics, privés lucratifs, et d'économie sociale, du secteur marchand et du secteur non-marchand - sont mis en concurrence dans un champ jusqu'alors réservé aux organisations non-marchandes. Cette seconde génération de titre-service est un instrument qui privilégie, de facto, un objectif de politique économique et de création d'emploi dans le secteur de l'aide ménagère par rapport à un objectif de politique sociale d'aide à des personnes dépendantes. Cette régulation concurrentielle ne pose pas de problèmes déontologiques particuliers dans le cas des services ménagers stricto senso. Elle pourrait être étendue dans des activités comme celle du petit jardinage. En revanche, elle peut occulter un enjeu essentiel comme celui de l'équité. En effet, des services dans un champ comme celui de l'aide aux personnes dépendantesdoivent être accessibles en termes de prix pour toute personne qui en a le besoin. Elle pose également la question de la régulation de la qualité. En effet, les services aux personnes - comme l'accueil de l'enfance et l'aide à domicile aux personnes dépendantes - sont composés d'une articulation entre des tâches techniques et du temps relationnel. Ainsi, l'exacerbation de la concurrence peut déboucher sur une baisse de la qualité des services, en l'absence de normes attestant de la fiabilité des prestataires. Si la conférence réserve, comme il nous semble souhaitable, le titre-service à certaines activités comme l'aide ménagère, elle laisse, du même coup, ouverte la question des besoins non satisfaits dans le champ de l'aide à domicile aux personnes dépendantes ou dans l'accueil de l'enfance.
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Il existe de nombreuses manières de concevoir la transition écologique et sociale, et de les ordonner les unes par rapport aux autres. Du point de vue heuristique, une façon commode de les penser consiste à les ranger le long d'un spectre dont les extrémités sont incarnées respectivement par l'État et par la société, dans un cadre de pensée politique qui conçoit celui-ci et celle-là comme des instances séparées l'une de l'autre (Castoriadis, 2007). D'un côté, il y aurait une transition « par le haut », à partir de l'État ou du centre, par le recours aux outils de la réglementation juridique, des incitants économiques (taxes et subsides) ou de la planification. De l'autre côté, se situerait la transition « par le bas », à partir d'initiatives locales conduites par des hommes et des femmes ordinaires, dans des contextes spécifiques, le plus souvent à petite échelle. Entre les deux, il y aurait place pour une transition par les mécanismes du marché, sous la forme d'une « croissance verte » ou d'un « capitalisme vert », de la responsabilité sociétale des entreprises ou de l'investissement socialement responsable.
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Il existe de nombreuses manières de concevoir la transition écologique et sociale, et de les ordonner les unes par rapport aux autres. Du point de vue heuristique, une façon commode de les penser consiste à les ranger le long d'un spectre dont les extrémités sont incarnées respectivement par l'État et par la société, dans un cadre de pensée politique qui conçoit celui-ci et celle-là comme des instances séparées l'une de l'autre (Castoriadis, 2007). D'un côté, il y aurait une transition « par le haut », à partir de l'État ou du centre, par le recours aux outils de la réglementation juridique, des incitants économiques (taxes et subsides) ou de la planification. De l'autre côté, se situerait la transition « par le bas », à partir d'initiatives locales conduites par des hommes et des femmes ordinaires, dans des contextes spécifiques, le plus souvent à petite échelle. Entre les deux, il y aurait place pour une transition par les mécanismes du marché, sous la forme d'une « croissance verte » ou d'un « capitalisme vert », de la responsabilité sociétale des entreprises ou de l'investissement socialement responsable.
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Regards économiquesa aujourd'hui 5 ans et 50 numéros ! Le comité de rédaction de larevue a décidé de fêter l'évènement en rassemblant, pour ce 50ème numéro, 5 articles dans lesquels des économistes de l'UCL livrent leur réflexion par rapport à un certain nombre d'enjeux économiques qu'ils estiment importants pour les années à venir et qui, de ce fait, attendent le prochain gouvernement fédéral. Cette initiative s'inscrit tout à fait dans le projet deRegards économiques, qui vise à impliquer davantage les économistes dans ledébat public en posant leur regard sur des questions concrètes de politique économique et sociale. Les 5 articles rassemblés dans ce numéro "anniversaire" deRegards économiquesconstituentle fruit de cette réflexion. Le premier article, préparé par Vincent Bodart, s'intitule "Une politique budgétaire ambitieuse pour affronter le choc démographique". Il plaidepour un renforcement significatif de la situation des finances publiques belges durant la prochaine législature. Il estime en effet qu'il est urgent, dans le but de pouvoir faire face au coût budgétaire du vieillissement, de relever le surplus primaire, lequel a fortement diminué sous le gouvernement sortant. Dans le deuxième article, Bruno Van der Linden se penche sur la "Politique d'emploi : quelques enjeux fédéraux majeurs". Il montre, notamment,qu'il existe des alternatives à la régionalisation des politiques d'emploi, qui combinent mieux l'objectif d'assurer les travailleurs contre le risque de chômage et la nécessité de responsabiliser les régions. La troisième article, préparé par Marie-Catherine Vermer, Stéphane Nassaut et Marthe Nyssens, s'intitule "Le titre-service, un état de la situation".Alors que les titres-services semblent être un "succès" en termes de création d'emplois et de réduction du travail au noir, les auteurs interpellent les pouvoirs publics sur des enjeux importants comme ceux de l'évaluation du coût budgétaire net du système titre-service, de la pérennité financière et de la qualité des emplois créés. Le quatrième article, préparé par Thierry Bréchet, s'intéresse aux questions environnementales. Dans "L'environnementdans tous ses états", l'auteur montre, d'après une analyse de différents indicateurs environnementaux,que la situation en Belgique est contrastée : alors que certains indicateurs sont au vert, d'autres sont au rouge. Jusqu'où alors poursuivre les évolutions positives et comment s'attaquer aux tendances négatives ? Enfin, dans le dernier article, qui porte sur le "Fédéralisme belge : la chimère des transferts et la fragmentation de la nation", JeanHindriks développe une série de raisons pour ne pas régionaliser trop vite davantage de compétences, enrelativisant notamment le poids démesuré accordé aux transferts Nord-Sud dans le débat politiqueen Belgique. Nous sommes bien conscients que d'autres enjeux économiques que ceux abordés dans les articles qui viennent d'être présentés attendent le prochain gouvernement. Notre souci n'était pas d'être exhaustif ! Outre la difficulté de la tâche, notre ambition était plutôt d'apporter un point de vue sur des questions en lien avec nos préoccupations de recherche. Qu'il soit bien clair pour le lecteur que la démarche qui anime la réflexion des différents auteurs est de nature uniquement académique, sans prise de position partisane en faveur d'un programme politique en particulier. Nous pensons que les problématiques discutées ici devraient interpeller tous les décideurs politiques, quelle que soit leur couleur. Les points de vue présentés dans chacune des contributions n'engage toutefois que leurs auteurs.
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The context Quasi-market regulation is on the rise in Europe, among others in the field of personal services sector, where there are mainly low-skilled workers (Henry and al. 2009). One of the main feature of the quasi-market form of regulation is the introduction of competition between different types of providers, whether for-profit organizations or social economy organizations. One of the specificity of social economy is their social mission rather that pursuing financial return. Meanwhile, unemployment remains high in the European Union and non-standard work arrangements, precariousness tend to increase. With the Europe 2020 strategy, the EU re-opens the debate about employment. In this institutional context, the question of the links between the mission of the organization and quality of work is crucial, not only for policy objectives, but also for theory. And there is an obvious lack of fundamental research. Locating the concern within a wider literature, The quality of work is a controversial question in the empirical literature: some argue that the quality of job is worse in social economy organizations, other better. McMullen and Schellenberg (2003) have shown that non-profit-organizations in Canada offer lower wages but a better work-family balance. The presence of lower wages has been confirmed by Frank (1996), Preston (1989) and Weisbrod, (1983) but not by par Leete (2000) and Ruhm & Borkoski (2003) while Mocan & Teikin (2003) have even observed higher wages in social economy organizations. Petrella & all (2010) have shown that politics in risk prevention and the establishment of formal social dialogue are generally insufficient in the social economy sector in France and Tortia (2008) found that Italian social economy organizations offer higher autonomy and recognition to their workers. Nevertheless, the literature is agreed to say that workers in social economy organizations are generally more satisfied of their jobs, even in the presence of lower job quality. This higher satisfaction should be due to the socials values sustained by the mission of the organizations which correspond to the intrinsic motivations of their workers and therefore constitute an additional source of satisfaction for them (Frey & Goette, 1999). Analytical framework The economic literature identified two main sources of differentiation between social economy organizations and for-profit organizations (FPO) which may have an impact on job quality: First, the literature has shown that social economy organizations attract the most intrinsically motivated workers who have generally very specific motivations (Borzaga & Tortia, 2006; Meier & Stutzer, 2008; Prouteau & Wolff, 2004). Hence, social economy organizations have some interest to develop organizational practices adapted to the motivations of their workers. However, since low-skilled workers are generally in a precarious situation on the labour market and considering the nature of the tasks usually assigned to this type of worker, we may have some doubt on the capacity of these workers to be intrinsically motivated by their work. Our first contribution to the literature will be to check if social economy organizations employ low-qualified workers who are more intrinsically motivated than their counterparts in FPO. We will then be able to identify clearly the source(s) of the workers' satisfaction. Second, the mission would have a direct impact on employment quality. In fact, the aim of the incentive structure established by any type of organization is to motivate the workers in the direction of the organization's mission (Fehr & Falk, 2002). Since the mission of the social economy organizations and FPO are quite different, we could easily imagine that their incentive structure would not be identical. Moreover, social economy organizations would respect some principles, like the primacy of persons and work over capital in the income distribution and the process of democratic decision, which will highlights some aspects of job quality (Borzaga & Tortia, 2006). In this paper, we will contribute to the economic literature by comparing social economy organizations with FPO on the job quality in the particular case of low-skilled workers. For this study, we defined the job quality on the basis of the Munoz's work (2009). Job quality is the combination of the following dimensions: Wages, carrier opportunities, working hours and work-family balance, job security, participation, skills development, relational aspects, autonomy, variety and creativity of the task and physical working conditions. Each of these dimensions will be captured by objective, but also subjective indicators like satisfaction. Methodology The Belgian 'voucher system' offers a unique field to test the impact of the mission of the organization since it is designed to foster the creation of regular salaried jobs for low-skilled persons doing housework and is open to all kinds of organizations: a variety of for-profit and not-for-profit providers compete on the market. In order to collect data, we have designed two questionnaires which will be submitted to a sample of 50 organizations during the last two months of 2011. The first one is targeted to a representative of the employer, and will be addressed in face-to-face interviews, with a view to seize job quality. The second questionnaire is targeted to a sample of workers in order to complement the information about job quality of their organization and to assess their motivations. We will also compare the socio-economic profiles of the workers between the different organizations. Finally, we will use administrative data from a database of the national Belgian office for employment that provides annual information on the contracts of all the workers involved in the service voucher system.
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The context Quasi-market regulation is on the rise in Europe, among others in the field of personal services sector, where there are mainly low-skilled workers (Henry and al. 2009). One of the main feature of the quasi-market form of regulation is the introduction of competition between different types of providers, whether for-profit organizations or social economy organizations. One of the specificity of social economy is their social mission rather that pursuing financial return. Meanwhile, unemployment remains high in the European Union and non-standard work arrangements, precariousness tend to increase. With the Europe 2020 strategy, the EU re-opens the debate about employment. In this institutional context, the question of the links between the mission of the organization and quality of work is crucial, not only for policy objectives, but also for theory. And there is an obvious lack of fundamental research. Locating the concern within a wider literature, The quality of work is a controversial question in the empirical literature: some argue that the quality of job is worse in social economy organizations, other better. McMullen and Schellenberg (2003) have shown that non-profit-organizations in Canada offer lower wages but a better work-family balance. The presence of lower wages has been confirmed by Frank (1996), Preston (1989) and Weisbrod, (1983) but not by par Leete (2000) and Ruhm & Borkoski (2003) while Mocan & Teikin (2003) have even observed higher wages in social economy organizations. Petrella & all (2010) have shown that politics in risk prevention and the establishment of formal social dialogue are generally insufficient in the social economy sector in France and Tortia (2008) found that Italian social economy organizations offer higher autonomy and recognition to their workers. Nevertheless, the literature is agreed to say that workers in social economy organizations are generally more satisfied of their jobs, even in the presence of lower job quality. This higher satisfaction should be due to the socials values sustained by the mission of the organizations which correspond to the intrinsic motivations of their workers and therefore constitute an additional source of satisfaction for them (Frey & Goette, 1999). Analytical framework The economic literature identified two main sources of differentiation between social economy organizations and for-profit organizations (FPO) which may have an impact on job quality: First, the literature has shown that social economy organizations attract the most intrinsically motivated workers who have generally very specific motivations (Borzaga & Tortia, 2006; Meier & Stutzer, 2008; Prouteau & Wolff, 2004). Hence, social economy organizations have some interest to develop organizational practices adapted to the motivations of their workers. However, since low-skilled workers are generally in a precarious situation on the labour market and considering the nature of the tasks usually assigned to this type of worker, we may have some doubt on the capacity of these workers to be intrinsically motivated by their work. Our first contribution to the literature will be to check if social economy organizations employ low-qualified workers who are more intrinsically motivated than their counterparts in FPO. We will then be able to identify clearly the source(s) of the workers' satisfaction. Second, the mission would have a direct impact on employment quality. In fact, the aim of the incentive structure established by any type of organization is to motivate the workers in the direction of the organization's mission (Fehr & Falk, 2002). Since the mission of the social economy organizations and FPO are quite different, we could easily imagine that their incentive structure would not be identical. Moreover, social economy organizations would respect some principles, like the primacy of persons and work over capital in the income distribution and the process of democratic decision, which will highlights some aspects of job quality (Borzaga & Tortia, 2006). In this paper, we will contribute to the economic literature by comparing social economy organizations with FPO on the job quality in the particular case of low-skilled workers. For this study, we defined the job quality on the basis of the Munoz's work (2009). Job quality is the combination of the following dimensions: Wages, carrier opportunities, working hours and work-family balance, job security, participation, skills development, relational aspects, autonomy, variety and creativity of the task and physical working conditions. Each of these dimensions will be captured by objective, but also subjective indicators like satisfaction. Methodology The Belgian 'voucher system' offers a unique field to test the impact of the mission of the organization since it is designed to foster the creation of regular salaried jobs for low-skilled persons doing housework and is open to all kinds of organizations: a variety of for-profit and not-for-profit providers compete on the market. In order to collect data, we have designed two questionnaires which will be submitted to a sample of 50 organizations during the last two months of 2011. The first one is targeted to a representative of the employer, and will be addressed in face-to-face interviews, with a view to seize job quality. The second questionnaire is targeted to a sample of workers in order to complement the information about job quality of their organization and to assess their motivations. We will also compare the socio-economic profiles of the workers between the different organizations. Finally, we will use administrative data from a database of the national Belgian office for employment that provides annual information on the contracts of all the workers involved in the service voucher system.
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