International audience ; Suite à sa promesse électorale de 1983 et après une série de débats houleux dans les deux chambres du parlement britannique, le Greater London Council (GLC) est aboli en 1986 ainsi que les six autres conseils métropolitains. Le gouvernement de Mme Thatcher affirme à l'envi que ce niveau de gouvernance est désormais superflu, mais la décision est indéniablement d'ordre politique dans la mesure où il s'agit à l'évidence de fragiliser le pouvoir travailliste dans les collectivités territoriales régionales. En effet, les conseils métropolitains sont devenus de véritables bastions pour les travaillistes au premier rang desquels le GLC avec à sa tête Ken Livingstone, véritable virtuose de la provocation. Dès sa prise de pouvoir en 1981 par une révolution de palais qui voit le leader officiel écarté de la présidence de ce conseil métropolitain, Livingstone déclare sans ambages qu'il compte se servir de son mandat pour s'opposer au gouvernement conservateur. Sous sa houlette le GLC opère de nombreux choix politiques aux antipodes du projet thatchérien et puisque City Hall se trouve juste en face de Westminster, lui et son équipe sont idéalement placés pour narguer continuellement le Premier ministre. À tel point qu'il est légitime de penser que la disparition des conseils métropolitains est en grande partie due à la volonté de la Dame de Fer de mettre un terme aux seuls agissements du dirigeant travailliste du GLC : pour empêcher l'oiseau de chanter, on préfère abattre l'arbre plutôt que de couper la branche sur laquelle il est assis.
À l'annonce par le New Labour de la création d'une mairie pour la capitale, les couloirs du pouvoir bruissent déjà de rumeurs concernant les candidatures éventuelles. Au sein des grandes formations politiques, c'est essentiellement à l'abri des regards extérieurs que les candidats sont choisis. C'est pourtant un candidat indépendant qui devient le premier maire de la capitale élu au suffrage direct par les Londoniens. Or, pour le Parti conservateur, le poste de maire peut lui permettre d'amorcer son retour vers le pouvoir après la défaite cinglante de mai 1997. Quant au Parti travailliste, l'élection du premier maire de Londres révèle sa tendance à vouloir tout gérer depuis son hyper centre en parfaite contradiction avec sa volonté clairement affichée de décentraliser. Mais dans sa quête d'utiliser la mairie de Londres comme le relais de son projet politique dans la capitale britannique, le New Labour a sans doute négligé les ambitions de Ken Livingstone, véritable virtuose de la provocation. Détesté, boudé, puis courtisé par le New Labour, cet enfant terrible de la loony left finit, après d'intenses tractations, par réintégrer le parti de son cœur pour devenir le " maire de Blair ".
International audience ; Suite à sa promesse électorale de 1983 et après une série de débats houleux dans les deux chambres du parlement britannique, le Greater London Council (GLC) est aboli en 1986 ainsi que les six autres conseils métropolitains. Le gouvernement de Mme Thatcher affirme à l'envi que ce niveau de gouvernance est désormais superflu, mais la décision est indéniablement d'ordre politique dans la mesure où il s'agit à l'évidence de fragiliser le pouvoir travailliste dans les collectivités territoriales régionales. En effet, les conseils métropolitains sont devenus de véritables bastions pour les travaillistes au premier rang desquels le GLC avec à sa tête Ken Livingstone, véritable virtuose de la provocation. Dès sa prise de pouvoir en 1981 par une révolution de palais qui voit le leader officiel écarté de la présidence de ce conseil métropolitain, Livingstone déclare sans ambages qu'il compte se servir de son mandat pour s'opposer au gouvernement conservateur. Sous sa houlette le GLC opère de nombreux choix politiques aux antipodes du projet thatchérien et puisque City Hall se trouve juste en face de Westminster, lui et son équipe sont idéalement placés pour narguer continuellement le Premier ministre. À tel point qu'il est légitime de penser que la disparition des conseils métropolitains est en grande partie due à la volonté de la Dame de Fer de mettre un terme aux seuls agissements du dirigeant travailliste du GLC : pour empêcher l'oiseau de chanter, on préfère abattre l'arbre plutôt que de couper la branche sur laquelle il est assis.
L'Observatoire de la Société Britannique a choisi de consacrer son cinquième colloque international à la question de l'identité britannique. L'objectif était de donner la parole à un panel d'experts pour étudier l'évolution de cette identité depuis l'arrivée au pouvoir du New Labour en 1997. Si au début Tony Blair a su tirer un certain profit de " cool Britannia " pour bâtir son projet politique, dans quelle mesure cette image si chère au New Labour d'une Grande-Bretagne jeune et dynamique a-t-elle vraiment contribué à refaçonner l'identité britannique ? Ou bien le néo-nationalisme du New Labour n'est-il qu'une stratégie de circonstance pour souligner son opposition par rapport au Royaume-Uni sclérosé et archaïque des Tories ? À cet égard, peut-on considérer que les repères institutionnels traditionnels demeurent toujours pertinents ? Il est incontestable que le débat sur la " britannicité " a été brutalement relancé après les événements de juillet 2005 qui ont, par ailleurs, fortement ébranlé les certitudes multiculturalistes britanniques. Tony Blair et son successeur au poste de Premier ministre, Gordon Brown, ont dû revoir leurs visions respectives de l'identité nationale et d'une certaine manière engager, dans ce débat, la responsabilité de l'État. Tous deux savent que la page post-impériale a été définitivement tournée et que la place de la Grande-Bretagne dans le monde sera déterminée par l'action future plutôt que par le passé, aussi " glorieux " soit-il. Mais compte tenu des rivalités qui existent entre les différentes composantes de la Grande-Bretagne, on peut se demander si son statut revendiqué d'État multiculturel, multiethnique et multinational ne cache pas des faiblesses internes témoignant d'une véritable fragilité de l'identité nationale. Si tel est le cas, quelle place doit-on accorder à la diversité culturelle grandissante, source à la fois de divisions et de cohésion selon la manière dont on choisit de (re)bâtir l'identité nationale? En l'absence d'une constitution écrite définissant précisément les rôles respectifs de chacun, les gouvernements britanniques disposent, en effet, d'une grande marge de manœuvre dans leur action. D'où la possibilité de faire preuve de la plus grande imagination pour affronter l'obligation qui leur incombe de proposer un avenir où se mêlent forcément des objectifs patriotiques et un sens de la destinée sur la scène internationale. Mais pour relever les défis de la mondialisation, dans quelle mesure cette imagination sera-t-elle subordonnée aux exigences de l'économie plutôt qu'à celles des revendications identitaires ? Les différentes contributions de cette publication tentent de répondre à ces questions en évoquant notamment la compatibilité entre les besoins d'accueillir sur le sol de la Grande-Bretagne des populations d'origines très diverses et les pré-requis évidents d'intégration au cœur de la société britannique. Le New Labour mise beaucoup sur les valeurs partagées qui, selon lui, permettent de définir les responsabilités qui accompagnent la citoyenneté et participent de la relation entre l'État, la communauté et l'individu. Ainsi, le multiculturalisme, malmené depuis 2005, peut être réhabilité et montrer la voie pour permettre aux différentes populations et cultures de dessiner les contours d'un objectif commun. On suggère même qu'il s'agit là de la meilleure façon pour la Grande-Bretagne de relever les défis de la mondialisation.
L'Observatoire de la Société Britannique a choisi de consacrer son cinquième colloque international à la question de l'identité britannique. L'objectif était de donner la parole à un panel d'experts pour étudier l'évolution de cette identité depuis l'arrivée au pouvoir du New Labour en 1997. Si au début Tony Blair a su tirer un certain profit de " cool Britannia " pour bâtir son projet politique, dans quelle mesure cette image si chère au New Labour d'une Grande-Bretagne jeune et dynamique a-t-elle vraiment contribué à refaçonner l'identité britannique ? Ou bien le néo-nationalisme du New Labour n'est-il qu'une stratégie de circonstance pour souligner son opposition par rapport au Royaume-Uni sclérosé et archaïque des Tories ? À cet égard, peut-on considérer que les repères institutionnels traditionnels demeurent toujours pertinents ? Il est incontestable que le débat sur la " britannicité " a été brutalement relancé après les événements de juillet 2005 qui ont, par ailleurs, fortement ébranlé les certitudes multiculturalistes britanniques. Tony Blair et son successeur au poste de Premier ministre, Gordon Brown, ont dû revoir leurs visions respectives de l'identité nationale et d'une certaine manière engager, dans ce débat, la responsabilité de l'État. Tous deux savent que la page post-impériale a été définitivement tournée et que la place de la Grande-Bretagne dans le monde sera déterminée par l'action future plutôt que par le passé, aussi " glorieux " soit-il. Mais compte tenu des rivalités qui existent entre les différentes composantes de la Grande-Bretagne, on peut se demander si son statut revendiqué d'État multiculturel, multiethnique et multinational ne cache pas des faiblesses internes témoignant d'une véritable fragilité de l'identité nationale. Si tel est le cas, quelle place doit-on accorder à la diversité culturelle grandissante, source à la fois de divisions et de cohésion selon la manière dont on choisit de (re)bâtir l'identité nationale? En l'absence d'une constitution écrite définissant précisément les rôles respectifs de chacun, les gouvernements britanniques disposent, en effet, d'une grande marge de manœuvre dans leur action. D'où la possibilité de faire preuve de la plus grande imagination pour affronter l'obligation qui leur incombe de proposer un avenir où se mêlent forcément des objectifs patriotiques et un sens de la destinée sur la scène internationale. Mais pour relever les défis de la mondialisation, dans quelle mesure cette imagination sera-t-elle subordonnée aux exigences de l'économie plutôt qu'à celles des revendications identitaires ? Les différentes contributions de cette publication tentent de répondre à ces questions en évoquant notamment la compatibilité entre les besoins d'accueillir sur le sol de la Grande-Bretagne des populations d'origines très diverses et les pré-requis évidents d'intégration au cœur de la société britannique. Le New Labour mise beaucoup sur les valeurs partagées qui, selon lui, permettent de définir les responsabilités qui accompagnent la citoyenneté et participent de la relation entre l'État, la communauté et l'individu. Ainsi, le multiculturalisme, malmené depuis 2005, peut être réhabilité et montrer la voie pour permettre aux différentes populations et cultures de dessiner les contours d'un objectif commun. On suggère même qu'il s'agit là de la meilleure façon pour la Grande-Bretagne de relever les défis de la mondialisation.
International audience ; Suite à sa promesse électorale de 1983 et après une série de débats houleux dans les deux chambres du parlement britannique, le Greater London Council (GLC) est aboli en 1986 ainsi que les six autres conseils métropolitains. Le gouvernement de Mme Thatcher affirme à l'envi que ce niveau de gouvernance est désormais superflu, mais la décision est indéniablement d'ordre politique dans la mesure où il s'agit à l'évidence de fragiliser le pouvoir travailliste dans les collectivités territoriales régionales. En effet, les conseils métropolitains sont devenus de véritables bastions pour les travaillistes au premier rang desquels le GLC avec à sa tête Ken Livingstone, véritable virtuose de la provocation. Dès sa prise de pouvoir en 1981 par une révolution de palais qui voit le leader officiel écarté de la présidence de ce conseil métropolitain, Livingstone déclare sans ambages qu'il compte se servir de son mandat pour s'opposer au gouvernement conservateur. Sous sa houlette le GLC opère de nombreux choix politiques aux antipodes du projet thatchérien et puisque City Hall se trouve juste en face de Westminster, lui et son équipe sont idéalement placés pour narguer continuellement le Premier ministre. À tel point qu'il est légitime de penser que la disparition des conseils métropolitains est en grande partie due à la volonté de la Dame de Fer de mettre un terme aux seuls agissements du dirigeant travailliste du GLC : pour empêcher l'oiseau de chanter, on préfère abattre l'arbre plutôt que de couper la branche sur laquelle il est assis.
L'Observatoire de la Société Britannique a choisi de consacrer son cinquième colloque international à la question de l'identité britannique. L'objectif était de donner la parole à un panel d'experts pour étudier l'évolution de cette identité depuis l'arrivée au pouvoir du New Labour en 1997. Si au début Tony Blair a su tirer un certain profit de " cool Britannia " pour bâtir son projet politique, dans quelle mesure cette image si chère au New Labour d'une Grande-Bretagne jeune et dynamique a-t-elle vraiment contribué à refaçonner l'identité britannique ? Ou bien le néo-nationalisme du New Labour n'est-il qu'une stratégie de circonstance pour souligner son opposition par rapport au Royaume-Uni sclérosé et archaïque des Tories ? À cet égard, peut-on considérer que les repères institutionnels traditionnels demeurent toujours pertinents ? Il est incontestable que le débat sur la " britannicité " a été brutalement relancé après les événements de juillet 2005 qui ont, par ailleurs, fortement ébranlé les certitudes multiculturalistes britanniques. Tony Blair et son successeur au poste de Premier ministre, Gordon Brown, ont dû revoir leurs visions respectives de l'identité nationale et d'une certaine manière engager, dans ce débat, la responsabilité de l'État. Tous deux savent que la page post-impériale a été définitivement tournée et que la place de la Grande-Bretagne dans le monde sera déterminée par l'action future plutôt que par le passé, aussi " glorieux " soit-il. Mais compte tenu des rivalités qui existent entre les différentes composantes de la Grande-Bretagne, on peut se demander si son statut revendiqué d'État multiculturel, multiethnique et multinational ne cache pas des faiblesses internes témoignant d'une véritable fragilité de l'identité nationale. Si tel est le cas, quelle place doit-on accorder à la diversité culturelle grandissante, source à la fois de divisions et de cohésion selon la manière dont on choisit de (re)bâtir l'identité nationale? En l'absence d'une constitution écrite définissant ...
À l'annonce par le New Labour de la création d'une mairie pour la capitale, les couloirs du pouvoir bruissent déjà de rumeurs concernant les candidatures éventuelles. Au sein des grandes formations politiques, c'est essentiellement à l'abri des regards extérieurs que les candidats sont choisis. C'est pourtant un candidat indépendant qui devient le premier maire de la capitale élu au suffrage direct par les Londoniens. Or, pour le Parti conservateur, le poste de maire peut lui permettre d'amorcer son retour vers le pouvoir après la défaite cinglante de mai 1997. Quant au Parti travailliste, l'élection du premier maire de Londres révèle sa tendance à vouloir tout gérer depuis son hyper centre en parfaite contradiction avec sa volonté clairement affichée de décentraliser. Mais dans sa quête d'utiliser la mairie de Londres comme le relais de son projet politique dans la capitale britannique, le New Labour a sans doute négligé les ambitions de Ken Livingstone, véritable virtuose de la provocation. Détesté, boudé, puis courtisé par le New Labour, cet enfant terrible de la loony left finit, après d'intenses tractations, par réintégrer le parti de son cœur pour devenir le " maire de Blair ".
International audience ; In its 1992 manifesto the Labour Party considered setting up a municipal authority in London. Empowering a pan-London authority was part and parcel of Labour's global programme of modernisation, one of the outstanding leitmotifs of the third way. But these plans did not take Kenneth Livingstone sufficiently into account. "Red" Ken still championed some of the collectivist values cherished by Old Labour which Blair and his friends would like to have once and for all consigned to the history of the Labour party. Taking full advantage of his popularity as a candidate and then as elected mayor, Livingstone was determined to make sure that the Greater London Authority should not be subjected to the will and whims of central government. At the outset, remaining faithful to his Greater London Council ways, Livingstone personified opposition to central government. His second victory in June 2004, on the other hand, was the opportunity for Londoners to judge their mayor and municipal authority according to their track record. ; Dans son manifeste électoral de 1992 le Parti travailliste envisage de rétablir une autorité municipale à Londres. La décentralisation vers une instance " supra " municipale dans la capitale s'inscrit dans son programme global de modernisation, leit motiv, par excellence, de la troisième voie. C'était sans tenir compte de Kenneth " le Rouge " Livingstone, défenseur acharné de certaines valeurs collectivistes chères au Old Labour que Blair et les siens voudraient avoir définitivement reléguées aux oubliettes du parti. Fort de sa popularité d'abord comme candidat, puis comme maire élu, Livingstone entend bien faire en sorte que la Mairie de Londres ne passe pas sous les fourches caudines du gouvernement central. Dans un premier temps, fidèle à ses habitudes de l'époque du Greater London Council, Livingstone incarne le contre-pouvoir. Sa deuxième victoire en juin 2004, en revanche, sera l'occasion pour l'électorat londonien de juger le maire et la Mairie de Londres selon leur bilan.
International audience ; In its 1992 manifesto the Labour Party considered setting up a municipal authority in London. Empowering a pan-London authority was part and parcel of Labour's global programme of modernisation, one of the outstanding leitmotifs of the third way. But these plans did not take Kenneth Livingstone sufficiently into account. "Red" Ken still championed some of the collectivist values cherished by Old Labour which Blair and his friends would like to have once and for all consigned to the history of the Labour party. Taking full advantage of his popularity as a candidate and then as elected mayor, Livingstone was determined to make sure that the Greater London Authority should not be subjected to the will and whims of central government. At the outset, remaining faithful to his Greater London Council ways, Livingstone personified opposition to central government. His second victory in June 2004, on the other hand, was the opportunity for Londoners to judge their mayor and municipal authority according to their track record. ; Dans son manifeste électoral de 1992 le Parti travailliste envisage de rétablir une autorité municipale à Londres. La décentralisation vers une instance " supra " municipale dans la capitale s'inscrit dans son programme global de modernisation, leit motiv, par excellence, de la troisième voie. C'était sans tenir compte de Kenneth " le Rouge " Livingstone, défenseur acharné de certaines valeurs collectivistes chères au Old Labour que Blair et les siens voudraient avoir définitivement reléguées aux oubliettes du parti. Fort de sa popularité d'abord comme candidat, puis comme maire élu, Livingstone entend bien faire en sorte que la Mairie de Londres ne passe pas sous les fourches caudines du gouvernement central. Dans un premier temps, fidèle à ses habitudes de l'époque du Greater London Council, Livingstone incarne le contre-pouvoir. Sa deuxième victoire en juin 2004, en revanche, sera l'occasion pour l'électorat londonien de juger le maire et la Mairie de Londres selon leur bilan.
International audience ; In its 1992 manifesto the Labour Party considered setting up a municipal authority in London. Empowering a pan-London authority was part and parcel of Labour's global programme of modernisation, one of the outstanding leitmotifs of the third way. But these plans did not take Kenneth Livingstone sufficiently into account. "Red" Ken still championed some of the collectivist values cherished by Old Labour which Blair and his friends would like to have once and for all consigned to the history of the Labour party. Taking full advantage of his popularity as a candidate and then as elected mayor, Livingstone was determined to make sure that the Greater London Authority should not be subjected to the will and whims of central government. At the outset, remaining faithful to his Greater London Council ways, Livingstone personified opposition to central government. His second victory in June 2004, on the other hand, was the opportunity for Londoners to judge their mayor and municipal authority according to their track record. ; Dans son manifeste électoral de 1992 le Parti travailliste envisage de rétablir une autorité municipale à Londres. La décentralisation vers une instance " supra " municipale dans la capitale s'inscrit dans son programme global de modernisation, leit motiv, par excellence, de la troisième voie. C'était sans tenir compte de Kenneth " le Rouge " Livingstone, défenseur acharné de certaines valeurs collectivistes chères au Old Labour que Blair et les siens voudraient avoir définitivement reléguées aux oubliettes du parti. Fort de sa popularité d'abord comme candidat, puis comme maire élu, Livingstone entend bien faire en sorte que la Mairie de Londres ne passe pas sous les fourches caudines du gouvernement central. Dans un premier temps, fidèle à ses habitudes de l'époque du Greater London Council, Livingstone incarne le contre-pouvoir. Sa deuxième victoire en juin 2004, en revanche, sera l'occasion pour l'électorat londonien de juger le maire et la Mairie de Londres selon leur ...
Le maire de Londres se fie à l'efficacité lorsque le service répond aux exigences du service citoyen plutôt qu'à des questions de simple rentabilité. Il protège ainsi une certaine éthique du service public et se dresse comme un rempart contre ceux qui souhaiteraient, à la rigueur, s'éloigner de leurs responsabilités à tel point que le lien entre le citoyen et les services publics auxquels il a droit, dans le sens Marshallien du terme, serait inexistant. Comment est-il possible, en effet, de demander des comptes à tel ou tel prestataire de services lorsqu'il est le quatrième, le cinquième voire le sixième maillon dans la chaîne de la commercialisation, lorsque le service a été sous-traité jusqu'à ne plus être visible par celui qui en est responsable ? Dans le commerce, certaines entreprises y parviennent admirablement bien. Elles sont si loin du produit qu'elles vendent que leur activité commerciale se limite à soigner leur image de marque. Il est bien connu que c'est bien plus celle-ci qui fait vendre que la qualité du produit lui-même. Lorsque le New Labour a essayé de convaincre le maire de Londres d'entrer dans le rang et de soigner l'emballage plutôt que le produit, la sanction du candidat Livingstone et de son électorat a été cinglante. Le libéralisme soi-disant " social " du New Labour a peut-être investi le terrain politique au point où le consensus sur la recevabilité de ce nouveau paradigme touche les partis de tous bords. A cet égard, dans son livre Les Evangélistes du Marché, Keith Dixon dresse un bilan assez pessimiste des années Blair : il ne faut pas être dupe car le New Labour n'a pas su contrebalancer le libéralisme " économique " de ses prédécesseurs par son propre libéralisme " civique ". Mais dans sa conclusion il affirme que le gouvernement de Blair, tout comme ses prédécesseurs conservateurs d'ailleurs, aura beau s'acharner contre les services publics version Old Labour - si tant est que l'on accepte la distinction entre New et Old Labour - il y aura toujours suffisamment de partisans des ...
Le maire de Londres se fie à l'efficacité lorsque le service répond aux exigences du service citoyen plutôt qu'à des questions de simple rentabilité. Il protège ainsi une certaine éthique du service public et se dresse comme un rempart contre ceux qui souhaiteraient, à la rigueur, s'éloigner de leurs responsabilités à tel point que le lien entre le citoyen et les services publics auxquels il a droit, dans le sens Marshallien du terme, serait inexistant. Comment est-il possible, en effet, de demander des comptes à tel ou tel prestataire de services lorsqu'il est le quatrième, le cinquième voire le sixième maillon dans la chaîne de la commercialisation, lorsque le service a été sous-traité jusqu'à ne plus être visible par celui qui en est responsable ? Dans le commerce, certaines entreprises y parviennent admirablement bien. Elles sont si loin du produit qu'elles vendent que leur activité commerciale se limite à soigner leur image de marque. Il est bien connu que c'est bien plus celle-ci qui fait vendre que la qualité du produit lui-même. Lorsque le New Labour a essayé de convaincre le maire de Londres d'entrer dans le rang et de soigner l'emballage plutôt que le produit, la sanction du candidat Livingstone et de son électorat a été cinglante. Le libéralisme soi-disant " social " du New Labour a peut-être investi le terrain politique au point où le consensus sur la recevabilité de ce nouveau paradigme touche les partis de tous bords. A cet égard, dans son livre Les Evangélistes du Marché, Keith Dixon dresse un bilan assez pessimiste des années Blair : il ne faut pas être dupe car le New Labour n'a pas su contrebalancer le libéralisme " économique " de ses prédécesseurs par son propre libéralisme " civique ". Mais dans sa conclusion il affirme que le gouvernement de Blair, tout comme ses prédécesseurs conservateurs d'ailleurs, aura beau s'acharner contre les services publics version Old Labour - si tant est que l'on accepte la distinction entre New et Old Labour - il y aura toujours suffisamment de partisans des valeurs " collectivistes " pour dénoncer la marchandisation à outrance de ce qui autrefois était considéré comme des droits inaliénables. A la tête de la mairie de Londres, Livingstone fait de la résistance par rapport aux avancées de la pensée unique du néo-libéralisme, et au mois de septembre 2003, à l'issue d'un sondage, on lui a décerné le titre du " personnage ayant le plus d'autorité dans les services publics en Grande-Bretagne ". C'est ainsi qu'il pourra continuer depuis City Halli d'exercer une influence forte sur le New Labour car par delà ses convictions politiques et selon l'un des ministres de Tony Blair " Ken et le gouvernement, c'est comme un chien et un lampadaire ; il ne sait pas se retenir ! ".
Le maire de Londres se fie à l'efficacité lorsque le service répond aux exigences du service citoyen plutôt qu'à des questions de simple rentabilité. Il protège ainsi une certaine éthique du service public et se dresse comme un rempart contre ceux qui souhaiteraient, à la rigueur, s'éloigner de leurs responsabilités à tel point que le lien entre le citoyen et les services publics auxquels il a droit, dans le sens Marshallien du terme, serait inexistant. Comment est-il possible, en effet, de demander des comptes à tel ou tel prestataire de services lorsqu'il est le quatrième, le cinquième voire le sixième maillon dans la chaîne de la commercialisation, lorsque le service a été sous-traité jusqu'à ne plus être visible par celui qui en est responsable ? Dans le commerce, certaines entreprises y parviennent admirablement bien. Elles sont si loin du produit qu'elles vendent que leur activité commerciale se limite à soigner leur image de marque. Il est bien connu que c'est bien plus celle-ci qui fait vendre que la qualité du produit lui-même. Lorsque le New Labour a essayé de convaincre le maire de Londres d'entrer dans le rang et de soigner l'emballage plutôt que le produit, la sanction du candidat Livingstone et de son électorat a été cinglante. Le libéralisme soi-disant " social " du New Labour a peut-être investi le terrain politique au point où le consensus sur la recevabilité de ce nouveau paradigme touche les partis de tous bords. A cet égard, dans son livre Les Evangélistes du Marché, Keith Dixon dresse un bilan assez pessimiste des années Blair : il ne faut pas être dupe car le New Labour n'a pas su contrebalancer le libéralisme " économique " de ses prédécesseurs par son propre libéralisme " civique ". Mais dans sa conclusion il affirme que le gouvernement de Blair, tout comme ses prédécesseurs conservateurs d'ailleurs, aura beau s'acharner contre les services publics version Old Labour - si tant est que l'on accepte la distinction entre New et Old Labour - il y aura toujours suffisamment de partisans des valeurs " collectivistes " pour dénoncer la marchandisation à outrance de ce qui autrefois était considéré comme des droits inaliénables. A la tête de la mairie de Londres, Livingstone fait de la résistance par rapport aux avancées de la pensée unique du néo-libéralisme, et au mois de septembre 2003, à l'issue d'un sondage, on lui a décerné le titre du " personnage ayant le plus d'autorité dans les services publics en Grande-Bretagne ". C'est ainsi qu'il pourra continuer depuis City Halli d'exercer une influence forte sur le New Labour car par delà ses convictions politiques et selon l'un des ministres de Tony Blair " Ken et le gouvernement, c'est comme un chien et un lampadaire ; il ne sait pas se retenir ! ".
Un commentaire de texte entièrement rédigé des paragraphes 5 à 9 de Department of Employment and Productivity, In Place of Strife: A Policy for Industrial Relations, London: Her Majesty's Stationery Office, Parliamentary Papers. Pendant les années 60 le gouvernement travailliste tente de remettre de l'ordre dans ses relations avec le mouvement syndical. On considère que celui-ci outrepasse ses droits acquis au fil des ans au point de contribuer non seulement à la grave crise économique que traverse le pays mais aussi au climat de tensions qui règne au sein du Parti travailliste. En 1968, Barbara Castle, ministre de l'Emploi est chargée de faire des propositions pour améliorer la collaboration entre son gouvernement et les syndicats. Ses conclusions sont publiées sous forme d'un livre blanc intitulé 'In Place of Strife' et reflètent la volonté de concilier la libre négociation des salaires (free collective bargaining) revendiquée par les syndicats avec le droit d'intervention que doit assumer un gouvernement en exercice compte tenu des responsabilités politiques que son mandat lui confère.Timothy WHITTON : in, Timothy WHITTON & Anémone KOBER-SMITH (eds.), , Nantes : Éditions du Temps, 2002, pp. 93-106.