Recension : Hiên Do Benoit, Idées reçues sur le Viêt Nam, Paris, Le Cavalier Bleu, coll. « Idées reçues », 2021, 2e édition revue et augmentée
In: Revue internationale des francophonies, Heft 9
ISSN: 2556-1944
2118807 Ergebnisse
Sortierung:
In: Revue internationale des francophonies, Heft 9
ISSN: 2556-1944
In: International political sociology, Band 15, Heft 4, S. 522-538
ISSN: 1749-5687
In this article, I contribute to a debate among feminist scholars on whether survivors of sexual violence should be seen as passive victims or as agents who possess the capacity to resist or actively fight back against their assailants. I probe this question in the context of militarized settings, following those scholars who have challenged the constructions of victimhood and agency as a binary and who have instead conceptualized survivors as both victimized and agential. My aim is to bring into conversation feminist analyses with key concepts drawn from Pierre Bourdieu's social theory. I argue that Bourdieu's work not only elucidates structural dimensions of lived experience, but also casts light on how survivors might infuse their actions with meaning in times of crisis. In so doing, I further confront objections that personal testimonies and stories fail to capture the structural, often invisible, forces that shape lived experience. I illustrate my argument through a reading of the wartime journal, A Woman in Berlin. By way of conclusion, I reflect on what Bourdieusian insights into power relations, agency, and narrative bring to feminist discussions on the constraints faced by those recounting survivor stories in public forums in pursuit of recognition and justice.
World Affairs Online
In: Revue internationale des francophonies, Heft 9
ISSN: 2556-1944
In: Revue internationale des francophonies, Heft 9
ISSN: 2556-1944
In: Revue internationale des francophonies, Heft 9
ISSN: 2556-1944
Cet article porte essentiellement sur le débat religieux et politique suscité, en Algérie, par les éléments de la première élite politique algérienne propulsée par l'élan « Jeune Algérien », au début du XXe siècle. Il développe dans une approche analytique discursive, de nature historisante, une analyse des sujets et leurs discours imprégnés par un environnement hostile marqué par les forces de la colonisation. L'entrée en contact de l'Islam avec l'Occident colonisateur a amené certains intellectuels dont les frères Ben Ali et Larbi Fekar ainsi que leur mentor Si M'hamed Ben Rahal à s'ouvrir au monde moderne celui des sciences et des nouvelles techniques y trouvant là la solution à tous les problèmes de retard du monde musulman d'où une réflexion sur l'évolution de la pensée religieuse, en favorisant notamment la laïcité et la modernité, exigeant des réformes en introduisant la notion de droits et de liberté. Le débat sur la laïcité va entraîner en Algérie en cette période de son histoire un bouillonnement intellectuel sans précédent mettant en avant les forces du renouveau et les idées progressistes d'un âge nouveau. C'est une période charnière, remarquablement intéressante, qui va voir le jour sous l'influence d'idées et de courants qui traversaient au même moment l'Algérie et d'une manière plus générale le monde arabe et musulman sous domination coloniale. Dans le monde musulman, la laïcité, impliquant la séparation de l'Église et de l'État, était perçue comme un processus politique d'assimilation et de désislamisation dans le cheminement constant des mécanismes de la colonisation enfonçant de ce fait, dans les sentiments de la masse musulmane, mais presque sans aucune contre-réaction, le litige historique de la France avec la religion dans ce pays. Le relais « Jeune Algérien », coïncidant avec l'émergence de l'intelligentsia moderne et des premières expressions du dire politique algérien, attachera une forme d'adhésion à la notion libérale de laïcité mais exprimera par le biais de ses figures de proues, Ben Ali et Larbi Fekar, sa pensée en expliquant aussi, que dans le contexte de l'occupation, la loi sur la séparation de l'Église et de l'État véhiculait une idéologie visant l'assimilation question épineuse qui va faire réagir les intellectuels en manifestant leur désaccord. Le climat de méfiance n'était pas aussi, sans témoigner déjà des clivages sur fond même de ruptures entre les Jeunes-Algériens laïques et islamistes, prônant un Islam conservateur. Dans ce fond idéologique, la pensée libérale des premiers intellectuels algériens issus de l'école française tentera constamment, de mettre en évidence et d'expliquer, d'un côté comme de l'autre, les contradictions qui font entorse aux principes à la base des deux civilisations française et musulmane.
In: Revue internationale des francophonies, Heft 9
ISSN: 2556-1944
In: Revue internationale des francophonies, Heft 9
ISSN: 2556-1944
L'islam en France est incontestablement un sujet de société, très investi par la sphère politico-médiatique. Cette religion est celle de nombreux citoyens français en faisant la deuxième religion au national en termes de représentativité. Si son histoire peut remonter à l'époque coloniale, c'est surtout depuis l'implantation durable en France des travailleurs immigrés accompagnés de leurs familles que le droit positif français a évolué. Droits fondamentaux, liberté de religion, liberté d'association, organisation du culte, questions sécuritaires représentent autant les enjeux actuels qui font l'objet de ces évolutions ces dernières décennies. Toutefois, ces évolutions ne se déroulent pas sans remous mais dans un contexte de tensions sociales souvent palpables. Le Haut Conseil à l'intégration a même reconnu l'existence d'une « situation différente des religions dans l'accès au culte » qui pénaliserait le culte musulman. Il s'agit donc de questionner l'impact des tensions sociales existantes autour du fait religieux musulman, sur les évolutions du droit français de régulation de ce culte. Comment le régime juridique français tente-t-il de s'adapter au fait religieux musulman ? De quelle manière les tensions sociales se reflètent-elles au travers du régime juridique appliqué aux musulmans ? Il s'agira dans un premier temps d'aborder ces questions au prisme de l'histoire coloniale notamment afin de mettre en lumière des éléments de compréhension des tendances politico-juridiques adoptées ces dernières décennies. Force est de constater que le concept de « laïcité » ne fut pas une notion linéaire mais évolutive au fil des époques. En ce sens, la loi de 1905 de séparation des Églises et de l'État ne fut pas appliquée en Algérie française lors de son adoption en métropole, donnant lieu déjà à des conflits autour de la gestion publique du culte musulman. Par la suite, le droit positif s'est appliqué de la même manière pour tous les cultes présents sur le sol français ce qui a amené le culte musulman à bénéficier de la liberté de religion comme liberté fondamentale, au même titre que n'importe quel autre culte, donnant lieu notamment à la création de nombreuses associations ou encore d'écoles privées. Toutefois, on assiste ensuite au développement de la production normative plus particulièrement destinée à la gestion de l'islam donnant lieu à de nombreuses évolutions et mesures qui seront mises en exergue dans un second temps. Port du voile à l'école, organisation des services publics, ou encore interdiction de dissimulation du visage dans l'espace public sont autant de sujets qui ont fait l'objet de nouvelles mesures normatives requestionnant toujours plus les contours de la laïcité contemporaine.
In: Revue internationale des francophonies, Heft 9
ISSN: 2556-1944
La multiplication des attaques terroristes en Afrique francophone en particulier au Mali et au Burkina Faso, révèle l'insuffisance d'une stratégie de lutte antiterroriste uniquement basée sur la réponse militaire et interroge sur l'impact de la laïcité dans le maintien de la paix. En tant que principe de gouvernance et d'organisation de l'État, la laïcité proclamée par les constituants du Mali et du Burkina Faso, est censée permettre à ces pays d'assurer librement leurs fonctions régulatrices et identitaires afin de mieux répondre aux besoins des citoyens. Aussi, sa violation constatée dans le fonctionnement des institutions politiques, expliquerait en partie les crises dans ces régions et leurs répercussions sur d'autres États de l'Afrique de l'ouest. A cet égard, la fragilité du Mali et du Burkina Faso au niveau socio-économique favoriserait l'implantation des groupes terroristes, facilitée parfois par le fait que l'islam y reste une religion très influente dans la vie sociale comme politique. Ainsi, c'est la question générale de la bonne gouvernance qui se pose en réalité même si elle ne devrait pas occulter celle de la pertinence civilisationnelle du principe de laïcité, appliqué à des sociétés africaines organisées suivant des logiques ethniques ou confessionnelles au-delà de la pertinence des arguments théoriques et juridique qui en font un outil pacificateur.
In: Revue internationale des francophonies, Heft 9
ISSN: 2556-1944
Cette contribution vise à interroger les significations des itinéraires de la neutralité chrétienne du mouvement jéhoviste au Cameroun face à un État ouvertement laïc entre 1938, année de son implantation et 2019, année de la fin de l'étude. Le contexte camerounais colonial et postcolonial correspond en effet aux configurations d'une « co-manipulation » « de la religion par l'État et des structures étatiques » (Njoya, 2006) dans la régulation symbolique du système politique. La structuration d'un quasi concordat entre l'État et les religions dans le vécu local de la laïcité conduit à une hiérarchisation charismatique des cultes au Cameroun par une dialectique étatique de classement et de déclassement des confessions religieuses. C'est dans ces configurations qu'émerge la « neutralité chrétienne » dans une remise en question de cette régulation quasi concordataire des religions au Cameroun. Cette neutralité chrétienne se définit en effet, comme un retrait volontaire des Témoins de Jéhovah des « affaires politiques des nations du monde actuel » (Zion's Watch Tower, 1882, 8). Elle regroupe un ensemble d'attitudes et de comportements politiques dépendant d'un apolitisme religieux. Celui-ci va du refus de l'allégeance aux emblèmes nationaux (drapeau, hymne national, etc.) à l'abstention lors des scrutins électoraux. La neutralité chrétienne ou apolitisme jéhoviste apparaît transversale aux phases alternées de dissolution et de reconnaissance de ce mouvement messianique par l'État au Cameroun Blanchard, 2008). Quelles sont les différentes perceptions de la neutralité chrétienne au Cameroun ? À l'aide de l'approche socio-historique (Noiriel, 2008) et de la sociologie pragmatique (Lemieux, 2018), nous avons identifié deux grandes perceptions dans les trajectoires de la neutralité chrétienne au Cameroun. Une perception subversive de l'apolitisme jéhoviste sera d'abord dominante au cours des périodes coloniale et monopartisane. Elle précédera une autre perception liée à la relégitimation de la neutralité chrétienne au cours de la période de démocratisation du système politique camerounais. Il ressort de cette analyse que la neutralité chrétienne au Cameroun est un comportement consenti individuellement et collectivement par les Témoins de Jéhovah en vue de la survie de ce mouvement dans un contexte laïc hostile.
In: Revue internationale des francophonies, Heft 9
ISSN: 2556-1944
Nous tentons dans ce travail de montrer que la notion de laïcité est polysémique. Un regard rétrospectif sur son histoire conforte dans l'idée qu'elle revêt des sens variés en fonction des époques et des contextes ; qu'elle ne revêt pas un sens unique et uniforme dans toute l'histoire de la pensée ; qu'elle est même une notion dont la pratique a précédé l'existence même de la notion. Ce qui de toute évidence en rajoute à la difficulté de la définir, puisque, au fond, il apparaîtra bientôt dans le corps de ce travail qu'elle a bien des contenus spécifiques selon les lieux, les contextes et les périodes plutôt qu'un sens précis universalisable de fait et de droit. De la sorte, les prétentions des modernes de fonder un humanisme laïc dans le sens de l'universalité comme si toutes les sociétés humaines vivaient en fonction des mêmes rites, des mêmes religions et des mêmes croyances se seront vites éprouvées en leur limite comme jadis, au Moyen-Âge, la volonté martiale du pouvoir pontificale s'était aussi éprouvée en ses propres limites quand elle avait exprimé la prétention de rallier les peuples païens à la religion chrétienne. De même alors qu'une telle volonté de conversion par le glaive a fait du Moyen-Âge, à bien des égards, une période sombre de l'histoire à laquelle on ne se réfère la plupart du temps que négativement, et ce indépendamment de son apport majeur dans l'histoire des sciences et des techniques, de même encore, la modernité court le risque de se voir sombrer dans le même délire que ce Moyen-Âge si elle ne reconvertit pas son regard désastreux sur la nature de ses rapports entre le spirituel et le temporel. Il s'agira pour nous de cerner au-delà de ce flux polysémique la signification réelle de la laïcité pour nous qui sommes situés à la confluence de deux époques, à savoir la modernité et la contemporanéité postmoderne. Par-delà cette intuition purement intellectuelle du sens de la laïcité, il s'agira aussi pour nous de montrer que l'homme n'est jamais tant malheureux que quand il est livré à lui-même ; que la raison humaine a cette fâcheuse tendance à faire croire à l'homme qu'il est lui-même Dieu ; que le lieu du sens que propose le théologico-éthique est bon gré mal gré indissociable du lieu du bon sens du temporel humain ; que l'éthique laïque à elle seule serait malgré toute sa dose de « bonne volonté » incapable de fonder le bonheur de l'homme ainsi que la paix sociale ; que la prise en compte symbiotique des deux ordres - le religieux/spirituel et le politique/temporel en l'occurrence - est un impératif pour le bonheur de l'homme et la survie de l'humanité en proie au désenchantement.
In: Revue internationale des francophonies, Heft 9
ISSN: 2556-1944
L'État camerounais prône la laïcité. Pourtant, plus de 50 ans après l'indépendance officielle du pays, la question de la laïcité demeure assez complexe et ambiguë en termes d'appropriation publique et de diverses interprétations. En effet, le religieux se manifeste sans limite, et à des échelles variées et différenciées, dans les multiples sphères de la vie quotidienne. Dans les services publics par exemple, il se matérialise par l'omniprésence d'objets et lieux de culte sur les espaces de travail et dans les interactions professionnelles entre agents et usagers. Bien qu'étant officiellement déviante, cette pratique résulte du besoin réel des agents publics d'emporter leurs religions dans leurs lieux de travail, au nom de la laïcité et de la liberté de culte. Du fait de l'apparente confusion entre laïcité et liberté de culte, la religion se positionne dans les services publics non seulement comme un élément de marquage social, mais aussi comme un outil de revendication identitaire, de mobilisation religieuse et un guide des conduites des agents et usagers. Cette reconfiguration des rapports sociaux des agents publics entre eux et des agents publics avec des usagers remet en question l'une des exigences cardinales du service public, au sens administratif du terme. Par conséquent, le présent article s'appuie sur les données issues des observations directes à Yaoundé, la capitale du pays, et des entretiens semi-directifs avec les usagers et agents publics de cinq ministères, pour analyser les rapports des individus à la laïcité. Il en ressort que la prépondérance des faits religieux dans les services publics participe d'une remise en question de la déontologie administrative et professionnelle des agents publics, et des considérations diverses de la notion de laïcité par la société camerounaise en général. Bien que ces dernières soient contradictoires, leur multiplicité et ses conséquences constituent une preuve de la cohabitation religieuse, de conciliation et de partage des subjectivités au travail, et en même temps une entorse au rendement et à l'efficacité des agents publics au Cameroun.
In: Revue internationale des francophonies, Heft 9
ISSN: 2556-1944
In: China International Strategy Review
In the past decade, cyber security issues have led to multiple conflicts between China and the United States, resulting in significant risks and threats to the cooperation of the two countries in cyberspace. Despite early successes and failures, cyber-crisis management is still in its infancy. Challenges, such as the misreading of cyberspace strategic intentions and the ideologization of technology competition, are very real. In the future, the two sides need to work together to seek consensus on the basic principles of crisis management, emphasize the important role of academic exchanges, and take confidence-building measures to lay the foundation for cooperation in cyber-crisis management.
In: China International Strategy Review
Tsai Ing-wen's election as the leader of the Taiwan authorities in 2016 set off a series of negative interactions across the Taiwan Strait. Donald Trump's election and his efforts to undermine the US "one-China policy" made things worse. While Taipei felt encouraged to challenge Beijing's red line, Beijing believed it was necessary to exert even more pressure on Taipei. With greater capabilities and under increasing popular pressure, Beijing has taken a more proactive approach to address the perceived challenge of Taiwan independence. The process of vicious interactions between Taipei, Beijing, and Washington resembles the forming of a perfect storm. This paper reviews how this three-way interaction evolved over time, identifies the major factors shaping this situation, and speculates on future developments by analyzing the major factors involved. It argues that while a perfect storm is indeed taking shape, it is still possible to avert it. For this to happen, however, the three sides need to take a rational and pragmatic approach to managing their demands and desires.
In: Ageing international, Band 47, Heft 2, S. 160-168
ISSN: 1936-606X