Promoting tropical forest sustainability among corporate players is a major challenge. Many tools have been developed, but without much success. Southeast Asia has become a laboratory of globalization processes, where the development and success of agribusiness transnationals raises questions about their commitment to environmental concerns. An abundance of literature discusses what determines the behavior of Asian corporations, with a particular emphasis on cultural factors. Our hypothesis is that financial factors, such as ownership structure, may also have a fundamental role. We analyzed the audited accounts of four major Asian agribusiness transnationals. Using network analysis, we deciphered how the 931 companies relate to each other and determine the behavior of the transnationals to which they belong. We compared various metrics with the environmental commitment of these transnationals. We found that ownership structures reflect differences in flexibility, control and transaction costs, but not in ethnicities. Capital and its control, ownership structure, and flexibility explain 97% of the environmental behavior. It means that existing market-based tools to promote environmental sustainability do not engage transnationals at the scale where most of their behavior is determined. For the first time, the inner mechanisms of corporate governance are unraveled in agricultural and forest sustainability. New implications such as the convergence of environmental sustainability with family business sustainability emerged.
L'Europe sociale – mythe ou réalié?(L?Europe sociale -racines historiques, acteurs, modèle) Introduction (précisions terminologiques, racines historiques, contexte) II. Chronologie et jalons des initiatives d'une Europe sociale III. Changement de perspective IV. Le socle européen des droits sociaux IV. Chantiers actuels
La littérature académique comme institutionnelle en matière de risques urbains a connu de substantiels développements au cours des dernières décennies, avec un changement progressif du regard porté sur la question des catastrophes « naturelles », notamment à la lumière du changement climatique. Ce phénomène simultanément planétaire, irréversible, et anthropogénique, qui multipliera et accentuera très vraisemblablement les événements catastrophiques d'origine météorologique tout autour de la planète, bouleverse profondément « l'archipel du danger » : après un stade de prise de conscience au tournant des 1990, marqué par le lancement de la Décennie Internationale de prévention des catastrophes naturelles (DIPCN) et du Groupe intergouvernemental d'experts sur le changement climatique (GIEC), un autre seuil a été franchi au tournant de ce siècle, caractérisé par le développement de risques systémiques d'une ampleur inégalée accompagnant la mondialisation des problèmes écologiques, sociaux, et économiques qui menacent gravement les posssibilités de développement durable. Du fait de ce bouleversement de perspectives, les travaux sur la question des risques naturels et climatiques, longtemps aléa-centrés, et par conséquent focalisés sur la question de l'atténuation des phénomènes eux-mêmes, se concentrentaujourd'hui davantage sur la question de l'atténuation des impacts et des vulnérabilités qu'ils révèlent. Beaucoup de travaux mettent alors l'accent sur les conditions biophysiques et socioéconomiques pouvant conduire à des situations de catastrophes et proposent donc le développement d'outils de diagnostic des vulnérabilités. Très peu, cependant, adoptent une approche territorialisée, centrée sur la ville, tentant de lier le fonctionnement et le développement urbain avec les vulnérabilités au changement climatique et les moyens de les réduire grâce à des stratégies d'adaptation adéquates.Face aux formes accentuées de risques que les sociétés urbaines contribuent à renforcer voire à créer en lien avec le changement climatique et ses impacts, c'est précisément ce manque d'attention accordé au couple vulnérabilité/adaptation que cette recherche s'est attachée à combler avec un triple objectif. En premier lieu, cette recherche revêt une dimension de théorisation et de conceptualisation visant à mieux définir et caractériser des notions fortement interdisciplinaires et transversales sur lesquelles les points d'achoppement scientifiques et les débats sont nombreux (vulnérabilité, résilience, adaptation, développement urbain durable…). En deuxième lieu, cette recherche vise à progresser dans la compréhension des impacts du changement climatique sur les systèmes anthropisés (vulnérabilité) et dans l'identification des facteurs qui déterminent la capacité de réponse des sociétés urbaines(résilience) face à ce méta-risque local qui redéfinit et redessine les autres risques et aléas. Enfin, en lien avec les objectifs écologiques, économiques et sociaux d'un développement urbain durable, cette recherche tente de formuler des pistes et propositions en vue de contribuer à l'émergence de stratégies d'adaptation et d'atténuation renouvelées, destinées à accroître la résilience urbaine face au changement climatique, en particulier des sociétés etdes territoires les plus vulnérables. L'enjeu est de participer à la construction des éléments qui composeront la ville durable de demain en proposant des éléments de réponse aux questions suivantes : A quelles conditions l'apparition ou l'exacerbation de vulnérabilités territoriales par le changement climatique peut-elle opérer comme un levier pour la prise en compte d'enjeux globaux dans l'action locale ? Comment penser les indispensables articulations, miseen cohérence, et coordination entre les actions d'atténuation et les actions d'adaptation dans une stratégie cohérente et intégrée aux préoccupations de développement urbain durable ? Comment adapter les dynamiques urbaines (formes, mobilité, planification, etc.) pour rendre les villes moins vulnérables aux évolutions climatiques et moins génératrices d'émissions de gaz à effet de serre (GES) ?Pour répondre à ces questions de recherche, les principales hypothèses formulées sont les suivantes :1) La question de l'articulation des différentes échelles spatio-temporelles (local/global, court terme/long terme) est une question particulièrement saillante dans l'étude des effets du changement climatique pour les territoires urbains et leur vulnérabilité (ou leur résilience) à ces impacts ;2) La perception des risques, leur acceptabilité sociale, la part des responsabilités globales (pressions anthropiques indirectes) et des responsabilités locales (pressions anthropiques directes) à des problèmes rencontrés sur les territoires, le gradient et la pertinence des réponses sont très variables suivant les interlocuteurs, les intérêts représentés, l'échelon territorial où l'on se situe ;3) L'amélioration de la résilience urbaine face aux évolutions climatiques passe par une meilleure compréhension de phénomènes complexes et interdépendants fondée sur une nouvelle approche, systémique et interdisciplinaire, de la ville et de la dialectique vulnérabilité/adaptation qui permette l'identification non seulement de l'ensemble des facteurs de vulnérabilité intrinsèques des systèmes urbains mais aussi de leurs interrelations en tenant compte notamment des effets de dominos, de seuils, et de rétroactions.Compte tenu des objectifs visés, la démarche adoptée dans cette recherche nous a conduits, en lien avec les enjeux de développement urbain durable, à envisager les concepts d'impacts du changement climatique et d'adaptation dans le cadre d'une analyse globale des vulnérabilités urbaines plus apte à comprendre la complexité des processus en question. Dans ce dessein, nous proposons une nouvelle vision des interactions entre les facteurs climatiqueset l'évolution des sociétés urbaines, fondée sur une approche interdisciplinaire en termes de vulnérabilité et de résilience/adaptation (capacités dynamiques de récupérer et de s'adapter face à un changement défavorable) et une représentation systémique afin d'éclairer les interdépendances complexes des systèmes sociaux, économiques et environnementaux et de mieux comprendre les différentes dynamiques qui participent à la fragilisation croissante dessociétés humaines. Cette recherche a ainsi été l'occasion d'explorer la façon dont les effets localisés du changement climatique se combinent sur les territoires aux autres dysfonctionnements, tensions et dégradations… et aux processus sociopolitiques pour donner aux politiques urbaines un caractère plus ou moins effectif, et en faire ou non un facteur d'accentuation de la vulnérabilité urbaine face aux risques climatiques. Car il ne suffit pas dedéfinir ou de constater la vulnérabilité urbaine pour en comprendre les ressorts. La vulnérabilité urbaine, qui est simultanément multidimensionnelle, multidisciplinaire et dynamique, n'est pas un concept simple à appréhender, surtout dans un contexte de changement climatique : d'une part, les impacts attendus des évolutions climatiques (et donc l'exposition future) sont marqués par une forte incertitude, surtout à l'échelle locale (évolution du climat moyen et/ou modification de la fréquence et de l'ampleur des événements extrêmes) ; d'autre part, il n'y a actuellement pas de consensus sur les déterminants de la résilience ou plus précisément de la capacité d'adaptation qui en est une des composantes, sachant que résilience et capacité d'adaptation sont largement contextuelles, ce qui freine les velléités de comparaison à grande échelle ; enfin, il n'y a pas davantage consensus sur la vulnérabilité elle-même et son lien à l'adaptation. Des limites des approches disciplinaires traditionnelles de représentation du couple vulnérabilité/adaptation fondées sur des relations de causalité linéaire, il nous est apparu indispensable de développer une approche interdisciplinaire et systémique pour réinterroger ce couple vulnérabilité/adaptation. On analyse ainsi comment le passage de la vulnérabilité urbaine au changement climatique aux réponses locales induit une chaîne de causalité complexe et non linéaire. Après avoir élaboré un schéma systémique du couple vulnérabilité/adaptation mettant en évidence des causalités circulaires et des boucles de rétroactions, nous montrons en quoi ce couple se situe d'emblée entre coévolution et incertitude. Ces questions théoriques ont des conséquences pratiques ou opérationnelles puisque les responsables locaux doivent composer avec les vulnérabilités de leur territoire au risque climatique, qui est devenu un nouvel enjeu pour la sécurité des biens et des personnes comme pour le devenir même des villes, et en tenir compte dans leurs politiques d'aménagement. La représentation du couple vulnérabilité/adaptation qu'ont en tête les responsables locaux n'esten effet pas sans incidence sur leur manière d'envisager leurs politiques locales de réponse au changement climatique. Il en est ressorti qu'une approche systémique était plus à même de contribuer à améliorer la résilience urbaine au travers de la formulation de stratégies d'adaptation et d'atténuation locales plus étroitement reliées et, qui plus est, intégrées à des politiques structurantes de développement urbain durable. Il apparaît toutefois, au vu des faits,que si le mot d'ordre de l'adaptation au changement climatique est de plus en plus intégré dans les discours des collectivités, il n'est encore que peu mobilisé dans les référentiels et stratégies d'actions. Bien que certaines incidences du changement climatique se manifestent déjà, la prise de conscience de la nécessité d'agir par les acteurs locaux commence à peine à s'opérer et les politiques en la matière n'en sont qu'à leurs balbutiements. C'est pourquoicette recherche, bien que volontairement focalisée sur la dimension d'« adaptation » au changement climatique, impliquait cependant de resituer les pratiques et stratégies d'adaptation dans le cadre d'une – éventuelle – « politique climat locale » et plus largement de développement urbain durable.
La littérature académique comme institutionnelle en matière de risques urbains a connu de substantiels développements au cours des dernières décennies, avec un changement progressif du regard porté sur la question des catastrophes « naturelles », notamment à la lumière du changement climatique. Ce phénomène simultanément planétaire, irréversible, et anthropogénique, qui multipliera et accentuera très vraisemblablement les événements catastrophiques d'origine météorologique tout autour de la planète, bouleverse profondément « l'archipel du danger » : après un stade de prise de conscience au tournant des 1990, marqué par le lancement de la Décennie Internationale de prévention des catastrophes naturelles (DIPCN) et du Groupe intergouvernemental d'experts sur le changement climatique (GIEC), un autre seuil a été franchi au tournant de ce siècle, caractérisé par le développement de risques systémiques d'une ampleur inégalée accompagnant la mondialisation des problèmes écologiques, sociaux, et économiques qui menacent gravement les posssibilités de développement durable. Du fait de ce bouleversement de perspectives, les travaux sur la question des risques naturels et climatiques, longtemps aléa-centrés, et par conséquent focalisés sur la question de l'atténuation des phénomènes eux-mêmes, se concentrentaujourd'hui davantage sur la question de l'atténuation des impacts et des vulnérabilités qu'ils révèlent. Beaucoup de travaux mettent alors l'accent sur les conditions biophysiques et socioéconomiques pouvant conduire à des situations de catastrophes et proposent donc le développement d'outils de diagnostic des vulnérabilités. Très peu, cependant, adoptent une approche territorialisée, centrée sur la ville, tentant de lier le fonctionnement et le développement urbain avec les vulnérabilités au changement climatique et les moyens de les réduire grâce à des stratégies d'adaptation adéquates.Face aux formes accentuées de risques que les sociétés urbaines contribuent à renforcer voire à créer en lien avec le changement climatique et ses impacts, c'est précisément ce manque d'attention accordé au couple vulnérabilité/adaptation que cette recherche s'est attachée à combler avec un triple objectif. En premier lieu, cette recherche revêt une dimension de théorisation et de conceptualisation visant à mieux définir et caractériser des notions fortement interdisciplinaires et transversales sur lesquelles les points d'achoppement scientifiques et les débats sont nombreux (vulnérabilité, résilience, adaptation, développement urbain durable…). En deuxième lieu, cette recherche vise à progresser dans la compréhension des impacts du changement climatique sur les systèmes anthropisés (vulnérabilité) et dans l'identification des facteurs qui déterminent la capacité de réponse des sociétés urbaines(résilience) face à ce méta-risque local qui redéfinit et redessine les autres risques et aléas. Enfin, en lien avec les objectifs écologiques, économiques et sociaux d'un développement urbain durable, cette recherche tente de formuler des pistes et propositions en vue de contribuer à l'émergence de stratégies d'adaptation et d'atténuation renouvelées, destinées à accroître la résilience urbaine face au changement climatique, en particulier des sociétés etdes territoires les plus vulnérables. L'enjeu est de participer à la construction des éléments qui composeront la ville durable de demain en proposant des éléments de réponse aux questions suivantes : A quelles conditions l'apparition ou l'exacerbation de vulnérabilités territoriales par le changement climatique peut-elle opérer comme un levier pour la prise en compte d'enjeux globaux dans l'action locale ? Comment penser les indispensables articulations, miseen cohérence, et coordination entre les actions d'atténuation et les actions d'adaptation dans une stratégie cohérente et intégrée aux préoccupations de développement urbain durable ? Comment adapter les dynamiques urbaines (formes, mobilité, planification, etc.) pour rendre les villes moins vulnérables aux évolutions climatiques et moins génératrices d'émissions de gaz à effet de serre (GES) ?Pour répondre à ces questions de recherche, les principales hypothèses formulées sont les suivantes :1) La question de l'articulation des différentes échelles spatio-temporelles (local/global, court terme/long terme) est une question particulièrement saillante dans l'étude des effets du changement climatique pour les territoires urbains et leur vulnérabilité (ou leur résilience) à ces impacts ;2) La perception des risques, leur acceptabilité sociale, la part des responsabilités globales (pressions anthropiques indirectes) et des responsabilités locales (pressions anthropiques directes) à des problèmes rencontrés sur les territoires, le gradient et la pertinence des réponses sont très variables suivant les interlocuteurs, les intérêts représentés, l'échelon territorial où l'on se situe ;3) L'amélioration de la résilience urbaine face aux évolutions climatiques passe par une meilleure compréhension de phénomènes complexes et interdépendants fondée sur une nouvelle approche, systémique et interdisciplinaire, de la ville et de la dialectique vulnérabilité/adaptation qui permette l'identification non seulement de l'ensemble des facteurs de vulnérabilité intrinsèques des systèmes urbains mais aussi de leurs interrelations en tenant compte notamment des effets de dominos, de seuils, et de rétroactions.Compte tenu des objectifs visés, la démarche adoptée dans cette recherche nous a conduits, en lien avec les enjeux de développement urbain durable, à envisager les concepts d'impacts du changement climatique et d'adaptation dans le cadre d'une analyse globale des vulnérabilités urbaines plus apte à comprendre la complexité des processus en question. Dans ce dessein, nous proposons une nouvelle vision des interactions entre les facteurs climatiqueset l'évolution des sociétés urbaines, fondée sur une approche interdisciplinaire en termes de vulnérabilité et de résilience/adaptation (capacités dynamiques de récupérer et de s'adapter face à un changement défavorable) et une représentation systémique afin d'éclairer les interdépendances complexes des systèmes sociaux, économiques et environnementaux et de mieux comprendre les différentes dynamiques qui participent à la fragilisation croissante dessociétés humaines. Cette recherche a ainsi été l'occasion d'explorer la façon dont les effets localisés du changement climatique se combinent sur les territoires aux autres dysfonctionnements, tensions et dégradations… et aux processus sociopolitiques pour donner aux politiques urbaines un caractère plus ou moins effectif, et en faire ou non un facteur d'accentuation de la vulnérabilité urbaine face aux risques climatiques. Car il ne suffit pas dedéfinir ou de constater la vulnérabilité urbaine pour en comprendre les ressorts. La vulnérabilité urbaine, qui est simultanément multidimensionnelle, multidisciplinaire et dynamique, n'est pas un concept simple à appréhender, surtout dans un contexte de changement climatique : d'une part, les impacts attendus des évolutions climatiques (et donc l'exposition future) sont marqués par une forte incertitude, surtout à l'échelle locale (évolution du climat moyen et/ou modification de la fréquence et de l'ampleur des événements extrêmes) ; d'autre part, il n'y a actuellement pas de consensus sur les déterminants de la résilience ou plus précisément de la capacité d'adaptation qui en est une des composantes, sachant que résilience et capacité d'adaptation sont largement contextuelles, ce qui freine les velléités de comparaison à grande échelle ; enfin, il n'y a pas davantage consensus sur la vulnérabilité elle-même et son lien à l'adaptation. Des limites des approches disciplinaires traditionnelles de représentation du couple vulnérabilité/adaptation fondées sur des relations de causalité linéaire, il nous est apparu indispensable de développer une approche interdisciplinaire et systémique pour réinterroger ce couple vulnérabilité/adaptation. On analyse ainsi comment le passage de la vulnérabilité urbaine au changement climatique aux réponses locales induit une chaîne de causalité complexe et non linéaire. Après avoir élaboré un schéma systémique du couple vulnérabilité/adaptation mettant en évidence des causalités circulaires et des boucles de rétroactions, nous montrons en quoi ce couple se situe d'emblée entre coévolution et incertitude. Ces questions théoriques ont des conséquences pratiques ou opérationnelles puisque les responsables locaux doivent composer avec les vulnérabilités de leur territoire au risque climatique, qui est devenu un nouvel enjeu pour la sécurité des biens et des personnes comme pour le devenir même des villes, et en tenir compte dans leurs politiques d'aménagement. La représentation du couple vulnérabilité/adaptation qu'ont en tête les responsables locaux n'esten effet pas sans incidence sur leur manière d'envisager leurs politiques locales de réponse au changement climatique. Il en est ressorti qu'une approche systémique était plus à même de contribuer à améliorer la résilience urbaine au travers de la formulation de stratégies d'adaptation et d'atténuation locales plus étroitement reliées et, qui plus est, intégrées à des politiques structurantes de développement urbain durable. Il apparaît toutefois, au vu des faits,que si le mot d'ordre de l'adaptation au changement climatique est de plus en plus intégré dans les discours des collectivités, il n'est encore que peu mobilisé dans les référentiels et stratégies d'actions. Bien que certaines incidences du changement climatique se manifestent déjà, la prise de conscience de la nécessité d'agir par les acteurs locaux commence à peine à s'opérer et les politiques en la matière n'en sont qu'à leurs balbutiements. C'est pourquoicette recherche, bien que volontairement focalisée sur la dimension d'« adaptation » au changement climatique, impliquait cependant de resituer les pratiques et stratégies d'adaptation dans le cadre d'une – éventuelle – « politique climat locale » et plus largement de développement urbain durable.
La littérature académique comme institutionnelle en matière de risques urbains a connu de substantiels développements au cours des dernières décennies, avec un changement progressif du regard porté sur la question des catastrophes « naturelles », notamment à la lumière du changement climatique. Ce phénomène simultanément planétaire, irréversible, et anthropogénique, qui multipliera et accentuera très vraisemblablement les événements catastrophiques d'origine météorologique tout autour de la planète, bouleverse profondément « l'archipel du danger » : après un stade de prise de conscience au tournant des 1990, marqué par le lancement de la Décennie Internationale de prévention des catastrophes naturelles (DIPCN) et du Groupe intergouvernemental d'experts sur le changement climatique (GIEC), un autre seuil a été franchi au tournant de ce siècle, caractérisé par le développement de risques systémiques d'une ampleur inégalée accompagnant la mondialisation des problèmes écologiques, sociaux, et économiques qui menacent gravement les posssibilités de développement durable. Du fait de ce bouleversement de perspectives, les travaux sur la question des risques naturels et climatiques, longtemps aléa-centrés, et par conséquent focalisés sur la question de l'atténuation des phénomènes eux-mêmes, se concentrentaujourd'hui davantage sur la question de l'atténuation des impacts et des vulnérabilités qu'ils révèlent. Beaucoup de travaux mettent alors l'accent sur les conditions biophysiques et socioéconomiques pouvant conduire à des situations de catastrophes et proposent donc le développement d'outils de diagnostic des vulnérabilités. Très peu, cependant, adoptent une approche territorialisée, centrée sur la ville, tentant de lier le fonctionnement et le développement urbain avec les vulnérabilités au changement climatique et les moyens de les réduire grâce à des stratégies d'adaptation adéquates.Face aux formes accentuées de risques que les sociétés urbaines contribuent à renforcer voire à créer en lien avec le changement climatique et ses impacts, c'est précisément ce manque d'attention accordé au couple vulnérabilité/adaptation que cette recherche s'est attachée à combler avec un triple objectif. En premier lieu, cette recherche revêt une dimension de théorisation et de conceptualisation visant à mieux définir et caractériser des notions fortement interdisciplinaires et transversales sur lesquelles les points d'achoppement scientifiques et les débats sont nombreux (vulnérabilité, résilience, adaptation, développement urbain durable…). En deuxième lieu, cette recherche vise à progresser dans la compréhension des impacts du changement climatique sur les systèmes anthropisés (vulnérabilité) et dans l'identification des facteurs qui déterminent la capacité de réponse des sociétés urbaines(résilience) face à ce méta-risque local qui redéfinit et redessine les autres risques et aléas. Enfin, en lien avec les objectifs écologiques, économiques et sociaux d'un développement urbain durable, cette recherche tente de formuler des pistes et propositions en vue de contribuer à l'émergence de stratégies d'adaptation et d'atténuation renouvelées, destinées à accroître la résilience urbaine face au changement climatique, en particulier des sociétés etdes territoires les plus vulnérables. L'enjeu est de participer à la construction des éléments qui composeront la ville durable de demain en proposant des éléments de réponse aux questions suivantes : A quelles conditions l'apparition ou l'exacerbation de vulnérabilités territoriales par le changement climatique peut-elle opérer comme un levier pour la prise en compte d'enjeux globaux dans l'action locale ? Comment penser les indispensables articulations, miseen cohérence, et coordination entre les actions d'atténuation et les actions d'adaptation dans une stratégie cohérente et intégrée aux préoccupations de développement urbain durable ? Comment adapter les dynamiques urbaines (formes, mobilité, planification, etc.) pour rendre les villes moins vulnérables aux évolutions climatiques et moins génératrices d'émissions de gaz à effet de serre (GES) ?Pour répondre à ces questions de recherche, les principales hypothèses formulées sont les suivantes :1) La question de l'articulation des différentes échelles spatio-temporelles (local/global, court terme/long terme) est une question particulièrement saillante dans l'étude des effets du changement climatique pour les territoires urbains et leur vulnérabilité (ou leur résilience) à ces impacts ;2) La perception des risques, leur acceptabilité sociale, la part des responsabilités globales (pressions anthropiques indirectes) et des responsabilités locales (pressions anthropiques directes) à des problèmes rencontrés sur les territoires, le gradient et la pertinence des réponses sont très variables suivant les interlocuteurs, les intérêts représentés, l'échelon territorial où l'on se situe ;3) L'amélioration de la résilience urbaine face aux évolutions climatiques passe par une meilleure compréhension de phénomènes complexes et interdépendants fondée sur une nouvelle approche, systémique et interdisciplinaire, de la ville et de la dialectique vulnérabilité/adaptation qui permette l'identification non seulement de l'ensemble des facteurs de vulnérabilité intrinsèques des systèmes urbains mais aussi de leurs interrelations en tenant compte notamment des effets de dominos, de seuils, et de rétroactions.Compte tenu des objectifs visés, la démarche adoptée dans cette recherche nous a conduits, en lien avec les enjeux de développement urbain durable, à envisager les concepts d'impacts du changement climatique et d'adaptation dans le cadre d'une analyse globale des vulnérabilités urbaines plus apte à comprendre la complexité des processus en question. Dans ce dessein, nous proposons une nouvelle vision des interactions entre les facteurs climatiqueset l'évolution des sociétés urbaines, fondée sur une approche interdisciplinaire en termes de vulnérabilité et de résilience/adaptation (capacités dynamiques de récupérer et de s'adapter face à un changement défavorable) et une représentation systémique afin d'éclairer les interdépendances complexes des systèmes sociaux, économiques et environnementaux et de mieux comprendre les différentes dynamiques qui participent à la fragilisation croissante dessociétés humaines. Cette recherche a ainsi été l'occasion d'explorer la façon dont les effets localisés du changement climatique se combinent sur les territoires aux autres dysfonctionnements, tensions et dégradations… et aux processus sociopolitiques pour donner aux politiques urbaines un caractère plus ou moins effectif, et en faire ou non un facteur d'accentuation de la vulnérabilité urbaine face aux risques climatiques. Car il ne suffit pas dedéfinir ou de constater la vulnérabilité urbaine pour en comprendre les ressorts. La vulnérabilité urbaine, qui est simultanément multidimensionnelle, multidisciplinaire et dynamique, n'est pas un concept simple à appréhender, surtout dans un contexte de changement climatique : d'une part, les impacts attendus des évolutions climatiques (et donc l'exposition future) sont marqués par une forte incertitude, surtout à l'échelle locale (évolution du climat moyen et/ou modification de la fréquence et de l'ampleur des événements extrêmes) ; d'autre part, il n'y a actuellement pas de consensus sur les déterminants de la résilience ou plus précisément de la capacité d'adaptation qui en est une des composantes, sachant que résilience et capacité d'adaptation sont largement contextuelles, ce qui freine les velléités de comparaison à grande échelle ; enfin, il n'y a pas davantage consensus sur la vulnérabilité elle-même et son lien à l'adaptation. Des limites des approches disciplinaires traditionnelles de représentation du couple vulnérabilité/adaptation fondées sur des relations de causalité linéaire, il nous est apparu indispensable de développer une approche interdisciplinaire et systémique pour réinterroger ce couple vulnérabilité/adaptation. On analyse ainsi comment le passage de la vulnérabilité urbaine au changement climatique aux réponses locales induit une chaîne de causalité complexe et non linéaire. Après avoir élaboré un schéma systémique du couple vulnérabilité/adaptation mettant en évidence des causalités circulaires et des boucles de rétroactions, nous montrons en quoi ce couple se situe d'emblée entre coévolution et incertitude. Ces questions théoriques ont des conséquences pratiques ou opérationnelles puisque les responsables locaux doivent composer avec les vulnérabilités de leur territoire au risque climatique, qui est devenu un nouvel enjeu pour la sécurité des biens et des personnes comme pour le devenir même des villes, et en tenir compte dans leurs politiques d'aménagement. La représentation du couple vulnérabilité/adaptation qu'ont en tête les responsables locaux n'esten effet pas sans incidence sur leur manière d'envisager leurs politiques locales de réponse au changement climatique. Il en est ressorti qu'une approche systémique était plus à même de contribuer à améliorer la résilience urbaine au travers de la formulation de stratégies d'adaptation et d'atténuation locales plus étroitement reliées et, qui plus est, intégrées à des politiques structurantes de développement urbain durable. Il apparaît toutefois, au vu des faits,que si le mot d'ordre de l'adaptation au changement climatique est de plus en plus intégré dans les discours des collectivités, il n'est encore que peu mobilisé dans les référentiels et stratégies d'actions. Bien que certaines incidences du changement climatique se manifestent déjà, la prise de conscience de la nécessité d'agir par les acteurs locaux commence à peine à s'opérer et les politiques en la matière n'en sont qu'à leurs balbutiements. C'est pourquoicette recherche, bien que volontairement focalisée sur la dimension d'« adaptation » au changement climatique, impliquait cependant de resituer les pratiques et stratégies d'adaptation dans le cadre d'une – éventuelle – « politique climat locale » et plus largement de développement urbain durable.
La littérature académique comme institutionnelle en matière de risques urbains a connu de substantiels développements au cours des dernières décennies, avec un changement progressif du regard porté sur la question des catastrophes « naturelles », notamment à la lumière du changement climatique. Ce phénomène simultanément planétaire, irréversible, et anthropogénique, qui multipliera et accentuera très vraisemblablement les événements catastrophiques d'origine météorologique tout autour de la planète, bouleverse profondément « l'archipel du danger » : après un stade de prise de conscience au tournant des 1990, marqué par le lancement de la Décennie Internationale de prévention des catastrophes naturelles (DIPCN) et du Groupe intergouvernemental d'experts sur le changement climatique (GIEC), un autre seuil a été franchi au tournant de ce siècle, caractérisé par le développement de risques systémiques d'une ampleur inégalée accompagnant la mondialisation des problèmes écologiques, sociaux, et économiques qui menacent gravement les posssibilités de développement durable. Du fait de ce bouleversement de perspectives, les travaux sur la question des risques naturels et climatiques, longtemps aléa-centrés, et par conséquent focalisés sur la question de l'atténuation des phénomènes eux-mêmes, se concentrentaujourd'hui davantage sur la question de l'atténuation des impacts et des vulnérabilités qu'ils révèlent. Beaucoup de travaux mettent alors l'accent sur les conditions biophysiques et socioéconomiques pouvant conduire à des situations de catastrophes et proposent donc le développement d'outils de diagnostic des vulnérabilités. Très peu, cependant, adoptent une approche territorialisée, centrée sur la ville, tentant de lier le fonctionnement et le développement urbain avec les vulnérabilités au changement climatique et les moyens de les réduire grâce à des stratégies d'adaptation adéquates.Face aux formes accentuées de risques que les sociétés urbaines contribuent à renforcer voire à créer en lien avec le changement climatique et ses impacts, c'est précisément ce manque d'attention accordé au couple vulnérabilité/adaptation que cette recherche s'est attachée à combler avec un triple objectif. En premier lieu, cette recherche revêt une dimension de théorisation et de conceptualisation visant à mieux définir et caractériser des notions fortement interdisciplinaires et transversales sur lesquelles les points d'achoppement scientifiques et les débats sont nombreux (vulnérabilité, résilience, adaptation, développement urbain durable…). En deuxième lieu, cette recherche vise à progresser dans la compréhension des impacts du changement climatique sur les systèmes anthropisés (vulnérabilité) et dans l'identification des facteurs qui déterminent la capacité de réponse des sociétés urbaines(résilience) face à ce méta-risque local qui redéfinit et redessine les autres risques et aléas. Enfin, en lien avec les objectifs écologiques, économiques et sociaux d'un développement urbain durable, cette recherche tente de formuler des pistes et propositions en vue de contribuer à l'émergence de stratégies d'adaptation et d'atténuation renouvelées, destinées à accroître la résilience urbaine face au changement climatique, en particulier des sociétés etdes territoires les plus vulnérables. L'enjeu est de participer à la construction des éléments qui composeront la ville durable de demain en proposant des éléments de réponse aux questions suivantes : A quelles conditions l'apparition ou l'exacerbation de vulnérabilités territoriales par le changement climatique peut-elle opérer comme un levier pour la prise en compte d'enjeux globaux dans l'action locale ? Comment penser les indispensables articulations, miseen cohérence, et coordination entre les actions d'atténuation et les actions d'adaptation dans une stratégie cohérente et intégrée aux préoccupations de développement urbain durable ? Comment adapter les dynamiques urbaines (formes, mobilité, planification, etc.) pour rendre les villes moins vulnérables aux évolutions climatiques et moins génératrices d'émissions de gaz à effet de serre (GES) ?Pour répondre à ces questions de recherche, les principales hypothèses formulées sont les suivantes :1) La question de l'articulation des différentes échelles spatio-temporelles (local/global, court terme/long terme) est une question particulièrement saillante dans l'étude des effets du changement climatique pour les territoires urbains et leur vulnérabilité (ou leur résilience) à ces impacts ;2) La perception des risques, leur acceptabilité sociale, la part des responsabilités globales (pressions anthropiques indirectes) et des responsabilités locales (pressions anthropiques directes) à des problèmes rencontrés sur les territoires, le gradient et la pertinence des réponses sont très variables suivant les interlocuteurs, les intérêts représentés, l'échelon territorial où l'on se situe ;3) L'amélioration de la résilience urbaine face aux évolutions climatiques passe par une meilleure compréhension de phénomènes complexes et interdépendants fondée sur une nouvelle approche, systémique et interdisciplinaire, de la ville et de la dialectique vulnérabilité/adaptation qui permette l'identification non seulement de l'ensemble des facteurs de vulnérabilité intrinsèques des systèmes urbains mais aussi de leurs interrelations en tenant compte notamment des effets de dominos, de seuils, et de rétroactions.Compte tenu des objectifs visés, la démarche adoptée dans cette recherche nous a conduits, en lien avec les enjeux de développement urbain durable, à envisager les concepts d'impacts du changement climatique et d'adaptation dans le cadre d'une analyse globale des vulnérabilités urbaines plus apte à comprendre la complexité des processus en question. Dans ce dessein, nous proposons une nouvelle vision des interactions entre les facteurs climatiqueset l'évolution des sociétés urbaines, fondée sur une approche interdisciplinaire en termes de vulnérabilité et de résilience/adaptation (capacités dynamiques de récupérer et de s'adapter face à un changement défavorable) et une représentation systémique afin d'éclairer les interdépendances complexes des systèmes sociaux, économiques et environnementaux et de mieux comprendre les différentes dynamiques qui participent à la fragilisation croissante dessociétés humaines. Cette recherche a ainsi été l'occasion d'explorer la façon dont les effets localisés du changement climatique se combinent sur les territoires aux autres dysfonctionnements, tensions et dégradations… et aux processus sociopolitiques pour donner aux politiques urbaines un caractère plus ou moins effectif, et en faire ou non un facteur d'accentuation de la vulnérabilité urbaine face aux risques climatiques. Car il ne suffit pas dedéfinir ou de constater la vulnérabilité urbaine pour en comprendre les ressorts. La vulnérabilité urbaine, qui est simultanément multidimensionnelle, multidisciplinaire et dynamique, n'est pas un concept simple à appréhender, surtout dans un contexte de changement climatique : d'une part, les impacts attendus des évolutions climatiques (et donc l'exposition future) sont marqués par une forte incertitude, surtout à l'échelle locale (évolution du climat moyen et/ou modification de la fréquence et de l'ampleur des événements extrêmes) ; d'autre part, il n'y a actuellement pas de consensus sur les déterminants de la résilience ou plus précisément de la capacité d'adaptation qui en est une des composantes, sachant que résilience et capacité d'adaptation sont largement contextuelles, ce qui freine les velléités de comparaison à grande échelle ; enfin, il n'y a pas davantage consensus sur la vulnérabilité elle-même et son lien à l'adaptation. Des limites des approches disciplinaires traditionnelles de représentation du couple vulnérabilité/adaptation fondées sur des relations de causalité linéaire, il nous est apparu indispensable de développer une approche interdisciplinaire et systémique pour réinterroger ce couple vulnérabilité/adaptation. On analyse ainsi comment le passage de la vulnérabilité urbaine au changement climatique aux réponses locales induit une chaîne de causalité complexe et non linéaire. Après avoir élaboré un schéma systémique du couple vulnérabilité/adaptation mettant en évidence des causalités circulaires et des boucles de rétroactions, nous montrons en quoi ce couple se situe d'emblée entre coévolution et incertitude. Ces questions théoriques ont des conséquences pratiques ou opérationnelles puisque les responsables locaux doivent composer avec les vulnérabilités de leur territoire au risque climatique, qui est devenu un nouvel enjeu pour la sécurité des biens et des personnes comme pour le devenir même des villes, et en tenir compte dans leurs politiques d'aménagement. La représentation du couple vulnérabilité/adaptation qu'ont en tête les responsables locaux n'esten effet pas sans incidence sur leur manière d'envisager leurs politiques locales de réponse au changement climatique. Il en est ressorti qu'une approche systémique était plus à même de contribuer à améliorer la résilience urbaine au travers de la formulation de stratégies d'adaptation et d'atténuation locales plus étroitement reliées et, qui plus est, intégrées à des politiques structurantes de développement urbain durable. Il apparaît toutefois, au vu des faits,que si le mot d'ordre de l'adaptation au changement climatique est de plus en plus intégré dans les discours des collectivités, il n'est encore que peu mobilisé dans les référentiels et stratégies d'actions. Bien que certaines incidences du changement climatique se manifestent déjà, la prise de conscience de la nécessité d'agir par les acteurs locaux commence à peine à s'opérer et les politiques en la matière n'en sont qu'à leurs balbutiements. C'est pourquoicette recherche, bien que volontairement focalisée sur la dimension d'« adaptation » au changement climatique, impliquait cependant de resituer les pratiques et stratégies d'adaptation dans le cadre d'une – éventuelle – « politique climat locale » et plus largement de développement urbain durable.
International audience ; Das Universelle Forum der Kulturen in Barcelona im Jahr 2004 ist eine neue kulturelle Veranstaltung, die in den kommenden Jahren auf anderen Kontinenten erneuert wird. Diese globale Feier wird gemeinsam von der Stadt Barcelona, der autonomen Regierung Kataloniens, der spanischen Regierung und der UNESCO organisiert. Während der 29. Generalkonferenz der Unesco in Paris haben die 186 Mitgliedstaaten ihre einstimmige Unterstützung für das Projekt dieses riesigen Festivals vor einem kulturellen Hintergrund in einem Bezirk zum Ausdruck gebracht, in dem eine der wichtigsten Operationen stattfindet. wichtigste Stadtplanung in Europa, die Ufer des Besós und das Ende der Diagonale (eine große Stadtstraße, die ein Jahrhundert zuvor vom Ingenieur Cerdá geplant wurde). Das Forum fand vom 9. Mai bis 26. September 2004 statt. 141 Tage lang finden außerhalb dieser Mauern Debatten, Shows, Festivals, Ausstellungen, kulturelle Veranstaltungen und Bildungsaktivitäten in einem kostenpflichtigen Bereich statt, einschließlich zu nachhaltiger Entwicklung, kultureller Vielfalt und den Bedingungen für den Frieden. Die Gemeinde Barcelona wollte das Forum für die Stadt öffnen. Dennoch besteht noch lange nach dem Ereignis eine Lücke zwischen langfristigen städtebaulichen Errungenschaften und den Worten einer globalen Feier für eine Stadt auf der Suche nach Globalität und weltweiter Anerkennung, die unter dem Vorwand der Feier und der Begegnung von Kulturen und Kulturen spielt Institutionen auf der ganzen Welt. ; The Universal Forum of Cultures Barcelona 2004 is a new cultural event called to renew in the coming years on other continents. This global celebration is organized by the City of Barcelona, the Autonomous Government of Catalonia, the Spanish Government and UNESCO. It is on the occasion of the 29th General Conference of UNESCO in Paris that the 186 Member States expressed their unanimous support for the draft this giant party on a cultural background on an area that has one of the operations largest urban development in Europe, the banks of the Besós and the end of the Diagonal (large urban avenue projected a century earlier by the engineer Cerdá). The Forum was held from 9 May to 26 September 2004. During 141 days, he welcomes a paid speaker and outside the walls of the debates, performances, festivals, exhibitions, cultural events and educational activities relating in particular on sustainable development, cultural diversity and conditions for peace. The Barcelona municipality's goal was to open the forum in the city. Nevertheless, a gap persists well after the event between the urban achievements in the long term and about a global celebration for a city in search of global and worldwide recognition playing on the pretext of the festival and the meeting of cultures and institutional worldwide. ; El Foro Universal de las Culturas de Barcelona en 2004 es un nuevo evento cultural que se renovará en los próximos años en otros continentes. Esta celebración global está organizada conjuntamente por el Ayuntamiento de Barcelona, la Generalitat de Catalunya, el Gobierno español y la UNESCO. Fue durante la 29ª Conferencia General de la Unesco en París cuando los 186 Estados Miembros expresaron su apoyo unánime al proyecto de este gigantesco festival en un contexto cultural en un distrito que vive una de las operaciones más importantes. El urbanismo más importante de Europa, la ribera del Besós y el final de la Diagonal (gran avenida urbana proyectada un siglo antes por el ingeniero Cerdá). El Foro se llevó a cabo del 9 de mayo al 26 de septiembre de 2004. Durante 141 días, alberga debates, espectáculos, festivales, exposiciones, eventos culturales y actividades educativas en un área de pago y fuera de estos muros. sobre el desarrollo sostenible, la diversidad cultural y las condiciones para la paz. El Ayuntamiento de Barcelona pretendía abrir el Fórum a la ciudad. Sin embargo, mucho después del evento persiste una brecha entre los logros de planificación urbana a largo plazo y las palabras de una celebración global para una ciudad en busca de la globalidad y el reconocimiento global que juega con el pretexto de la celebración y el encuentro de culturas y culturas. instituciones de todo el mundo. ; Le Forum universel des cultures de Barcelone en 2004 est une nouvelle manifestation culturelle appelée à se renouveler dans les années à venir sur d'autres continents. Cette fête globale est organisée conjointement par la Ville de Barcelone, le gouvernement autonome de Catalogne, le gouvernement espagnol et l'UNESCO. C'est à l'occasion de la 29 ème conférence générale de l'Unesco à Paris que les 186 États membres ont exprimé leur soutien unanime au projet de cette fête géante sur un fond culturel sur un quartier qui connaît l'une des opérations les plus importantes d'aménagement urbain en Europe, les rives du Besós et la fin de la Diagonal (grande avenue urbaine projetée un siècle plus tôt par l'ingénieur Cerdá). Le Forum s'est tenu du 9 mai au 26 septembre 2004. Pendant 141 jours, il accueille dans une enceinte payante et hors de ces murs des débats, des spectacles, des festivals, des expositions, des manifestations culturelles et des activités pédagogiques portant notamment sur le développement durable, la diversité culturelle et les conditions de la paix. La municipalité barcelonaise avait comme objectif d'ouvrir le Forum à la ville. Néanmoins, un décalage persiste bien après la manifestation entre les réalisations urbanistiques à long terme et les propos d'une fête globale pour une ville en quête de globalité et de reconnaissance mondiale jouant sur le prétexte de la fête et de la rencontre des cultures et des institutionnels du monde entier. ; Il Forum Universale delle Culture di Barcellona nel 2004 è un nuovo evento culturale che si rinnoverà negli anni a venire in altri continenti. Questa celebrazione globale è organizzata congiuntamente dalla Città di Barcellona, dal governo autonomo della Catalogna, dal governo spagnolo e dall'UNESCO. È stato durante la 29a Conferenza generale dell'Unesco a Parigi che i 186 Stati membri hanno espresso il loro unanime sostegno al progetto di questo gigantesco festival a sfondo culturale in un quartiere che sta vivendo una delle operazioni più importanti. l'urbanistica più importante d'Europa, le rive del Besós e la fine della Diagonal (un grande viale urbano progettato un secolo prima dall'ingegnere Cerdá). Il Forum si è svolto dal 9 maggio al 26 settembre 2004. Per 141 giorni ospita dibattiti, spettacoli, sagre, mostre, eventi culturali e attività didattiche in un'area a pagamento e fuori queste mura. sullo sviluppo sostenibile, la diversità culturale e le condizioni per la pace. Il comune di Barcellona mirava ad aprire il Forum alla città. Tuttavia, a lungo dopo l'evento permane un divario tra i risultati della pianificazione urbana a lungo termine e le parole di una celebrazione globale per una città alla ricerca della globalità e del riconoscimento globale che giocano con il pretesto della celebrazione e dell'incontro di culture e culture. istituzioni in tutto il mondo.
International audience ; Das Universelle Forum der Kulturen in Barcelona im Jahr 2004 ist eine neue kulturelle Veranstaltung, die in den kommenden Jahren auf anderen Kontinenten erneuert wird. Diese globale Feier wird gemeinsam von der Stadt Barcelona, der autonomen Regierung Kataloniens, der spanischen Regierung und der UNESCO organisiert. Während der 29. Generalkonferenz der Unesco in Paris haben die 186 Mitgliedstaaten ihre einstimmige Unterstützung für das Projekt dieses riesigen Festivals vor einem kulturellen Hintergrund in einem Bezirk zum Ausdruck gebracht, in dem eine der wichtigsten Operationen stattfindet. wichtigste Stadtplanung in Europa, die Ufer des Besós und das Ende der Diagonale (eine große Stadtstraße, die ein Jahrhundert zuvor vom Ingenieur Cerdá geplant wurde). Das Forum fand vom 9. Mai bis 26. September 2004 statt. 141 Tage lang finden außerhalb dieser Mauern Debatten, Shows, Festivals, Ausstellungen, kulturelle Veranstaltungen und Bildungsaktivitäten in einem kostenpflichtigen Bereich statt, einschließlich zu nachhaltiger Entwicklung, kultureller Vielfalt und den Bedingungen für den Frieden. Die Gemeinde Barcelona wollte das Forum für die Stadt öffnen. Dennoch besteht noch lange nach dem Ereignis eine Lücke zwischen langfristigen städtebaulichen Errungenschaften und den Worten einer globalen Feier für eine Stadt auf der Suche nach Globalität und weltweiter Anerkennung, die unter dem Vorwand der Feier und der Begegnung von Kulturen und Kulturen spielt Institutionen auf der ganzen Welt. ; The Universal Forum of Cultures Barcelona 2004 is a new cultural event called to renew in the coming years on other continents. This global celebration is organized by the City of Barcelona, the Autonomous Government of Catalonia, the Spanish Government and UNESCO. It is on the occasion of the 29th General Conference of UNESCO in Paris that the 186 Member States expressed their unanimous support for the draft this giant party on a cultural background on an area that has one of the operations largest urban development in Europe, the banks of the Besós and the end of the Diagonal (large urban avenue projected a century earlier by the engineer Cerdá). The Forum was held from 9 May to 26 September 2004. During 141 days, he welcomes a paid speaker and outside the walls of the debates, performances, festivals, exhibitions, cultural events and educational activities relating in particular on sustainable development, cultural diversity and conditions for peace. The Barcelona municipality's goal was to open the forum in the city. Nevertheless, a gap persists well after the event between the urban achievements in the long term and about a global celebration for a city in search of global and worldwide recognition playing on the pretext of the festival and the meeting of cultures and institutional worldwide. ; El Foro Universal de las Culturas de Barcelona en 2004 es un nuevo evento cultural que se renovará en los próximos años en otros continentes. Esta celebración global está organizada conjuntamente por el Ayuntamiento de Barcelona, la Generalitat de Catalunya, el Gobierno español y la UNESCO. Fue durante la 29ª Conferencia General de la Unesco en París cuando los 186 Estados Miembros expresaron su apoyo unánime al proyecto de este gigantesco festival en un contexto cultural en un distrito que vive una de las operaciones más importantes. El urbanismo más importante de Europa, la ribera del Besós y el final de la Diagonal (gran avenida urbana proyectada un siglo antes por el ingeniero Cerdá). El Foro se llevó a cabo del 9 de mayo al 26 de septiembre de 2004. Durante 141 días, alberga debates, espectáculos, festivales, exposiciones, eventos culturales y actividades educativas en un área de pago y fuera de estos muros. sobre el desarrollo sostenible, la diversidad cultural y las condiciones para la paz. El Ayuntamiento de Barcelona pretendía abrir el Fórum a la ciudad. Sin embargo, mucho después del evento persiste una brecha entre los logros de planificación urbana a largo plazo y las palabras de una celebración global para una ciudad en busca de la globalidad y el reconocimiento global que juega con el pretexto de la celebración y el encuentro de culturas y culturas. instituciones de todo el mundo. ; Le Forum universel des cultures de Barcelone en 2004 est une nouvelle manifestation culturelle appelée à se renouveler dans les années à venir sur d'autres continents. Cette fête globale est organisée conjointement par la Ville de Barcelone, le gouvernement autonome de Catalogne, le gouvernement espagnol et l'UNESCO. C'est à l'occasion de la 29 ème conférence générale de l'Unesco à Paris que les 186 États membres ont exprimé leur soutien unanime au projet de cette fête géante sur un fond culturel sur un quartier qui connaît l'une des opérations les plus importantes d'aménagement urbain en Europe, les rives du Besós et la fin de la Diagonal (grande avenue urbaine projetée un siècle plus tôt par l'ingénieur Cerdá). Le Forum s'est tenu du 9 mai au 26 septembre 2004. Pendant 141 jours, il accueille dans une enceinte payante et hors de ces murs des débats, des spectacles, des festivals, des expositions, des manifestations culturelles et des activités pédagogiques portant notamment sur le développement durable, la diversité culturelle et les conditions de la paix. La municipalité barcelonaise avait comme objectif d'ouvrir le Forum à la ville. Néanmoins, un décalage persiste bien après la manifestation entre les réalisations urbanistiques à long terme et les propos d'une fête globale pour une ville en quête de globalité et de reconnaissance mondiale jouant sur le prétexte de la fête et de la rencontre des cultures et des institutionnels du monde entier. ; Il Forum Universale delle Culture di Barcellona nel 2004 è un nuovo evento culturale che si rinnoverà negli anni a venire in altri continenti. Questa celebrazione globale è organizzata congiuntamente dalla Città di Barcellona, dal governo autonomo della Catalogna, dal governo spagnolo e dall'UNESCO. 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The new globalism: transcultural commerce, global systems theory, and Spenser's Mammon / Daniel Vitkus -- "Travailing" theory: global flows of labor and the enclosure of the subject / Crystal Bartolovich -- Islam and Tamburlaine's world-picture / John Michael Archer -- Traveling nowhere: global utopias in the early modern period / Chloë Houston -- The benefits of a warm study: the resistance to travel before empire / Andrew Hadfield -- "Apes of imitation": imitation and identity in Sir Thomas Roe's embassy to India / Nandini Das -- A multinational corporation: foreign labor in the London East India Company / Richmond Barbour -- Where was Iceland in 1600? / Mary C. Fuller -- East by north-east: the English among the Russians, 1553-1603 / Gerald MacLean -- The politics of identity: William Adams, John Saris, and the English East India Company's failure in Japan / Catherine Ryu -- The queer Moor: bodies, borders, and Barbary inns / Ian Smith -- Guns and gawds: Elizabethan England's infidel trade / Matthew Dimmock -- Cassio, cash, and the "infidel 0": arithmetic, double-entry bookkeeping, and Othello's unfaithful accounts / Patricia Parker -- Seeds of sacrifice: amaranth the gardens of Tenochtitlan and Spenser's Faerie queene / Edward M. Test -- "So pale, so lame, so lean, so ruinous:" the circulation of foreign coins in early modern England / Stephen Deng -- Canary, Bristoles, Londres, Ingleses: English traders in the Canaries in the sixteenth and seventeenth centuries / Barbara Sebek -- "The whole globe of the earth": almanacs and their readers / Adam Smyth -- Cesare Vecellio, Venetian writer and art-book cosmopolitan / Ann Rosalind Jones -- Bettrice's monkey: staging exotica in early modern London comedy / Jean E. Howard -- The Maltese factor: the poetics of place in The Jew of Malta and The knight of Malta / Virginia Mason Vaughan -- Local/global Pericles: international storytelling, domestic social relations, capitalism / David Morrow.
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The issue of the regulation of artificial intelligence (AI) is one of the significant challenges faced by the EU at present. Most researchers focus on the substantive scope of AI regulation, including state law, ethical norms and soft law. In addition to the substantive and legal scope of the regulation, it is worthwhile considering the manner of such regulation.1 Since AI is an algorithmic code, it seems correct to regulate (restrict) AI not so much with traditional law established in natural (human) language as with one implemented into algorithms. They may operate as a tool supporting traditional legislation (RegTech), but it is possible to go further with the issue and create regulation algorithms which implement the law as the effective law. However, this requires a new approach to law and legislation – the law as algorithmic code. ; University of Silesia, Poland ; Dariusz Szostek is Associate Professor in the Department of Civil Law and Civil Procedure at the Faculty of Law and Administration, Opole University, Poland, Head of the Centre for Legal Problems of Technical Issues and New Technologies; European Parliament AI Observatory science expert (2020–2024), and member of European Union Intellectual Property Office, Chairman of the Scientific Council of the Virtual Department of Law and Ethics. ; dariusz.szostek@szostek-bar.pl ; 43 ; 60 ; 3 ; Aires J., Pinheiro D., Strube de Lima V. and Meneguzzi F., Norm conflict identification in contracts, "Artificial Intelligence and Law" 2017, vol. 25. ; Araszkiewicz M.: Algorytmizacja myślenia prawniczego. Modele, możliwości, ograniczenia, (in:) D. Szostek (ed.), Legal tech. Czyli jak bezpiecznie korzystać z narzędzi informatycznych w organizacji, w tym w kancelarii oraz dziale prawnym, Warsaw 2021. ; Artificial Intelligence (AI): new developments and innovations applied to e-commerce, https://www.europarl.europa.eu/thinktank/en/document.html?reference=IPOL_IDA(2020)648791. ; Artificial Intelligence and Data Protection in Tension, 01.11.2018, https://www.informationpolicycentre.com/uploads/5/7/1/0/57104281/cipl_ai_first_report__artificial_intelligence_and_data_protection_in_te.pdf. ; Australian Government, Artificial Intelligence: Solving problems, growing the economy and improving our quality of life, 20.12.2019, https://data61.csiro.au/en/Our-Research/Our-Work/ AI-Roadmap. ; Badiul Islam M. and Governatori G., RuleRS: A Rule-Based Architecture for Decision Support Systems, "Artificial Intelligence and Law" 2018, vol. 26. ; Barfield W. and Pagallo U., Law and AI, Cheltenham/Northampton 2020. ; Barton T.D., Haapio H., Passera S. and Hazard J.G., Successful Contracts: Integrating Design and Technology, (in:) M. 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'The world has entered the urban millennium. Nearly half the world's people are now city dwellers and the rapid increase in urban population is expected to continue mainly in developing countries. This historic transition is being further propelled by the powerful forces of globalization. The central challenge for the international community is clear: to make both urbanization and globalization work for all people instead of leaving billions behind or on the margins ... Cities in a Globalizing World: Global Report on Human Settlements 2001 is a comprehensive review of conditions in the world's.
Depuis la vulgarisation de certains concepts comme la globalisation ou la mondialisation, le secteur agroalimentaire a connu une expansion fulgurante et un engouement incessant pour la commercialisation d'aliments entre les peuples à travers le monde. Ce phénomène, contribuant significativement à l'accroissement économique des marchés, n'est toutefois pas sans risque. Pendant ce temps, les dangers de sources microbiologiques, notamment les pathogènes, sont véhiculés par des matrices alimentaires et voyagent d'un pays à l'autre, ce qui augmente le risque de contamination pour les consommateurs. Conséquemment, on assiste à une augmentation des cas d'allergies alimentaires, d'intoxications ou de toxi-infections alimentaires dont les agents étiologiques peuvent venir des quatre coins du monde. À cet effet, les organismes réglementaires comme l'Agence canadienne d'inspection des aliments (ACIA), Santé Canada, la Food and Drug Administration (USFDA) américaine ou d'autres autorités internationales compétentes comme l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture(FAO) et l'Organisation mondiale de la santé (OMS) multiplient leurs efforts afin de mettre en place des normes et politiques réglementaires pour aider l'industrie agroalimentaire à renforcer les contrôles depuis la fabrication jusqu'à la commercialisation des aliments. Les dangers microbiologiques venant de pathogènes comme Bacillus cereus demeurent un risque de santé publique majeur qu'il faut maîtriser afin d'assurer la protection des consommateurs. Bien que de nombreuses techniques de contrôle (e.g., additifs alimentaires, haute pression hydrostatique, rayonnements ionisants, procédés thermiques, etc.) ont été développées et utilisées pour assurer la salubrité et l'innocuité des aliments, dans certains cas cela n'a pas permis de produire des aliments totalement exempts de bactéries responsables de la dégradation/altération des aliments et de pathogènes causant des intoxications alimentaires comme c'est le cas avec B. cereus. En effet, cette bactérie pathogène est ubiquitaire, aérobie et anaérobie facultative. Elle est capable de produire dans une grande variété d'aliments et d'ingrédients comme les épices des spores très résistantes ainsi que différents types de toxines pouvant causer la diarrhée, la nausée, le vomissement et même la mort. Dans cette optique, et vue la grande difficulté à maitriser la contamination des aliments causée par ce pathogène, l'objectif général de cette recherche a été d'utiliser la technologie d'électro-activation, une branche appliquée de l'électrochimie qui s'intéresse notamment à la réactivité des solutions aqueuses, comme méthode alternative et potentiellement efficace pour lutter contre B. cereus afin de produire des aliments plus sécuritaires avec une grande valeur nutritionnelle et organoleptique. Pour y parvenir, des solutions aqueuses de sels d'acides organiques de lactate de calcium, d'ascorbate de calcium et de leur mélange équimolaire ont été électro-activées dans un réacteur soumis à un courant électrique continu avec des intensités de l'ordre de 250, 500 et 750 mA pendant un maximum de temps de 30 minutes afin de produire les acides organiques conjugués respectifs; de l'acide lactique et de l'acide ascorbique. Dans la première partie de ce travail de recherche, les caractéristiques physicochimiques (e.g., pH, acidité titrable, pKa) des solutions électro-activées (SÉA) ont été étudiées et leurs profils moléculaires comparés à ceux d'acides standards respectifs en utilisant différentes techniques (e.g., FTIR, HPLC, DSC, DPPH), ce qui a permis de confirmer la production d'acides organiques conjugués respectifs des sels utilisés. Ces SÉA avaient un pH très bas, une acidité titrable élevée, notamment pour l'ascorbate de calcium et le mélange. En plus, une activité antioxydante élevée a été observée pour la solution électro-activée d'ascorbate de calcium et du mélange. Dans la deuxième partie de l'étude, les SÉA traitées à 250, 500 et 750 mA pendant 10, 20 et 30 min ont été retenues pour être mises en contact avec des cellules végétatives de Bacillus cereus ATCC 14579 en conditions modèles (contact direct) afin d'évaluer leurs effets antimicrobiens sur ce pathogène. Les cellules ont été testées en contact direct avec les SÉA pendant 5, 30 et 60 secondes. Le même traitement a été également réalisé par contact direct avec des acides organiques standards (lactique, ascorbique) pendant 5, 30, 60, et 120 secondes afin de faire des comparaisons. Les SÉA et les acides organiques standards correspondants avaient les mêmes valeurs d'acidité titrable. Par la suite, les cellules ont été observées au microscope (coloration au bleu de méthylène et fluorescence) afin d'évaluer les effets inhibiteurs/destructeurs de ces solutions. Également, les SÉA ont été diluées avec de l'eau distillée pour obtenir des solutions possédant 10 à 90% de l'acidité titrable (force) initiale pour être ensuite testées contre les cellules de B. cereus. Les résultats ont démontré que toutes les SÉA avaient une grande efficacité contre les cellules végétatives de B. cereus. Également, même à des taux de dilution représentant en moyenne 20% de la force initiale des SÉA, l'effet antimicrobien était très élevé pour les différentes solutions. L'observation de B. cereus au microscope a permis de confirmer les effets létaux des SÉA. Dans ce volet avec des cellules végétatives de B. cereus, l'efficacité des SÉA a été estimée à une réduction de 4–7 log UFC/mL. En plus, il a été démontré que le pouvoir antibactérien des SÉA était nettement plus élevé que celui des acides lactiques et ascorbiques standards (conventionnels). Dans la troisième partie de cette étude, des solutions électro-activées de lactate de calcium, d'ascorbate de calcium et de leur mélange équimolaire à 750 mA pendant 30 minutes ont été retenues et utilisées contre des spores de Bacillus cereus ATCC 14579 en conditions modèles et dans du saumon Atlantique frais. Les spores traitées ont été analysées à l'aide de microscopes électroniques à balayage et à transmission pour évaluer les effets sporicides des SÉA. Les résultats obtenus ont clairement montré un grand pouvoir sporicide des SÉA utilisées sur les spores de B. cereus avec une réduction de 7 à 9 log en utilisant une population initiale de spores de 10⁹ UFC/mL, dépendamment des conditions évaluées; à savoir : en contact direct (2–30 min), dans du saumon utilisé comme matrice alimentaire(2–7 min), ainsi qu'en combinaison avec de la chaleur modérée de 60, 70, 80 et 90 °C pendant 0.5–2 min. Également, il a été observé que la capacité sporicide des SÉA augmentait avec la température et le temps de contact. La microscopie électronique à balayage et à transmission a permis de constater que les SÉA pouvaient provoquer la destruction totale des cellules de B. cereus, et notamment la perforation de la membrane (cortex et manteau), ainsi que le reflux de différentes composantes de la structure des spores de B. cereus. Tenant compte des résultats obtenus dans cette étude, nous pouvons conclure que les solutions électro-activées à base de lactate de calcium, ascorbate de calcium et leur mélange, notamment celles électro-activées à 750 mA–30 min, pourraient être d'une grande contribution afin de renforcer la capacité de l'industrie alimentaire à lutter contre B. cereus ATCC 14579 et de produire des aliments plus sécuritaires pour le consommateur. ; Since the popularization of concepts like globalization, the agri-food sector has experienced a huge expansion and a ceaseless craze for the marketing of food between the peoples worldwide. This phenomenon, contributing significantly to the economic growth of the markets, is not without risk, however. Meanwhile, microbiological hazards, including pathogens, are carried through food matrices and travel from one country to another, increasing the risk of contamination for consumers. Consequently, we are also witnessing an increase in cases of food allergies, foodborne illnesses and outbreaks, with etiological agents coming from all over the world. Thus, regulatory organisms such as Canadian Food Inspection Agency (CFIA), Health Canada, United States Food and Drug Administration (USFDA) or competent international authorities like Food and Agriculture Organization of the United Nations (FAO) and World Health Organization (WHO) are stepping up efforts to put in place regulatory standards and policies in order to help the food industry to strengthen controls from the processing to the marketing of foods. Microbiological hazards from pathogens like Bacillus cereus remain a major public health risk that must be controlled in order to ensure consumers protection. Although many techniques of control (e.g., food additives, high hydrostatic pressure, ionizing radiation, thermal processes, etc.) have been developed and used to ensure the safety and security of foods, in some instance this has not allowed to produce food products that are completely free of bacteria responsible for degradation/spoilage of food and pathogens causing food poisoning as is the case with B. cereus. Indeed, this pathogenic bacterium is ubiquitous, aerobic and facultative anaerobic. It is able to produce, in a wide variety of foods and ingredients such as spices, highly resistant spores as well as different types of toxins that can cause diarrhea, nausea, vomiting, and even death. In this context, and given the great difficulty in controlling the contamination of food caused by this pathogen, the general objective of this research was to use the electro-activation technology, an applied branch of electrochemistry which is particularly interested in the reactivity of aqueous solutions, as an alternative and potentially effective method to fight against B. cereus in order to produce safer foods with high nutritional and organoleptic values. To achieve this, aqueous solutions of organic acid salts of calcium lactate, calcium ascorbate and their equimolar mixture were electroactivated in a reactor subjected to a direct electric current with intensities of 250, 500 and 750 mA for a maximum time of 30 minutes in a bid to produce the respective conjugated organic acids, lactic acid and ascorbic acid. In the first part of this research work, the physicochemical characteristics (e.g.,pH, titratable acidity, pKa) of the electro-activated solutions (EAS) were studied and their molecular profiles compared to those of respective standard acids using different techniques (e.g., FTIR, HPLC, DSC, DPPH), which helped to confirm the production of conjugated organic acids from the respective salts used. These EAS had a very low pH, a high titratable acidity, particularly for the calcium ascorbate and the mixture. In addition, a high antioxidant activity was observed for the electro-activated calcium ascorbate solution and the mixture. In the second part of the study, the EAS treated at 250, 500 and 750 mA for 10,20 and 30 min were selected to be brought into contact with vegetative cells of Bacilluscereus ATCC 14579 under model conditions (direct contact) in order to evaluate their antimicrobial effects on this pathogen. The cells were tested in direct contact with the EAS for 5, 30 and 60 seconds. The same treatment was also carried out by direct contact with standard organic acids (lactic, ascorbic) for 5, 30, 60, and 120 seconds in order to make comparisons. The EAS and the corresponding standard organic acids had the same titratable acidity values. There after, the cells were observed under microscope (Methylene blue and fluorescence) to evaluate the inhibitory / destructive effects of these solutions. Also, the EAS were diluted with distilled water to obtain solutions with 10 to 90% of the initial titratable acidity (strength) to be tested against B. cereus cells. The results demonstrated that all the EAS made were highly effective against the vegetative cells of B.cereus. Also, even at dilution rates averaging 20% of the EAS initial strength, the antimicrobial effect was very high for the different solutions. In addition, the microscopic observation of B. cereus has confirmed the lethal effects of EAS. In this part with the vegetative B. cereus cells, the efficacy of the EAS was estimated to a reduction of 4–7 log CFU/mL. In addition, the antibacterial power of the EAS has been shown to be significantly higher than that of the standard (conventional) lactic and ascorbic acids. In the third part of the study, electro-activated solutions of calcium lactate, calcium ascorbate and their equimolar mixture at 750 mA for 30 min were selected and used against the spores of Bacillus cereus ATCC 14579 under model conditions and in fresh Atlantic salmon. The treated spores were analyzed using scanning and transmission electron microscopes to evaluate the sporicidal effects of EAS. The results obtained clearly showed a great sporicidal power of the EAS used on B. cereus spores with a reduction of 7 to 9 log using an initial spore population of 10⁹ CFU/mL, depending on the conditions assessed; namely: in direct contact (2–30 min), in salmon used as a food matrix (2–7 min), as well as in combination with moderate heat of 60, 70, 80 and 90 ℃ for 0.5–2 min. Also, it was observed that the sporicidal capacity of the EAS increased with temperature and contact time. Scanning and transmission electron microscopy showed that the EAS could cause the total destruction of B. cereus cells, including perforation of the membranes (cortex and coat), as well as the reflux of different components of the structure of B. cereus spores. Taking into account the results obtained in this study, we can conclude that the electro-activated solutions made with calcium lactate, calcium ascorbate and their mixture, especially those electro-activated at 750 mA–30 min, could be of a great contribution to reinforce the capacity of the food industry to control B. cereus ATCC 14579 and produces safer foods for the consumer.
XXIe Congrès de la SFSIC. MSH Paris Nord, 13, 14, & 15 juin 2018Créez ! Soyez (tous) créatifs ! Et, bien sûr, soyez innovants ! Les appels à la création et la créativité sont devenus comminatoires tels des « impératifs catégoriques », quel que soit le secteur d'activités : les problématiques de l'innovation hantent tous les discours, sinon toutes les pratiques, y compris info-communicationnels, au travail et dans la culture, dans les territoires et les laboratoires de recherches, dans les entreprises - celles du CAC40 comme les startups. Ces injonctions ne sont-elles qu'un discours de ré-enchantement de la vie des individus, de la vie au travail, du marché, de la relation-client ?Entre une création qui agit sur le symbolique et l'imaginaire social et une créativité qui implique une dynamique et agite les pratiques, quelles approches les recherches en Sciences de l'Information et de la Communication développent-elles sur les médiations instituées et organisées dans toutes les activités de la société pour inciter à des actions de création et de créativité ?Ces questions ne sont pas nouvelles. Elles sont au cœur de la réflexion sur l'aptitude de l'humanité à faire émerger des formes nouvelles, qu'il s'agisse de la création artistique, des objets et des machines, des formes organisationnelles, des supports et des modalités d'écriture et de création d'images, de sons. Tous ces processus apparaissent également récents parce que les technologies numériques et les logiques qu'elles véhiculent les ont incontestablement réactivés, renforcés et modifient notre perception du monde. L'augmentation du nombre de productions, la réactivité des consommateurs pour des produits éphémères conduisent à créer en permanence, la multiplicité des conditions qui mobilisent la création et la créativité. Le renversement des logiques d'innovation par la prise en considération des usagers et des citoyens, les possibilités de coordination et de coopération déterritorialisées rendent nécessaires une investigation scientifique par notre discipline mais aussi une approche opérationnelle et une réflexion éthique. Comment les Sciences de l'Information et de la Communication éclairent-elles les processus qui se mettent ou sont mis en place, et s'impliquent-elles dans les actions toujours plus nombreuses et scientifiquement exigeantes ?Ce XXIe Congrès organisé en partenariat avec le LabSIC propose d'étudier, d'analyser et de mettre en débat les thématiques de la création, de la créativité, de l'innovation et des médiations. Il invite à donner un ou des sens info-communicationnels à des idées de plus en plus mobilisées socialement, dans tout le spectre de notre approche disciplinaire mais aussi du point de vue de disciplines adjacentes dont les Sic doivent se distinguer : créativité (management, psychologie), création (esthétique et sciences de l'art, économie libérale de la culture), médiations (sociologie de la culture ou de l'action sociale, sciences politiques).Les propositions s'articuleront autour de 3 axes :Philippe BOUQUILLION (LabSIC) [sommaire] Au sein de l'axe 1, l'objectif est d'interroger les processus de création et de créativité du point de vue de leur dimension idéologique, des enjeux sociaux qu'ils soulèvent et des politiques publiques dont ils bénéficient. Les processus de construction sociale et idéologique de la création et de la créativité sont aujourd'hui omniprésents. Ces processus ont une longue histoire. L'importance se note,à partir du Quattrocento, de la construction du rôle du créateur comme artiste au savoir-faire et aux réalisations singulières, tandis que les fondateurs des théories des industries culturelles ont eux aussi insisté sur l'importance de la construction de la personnalité artistique du créateur central d'une production culturelle pour fonder la valeur de celle-ci. Depuis le début des années 2000, les promoteurs de l'économie créative développent d'importants discours idéologiques sur le rôle supposé de la création et de la créativité pour la redynamisation des économies, des territoires et la transformation des rapports sociaux sous toutes les latitudes. Le design, pris au sens le plus large, est alors envisagé comme une courroie de transmission de la créativité vers l'économie et la société. Ce faisant, le design est aussi un outil d'incorporation de représentations sociales diverses (vision des rapports sociaux, des appartenances de genre, du travail, etc.) au sein des productions économiques mais aussi des politiques publiques (design de politiques publiques). Ainsi, fondant de plus en plus leurs stratégies de construction de la valeur de leurs productions sur ces représentations sociales, nombre d'acteurs économiques font commerce de celles-ci, à l'instar d'Apple qui offre un exemple emblématique du recours au modèle de l'industrie des biens symboliques.L'emprise de l'idéologie de la créativité portée par les discours dans la sphère politique et l'espace public est ainsi au cœur des interrogations développées dans cet axe. Que ces derniers soient le fait d'acteurs institutionnels, industriels, issus de l'innovation ou de l'art, ils marquent la prégnance du terme créativité, qu'il conviendra d'interroger quant à ses contextes de référence et mobilisation, et comme marque ou le témoin de changements sociaux et politiques majeurs. En effet, la valorisation économique et symbolique des métiers, produits ou structures créatifs s'accroît et s'institutionnalise selon des voies et des logiques qu'il conviendra d'analyser et de prendre en compte, et pourquoi pas jusque dans l'Université qui s'ouvre au design ? De même, les politiques culturelles, les soutiens au développement des territoires, l'accompagnement de « l'économie numérique » témoignent de choix de transition dans les modèles économiques et de valorisation du potentiel créatif de certains acteurs, ou équipes-projets.Les tensions entre idéologies et actions, entre discours et acteurs témoignent de contradictions structurantes (ou dé-structurantes) formulées par un lexique omniprésent : innovation, pro-am, innovation ascendante, participation, etc. qui consacre à la fois une idéologie spontanée de l'innovation et de la créativité, comme si elle était sui generis du milieu numérique et des programmes d'actions extrêmement répandus.Sont donc attendues dans l'axe 1, des propositions relatives aux thématiques évoquées ci-dessus et en particulier : aux processus de création et de créativité, aux médiations et constructions sociales dont ils font l'objet, dans la culture, les industries culturelles et créatives, le numérique ou le design ; aux politiques publiques dans la création, en particulier celles en faveur des processus de créativité et de leur déploiement dans divers champs sociaux ; aux enjeux pour l'espace public soulevés par la création et la créativité et, en retour, aux enjeux pour la création et la créativité de sa présence dans l'espace public, des médiatisations et médiations qu'ils suscitent ; aux questions sociétales et aux idéologies sociales liées à la création et la créativité et les concours ainsi apportés aux constructions des genres, du travail, du politique et des sociétés.Interrogeant leur articulation aux Sciences de l'information et de la communication, les propositions pourront relever des diverses approches courantes dans la discipline (étude des discours, approches socio-politique, socio-historiques ou socio-économiques, etc.). Les propositions de communication apportant un décloisonnement et un renouvellement des perspectives, mais aussi une approche critique, et intégrant les dimensions liées à la mondialisation sont encouragées. Axe II. Modèles et stratégies d'acteursCoordonné par Laurence CORROY et Dominique BESSIÈRES(SFSIC),Bertrand LEGENDRE (LabSIC)[sommaire] Cet axe se propose d'interroger la créativité et la création et leurs médiations par le prisme des acteurs et des stratégies qu'ils mettent en œuvre. Souvent, la créativité peut être reliée à des réalisations innovantes, en fonction des environnements dont elles doivent tenir compte et qui peuvent les conditionner en partie. L'adaptation suggère que la créativité est à considérer à l'aune du contexte dans lequel elle s'exprime. Elle peut par son pouvoir d'innovation bouleverser la société ou, plus modestement, apparaître lorsqu'un sujet trouve une nouvelle idée, une formulation originale d'une thématique déjà connue, en somme une variation. Elle peut aussi correspondre à un travail d'acteurs spécifiques dans les activités de création communicationnelles et symboliques (concepteur-rédacteur, créatifs d'agences de communication…). Les conditions de la créativité sont souvent reliées à des dispositions individuelles. En psychosociologie, on parle des « marginaux séquents », c'est-à-dire des personnes qui font partie d'un sous-système social dont ils maîtrisent les codes, mais suffisamment déviantes par rapport aux règles et aux normes pour pouvoir aborder sous un angle différent les objets, les organisations, c'est-à-dire innover.Création et créativité s'apparentent ainsi à des passages de « frontières ». Mais s'il faut pouvoir être crédible pour être entendu par des pairs, cette nécessité est soumise aux conditions par lesquelles la médiation peut faire partager des innovations scientifiques et/ou technologiques. C'est ce qu'illustre l'exemple archétypal, souvent évoqué, de Semmelweis qui, avant la découverte des microbes, affirmait sans succès que les médecins, en passant de l'examen des cadavres à l'auscultation des femmes enceintes sans se laver les mains, provoquaient une surmortalité au sein des populations défavorisées - les populations aisées choisissant d'accoucher à la maison pour des raisons de sécurité.Aujourd'hui, création et créativité sont souvent au cœur des discours et des stratégies portés par des organisations de toutes natures (milieux économiques, politiques, syndicaux, académiques, médiatiques…). Elles sont aux prises avec des difficultés où se mêlent des effets de résistance, les excès - sur fond de success stories - d'une croyance inconsidérée dans les vertus de la créativité, les travers et faces cachées du « management créatif »…Par exemple pour les Tice, d'un côté, l'État a porté des discours favorables aux innovations pédagogiques instrumentées, mais, de l'autre, l'État a toujours de grandes difficultés à reconnaître financièrement les investissements de certains acteurs sociaux précurseurs d'innovations pédagogiques dans le domaine des Tice. C'est la condition des soutiens matériels et financiers aux innovations qui est à questionner ainsi que la mesure de leurs effets chez les apprenants et les enseignants (Tice, éducation aux médias et à l'information…).Par ailleurs, nombre d'organisations privées et publiques se convertissent plus ou moins fortement au management de projet, cherchant justement à définir et prodiguer des règles, des normes, des dispositifs pour favoriser la création et la créativité par le développement de la communication dans les organisations. Faire communiquer des personnels de statuts, de niveaux hiérarchiques, de compétences diverses est censé permettre une plus grande faculté d'innovation par un enrichissement croisé des points de vue (intelligence collective). Une double promesse est ainsi escomptée : celle d'une organisation plus fructueuse que les anciens systèmes de gestion pyramidaux et bureaucratiques (modèle taylorien), et celle d'une « agilité » accrue de ces organisations dans un contexte de concurrence exacerbée. Enfin, les Tic sont censées favoriser l'innovation par la réduction des coûts (disruption) dans la société capitaliste contemporaine en transformation.Comment susciter la création et la créativité ? Quels acteurs et quelles stratégies sont à l'œuvre ? Quels rôles pour l'information et la communication dans cette perspective ? Quels regards critiques peut-on porter sur les stratégies des acteurs qui mobilisent ces notions ? Telles sont les questions principales à aborder par les propositions dans l'axe 2. Axe III. Objets techniques, dispositifs et contenus Coordonné par Philippe BONFILS et Bruno CHAUDET (SFSIC),Dominique CARRÉ (LabSIC)[sommaire] Cet axe se propose de questionner la place des objets techniques, des dispositifs (en règle générale et au sens foucaldien en particulier) et des contenus dans les processus d'innovation, de création et de créativité. Machines de Turing, machines à communiquer, machines numériques, machines learning… Les objets techniques, plus particulièrement numériques mais pas uniquement, ont colonisé notre quotidien au point de nous accompagner, de nous prolonger ou encore de se substituer à nous dans un ensemble de tâches de plus en plus complexes. La reconnaissance des formes, par exemple, que nous pensions être une compétence strictement humaine est désormais assurée par l'intelligence artificielle qui équipe la Google Car. Qu'est-ce que la créativité et comment être créatif dans un univers machinique contraint par les mécanismes, les procédures, les rouages, les instructions, les modes d'emploi, les prescriptions d'usages ? Et est-ce que les machines dites organisantes et désirantes sont sources de création ? Quelles situations communicationnelles sont-elles alors installées ? Il s'agit donc d'observer si l'actualisation des couplages hommes/machines fait émerger de nouvelles formes organisationnelles, de nouvelles relations, de nouveaux usages ou encore de nouveaux contenus. Cet axe porte ainsi une double interrogation. Dans quelle mesure avons-nous recours ou intégrons-nous des dispositifs de création et de créativité dans la conception même des machines à communiquer (objets, applicatifs, algorithmes, usages) et, en retour, de quelle manière ces machines dans leur propre mode de fonctionnement favorisent-elles au quotidien la mise en œuvre de la création et la créativité ? Dit autrement, que font les machines à la créativité et en retour que font création et créativité aux machines ?Les propositions de communication dans l'axe 3 auront pour vocation à s'inscrire dans cette orientation en travaillant les objets médiateurs mais aussi les dispositifs dans lesquels ils s'insèrent et les contenus qu'ils portent.Les contributions pourront analyser la place du tournant que l'on désigne comme créatif dans le processus d'informatisation sociale en cours, la manière dont s'inscrit le numérique dans le tournant créatif, ou encore les dispositifs sociotechniques qui s'appuient notamment sur les réseaux socio-numériques, les plateformes, les algorithmes, et qui organisent la mise en relation, favorisent l'accès aux contenus tout en structurant peu à peu les pratiques relationnelles, expressives, communicationnelles, créatives. Il s'agit également d'analyser les pratiques créatives qui ont recourt à des agencements techniques supposés favoriser l'engagement, la mobilisation et les nouveaux modes de coopération et de valorisation des savoirs et de la connaissance. En somme, comment analyser les nouvelles médiations qui ont faitirruption pour modifier les échanges entre univers artistique et industriel ?Cet ensemble de contributions permettra d'interroger la manière dont la technè, c'est-à-dire la relation sujet-objet, en se transformant, favorise (ou non !), une interface renouvelée, plus créative et moins instrumentale dans les domaines les plus variés : organisationnel, culturel, ludique, artistique, scientifique, technologique ou industriel. À travers ces trois axes, le Congrès 2018 sollicite les chercheur-e-s afin de discuter les concepts, les stratégies, les méthodes ou les terrains permettant d'élucider les usages multiples de la création et de la créativité dans leurs relations aux médiations dans nos sociétés qui en font désormais un usage récurrent.Les propositions de communication peuvent relever aussi bien de l'information et de la documentation que de la communication et s'insérer dans des champs de recherche déjà identifiés ou émergents de recherche. Elles pourront être :- d'ordre épistémologique et porter sur une analyse théorique croisant d'autres disciplines, et, dans ce cas, les auteur-e-s devront dégager l'éventuelle spécificité des Sic ;- d'ordre empirique et porter sur des objets précis mais, dans ce cas, les auteur-e-s devront dégager, dans une dynamique inductive, ce qui vaut pour de plus vastes ensembles ;- d'ordre stratégique et porter sur des actions mobilisatrices de la création, de la créativité et de l'innovation mais, dans ce cas, les auteur-e-s devront en dégager les enjeux communicationnels tant sur le plan opérationnel que sur le plan de la démarche de recherche. ; International audience ; After studying about fifteen public support funds for creation, in various artistic fields (visual arts, music, digital creation, audiovisual, theater, heritage and historical monuments, reading), this communication identifies some common endogenous characteristics from the communication sciences point ov view. We consider the funds as socio-technical systems generating discourse and we propose some methodological milestones allowing to observe the social transformation of a double mediation: the recognition and the assessment of creativity. ; Après avoir étudié une quinzaine de fonds de soutien à la création, dans des domaines artistiques divers (arts plastiques, musique, création numérique, audiovisuel, théâtre, patrimoine et monuments historiques, lecture), cette communication en identifie quelques caractéristiques endogènes se prêtant à l'analyse info-communicationnelle. Nous envisageons les fonds de soutien, instruments de gouvernance publique, comme des dispositifs sociotechniques générateurs d'un discours d'escorte et proposons quelques jalons méthodologiques permettant d'observer la transformation sociale d'une double médiation : la reconnaissance et l'évaluation de la créativité.
From the nostalgia of the Promised Land to the nostalgia of the exile land of the Moroccan Israelites The disappearance of the Jews in Morocco, noticed after the fact, gave rise to a great deal of questioning: were the motives behind this phenomenon mystical or Zionist in nature? Or were they the result of persecution? In the Morocco of the 1980's, the mellah showed the only remnants of the civilization, the testament of a bygone existence. Both recent and distant past in the memories of those living alongside the Jews. In pre-Protectorate Morocco, the Judeo-Arabic coexistence gave way to socio-economic organization that can ultimately be called interdependence. Economically speaking, the Jewish existence was seen as necessary for the Muslim society. It was the result of a coexistence, varying according to the era in question and the reigning symbiosis and hostility. Trades a Muslim could not or did not wish to take on were left to the Jews, from import-export trade to peddling. This division of work, perceived as both discrimination and allocation, is representative of the ambiguity of the Judeo-Arabic relation. This ambiguity disturbs the work of researchers in the field. If Jews were merely tolerated, subject to their discriminatory status, so be it, but their presence was still generally seen as necessary by the Muslim. By the same token, the Jews' political substatus in Muslim society represented a permanent strength against assimilation, and the preservation of an ancestral link with the homeland. The mellah, symbolizing exclusion, also allowed the Jewish community to be a homogenous social, political, economical and cultural group, a micro-society whose religious identity was constant and rigorous growth, through a series of rituals and practices. Tradition kept identity alive: the Jewish identity, alive in a single prayer to return to Holy Land. The fragile Judeo-Arabic equilibrium, little-known by those who dreamt of colonizing North Africa (beginning in the 19th century), was upset by the French Protectorate of Morocco (1912-1956). With its colonialist ideology, the latter imposes a policy that widened the gap between Jews and Muslims, exacerbating their religious differences and affecting their relations. The Protectorate Morocco had a rude awakening to a number of outside influences -the invasion of European capitalism, administrative reforms and modernism- causing rapid destruction of traditional values. The population grew poorer in their inability to maintain the furious pace of this revolution, while the Muslim intellectual youth, deprived of its traditional privileges, took up the struggle against the foreign stranglehold on its country. The spare of early nationalism driven by the Protectorate's so-called Berber politics, whose project was to distinguish between Berbers and Moroccans through possible conversion to Catholicism and the French language. The anticolonialist struggle found its way in a growing Islamic identity which attracted the masses and united Moroccan leaders behind the struggles of North Africa. In the Jewish community, the effect of the Protectorate is more significant. The westernization process attracts an elite aspiring to rise to the European level using the French language and culture, and wishing to legitimately free itself from the demeaning dhimma status. A long way from the parent population whose fate is the same as the Muslims, privileged individuals of the Jewish community distance themselves both from the religious tradition of the Jewish identity as well as the age-old Judeo-Arabic rituals. This distinction manifests itself in education and travel, or simply moving away. The new class of Europeanized Jews abandons the use of the vernacular for French and leaves the mellah to the poor, the uneducated, and the destitute. The tensions between Jews and Arabs in Palestine, intensified by the Balfour Declaration (1917), also feed the Muslim-Arabic identity whose followers include Muslim nationalists. This option distances the Jewish community from the political scene and thus future Moroccan perspectives. While the Muslim mass is won through this struggle, the Jewish mass continues, away from the political upheavals shaking the Arabic world, to dream of the Promised Land and nurture a sense of nostalgia. This nostalgia is fulfilled with the declaration of the State of Israel in 1948, thus launching the Moroccan 'aliya. Exile was the great memory, the mystical nostalgia, wandering and danger, uprooting and spiritual affirmation. Moroccan roots were merely of convenience despite lasting so many generations, though Moroccan Jews had buried there their forefathers, created shared ways and customs, tended to their cherished cemeteries, developed their languages. and nonetheless Morocco spiritually had only ever been a temporary home, a land of transition, a lesser evil in adversity? Once the wandering and danger over, what of this Promised Land? Did some nourishment, for the mind and body, heart and soul, rise from this new breeding ground where the long awaited and conflicted resettlement occurred? The components of the plural memory have come together in the great gathering: places, values and manners, feelings, social perceptions, exposing to all the divide, the diversity and marks of exile, showing the socio-theologico-political disparities. Disparities that Zionism, in its hope for Jewish unity, planned to standardize and smooth into unity. A project impossible without the cultural uprooting and the identity crisis of North Africans. Taken to Israel beginning in 1948, Moroccan Jews met with a Western model established by the pioneers of European socialism: the Ashkenazi. Very early, the Israeli population was divided into two groups; the Ashkenazi, founders of the country they lead, and their recently immigrated coreligionists: the North Africans, who, for the first twenty years of their lives in Israel, would be members of the proletariat. The messianic ideal motivating the Moroccan 'alya confronted the secular conception of the Israeli state. This conception involves the rejection of the Diaspora heritage and the Exile of the Jews in favour of a new "normal" nation in the image of developed Western societies. The secular State based on legitimate representation of the Jewish people, replaces religious identification with a state identification or nationalism, a status unknown to Moroccan immigrants barely removed from their secular status as traditional religious minority. To the Judaism by choice succeeds Judaism by nature and community organization becomes a complex state organization closed to new citizens. For new Moroccan immigrants, the Jewish identity should suffice for integration into the Promised Land, but once arrived, the reality of significant differences regarding religious practice, language, rituals, tradition, and economic differences caused disillusion of the sacred dream: "In Morocco, he was Jewish, Jewish through the heritage of Abraham, Isaac and Jacob, Jewish tangled in the holy and sacred Law of Moses. (.) In Israel, he became -what a turn of events!- Arabic." Out of this disillusion arose nostalgia, nostalgia for the first nostalgia, nostalgia for the exile that some authors (Ami Bouganim, Erez Bitton) would continue to sing: "She sings the exile, a nostalgic tone in the voice, the exile from Jerusalem, the exile from Spain, the exile from Morocco. (.) She sings a Spanish serenade then a French song, an Arabic threnody then a hymn in Hebrew. (.) Without end, Zohra's songs recreate the fabulous scenery of her past." Recreate the scenery of one's past to struggle against the oblivion of the deads and the depersonalization of the livings. Recalling an identity lost in a process of assimilation imposing the oblivion of the Jewish Diaspora and the rebirth of Modern Hebrew. Memory finds its place once again: recreating an identity and a culture parallel to the national Israeli identity and culture. And this reconstitution is first reactivated through maternal memory, a domestic memory constituting ancestral rituals, smell of cooking, laughters, household tasks, games, festive music, superstitions and rumours, jokes in local dialect. folkloric memories. Because the mother is the character who embodies tradition, who has been the least touched by the maelstrom of the 'alya. It is in the literary expression of Moroccan Israelites that we see this nostalgia, through characters who do not feel they are part of a coherent Israeli entity. The language, the culture and the mentality exacerbate these differences, and allow their particularism take its course. Even though it is an historical fact, the creation of the Israeli society underwent the rules of immigration. More than elsewhere, the Israeli terrain is best suited for a review of immigration issues: integration, acculturation, ethnic mix, as a hypothesis of the future of societies in the growing globalization of our world. ; De la nostalgie de la terre promise à la nostalgie de la terre d'exil chez les Israéliens originaires du Maroc La disparition, constatée après coup, des Juifs du Maroc suscita bien des interrogations : les motivations de cette envolée étaient-elles de nature mystique ou sioniste ? Ou la conséquence de persécution ? Dans le Maroc des années 80, le mellah seul en montrait les vestiges et témoignait d'une existence révolue. Un passé proche et lointain gisant dans les mémoires de ceux pour qui le Juif fut du voisinage. Dans le Maroc d'avant le Protectorat, la coexistence judéo-arabe donnait lieu à une organisation socio-économique que l'on peut, malgré tout, qualifier d'interdépendance. L'existence juive en société musulmane était reconnue nécessaire au plan économique. Il en découlait une coexistence dont la nature variait selon les périodes et les règnes entre symbiose et hostilité. Les corps de métiers qu'un musulman ne pouvait ou ne voulait faire étaient laissés aux Juifs depuis l'import-export jusqu'au commerce itinérant. Ce partage de fonction qui est perçu à la fois comme une discrimination et une répartition, comporte en soi l'ambiguïté du rapport juif-arabe. Cette ambiguïté embarrasse le travail du chercheur dans ce domaine. Que le Juif ne fut que toléré, soumis au statut discriminatoire, soit, il n'en demeure pas moins que sa présence était généralement reconnue nécessaire par le Musulman. Parallèlement, le sous-statut politique du Juif dans la société musulmane lui était une force permanente contre l'assimilation et pour le maintien d'un lien ancestral avec la terre antique. Le mellah qui symbolisait l'exclusion, permettait aussi à la communauté juive d'être un groupe social, politique, économique et culturel homogène, une micro-société dont l'identité religieuse se cultivait continuellement et rigoureusement en un ensemble de rites et de pratiques. La tradition véhiculait l'identité ; celle d'être juif, animée par une seule prière celle de retrouver la Terre Sainte. Le fragile équilibre judéo-arabe, méconnu par ceux qui rêvent de coloniser l'Afrique du Nord (à partir du 19ème siècle), se déstabilise avec le Protectorat français (1912-1956) au Maroc. Par son idéologie colonialiste, ce dernier avance une politique éloignant encore plus les Juifs des Musulmans en exacerbant leurs différences religieuses et en affectant leurs rapports. Le Maroc du Protectorat s'ouvre brutalement aux influences extérieures : invasion du capitalisme européen, réformes administratives et modernisme, causent une destruction accélérée des valeurs traditionnelles. La masse populaire s'appauvrit, faute de pouvoir suivre le rythme effréné de cette révolution, tandis que la jeunesse intellectuelle musulmane, privée de ses privilèges traditionnels, élabore des formes de lutte contre la mainmise étrangère sur son pays. La flamme naissante du nationalisme est attisée par la politique dite --berbère-- du Protectorat, dont le projet est de distinguer les berbères du peuple marocain par une possible conversion française et catholique. La lutte anti-coloniale trouve alors sa voie dans une identité islamique accrue qui attire les masses et rallie les leaders marocains aux luttes d'Orient. Dans la communauté juive, l'effet du Protectorat est plus conséquent. Le processus d'occidentalisation attire une élite qui aspire à s'élever au niveau des Européens par le moyen de la langue et de la culture française, et veut légitimement s'affranchir du statut réducteur de la dhimma. Loin de la population de base qui subit le même sort que les musulmans, les privilégiés de la communauté juive s'écartent à la fois de la tradition religieuse véhiculant l'identité juive et des coutumes judéo-arabes séculaires. Cette distinction se traduit par l'instruction et l'éloignement géographique. La nouvelle classe juive européanisée abandonne l'usage de la langue vernaculaire au profit du français et laisse le mellah aux pauvres, non instruits, démunis. Les tensions entre Juifs et Arabes en Palestine, affûtées par la Déclaration de Balfour (1917), alimentent, par effet sympathique, l'identité arabo-musulmane à laquelle s'identifient et adhèrent les nationalistes musulmans. Cette option éloigne la communauté juive de la scène politique et donc des perspectives marocaines d'avenir. Tandis que la masse musulmane est gagnée au combat, la masse juive continue, à l'écart des bouleversements politiques qui secouent le monde arabe, à rêver de la terre Promise et en cultiver la nostalgie. Nostalgie qui trouve son accomplissement à la déclaration de l'Etat d'Israël en 1948 et commence alors la 'aliya marocaine. L'exil c'était la grande mémoire, la nostalgie mystique, l'errance et la précarité, le déracinement et l'affirmation du spirituel. L'ancrage marocain ne fut que de circonstance quand bien même il perdura tant et tant de générations, quand bien même les Juifs du Maroc y ont enterré la cohorte de leurs aïeux, créé des us et coutumes partagés, entretenus leurs chers cimetières, forgé leurs langues.et néanmoins le Maroc ne fut, spirituellement, qu'une terre d'attente, un lieu transitoire, un moindre mal dans l'adversité ? Errance et précarité ne sont plus, mais qu'en-est-il de cette terre promise ? Une sève nourricière pour le corps et l'esprit, l'âme et le cœur, a-t-elle monté dans ce nouveau terreau où s'est accompli le réenracinement si longtemps différé ? Dans le grand rassemblement se sont affrontées les composantes de la mémoire plurielle : lieux, mœurs, sentiments, perceptions sociétales, dénonçant au grand jour les lignes de partage, les diversités et les empreintes d'exils, faisant apparaître les disparités socio-théologico-politiques. Disparité que le sionisme, dans son aspiration à l'unité du peuple juif, projetait d'uniformiser et de dissoudre dans l'unicité. Projet qui ne parvint pas sans éviter aux Orientaux le déracinement culturel et la crise d'identité. Envolés vers Israël à partir de 1948, les Juifs marocains rencontrent un modèle occidental établi par les pionniers issus du socialisme européen : les Ashkénazes. Très tôt, la population israélienne est divisée en deux classes ; les Ashkénazes, fondateurs du pays dont ils sont l'élite dirigeante, et leurs coreligionnaires récemment immigrés : les Orientaux, qui durant les vingt premières années de leurs vie israélienne en constitueront le prolétariat. L'idéal messianique qui motivait la 'alya marocaine se heurte à la conception laïque de l'état israélien. Conception qui implique le rejet de l'héritage diasporique et du Juif de l'exil pour une nouvelle nation "normale" à l'image des sociétés occidentales évoluées. L'état, laïque, basé sur une représentation légitime du peuple juif, remplace l'identification religieuse par une identification nationale, statut inconnu des immigrants marocains à peine coupés de leur statut séculaire de minorité religieuse traditionnelle. Au judaïsme de condition succède un judaïsme d'élection et à l'organisation communautaire une organisation étatique complexe et hermétique aux nouveaux citoyens. Aux yeux des immigrés marocains, l'identité juive devait suffire à les intégrer en terre promise, mais une fois là, la mise en présence de différences notables concernant la pratique religieuse, la langue, les coutumes, la tradition, les disparités économiques, produisirent la désillusion du rêve sacré confronté à la réalité concrète : "Au Maroc, il était juif, juif de par l'héritage d'Abraham, d'Isaac et de Jacob, juif empêtré dans la sainte et sacré Loi de Moïse. (.) En Israël, il est devenu --ô farce du destin !- arabe". De cette désillusion naquit la nostalgie, nostalgie de la nostalgie première, nostalgie de l'exil que certains auteurs (Ami Bouganim, Erez Bitton) chanteront sans cesse : "Elle chante l'exil, un embrun nostalgique autour de la voix, l'exil de Jérusalem, l'exil d'Espagne, l'exil du Maroc. (.) Elle passe d'une sérénade en espagnole à une chanson en français, d'une mélopée en arabe à un cantique en hébreu. (.)Sans cesse, les chants de Zohra reconstituent les décors fabuleux de son passé." Reconstituer les décors du passé pour lutter contre l'oubli des morts et la dépersonnalisation des vivants. Retrouver une identité perdue au cours d'un processus d'assimilation qui imposait l'oubli du Juif de la diaspora et la renaissance de l'Hébreu moderne. Ainsi la mémoire retrouve son rôle ; celui de reconstituer une identité et une culture parallèle à l'identité et à la culture nationale israélienne. Et c'est par la mémoire maternelle d'abord que se réactive cette reconstitution, une mémoire domestique faite de coutumes ancestrales, d'odeur de cuisine, de rires, de petits devoirs, de jeu, de musique festives, de superstition et de rumeurs, de blagues en parler local.mémoire folklorique. Car la mère est le personnage de la tradition que le maelström de la 'alya a corrodé le moins. C'est dans l'expression littéraire d'Israéliens issus du Maroc que pointe cette nostalgie avec des personnages qui ne se sentent pas dans une entité israélienne cohérente. Le parler, la culture, la mentalité exacerbent leurs différences et laissent agir leur particularisme. Bien que ce soit une particularité historique, la formation de la société israélienne a subi les règles de l'immigration. Plus qu'ailleurs, le terrain israélien est celui qui, le mieux, se prête à l'examen des problèmes posés par l'immigration : intégration, acculturation, mélange ethnique, en tant qu'hypothèse du devenir des sociétés dans la mondialisation.
Many books studying the sources of the law and many books studying the Internet law have already been published. This thesis differs from these books: it studies the original sources, not only the state law and the customs; and it is a scientific work and not a practical work. Observations of the Internet law can serve thoughts on the currents and futures continuities and changes of the sources of the law. Studying this young and special law is like studying an example of global law and postmodern law, revealing the specifics of the law of tomorrow, when the modern law centered on the state will be replaced by a different law, whose properties gather those of the Internet. Gradually, the conventional sources are substituted by new sources. This thesis wants to be a witness of these changes in the sources of the law.The Internet has changed time and space. It transformed the Earth, humanity, life and society. The law has probably changed too. In terms of positive law, the Internet law only shares some characteristics with the ordinary laws of the twentieth century. In terms of legal science and legal thought, lawyers should perhaps avoid analyzing the law of tomorrow with tools and lessons from yesterday. Studying the Internet law invites to build new tools and frameworks in order to describe and explain as accurately as possible the reality of the law. These problems led to the writing of this book. By focusing on specific legal objects that reflect the twenty-first century law, it wants to promote the understanding and the acceptance of changes in the law. Specifically, the objective is to contribute to the renovation of the sources of the law thought when the modern theory appears increasingly archaic because the number, the identity, the architecture and the balance of the sources is permanently evolving. Firstly, maybe it should now be considered that the distinction between public sources and private sources is the summa divisio of the sources of the law. ; Le renouvellement des sources du droit peut être étudié sous deux aspects : qualitatif et quantitatif. Il y a renouvellement des sources du droit d'un point de vue qualitatif lorsque des sources d'une nouvelle espèce, d'un nouveau genre ou même d'une nouvelle nature apparaissent. Il y a renouvellement des sources du droit d'un point de vue quantitatif lorsque des sources préexistantes mais desquelles jaillissait peu de droit deviennent des fleuves de normes, au point de concurrencer les sources ordinaires de règles juridiques que sont la loi et la jurisprudence. En ce livre, le renouvellement des sources du droit est abordé sous l'un et l'autre angles, cela à l'aune d'une branche du droit particulière : le droit de la communication par internet. Observer cette forme de « droit global » serait riche d'enseignements à l'égard de l'actualité et, plus encore, de l'avenir du droit. Ainsi de nouveaux objets normatifs, hier encore inconnus des juristes, peuvent-ils être étudiés : codes privés, chartes, usages, conditions générales d'utilisation, contrats-types, normes managériales, normes techniques, mais aussi modes alternatifs de résolution des conflits, labels, standards, protocoles, meilleures pratiques, indicateurs, algorithmes etc. Ces nouveaux objets normatifs et les phénomènes de « guerre des normes », de plurinormativité et d'internormativité qui les accompagnent interrogent l'orthodoxie juridique moderne mais aussi et plus fondamentalement l'État de droit, la démocratie, certains droits et libertés fondamentaux ou encore l'intérêt général.L'internet a condensé le temps et dilué l'espace. Il a ainsi profondément transformé les sociétés ; et l'univers juridique, dans ses différentes dimensions, est nécessairement affecté. Aussi la fréquentation de son droit invite-t-elle à élaborer de nouveaux outils afin de décrire et expliquer les « faits normatifs » qui le constituent. L'observation du droit de la communication par internet est ici au service d'une réflexion relative aux continuités, aux ruptures et aux mouvements actuels et à venir des sources du droit. Cette branche du droit est révélatrice de ce à quoi le paysage juridique pourrait ressembler demain, lorsque le droit moderne stato-centré aura été irrémédiablement débordé par un droit « en réseau » dont les propriétés ressemblent fort à celles du réseau mondial qu'est l'internet. Progressivement, les sources auparavant premières deviennent secondaires, celles qui hier demeuraient à l'arrière-plan se retrouvent sur le devant de la scène juridique, tandis que de nouveaux foyers de normes ô combien singuliers apparaissent. L'objet de cet ouvrage est de constituer un témoignage de ce renouvellement des lieux et des modes de production des normes en cours, un renouvellement qui touche les sources privées beaucoup plus que les sources publiques, posant dès lors la question d'un immobilisme préjudiciable de l'État et des organisations internationales.