Regulate or requalify? he case of sewage sludge; Réguler ou qualifier ? Le cas des boues d'épuration urbaines
In: Sociologie du travail, Band 45, Heft 1, S. 45-62
ISSN: 1777-5701
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In: Sociologie du travail, Band 45, Heft 1, S. 45-62
ISSN: 1777-5701
In: Sociologie du travail, Band 45, Heft 1, S. 45-62
ISSN: 1777-5701
L'avènement du sida a été un facteur de désordre dans le secteur sanitaire. Selon une hypothèse courante, de ce désordre naîtrait une politique de santé publique en France. Selon une autre hypothèse, défendue dans cet article, les recompositions que l'on observe aboutissent à renforcer le poids de l'hôpital public au sein du système sanitaire français ainsi que le modèle curatif individuel sur lequel il repose. Pour étayer cette hypothèse, des politiques locales de lutte contre le sida ont été étudiées dans six départements à l'aune de la matrice institutionnelle dans laquelle ils s'inscrivent. Une matrice institutionnelle est constituée par un arrangement institutionnel, inscrit dans un territoire et relevant d'un secteur societal. S'agissant du sida, cette matrice se compose de trois pôles : sanitaire, politique et médico-social. Selon son degré d'intégration, cette matrice détermine la forme et le contenu des actions engagées, tant en matière de prévention que de prise en charge des patients. Elle aboutit dans la plupart des cas à résorber les contestations dont font l'objet la prise en charge médicale et le monopole de l'expertise légitime des praticiens hospitaliers, en imposant aux différents intervenants dans le champ de la lutte contre le sida l'adoption de règles institutionnalisées qui reproduisent les formes légitimes dominantes dans le secteur sanitaire. L'hôpital public sort renforcé de cette épreuve, mais ses modalités d'intervention évoluent, notamment vers la prévention et une ouverture en direction de son environnement - tandis que des approches relevant par exemple d'un modèle communautaire demeurent marginales ou isolées, sans capacité aucune à transformer en profondeur le secteur sanitaire en France.
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L'avènement du sida a été un facteur de désordre dans le secteur sanitaire. Selon une hypothèse courante, de ce désordre naîtrait une politique de santé publique en France. Selon une autre hypothèse, défendue dans cet article, les recompositions que l'on observe aboutissent à renforcer le poids de l'hôpital public au sein du système sanitaire français ainsi que le modèle curatif individuel sur lequel il repose. Pour étayer cette hypothèse, des politiques locales de lutte contre le sida ont été étudiées dans six départements à l'aune de la matrice institutionnelle dans laquelle ils s'inscrivent. Une matrice institutionnelle est constituée par un arrangement institutionnel, inscrit dans un territoire et relevant d'un secteur societal. S'agissant du sida, cette matrice se compose de trois pôles : sanitaire, politique et médico-social. Selon son degré d'intégration, cette matrice détermine la forme et le contenu des actions engagées, tant en matière de prévention que de prise en charge des patients. Elle aboutit dans la plupart des cas à résorber les contestations dont font l'objet la prise en charge médicale et le monopole de l'expertise légitime des praticiens hospitaliers, en imposant aux différents intervenants dans le champ de la lutte contre le sida l'adoption de règles institutionnalisées qui reproduisent les formes légitimes dominantes dans le secteur sanitaire. L'hôpital public sort renforcé de cette épreuve, mais ses modalités d'intervention évoluent, notamment vers la prévention et une ouverture en direction de son environnement - tandis que des approches relevant par exemple d'un modèle communautaire demeurent marginales ou isolées, sans capacité aucune à transformer en profondeur le secteur sanitaire en France.
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L'avènement du sida a été un facteur de désordre dans le secteur sanitaire. Selon une hypothèse courante, de ce désordre naîtrait une politique de santé publique en France. Selon une autre hypothèse, défendue dans cet article, les recompositions que l'on observe aboutissent à renforcer le poids de l'hôpital public au sein du système sanitaire français ainsi que le modèle curatif individuel sur lequel il repose. Pour étayer cette hypothèse, des politiques locales de lutte contre le sida ont été étudiées dans six départements à l'aune de la matrice institutionnelle dans laquelle ils s'inscrivent. Une matrice institutionnelle est constituée par un arrangement institutionnel, inscrit dans un territoire et relevant d'un secteur societal. S'agissant du sida, cette matrice se compose de trois pôles : sanitaire, politique et médico-social. Selon son degré d'intégration, cette matrice détermine la forme et le contenu des actions engagées, tant en matière de prévention que de prise en charge des patients. Elle aboutit dans la plupart des cas à résorber les contestations dont font l'objet la prise en charge médicale et le monopole de l'expertise légitime des praticiens hospitaliers, en imposant aux différents intervenants dans le champ de la lutte contre le sida l'adoption de règles institutionnalisées qui reproduisent les formes légitimes dominantes dans le secteur sanitaire. L'hôpital public sort renforcé de cette épreuve, mais ses modalités d'intervention évoluent, notamment vers la prévention et une ouverture en direction de son environnement - tandis que des approches relevant par exemple d'un modèle communautaire demeurent marginales ou isolées, sans capacité aucune à transformer en profondeur le secteur sanitaire en France.
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In: International journal of urban and regional research: IJURR, Band 24, Heft 2, S. 499-500
ISSN: 0309-1317
In: French politics and society, Band 11, Heft 4, S. 1-116
ISSN: 0882-1267
World Affairs Online
In: Pôle sud: revue de science politique, Band 32, Heft 1, S. 137-151
ISSN: 1960-6656
Résumé «Qui gouverne quand personne ne gouverne?» Pour répondre à cette question, plusieurs traits caractéristiques des villes contemporaines sont examinés : violence, criminalité, immigration, mobilité. Il convient aussi de s'intéresser de plus près à différentes formes de régulation : l'État, le marché et des formes qui font appel à la coopération ou la réciprocité. Le risque incarne ces différentes formes : il constitue une modalité de cadrage et de gestion de tout un ensemble de problèmes urbains, suggérant que gouverner revient d'abord et avant tout à identifier et gérer des vulnérabilités par le biais de différents modes de régulation. Enfin, la question renvoie aux incertitudes qui entourent les frontières de la ville : celles-ci sont en évolution permanente, sous l'effet de la démographie, de l'urbanisation et des réformes politiques.
Who governs when nobody governs ?" This question is addressed by looking at phenomena that have become characteristic of cities today: violence, crime, immigration, mobility. Answering this question also requires paying more attention to different forms of regulation : state, market, along with cooperative/reciprocal modes of regulation. Risk embodies these different forms : it has become a common way of framing and addressing a wide variety of urban problems, suggesting that to govern is to identify and to manage vulnerabilities through different modes of regulation. Lastly, the question points to the uncertainty that characterizes city borders : these are constantly being redefined both by demographics, urbanization and political reforms.
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Who governs when nobody governs ?" This question is addressed by looking at phenomena that have become characteristic of cities today: violence, crime, immigration, mobility. Answering this question also requires paying more attention to different forms of regulation : state, market, along with cooperative/reciprocal modes of regulation. Risk embodies these different forms : it has become a common way of framing and addressing a wide variety of urban problems, suggesting that to govern is to identify and to manage vulnerabilities through different modes of regulation. Lastly, the question points to the uncertainty that characterizes city borders : these are constantly being redefined both by demographics, urbanization and political reforms.
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In: Revue française de sociologie, Band 41, Heft 1, S. 37
In: Revue française de science politique, Band 49, Heft 4-5, S. 719-720
ISSN: 0035-2950
In: Projet: revue : éclairer l'avenir, Heft 245, S. 65-75
ISSN: 0033-0884
World Affairs Online
In: Droit et société: revue internationale de théorie du droit et de sociologie juridique, Band 96, Heft 2, S. 289-304
ISSN: 0769-3362
Depuis les années 2000, trois corps d'inspection – les inspecteurs du travail, des installations classées pour la protection de l'environnement et de la sécurité sanitaire des aliments – ont connu des réformes importantes et une procéduralisation accrue de leur activité, dans le contexte d'un transfert vers les opérateurs économiques d'une obligation de sécurité qu'il leur appartient de traduire en mesures de sécurité. Nous discutons comment les instruments de formalisation et de priorisation des risques sont utilisés par les inspecteurs pour porter un jugement sur les établissements qui préserve leur réputation.
Risk-based approaches to governance are widely promoted as universally applicable foundations for improving the quality, efficiency, and rationality of governance across policy domains. Premised on the idea that governance cannot eliminate all adverse outcomes, these approaches provide a method for establishing priorities and allocating scarce resources, and, in so doing, rationalise the limits of what governance interventions can, and should, achieve. Yet cursory observation suggests that risk-based approaches have spread unevenly across countries. Based on a comparison of the UK, France, and Germany, this article explores the ways in which, and why, such approaches have "colonised" governance regimes in the UK, but have had much more limited application in France and Germany. We argue that the institutionally patterned adoption of risk-based governance across these three countries is related to how entrenched governance norms and accountability structures within their national polities handle both the identification and acceptance of adverse governance outcomes.
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