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For a more "Government-Oriented" Approach to Training : the Civil Servant, Legal Expert or Public Administrator?
The current legal training of civil servants fails to make adequate provisions for the teaching of law as it is actually practiced in everyday situations. Although they are the main actors in the formulation and implementation of public policy, civil servants are invariably left to fend for themselves in this field. The development of an alternative training programme hinges first and foremost on overcoming the opposition between legal expert and public administrator : the two dimensions are present in administrative practice at one and the same time. This distinction may be overcome if one regards the law as a readily available resource lying within the reach of both public and private actors in the policy-making process ; and if one designs rules, not with a view to their rigid enforcement but with a view to encouraging discussions between the parties concerned on the very subject of their application. Only then will it be possible to come up with alternative training guidelines. Rather than seeking to preserve the illusion of a black box or proposing even more technical skills and specialization, this training should prepare policymakers to improvise one solution after another in the field of public policy.

How has the question of industrial risks been taken up in law ? In French law, there is no general or specific prohibition against pollution. The problem has apparently been politically thought out and legally formulated in terms of the administrative management of certain nuisances. The protection of interests fundamentally involves bringing pressure to bear directly on prejudicial behaviors. Risk is a contingency to be managed, not a danger to be eliminated. With regard to the forms of concrete application of legal norms, there has been a transition, in stages, from a symbolic (1810) to an axiological (1917) and finally to an instrumental (1976) form.

La C.O.B. est l'organisme français homologue de la S.E.C. (Securities Exchange Commission) américaine. Elle a officiellement un double rôle de surveillance de la bourse et de contrôle des informations données par les grandes sociétés aux actionnaires. Cependant l'analyse détaillée des activités de la C.O.B. faite par l'auteur montre que son rôle réel est beaucoup plus large. Elle est aussi et peut-être surtout, un lieu de production de normes pour le droit des affaires et un lieu de régulation des conflits d'affaires. Elle constitue un exemple typique des nouveaux secteurs de l'appareil d'État, fonctionnant plus à l'opportunité qu'à la légalité, plus au pragmatisme qu'au droit.

L'auteur propose deux modèles "types". Ils définissent deux stratégies d'intervention, pôles par rapport auxquels peuvent être situés la plupart des expériences existantes.

Résumé Les travaux à partir des notions « d'instrument d'action publique » ou de « technologies de gouvernement » ont connu ces dernières années une forte recrudescence dans l'espace francophone. Ils s'appuient sur une tradition anglo-saxonne de plus de quarante années et aujourd'hui très diversifiée, mais ils l'ont enrichi de différents apports allant des théories du pouvoir à la sociologie des sciences. L'article présente ainsi un panorama de la littérature en mettent en valeur la diversité des perspectives qui coexistent et leur évolutions. L'approche par les instruments est un bon traceur de changement de l'action publique, mais aussi des régimes et des styles politiques. Elle incite aussi à saisir l'action publique dans sa matérialité. Comprendre l'instrumentation est une façon de saisir les transformations de l'État en envisageant ses pratiques, et les recompositions qu'elles connaissent, en particulier dans la tension permanente entre contrainte et incitation.