Le Général Boulanger et le fantasme du coup d'État
In: Parlement[s], Revue d'histoire politique, Band 12, Heft 2, S. 43-48
Résumé En décembre 1887, comme en avril 1888 puis en janvier 1889, entouré d'une foule de partisans, le Général Boulanger a la possibilité matérielle de prendre le pouvoir par la force. Pour ses adversaires républicains, la crainte d'un coup d'État n'est pas seulement rhétorique ; elle alimente le fantasme du complot, qui, instrumentalisé, aboutit à l'exil de Boulanger puis à sa condamnation par la Haute Cour en août 1889. Ses déclarations et son comportement, strictement légalistes, n'ont pas suffi à dissiper le soupçon. La tradition nationaliste explique le choix de Boulanger par le manque de courage ; à lire ce dernier, il semble plutôt qu'il n'en avait pas le goût.