This paper provides evidence of a change in the relationship between individual satisfaction with the state of country's economy and income inequality during transition from a command to market economic system. Using data from a series of extensive and frequent surveys of Polish population, we identify a structural break in this relationship. In the beginning of transition, an increase in income inequality is interpreted by population as a positive signal of increased opportunities; this sentiment is particularly strong among older people and people with right-wing political views. Later in the transition period, increased inequality becomes an important reason for dissatisfaction of the public with the country's economic situation and reforms, as people become more skeptical about the legitimacy of income generation process. We also provide direct evidence from opinion polls of a change in the public sentiment about income inequality. ; Cet article illustre le retournement de la tolérance aux inégalités au cours d'une période de forte croissance et de transformation économique et politique rapide. Il s'appuie sur l'expérience polonaise de transition économique et explore les attitudes subjectives des citoyens recueillies dans des enquêtes répétées, à haute fréquence, de 1992 à 2005. Une rupture entre l'inégalité et la satisfaction est identifiée aux alentours de l'année 1997. Cette évolution coïncide avec la montée, au sein de la population, d'un certain rejet des élites politiques.
The labor market is a central institution in any modern economy. At the same time, the labor market is characterized by pervasive regulation. Across nations, the labor market is subject to minimum wages, hiring and firing restrictions, compulsory collective bargaining, etc. A recent and growing literature investigates the consequences of such heterogeneity in labor market institutions, studying how labor market rigidities affect the causes and consequences of policy changes. Thus far, however, few works have addressed the implications of labor market rigidities for trade-induced labor dynamics focusing on the informal sector, or the second moment shocks in an open economy setting. Important questions remain open for researchers and policymakers. The purpose of this thesis is to address these questions, studying the role of labor market frictions and its interaction with international trade and uncertainty.The first chapter investigates the impact of uncertainty shocks in a small open economy with search and matching frictions and firm entry. We first develop our empirical analysis in the context of the Korean economy, as all dimensions of the model are relevant in this country. An increase in uncertainty lowers output, consumption, investment and job finding rate, while raising unemployment and job separations. We also supplement the existing empirical evidence by looking at firm dynamics, real exchange rate and current account behavior. In our theoretical framework, we illustrate new transmissions mechanism that are ignored in the literature. Economic mechanisms go beyond the simple addition of each feature. Search frictions, firm entry and the open economy dimension actually strongly interact to amplify the effects of uncertainty shocks and make the model consistent with the empirical evidence.The second chapter studies how tax reforms help ensure a fair globalization. In this paper we develop a two-area model: a developed and an emerging country. The two areas differ according to the size of the informal sector, which is characterized by a more flexible labor market and lower productivity. Our analysis suggests that trade liberalization boosts economic activity and employment in both the formal and informal sector. However, this employment expansion is biased toward the informal sector, which is not subject to labor regulation and hence more flexible. Hence, trade liberalization leads to lower employment quality, as informal workers are not covered by the labor legislation, social security and receive lower paid. A budget-neutral tax reform switching the tax burden from payroll taxes paid by firms operating in the formal sector to a consumption tax may represent a strategy to support the formal sector. However, formalization comes at the cost of widening income inequality between formal and informal workers.The third chapter assesses the importance of labor market institutions in the transmission of uncertainty shocks to labor markets. Using country-specific VARs across OECD countries, I find that there is substantial cross-country heterogeneity in the responses of unemployment rates to uncertainty shocks. I also provide evidence that this heterogeneity can be attributed to differential employment protection legislation (EPL). Low EPL countries suffer more severe rises in unemployment compared to high EPL countries following uncertainty shocks. Stricter EPL mutes the reaction of unemployment, making it more costly to lay workers off. Moreover, the second moment shock reinforces this mechanism through the real options channel. Under irreversibility and uncertainty, firing costs come with a bigger cost. On the other hand, the role of other labor market characteristics is ambiguous. ; Le marché du travail est une institution centrale dans toute économie moderne. En même temps, le marché du travail est caractérisé par une réglementation omniprésente. Une littérature récente et croissante étudie les conséquences d'une telle hétérogénéité dans les institutions du marché du travail. Jusqu'à présent, cependant, peu de travaux ont abordé les implications des rigidités du marché du travail pour la dynamique du travail induite par le commerce en se concentrant sur le secteur informel, ou les chocs de second moment dans un contexte d'économie ouverte. Le but de cette thèse est de répondre à ces questions.Le premier chapitre étudie l'impact des chocs d'incertitude dans une petite économie ouverte avec des frictions de recherche et d'appariement et l'entrée d'entreprises. Nous développons d'abord notre analyse empirique dans le contexte de l'économie coréenne, car toutes les dimensions du modèle sont pertinentes dans ce pays. Une augmentation de l'incertitude réduit la production, la consommation, l'investissement et le taux de recherche d'emploi, tout en augmentant le chômage et les séparations d'emploi. Nous complétons également les données empiriques existantes en examinant la dynamique des entreprises, le taux de change réel et le comportement du compte courant. Dans notre cadre théorique, nous illustrons de nouveaux mécanismes de transmission qui sont ignorés dans la littérature. Les mécanismes économiques vont au-delà de la simple addition de chaque caractéristique. Les frictions de recherche, l'entrée des entreprises et la dimension de l'économie ouverte interagissent fortement pour amplifier les effets des chocs d'incertitude et rendre le modèle cohérent avec les données empiriques.Le deuxième chapitre étudie comment les réformes fiscales contribuent à assurer une mondialisation équitable. Dans cet article, nous développons un modèle à deux zones: un pays développé et un pays émergent. Les deux domaines diffèrent selon la taille du secteur informel, caractérisé par un marché du travail plus flexible et une productivité plus faible. Notre analyse suggère que la libéralisation du commerce stimule l'activité économique et l'emploi dans les secteurs formel et informel. Cependant, cette expansion de l'emploi est biaisée vers le secteur informel, qui n'est pas soumis à la réglementation du travail et donc plus flexible. Par conséquent, la libéralisation du commerce entraîne une baisse de la qualité de l'emploi, car les travailleurs informels ne sont pas couverts par la législation du travail, la sécurité sociale et reçoivent des salaires moins élevés. Une réforme fiscale neutre en termes de budget, qui ferait passer le fardeau fiscal des taxes sur les salaires versées par les entreprises opérant dans le secteur formel à une taxe à la consommation, pourrait représenter une stratégie pour soutenir le secteur formel. Cependant, la formalisation se fait au prix d'une inégalité croissante des revenus entre travailleurs formels et informels.Le troisième chapitre évalue l'importance des institutions du marché du travail dans la transmission des chocs d'incertitude aux marchés du travail. En utilisant des VAR spécifiques aux pays dans les pays de l'OCDE, je constate qu'il y a une hétérogénéité considérable entre les réponses des taux de chômage aux chocs d'incertitude. Je fournis également des preuves que cette hétérogénéité peut être attribuée à la législation différentielle sur la protection de l'emploi (EPL). Les pays à faible niveau d'EPL subissent des augmentations de chômage plus graves que les pays à EPL élevé à la suite de chocs d'incertitude. EPL plus stricte neutralise la réaction du chômage, rendant plus coûteux le licenciement des travailleurs. De plus, le choc du second moment renforce ce mécanisme à travers le canal des options réelles. Sous l'irréversibilité et l'incertitude, les coûts de tir viennent avec un coût plus élevé.
L'abstention est un sujet de débat omniprésent dans la plupart des démocraties et ce pour deux raisons. Une de ces raisons est son importance croissante. Dans de nombreux pays démocratiques, un pourcentage croissant de la population décide de ne pas voter, suscitant de nombreux débats scientifiques, politiques et médiatiques. Même en Belgique, où le vote est obligatoire, nous sommes loin des 100% de participation. En 1995, 9% de la population avec droit de vote s'est abstenue, alors qu'en 1977 ils n'étaient que 5%. Le cadre légal permettant de faire respecter la loi du vote obligatoire n'est en effet pas très strict. Entre 1987 et 1990, parmi les 500.000 personnes s'étant abstenues, seules 153 d'entre elles ont été jugées, et 138 condamnées à une amende symbolique. L'autre raison est beaucoup plus inquiétante: les citoyens qui décident de ne pas voter sont très souvent les plus défavorisés (moins riches, moins éduqués, ouvriers). Cette inégalité est loin d'être négligeable. Pour un ensemble de sept pays européens et le Canada, l'écart entre la participation des citoyens les plus éduqués et de leurs concitoyens moins diplômés a été estimé à 10 points de pourcent; en Suisse, pour les referenda menés entre 1981 et 1991, on a estimé l'écart à 25 points de pourcent; aux Etats-Unis, pour l'élection de 1972, il était de 40 points de pourcent. Est-ce problématique? Le politologue Arend Lijphart affirme que la sous-représentation des plus défavorisés est l'équivalent fonctionnel des règles de vote censitaire existantes dans beaucoup de démocraties à la fin du dix-neuvième siècle, ce qui est intolérable. Cette position n'est cependant pas consensuelle. John Stuart Mill, par exemple, était de l'avis que les moins éduqués ne devraient pas voter parce qu'ils sont incapables de juger quelles sont les politiques favorables au bien-être de la communauté. Les données ne confirment cependant pas cette affirmation, mais elles montrent clairement que les pays ayant plus d'abstention sont ceux où la distribution du revenu est la plus inégale. Cela confirme la crainte de Lijphart de sous-représentation des opinions politiques des moins favorisés. Cette crainte est aussi renforcée par le fait qu'une diminution de l'abstention bénéficie principalement aux partis de gauche. Un phénomène de ce type peut partiellement expliquer les positions des différents partis sur le vote obligatoire en Belgique. En effet, selon les politologues belges Johan Ackaert et Lieven De Winter, son abolitionpeut gonfler ou diminuer fortement les résultats électoraux de certains partis. Quels sont alors les facteurs qui influencent l'abstention? Le vote obligatoire a un impact déterminant sur le taux d'abstention. Dans une enquête menée en Belgique en 1991, 27% des répondants affirment qu'ils ne voteraient plus jamais aux élections parlementaires si la loi sur le vote obligatoire était abolie. Pour l'élection du Parlement européen, on a estimé que le vote obligatoire diminuait l'abstention d'environ 20 à 23 points de pourcent. Par ailleurs, l'abstention varie selon le type d'élection (nationale, locale, européenne), le système électoral (proportionnel ou majoritaire), le jour de la semaine où ont lieu les élections (week-end ou jour ouvrable), l'existence ou pas d'un processus préalable d'inscription en tant qu'électeur (plus d'abstention dans les pays où c'est le cas), le nombre d'élections annuelles (l'abstention augmente lorsqu'il y en a beaucoup), le résultat espéré (moins d'abstention lorsqu'un résultat plus serré est attendu). La décision de voter ou de s'abstenir intéresse les économistes depuis que Downs a publié "An Economic Theory of Democracy" en 1957. L'auteur y décrit le comportement de l'électeur en tant qu'individu rationnel, qui évalue le bénéfice et le coût de voter. Le bénéfice correspond au gain de voir son parti préféré gagner l'élection, pondéré par la probabilité que son propre vote soit déterminant pour un tel résultat. Avec des millions d'électeurs, le vote d'un individu a un impact très faible sur le résultat, rendant presque nul le bénéfice de voter. Les coûts associés à l'acte de voter incluent le déplacement, le temps d'attente au bureau de vote et la récolte d'information préalable. L'électeur rationnel devrait donc s'abstenir. Downs conclut que si les citoyens votent malgré tout, c'est parce qu'ils attachent de la valeur au système démocratique et qu'ils veulent éviter son effondrement. C'est ce qu'il appelle la "valeur de long terme" de la démocratie. Ces éléments nous permettent d'interpréter les faits empiriques. Voter un jour ouvrable et le fait de devoir s'inscrire sont des coûts, qui font augmenter l'abstention. Le bénéfice de l'élection de son parti préféré est supérieur lorsque l'enjeu de l'élection est plus grand, ce qui explique la moindre abstention aux élections nationales par rapport aux européennes. Un résultat espéré très serré augmente l'impact du vote individuel sur le résultat des élections, ce qui fait diminuer l'abstention. Si on pense au coût d'obtention de l'information nécessaire à la décision de voter, la plus forte participation des plus diplômés devient claire: ce sont eux qui ont le plus de facilités à obtenir et interpréter cette information. Downs a aussi mis l'accent sur le paradoxe fondamental du vote. Si aucun individu ne vote parce qu'il ne peut influencer le résultat, chaque citoyen peut décider de voter et ainsi élire son parti préféré, puisque tous ses concitoyens se sont abstenus. Mais si tous parviennent à la même conclusion, ils votent donc tous et chaque vote individuel perd sa valeur. Ce raisonnement fait appel à deux aspects fondamentaux de l'acte de voter. D'un côté la compétition, qui pousse les gens à voter: les sympathisants d'un parti veulent voter pour que l'autre parti ne gagne pas. D'un autre le phénomène du "tire-au-flanc", qui amène les gens à s'abstenir: les sympathisants d'un même parti ont tendance à reporter l'un sur l'autre la responsabilité de voter, car cela leur évite le coût du vote tout en gardant le bénéfice de voir son parti élu. Le message des approches économiques face au problème de l'abstention est que son existence n'est pas étonnante, bien au contraire. Cependant, dans le souci d'augmenter la participation, on peut éliminer certains aspects institutionnels qui rendent l'acte de voter coûteux. De nombreuses études empiriques ont démontré l'importance des aspects institutionnels,et la théorie nous permet de comprendre pourquoi des tels facteurs influencent la décision de voter. Parmi les différentes mesures que l'on peut mettre en place pour faire baisser l'abstention, la plus effective mais aussi la plus controversée est sans doute le vote obligatoire, qui permet à la fois de faire descendre l'abstention à des niveaux très faibles et d'éliminer le biais social. La Belgique a le système le plus ancien et le mieux établi de vote obligatoire. Ce n'est cependant pas le seul pays à l'avoir adopté. L'introduction du vote obligatoire n'est cependant pas exempte de critiques. La plus importante concerne la liberté de choix. Les défenseurs du vote obligatoire tels que Arend Lijphart affirment que le droit de ne pas voter reste intact (par un vote blanc ou nul), c'est l'obligation de se déplacer jusqu'au bureau de vote qui est en cause. En outre, tout dépend de l'échelle des valeurs: si l'on préfère la liberté individuelle à l'égalité de représentation et d'opportunité, le vote obligatoire a en effet peu de sens. Enfin, ne pas voter est une attitude de tire-au-flanc comme beaucoup d'autres dans la vie économique, que l'Etat doit souvent éliminer en imposant une obligation.
The research of this thesis focuses on the nexus of vulnerability (or the risk to become poor), fiscal decentralization and public service delivery in the perspective of the development of China during the last 50 years. This development has been remarkable: a consistent high level of economic growth, a massive reduction of poverty and at the same time wide and fundamental reform of the public sector. The subject is a contemporary issue in particularly as vulnerability is considered a key for addressing the poverty challenges in the world and is strongly related to public services and decentralisation. The thesis presents a methodology to estimate the evolution of vulnerability by region through analysis of household assets consisting of liquid resources, human capital and health care. This is done on the basis of provincial level panel data in China from 1985 to 2001. Asset composition is estimated through an one-stage Theil decomposition index which is introduced into a logistic regression. The conclusion is threefold: Firstly, liquid assets and human capital contribute to the reduction of vulnerability, while health care does not reduce vulnerability. Secondly, Interior and Western regions have higher degree of vulnerability, while the Eastern region has lower vulnerability. Thirdly, inequalities within regions contribute about 20-30% to vulnerability, while inequality between regions contributes about 70-80% to vulnerability. The research provides also empirical evidence on the extend that public service delivery is a determinant of fiscal decentralization by using OLS regression, OLS regression with Fixed Effect, Two-Stage Least Square (TSLS) and TSLS with FE to analyze the effects of various education and health variables on fiscal decentralization. This is undertaken on the revenue and the expenditure side, as well as on the growth of extra-budget revenues and extra-budget expenditures. The conclusion is that the quality of secondary and higher education has overall a negative impact on the fiscal decentralization, probably due to lack of internationalization of spill-over effect caused by huge migration in China. Also part of the research is an analysis of the impact on vulnerability, as measured by the dependent variable food consumption, by the quality of public services delivery in the education and health sector. This is undertaken through an OLS, OLS with Fixed effect, Two Stage Least Square (TSLS) and TSLS with Fixed Effect regressions as well as robustness tests through lags of respective one and two years. The conclusion is fourfold: (i) the quality of primary education has a negative impact on vulnerability, probable due to high inequality and to the selection bias of children from poor families being taken out of school (Connelly and Zheng, 2003); (ii) the quality of the secondary education service has a negative impact on vulnerability in all time lags with TSLS with Fixed Effect. Therefore, these results are strongly robust; (iii) the quality of higher education service has a negative impact on vulnerability. However, these results are less robust than the one with secondary education; and (iv) the health care has also a partially positive impact under the fixed effect. The research in this thesis is based on datasets from five sources: (i) China Datacenter of Michigan University; (ii) China Statistical yearbook; (iii) Prof. Belton M. Fleisher and Prof. Min Qiang of Ohio University on human capital; (iv) Prof. Jing Jin of John Hopkins University and Prof. Heng-fu Zou of the World Bank on fiscal decentralization; and (v) Prof. Yiu Por Chen of DePaul University in Chicago on political decentralization. The policy implication of the thesis is that vulnerability can be reduced substantially through social service delivery. However, fiscal decentralization in China has led to the introduction of userfees which form a barrier for the poor, particularly in the rural areas. The fiscal decentralization policies therefore need be accompanied by a fiscal envelope for poor regions to ensure that basic services are available and accessible to all citizens ; La thèse traite les questions abordées par la vulnérabilité, la décentralisation fiscale et les services publics en Chine. Le processus de développement était remarquable avec une croissance phénoménale et avec une réduction de la pauvreté massive. En même temps, il y avait de grandes réformes dans les secteurs publics notamment dans les domaines de l'éducation et de la santé. Le thème de la thèse est contemporain puisque la perspective de la vulnérabilité est considérée un défi important pour résoudre le problème de la pauvreté. Celle-ci est liée étroitement aux politiques menées dans le secteur public en général, plus précisément dans la décentralisation fiscale. La thèse présente une méthodologie pour estimer l'évolution de la vulnérabilité par région en Chine. Cela est fait à travers des actifs liquides, la capitale humaine et la santé publique. La vulnérabilité est estimée par un indice de la décomposition de Theil et celle- ci est introduite dans une régression logistique. La conclusion est la suivante : Premièrement, les actifs liquides contribuent à une réduction de la vulnérabilité. En revanche, la santé publique ne réduit pas la vulnérabilité. Deuxièmement, la région Ouest et la région Intérieur ont une vulnérabilité plus élevée par rapport à la région Est. Troisième, l'inégalité dans une région contribue 20-30% à la vulnérabilité, cependant, celle-là entre les régions contribue 80-70% à la vulnérabilité. La recherche dans la thèse montre également que les services publics ont un effet déterminant à la décentralisation fiscale en utilisant le MCO, les effets fixés, la DMC et la DMC avec les effets fixés. Ceux-ci sont appliques aux différentes variables de la décentralisation fiscale, respectivement, les dépenses publiques, les revenus publics, les dépenses publiques extrabudgetaires et les revenus publics extrabudgetaires. La conclusion est que la qualité dans le secteur d'éducatif au niveau secondaire et supérieure ont des impacts négatifs sur la décentralisation fiscale probablement à cause des effets de « spill-over » qui sont liées aux migrations, au coût fixe (au niveau supérieure) et à l'économie d'échelle. En revanche, le secteur de la santé n'a presque aucun effet. En plus, les revenus extrabudgétaires ainsi que les dépenses extrabudgétaires ont une corrélation très forte. La thèse aborde également une analyse de l ' impact sur la vulnérabilité, mesurée avec la variable de la consommation alimentaire, par les qualités des services publics dans les secteurs de l'éducation et dans la santé publique. Celle-ci est faite à travers le MCO, les effets fixés, la DMC et la DMC avec les effets fixés. En plus, un test de robustesse est introduit avec un retard de 1 et 2 ans. La conclusion est les suivants : Premièrement, la qualité des services publics dans l'éducation aux niveaux secondaire et supérieur a des impacts négatifs sur la vulnérabilité. Deuxièmement, l'éducation au niveau primaire augmente la vulnérabilité, probablement à cause de l 'inégalité. Troisièmement, la qualité des services publics dans le secteur de la santé a peu des effets sur la vulnérabilité. La recherche dans la thèse est fondée sur la base des données suivants : (i) China Datacenter de Université de Michigan sur le service public; (ii) Annuaire statistique de la Chine; (iii) Prof. Yiu Por Chen, Université de DePaul à Chicago sur la décentralisation politique ; (iv) Prof. Belton M. Fleicher et Prof Min Qiang, Université d'Ohio sur le capital humain ; et (v) Prof. Jing Jin de John Hopkins Université et Prof. Heng-fu Zou, Banque Mondiale sur la décentralisation fiscale. La recommandation politique de la thèse est que la vulnérabilité peut être réduire substantiellement par une politique du service social bien ciblé. Cependant, la décentralisation fiscale en Chine a suscité l 'introduction de frais d ' usage qui est devenu une barrière pour accéder aux services essentiels, notamment dans la région rurale. C'est la raison pour laquelle la décentralisation fiscale devrait être accompagnée d ' une enveloppe fiscale pour la région pauvre afin d 'assurer les services publics pour tous les citoyens de la Chine
We study the impact of communication on behavior in a two-stage coordination game with asymmetric payoffs. We test experimentally whether individuals can avoid a head-to-head confrontation by means of coordinated strategies. In particular we analyze whether and how quickly a conflict-avoidance take-turn strategy can emerge. First, our results show that players learn to solve the conflict by choosing opposite options at both stages of the game. Second, many adopt a take-turn strategy to sustain coordination over time and alleviate the inequality induced by the asymmetry of payoffs. Third, communication increases the likelihood of conflict resolution even when a single pair member has the right to communicate.
In this paper, I relate the degree of progressivity of the income tax scheme to the prevailing income inequality in the society. I find that, consistent with the data, more unequal societies implement more progressive income tax systems. I build a model of political coalition formation, where different income groups have to agree on a tax scheme to finance the public good. I show that, the greater income inequality is, i.e. the further away the rich are from the rest of the population, the less able they are to credibly commit to participating in a coalition. Therefore, as income inequality rises, the rich are increasingly excluded from the design of the income tax scheme. Consequently, the rich bear a larger fraction of the public good, and the tax system becomes more progressive.
This work addresses the study of the changes in the role of women in Spanish society and combines an analytical perspective and an empirical and descriptive study of the most relevant facts and issues. This is why we first analyse the gender approach, a theoretical basis for much of the current studies on the role of women in society and the most recent strategy of gender equality policy in the European Union known as gender mainstreaming. Secondly, the situation of women in Spain during the Francoism and the Spanish feminist movement of late Franco Franco and the democratic transition are historical. Subsequently, the equal opportunities policies of the democratic period are studied with the creation of a new national and regional institutional framework, especially with the Institute of Women. To conclude, the results of these policies are assessed and the problems not yet resolved are referred to. ; Ce travail étudie les transformations du rôle de la femme dans la société espagnole. Dans la première partie, sont analysées la politique de genre et la stratégie du mainstreaming de genre. Dans un deuxième temps l'étude fait un parcours historique par la politique franquiste concernant le rôle attribué à la femme pour ensuite passer à l'histoire du mouvement féministe espagnol. La partie suivante est consacrée à la période constitutionnelle et démocratique qui offre un nouveau cadre institutionnel nationale et régionale pour la politique d'égalité de chances, notamment avec la création des Instituts de la Femme. En fin la dernière partie est consacrée à l'évaluation des résultats de ces politiques et aux problèmes que celles-ci n'ont pas encore résolu. ; This work addresses the study of the changes in the role of women in Spanish society and combines an analytical perspective and an empirical and descriptive study of the most relevant facts and issues. This is why we first analyse the gender approach, a theoretical basis for much of the current studies on the role of women in society and the most recent strategy ...
Using the most recent available data on a sample of 40 developing countries, this paper addresses the effects of oil rent on inequality. Mobilizing a dynamic panel data specification over the period 1996–2008, the econometric results yield two important findings. First, there is a non-linear (U-shaped) relationship between oil rent and inequality. Specifically, oil rent lowers inequality in the short run. This effect then diminishes over time as the oil revenues increase. Our complementary finding is that the fall in income inequality as a result of the increase in the oil rent is fully absorbed by the increase in corruption. Further, the paper examines the channels of causality underlying this relationship. The graphical analysis shows the consistency of the data with the hypothesis according to which corruption, military expenditure, and inflation mediate the effect of oil rent on income inequality. ; Etudes & documents
International audience n this paper we study the problem of long-term capacity adequacy in electricity markets. We implement a dynamic model in which firms compete for investment and electricity production under imperfect Cournot competition. The main aim of this work is to compare three investment incentive mechanisms: reliability options, forward capacity market and capacity payments. Apart from the oligopoly case, we also analyze collusion and monopoly cases. Dynamic programming is used to deal with the stochastic environment of the market and mixed complementarity problem and variational inequality formulations are employed to find a solution to the game. The main finding of this study is that market-based mechanisms would be the most cost-efficient mechanism for assuring long-term system capacity adequacy. Moreover, generators would exert market power when introducing capacity payments. Finally, compared with a Cournot oligopoly, collusion and monopolistic situations lead to more installed capacities with marketbased mechanisms and increase consumers' payments.
Le présent ouvrage fait suite à celui paru en 2002: «La politique agricole commune des origines au 3e millénaire», auquel il se réfère fréquemment (LEDENT, BURNY, 2002). Dans le temps, il couvre en partie les périodes de programmation et financières 2000-2006 et 2007-2013. Dès le 29 septembre 2003, la Communauté a adopté une réforme fondamentale de la PAC dite «révision de la PAC à mi-parcours». Cette révision instaure un paiement unique (ou direct) par exploitation de l'Union européenne, indépendant de la production et lié au respect de normes en matière d'environnement, de santé publique, de santé des animaux et des végétaux, de bien-être des animaux et de bonnes conditions agricoles et environnementales ("écoconditionnalité"). La révision renforce la politique de développement rural, qu'elle dote de moyens financiers accrus. En outre, elle opère une réduction des paiements directs ("modulation") attribuables aux exploitations et atteignant au moins 5.000 euros par année, afin d'être en mesure d'accroître le financement du développement rural. Un événement majeur enregistré au début du siècle réside en une vague d'adhésion de 12 pays à l'Union européenne: - au 1er mai 2004 : Chypre, Estonie, Hongrie, Lettonie, Lituanie, Malte, Pologne, République tchèque, Slovaquie, Slovénie; - au 1er janvier 2007: Bulgarie, Roumanie. En élargissant l'Union à tant d'États, on la fait évoluer vers une zone de libre- échange; on s'écarte indubitablement du fédéralisme, auquel aspiraient, rêvaient la plupart des pères fondateurs de l'Europe et bien d'autres citoyens. Cette évolution est appréciée des États-Unis d'Amérique et de certains États membres: Royaume-Uni, Suède, Malte, Danemark, Pays-Bas, République tchèque, . La réglementation régissant la PAC est particulièrement abondante et complexe bien que la Commission européenne et le Conseil de l'Union européenne (dénommé auparavant Conseil des ministres) s'attachent à sa simplification sur le plan législatif. Le règlement (CE) n°1234/2007 du 22 octobre 2007, dit règlement «OCM unique», portant organisation des marchés dans le secteur agricole et dispositions spécifiques en ce qui concerne certains produits de ce secteur (JO L 299 du 16.11.2007, 149 pages) est le fruit de longs efforts ; il était attendu. À mesure que la législation en matière d'organisation des marchés est modifiée ou complétée, le règlement OCM unique est mis à jour. Le règlement (CE) n° 1782/2003 (voir chapitre 1) prévoit le calcul du paiement unique (aides directes) aux agriculteurs en recourant à la méthode historique ou à la régionalisation du régime de paiement. En vue de l'application de ces méthodes, il est fixé un montant de référence qui est la moyenne sur trois ans (2000, 2001 et 2002) des montants totaux des paiements accordés à un agriculteur. Pour chaque État membre, le total des montants de référence ne peut être supérieur au plafond national. Dans l'application de la méthode historique proprement dite, le montant de référence est spécifique à chaque agriculteur. Au plus tard le 1er août 2004, un État membre pouvait décider de mettre en œuvre le régime du paiement unique prévu à l'échelle régionale. Il devait définir les régions selon des critères objectifs et en respectant le plafond national prévu. L'État membre subdivise celui-ci entre les régions. Chaque plafond régional ainsi obtenu est réparti entre les agriculteurs dont les exploitations sont situées dans la région concernée et en fonction du nombre des hectares admissibles au bénéfice de l'aide de montant uniforme. Les critères historiques prévalent essentiellement dans les anciens pays de l'Union européenne en vue du calcul des aides directes. Ils sont dépassés. En effet: -la période de référence retenue (2000-2002) est éloignée et la technique ainsi que l'économie évoluent rapidement ; - le régime de paiement unique intègre de plus en plus de secteurs productifs ; - la répartition de l'aide directe au revenu entre les agriculteurs se caractérise par l'octroi d'une part importante des paiements à un nombre relativement peu élevé de bénéficiaires (distorsions liées au système). Le bilan de santé de la PAC (voir chapitre 7) s'est efforcé d'atténuer (insuffisamment) cette grave inégalité. Le règlement (CE) n° 73/2009 coule en termes juridiques les propositions introduites à cette fin. Il devient possible de réviser le montant des droits au paiement fondés sur des critères historiques (article 45) ou sur un régime régionalisé (article 46 sq.). Il peut être procédé à un «lissage» des aides directes fondées sur des critères historiques. Le lissage consiste en un rapprochement, en 2010 ou ultérieurement, de la valeur des droits au paiement unique. À cette fin, on prélève sur les montants les plus élevés et relève les plus bas tout en ne permettant pas de créer de nouveaux droits et donc de couvrir des hectares qui n'avaient pas de soutien. Les États membres qui ont accordé le régime de paiement unique sur une base historique peuvent décider d'appliquer ce régime, en 2010 ou ultérieurement, sur une base régionale. Ils répartissent le plafond national entre les régions et peuvent décider que les plafonds régionaux font l'objet de modifications progressives annuelles qui s'opèrent au maximum en trois étapes et selon des critères objectifs et non discriminatoires tels que le potentiel agricole ou les critères environnementaux. Les États membres qui ont initialement préféré le modèle régional peuvent revoir la valeur des droits au paiement sur une période transitoire appropriée. L'octroi du paiement unique peut se faire sur une base exclusivement dérivée de données historiques ou sur une base totalement ou partiellement régionale. À noter que dans le cadre du bilan de santé, les États membres peuvent répartir jusqu'à 50 % des plafonds régionaux applicables entre tous les agriculteurs dont les exploitations sont situées dans les régions concernées, y compris ceux qui ne détiennent pas de droits au paiement. L'adaptation de la valeur des droits au paiement unique va dans le sens de l'équité, qu'elle n'atteint toujours pas. L'opération n'est pas simple ; elle est, cependant, moins délicate, surtout moins dangereuse pour les agriculteurs, que ce qui s'annonce pour l'après 2013 en vue de la fixation du budget pour la période de programmation et financière 2014-2020 et de la fixation du destin de la politique agricole commune, qu'il importe de sauvegarder pour l'Europe et le Monde, le Monde où survivent près d'un milliard de victimes de la sous-nutrition et qui serait peuplé de neuf milliards au moins d'habitants en 2050. Les négociations commerciales multilatérales d'Uruguay (1986-1993) ont conduit à la création de l'Organisation mondiale du commerce (OMC) et révélé bien des conflits d'intérêt dans le secteur agricole, que l'on s'efforçait de libéraliser (LEDENT, BURNY, 2002, p. 169 à 216). L'accord sur l'agriculture également issu de ces négociations prévoit la poursuite du développement du processus de réforme devant aboutir à des réductions progressives et substantielles du soutien et de la protection de l'agriculture. À cette fin, est créé un Comité de l'agriculture, au sein duquel ont débuté, à partir du 27 mars 2000, des pourparlers, qui, le 14 novembre 2001, ont été intégrés dans le cycle global dit «Millenium Round», décidé à Doha (Qatar). Cette dernière date marque le début du cycle de négociations multilatérales de Doha, qui ont connu bien des épisodes et qui ne sont toujours pas terminées. La crise financière, dont le début se situe en août 2007 (Jacques ATTALl, novembre 2008), et qui sévit en Europe le 6 octobre 2008, est le déclencheur de la crise économique, qui contrarie les pourparlers. La hausse du chômage dans nombre de pays a remis en cause l'objectif de libéralisation des échanges. Au début de 2010, le volontaire et avisé directeur général de l'OMC, Pascal LAMY, s'attache à faire le bilan des négociations et propose de déterminer s'il est possible de les conclure cette année. Le Comité de l'agriculture poursuit, à Genève, ses travaux techniques. Le nouveau commissaire européen au commerce, Karel DE GUCHT déclare le 12 février, à Genève, que: «Un des meilleurs moyens de tenir le protectionnisme à l'écart est de conclure le cycle de Doha le plus tôt possible (Agra Europe n° 3.240 du 22.02.2010, p. 19). Et, il ajoute de sages propos : «Dans ce but, je ferai de mon mieux pour assurer qu'un accord satisfaisant soit trouvé pour toutes les parties» (ibidem), conformément à ses fortes convictions. MM. LAMY et DE GUCHT, dont le rôle est considérable, ne peuvent perdre de vue la position de Olivier DE SCHUTTER, expert de l'ONU pour le droit à l'alimentation, qui a mis en garde les membres de l'OMC contre un accord sur l'agriculture aggravant la faim dans le monde. L'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (OMA, FAO) estime, quant à elle, que la production alimentaire devra augmenter d'au moins 70 % afin de pouvoir nourrir la population de neuf milliards de personnes en 2050. Dès lors, la mission de l'agriculture européenne consiste à produire plus, tout en étant le plus économe possible des ressources naturelles.
The current regional development strategies require mountain regions to specialise in their landscape resources and to value them independently. The hypothesis is that this strategy has to be questioned in view of increasing spatial inequality in Europe. In the peripheral areas, this inequality is mainly due to differences in development opportunities. It finds its expression in an increasing social cleavage, which in turn is expressed in polarized voting practices of the population: Rich regions are acting regionalist in order to leave the larger community of solidarity of the nation state. Poor regions see nationalist and openly racist currents spreading. Cities, including those in the Alps, attract an educated and more prosperous population and are able to handle social conflicts more generously. The gap between the large core cities and their hinterlands is widening. In the interest of cohesive societies, it does not seem very expedient in this situation to further intensify regional competition by selectively valorising landscape resources. On the one hand, not all regions are in a position to do so. On the other hand, the valorisation of landscape resources, especially in the Alps, means that it must be profitable for their inhabitants so that they do not out-migrate. However, average benefits are only achievable through large economic structures. In turn, they fuel global mobility, are problematic for ecological reasons and often exclude the local population from use. The current division of European societies confirms the historical work on the resource character of social relations (Bourdieu's concept of capital, interpreted as territorial capital) and the positive effect of many but flat lines of conflict in a society (Rokkan's cross-cutting cleavages). In this light, the focus of regional development on a narrowly defined Alpine identity, which refuses to serve the interests of the neighbouring metropolitan regions, appears increasingly counterproductive. On the one hand, because it cancels out the many conflicts in favour of one single deep conflict between extra-Alpine metropolitan regions and an alpine pseudo-rurality, and on the other hand, because it cuts off the peripheral regions from external knowledge, which they need if they want to be "sustainable". Social innovations, which are particularly important for sparsely populated regions, only arise if there is an open mind towards external knowledge in addition to regional self-confidence. This is the only way to defend structures and ways of life worth preserving against the majority of the population living outside the Alps. The concept of European macro-regions could offer a way out of the tension between identity and openness, provided that these macro-regions seriously attempt to bridge prosperity gaps and national borders with their geographically wide demarcation. In order to do so, they need sufficient competence and the willingness to shape the relationship between the Alps and the plain in such a way that the interests to work and live in the mountain regions under the special conditions of topography are safeguarded. This will not be possible without cross-subsidisation; to achieve this, mountain areas will have to some extent respond to the needs of urban areas. The task remains to renegotiate relations between the Alps and the plains in order to redefine complementarity between them on the basis of a new territorial solidarity. ; Die heute vorherrschenden Regionalentwicklungsstrategien verlangen von den Gebirgsregionen, sich auf ihre Landschaftsressourcen zu spezialisieren und diese selbständig in Wert zu setzen. Angesichts zunehmender räumlicher Ungleichheit in Europa, so die Hypothese, muss diese Strategie in Frage gestellt werden. In den peripheren Gebieten besteht diese Ungleichheit hauptsächlich in unterschiedlichen Entwicklungschancen. Sie findet ihren Ausdruck in einer zunehmenden gesellschaftlichen Spaltung, die sich wiederum in polarisiertem Abstimmungsverhalten der Bevölkerung äussert: Reiche Regionen agieren regionalistisch, um die grössere Solidargemeinschaft des Nationalstaates zu verlassen. In ärmeren Regionen machen sich nationalistische und offen rassistische Strömungen breit. Städte, auch in den Alpen, ziehen eine gebildete und wohlhabendere Einwohnerschaft an und sind in der Lage soziale Konflikte grosszügiger zu handhaben. Es vertieft sich der Graben zwischen den grossen Kernstädten und ihren Hinterländern. Im Interesse kohäsiver Gesellschaften erscheint es in dieser Situation wenig zielführend, den regionalen Wettbewerb durch eine selektive Inwertsetzung von Landschaftsressourcen weiter zu verschärfen. Zum einen sind nicht alle Regionen dazu in der Lage. Zum andern bedeutet die Inwertsetzung von Landschaftsressourcen, insbesondere in den Alpen, dass sie für die Bevölkerung rentabel sein muss, damit sie nicht in andere Regionen abwandert. Durchschnittliche Rentabilität lässt sich aber in der Regel nur durch Grossstrukturen erreichen. Sie treiben die globale Mobilität an, sind aus ökologischen Gründen problematisch und oft schliessen sie die einheimische Bevölkerung von der Nutzung aus. Die aktuelle Spaltung der europäischen Gesellschaften bekräftigt die historischen Arbeiten zum Ressourcencharakter sozialer Beziehungen (Bourdieus Kapitalbegriff, interpretiert als territoriales Kapital) und der positiven Wirkung von vielen, dafür aber flachen Konfliktlinien in einer Gesellschaft (Rokkan's cross-cutting cleavages). Die Fokussierung der Regionalentwicklung auf eine eng begrenzte Alpenidentität, die sich den Interessen der angrenzenden Metropolregionen verweigert, erscheint in diesem Licht zunehmend kontraproduktiv. Zum einen, weil sie die vielfältigen Konflikte aufhebt zugunsten eines einzigen tiefgehenden Konflikts zwischen ausseralpiner Metropolregion und alpiner Schein-Ruralität; zum andern, weil sie die peripheren Regionen von externem Wissen abscheidet, das diese jedoch brauchen, wenn sie «nachhaltig» sein wollen. Soziale Innovationen, die für dünn besiedelte Regionen besonders wichtig sind, entstehen nur, wenn neben regionalem Selbstbewusstsein eine Öffnung zu externem Wissen besteht. Nur so lassen sich erhaltenswerte Strukturen und Lebensweisen gegenüber der Bevölkerungsmehrheit ausserhalb der Alpen verteidigen. Einen Ausweg aus dem Spannungsverhältnis zwischen Identität und Öffnung könnte das Konzept der europäischen Makroregionen bieten, sofern diese ernsthaft versuchen, mit ihrer geographisch weiträumigen Abgrenzung Wohlstandsgräben und nationale Grenzen zu überbrücken. Damit sie dies auch tatsächlich tun, bedarf es ausreichender Kompetenzen und die Bereitschaft, das Verhältnis zwischen Alpen und Ebene so zu gestalten, dass die Interessen der Bergbevölkerung, unter den besonderen Bedingungen der Topographie in den Berggebieten zu arbeiten und zu leben, gewahrt bleiben. Dies wird nicht ohne Quersubventionierung gehen und dafür müssen die Berggebiete auch bis zu einem gewissen Grad auf die Bedürfnisse der urbanen Gebiete eingehen. Es bleibt die Aufgabe, die Beziehungen zwischen den Alpen und den Ebenen neu zu verhandeln, um die Komplementarität zwischen ihnen auf der Grundlage einer neuen territorialen Solidarität neu zu definieren. ; Les stratégies de développement régional actuelles exigent des régions de montagne qu'elles se spécialisent dans leurs ressources paysagères et qu'elles les valorisent de manière indépendante. L'hypothèse est que cette stratégie doit être remise en question compte tenu de l'accroissement des inégalités spatiales en Europe. Dans les zones périphériques, cette inégalité est principalement due aux différences dans les opportunités de développement. Elle trouve son expression dans un clivage social croissant, qui s'exprime à son tour dans les pratiques de vote polarisé de la population : les régions riches agissent de façon régionaliste afin de quitter la communauté plus large de solidarité de l'État-nation. Les régions pauvres voient se répandre des courants nationalistes et ouvertement racistes. Les villes, y compris celles des Alpes, attirent une population éduquée et plus prospère et sont capables de gérer plus généreusement les conflits sociaux. L'écart entre les grands villes centres et leur arrière-pays s'élargit. Dans l'intérêt des sociétés cohésives, il ne semble pas très utile dans cette situation d'intensifier davantage la concurrence régionale en valorisant sélectivement les ressources paysagères. D'une part, toutes les régions ne sont pas en mesure de le faire. D'autre part, la valorisation des ressources paysagères, notamment dans les Alpes, doit être rentable pour leurs habitants afin qu'ils n'émigrent pas. Cependant, des bénéfices moyens ne peuvent être obtenus que par le biais de grandes structures économiques. En retour, celles-ci alimentent la mobilité mondiale, sont problématiques pour des raisons écologiques et excluent la population locale de leur utilisation. Le clivage actuel des sociétés européennes confirme le travail historique sur le caractère de ressource des relations sociales (le concept de capital de Bourdieu, interprété comme capital territorial) et l'effet positif des différences nombreuses mais plates dans une société (les clivages transversaux de Rokkan). Dans ce contexte, l'accent mis par le développement régional sur une identité alpine étroitement définie, qui refuse de servir les intérêts des régions métropolitaines voisines, apparaît de plus en plus contre-productif. D'une part, parce qu'elle annule les nombreux conflits en faveur d'un seul conflit profond entre les régions métropolitaines extra-alpines et une pseudo-ruralité alpine, et d'autre part, parce qu'elle coupe les régions périphériques des connaissances externes, dont elles ont besoin si elles veulent être "durables". Les innovations sociales, qui sont particulièrement importantes pour les régions faiblement peuplées, n'apparaissent que si, outre la confiance en soi régionale, il existe une ouverture d'esprit à l'égard des connaissances extérieures. C'est la seule façon de défendre des structures et des modes de vie dignes d'être préservés contre la majorité de la population en dehors des Alpes. Le concept de macro-régions européennes pourrait offrir un moyen de sortir de la tension entre identité et ouverture, à condition que les macro-régions tentent sérieusement de combler les écarts de prospérité et de dépasser les limites des frontières nationales par leur large périmètre géographiques. Pour ce faire, elles ont besoin d'une compétence suffisante et de la volonté de façonner les relations entre les Alpes et la plaine de telle sorte que les intérêts de travailler et de vivre dans les régions de montagne dans des conditions topographiques particulières soient protégés. Cela ne sera pas possible sans subventions croisées ; pour y parvenir, les zones de montagne devront, dans une certaine mesure, répondre aux besoins des zones urbaines. Il reste à renégocier les relations entre les Alpes et les plaines afin de redéfinir la complémentarité entre elles sur la base d'une nouvelle solidarité territoriale.
Cette thèse se centre sur l'analyse des politiques éducatives, qui visent la population indigène au Mexique. Son objectif est de rechercher l'impact qu'elles ont sur les constructions identitaires, de genre et d'ethnie, chez les petites filles et les garçons mexicains náhuas. Il s'agit d'un travail de recherche depuis l'instrumentation des politiques éducatives (à partir des stratégies, des programmes et des actions) que réalise la Direction Générale d'Éducation Indigène (DGEI), une instance appartenant au Ministère d'Éducation Publique (SEP), pour analyser les processus générés dans les pratiques scolaires – et extrascolaires – et les signifiés construits par les sujets éducatifs. Pour accomplir cet objectif, nous avons réalisé un travail ethnographique fondé sur des concepts théoriques et méthodologiques de l'ethnographie institutionnelle et du féminisme. La recherche présentée est fondamentalement qualitative, générée à partir du point de vue de l'ethnographie institutionnelle sur les politiques publiques conçues et réalisées par la DGEI dans les entités fédératives. A cet égard, nous avons visité et analysé le cas de cinq écoles indigènes náhuas de la Sierra Norte, dans l'état de Puebla. La conception et la réalisation ont impliqué des considérations épistémologiques d'un type qualitatif, comme la participation des sujets par le biais de l'incorporation de leur voix, de leurs perceptions et apports, pour l'analyse ultérieure des textes et la composition des conclusions finales. Cette recherche tente de se positionner en pourvoyeuse de témoignages et de sens intersubjectifs construits sur la base de données empiriques, ensuite articulées avec les perceptions de celui qui analyse. Elle constitue une recherche féministe dans le sens où elle englobe et analyse l'implication du genre féminin à d'autres facteurs sociaux qui permettent d'expliquer la situation des sujets avec qui ces femmes interagissent. Il en va également de même pour les groupes sociaux qui vivent dans la périphérie comme la majorité d'entre elles, c'est-à-dire dans la marginalité et la subalternité; la présence masculine, quant à elle, est pleinement documentée. L'un des buts de cette recherche féministe est d'expliquer la relation entre exclusion et inégalité. L'exclusion semble s'étendre dans l'esprit de l'époque. Les processus de globalisation se caractérisent en effet par le fait d'approfondir et de multiplier les formes variées d'exclusion des majorités en faveur de l'hégémonie – politique, économique et culturelle – étendant son voile qui rend invisible toute diversité. Dans n'importe laquelle de ces modalités, le fait d'être différent amène à être recalé dans les marges, c'est-à-dire à vivre des formes spécifiques d'exclusion. À partir de ces idées, la thèse vise à caractériser les politiques éducatives comprises comme des processus politiques et idéologiques non neutres, en tant que phénomènes qui peuvent être considérés comme des mécanismes de classification et de construction des sujets: des professeurs, des indigènes, des étudiants… Et aussi, comme des codes de normes et valeurs qui articulent les principes organisant la société à travers des modèles qui conforment l'histoire et la culture de la société dans laquelle ils sont générés. La possibilité de combiner tous les niveaux d'appréciation du micro, du méso et du macro, de trouver et de documenter des processus nationaux et globaux de politiques publiques de la DGEI dans des espaces d'influence locaux et leurs effets dans la construction d'identités, constitue une des contributions principales de cette recherche. Considérer les politiques comme objet d'analyse permet d'examiner au moins trois dimensions : 1) Les perspectives idéologiques prédominantes dans les discours, 2) les pratiques des sujets destinataires de ces politiques, c'est-à-dire, – ceux qui assimilent les discours –, et 3) les systèmes alternatifs de résistance ou de complémentarité qui émergent localement (comme l'acceptation, la modification ou le rejet des discours). Partir de la conception selon laquelle la participation aux politiques (même au niveau des récepteurs de celles-ci) les rend publiques et permet, par ce seul fait, d'en dépasser le caractère gouvernemental. Une politique est réalisée uniquement quand le destinataire de celle-ci agit comme un élément réactif. En conséquence, il est fondamental que la recherche collecte les témoignages des sujets participants, c'est-à-dire des autorités éducatives et communautaires, des enseignants, des étudiants, des pères et des mères de famille, tout comme des acteurs sociaux. De cette manière, la politique peut être cohérente avec sa nature publique et répondre aux nécessités perçues localement, dépassant ainsi les buts abstraits des institutions. Les acteurs de l'éducation au niveau local et de l'État deviennent alors également des auteurs latents des politiques publiques. ; Este trabajo se centra en el análisis de las políticas educativas que se dirigen a la población indígena en México. Su objetivo es indagar el impacto que tienen en las construcciones identitarias, de género y de etnia, en las niñas y niños náhuas mexicanos. Se trata de un trabajo de investigación desde la instrumentación de las políticas educativas (a partir de las estrategias, los programas y las acciones) que realiza la Dirección General de Educación Indígena (DGEI), instancia perteneciente a la Secretaría de Educación Pública (SEP), para analizar los procesos generados en las prácticas escolares – y aun las extraescolares – y los significados construidos por los sujetos educativos. Para cumplir con este objetivo, se llevó a cabo un trabajo etnográfico sustentado en conceptos teóricos y metodológicos de la etnografía institucional y del feminismo. La investigación que se presenta es fundamentalmente cualitativa, generada a partir del enfoque de la etnografía institucional sobre las políticas públicas diseñadas y llevadas a cabo por la DGEI en las entidades federativas, para ello, se visitó y se analizó el caso de cinco escuelas indígenas náhuas de la Sierra Norte en el estado de Puebla. El diseño y realización implicó consideraciones epistemológicas de corte cualitativo, como la participación de los sujetos a través de la incorporación de sus voces, percepciones y aportes, para el posterior análisis de los textos y la conformación de las conclusiones finales. Esta investigación pretende constituirse en proveedora de testimonios y sentidos intersubjetivos construidos con relación a datos empíricos y articulados con las percepciones de quien analiza. Constituye una investigación feminista al tratarse de un abordaje incluyente que analiza la implicación del género de las mujeres con otros ordenadores sociales que permite explicar la situación de los sujetos con quienes se relacionan, así como la de los grupos sociales que viven, como la mayoría de ellas, en la marginalidad, la subalternidad, en la periferia; por tanto la presencia masculina está plenamente documentada. Como investigación feminista una de sus finalidades es explicar cómo se da la relación entre exclusión y desigualdad. La exclusión es la marca de los tiempos, los procesos de globalización se caracterizan por profundizar y multiplicar las formas de exclusión de las mayorías en favor de la hegemonía – política, económica y cultural – que tiende un velo que invisibiliza todas las formas de diversidad. Encarnar la diversidad, en cualquiera de sus modalidades, significa vivir en los márgenes, es decir vivir formas específicas de exclusión. A partir de estas ideas, el trabajo está enfocado a caracterizar las políticas educativas entendidas como procesos políticos e ideológicos no neutrales, como fenómenos que pueden ser considerados mecanismos de clasificación y construcción de sujetos: maestros, indígenas, estudiantes… Asimismo, codificaciones de normas y valores que articulan principios organizadores de la sociedad a través de modelos que conforman la historia y la cultura de la sociedad en que se generan. La posibilidad de analizar los niveles micro, meso y macro, de localizar y documentar procesos nacionales y globales de política pública de la DGEI en espacios de influencia locales, constituye una de las principales contribuciones de esta propuesta de investigación. Considerar a las políticas como objeto de análisis permite examinar al menos en tres dimensiones: 1) las perspectivas predominantes en los discursos, 2) las prácticas de los sujetos destinatarios de las políticas – quienes asimilan los discursos –, y 3) los sistemas alternativos que emergen localmente (la aceptación, modificación o rechazo de los discursos). Partir de la concepción de que la participación en las políticas (incluso en el nivel de receptor de las mismas) las hace públicas posibilita trascender su carácter gubernamental. Por tal razón es fundamental que la investigación recupere los testimonios de los sujetos participantes (autoridades educativas y comunitarias, docentes, estudiantes, padres y madres de familia, actores sociales) y lograr con esto que la política sea coherente con su naturaleza pública y recupere las necesidades localmente percibidas que trasciende las metas abstractas de las instituciones. De esta manera los actores educativos locales y estatales también son hacedores de políticas públicas.
This paper provides evidence of a change in the relationship between individual satisfaction with the state of country's economy and income inequality during transition from a command to market economic system. Using data from a series of extensive and frequent surveys of Polish population, we identify a structural break in this relationship. In the beginning of transition, an increase in income inequality is interpreted by population as a positive signal of increased opportunities; this sentiment is particularly strong among older people and people with right-wing political views. Later in the transition period, increased inequality becomes an important reason for dissatisfaction of the public with the country's economic situation and reforms, as people become more skeptical about the legitimacy of income generation process. We also provide direct evidence from opinion polls of a change in the public sentiment about income inequality. ; Cet article illustre le retournement de la tolérance aux inégalités au cours d'une période de forte croissance et de transformation économique et politique rapide. Il s'appuie sur l'expérience polonaise de transition économique et explore les attitudes subjectives des citoyens recueillies dans des enquêtes répétées, à haute fréquence, de 1992 à 2005. Une rupture entre l'inégalité et la satisfaction est identifiée aux alentours de l'année 1997. Cette évolution coïncide avec la montée, au sein de la population, d'un certain rejet des élites politiques.
[spa] Esta investigación trata sobre la evolución de la pobreza y la desigualdad social en el marco territorial del Estado de Ceará (Brasil). Se inscribe en el contexto de una de las temáticas más estudiadas y debatidas en Ceará, el Brasil y en todo el mundo, tanto desde el punto de vista académico como en lo que se refiere a la implementación de políticas públicas de superación de la pobreza y la desigualdad. La investigación profundiza diversos aspectos ya tratados en el proyecto de investigación sobre Desequilibrios Regionales realizado en el marco del DEA, y responde también a mi formación académica como economista y mi actuación profesional en el ámbito de la consultoría y la elaboración de planes directores sociales y territoriales. El objeto de estudio de la tesis tiene un carácter multidisciplinar que abarca la geografía, la economía, la historia y la sociología. La hipótesis principal parte de la base de que durante el período 1990 - 2010, el Estado de Ceará ha reducido de manera significativa sus niveles de pobreza y desigualdad, pero que esta reducción ha sido muy desequilibrada y desigual desde el punto de vista territorial entre los diversos municipios del Estado. La investigación se desarrolla en dos partes: la primera sitúa el marco teórico mediante el análisis y la valoración de las ideas, conceptos y contribuciones realizadas por varios autores en relación con el problema del desarrollo, la pobreza y la desigualdad. Se valoran especialmente las aproximaciones geográficas (espaciales, territoriales y demográficas) y económicas (indicadores de pobreza y desigualdad). La segunda parte tiene un carácter aplicado, y consiste en analizar la evolución de los indicadores de pobreza y desigualdad desde una perspectiva temporal (periodo 1991-2010) y a escala de los 184 municipios de Ceará. El objetivo general es detectar los desequilibrios territoriales en la evolución de la pobreza y la desigualdad en Ceará durante el período de estudio. Entre los objetivos específicos cabe señalar los siguientes: la naturaleza de los conceptos de desarrollo, la economía del desarrollo, la formación histórica del territorio y los condicionantes macros de la evolución económica de Ceará, de Brasil y del mundo. El análisis de los niveles de desarrollo de los municipios cearenses evaluados por IDHM muestra una notoria y considerable reducción de la pobreza entre 1991 y 2010, pero este importante avance ocurre de forma desequilibrada y los municipios con índices de desempeño más bajos consiguen mejorar a un ritmo más acelerado que los que se sitúan en lo alto de la pirámide. En cuanto a desigualdad, la evolución del índice de GINI muestra que ha habido una mejora, aunque proporcionalmente menor que la reducción de la pobreza. Finalmente, se señalan las cuestiones que habría que profundizar en nuevos trabajos académicos. ; [eng] This research concerns the evolution of poverty and social inequality in the physical territory of the State of Ceará (Brazil). It is insered into the context of one of the most studied and debated topics in Ceará, Brazil and the world, both in academia and in relation to public policy to overcome poverty and inequality. The research delves into various aspects dealt with in the research project on Regional Disparities held in DEA's mark and is coherent with my academic background as an economist and my professional experience within the consultancy and master social and territorial plans. The object of study has a multidisciplinary project involving Geography, Economics, History and Sociology. The Main Hypothesis assumes that during the period 1990-2010, the State of Ceará has significantly reduced its levels of poverty and inequality, but this reduction was very unbalanced and uneven from the territorial point of view among the towns of State. The research is developed in two parts: the first one refers to the theoretical framework and includes the analysis and valuation of ideas, concepts and contributions of various authors on the problems of development, poverty and inequality. It is valued especially the geographical approximations (spatial, territorial and demographic) and economic indicators (poverty and inequality). The second part has an applied nature, and consists in analyzing the evolution of indicators of poverty and inequality from a temporal perspective (1991-2010) and the scale of the 184 towns. The main goal is to detect the territorial unbalances during the evolution of the poverty and inequality in Ceará during the period of study. Among the specific goals, the following are highlighted: the natur of the development concepts, development's economy, historic forming of the territory and the conditional marks of th economic development of Ceará, Brazil and the world. The analysis of the levels of development of towns in Ceará evaluated by IDHM shows a remarkable and considerable reduction in poverty between 1991 and 2010, but this important breakthrough occurs unevenly where towns with lower levels of performance can improve in a faster pace than those at the top of the pyramid. Regarding inequality, the evolution of the GINI index shows that there was an improvement, but in a smaller proportion than in poverty reduction. Finally, it presents some issues to be probed in new academic papers. ; [cat] La present recerca tracta sobre l'evolució de la pobresa i la desigualtat social en el marc territorial de l'Estat de Ceará (Brasil). S'inscriu dins el context d'una de les temàtiques més estudiades i debatudes a Cearà i al Brasil i tot el món, tant des del punt de vista acadèmic com pel que fa al desplegament de polítiques públiques de superació de la pobresa i la desigualtat. La recerca aprofundeix diversos aspectes ja tractats en el projecte d'investigació sobre Desequilibris Regionals realitzat en el marc del DEA, i respon també a la meva formació acadèmica com a economista i a l'actuació professional desenvolupada en l'àmbit de la consultoria i l'elaboració de plans directors socials i territorials. En l'àmbit acadèmic, l'objecte d'estudi de la tesi té un caràcter multidisciplinari que comprèn la geografia, l'economia, la història i la sociologia. La hipòtesi principal parteix de la base que durant el període 1990 - 2010, l'Estat de Ceará ha reduït de manera significativa els seus nivells de pobresa i desigualtat, però que aquesta reducció ha estat molt desequilibrada i desigual des del punt de vista territorial entre els diversos municipis de l'Estat. La recerca es desenvolupa en dues parts: la primera situa el marc teòric mitjançant l'anàlisi i la valoració de les idees, conceptes i contribucions realitzades per diversos autors en relació amb el problemes del desenvolupament, la pobresa i la desigualtat. Es valoren especialment les aproximacions geogràfiques (espacials, territorials i demogràfiques) i econòmiques (indicadors de pobresa i desigualtat). La segona part té un caràcter aplicat, i consisteix en analitzar l'evolució dels indicadors de pobresa i desigualtat des d'una perspectiva temporal (període 1991-2010) i a escala dels 184 municipis de Cearà. L'objectiu general és detectar els desequilibris territorials en l'evolució de la pobresa i la desigualtat a Ceará durant el període d'estudi. Entre els objectius específics cal assenyalar els següents: la naturalesa dels conceptes de desenvolupament, l'economia del desenvolupament, la formació històrica del territori i els condicionants macros de l'evolució econòmica de Ceará, del Brasil i del món. L'anàlisi dels nivells de desenvolupament dels municipis cearencs avaluats pel IDHM mostra una notòria i considerable reducció de la pobresa entre 1991 i 2010, però aquest important avanç ocorre de forma desequilibrada i els municipis amb índexs d'acompliment més baixos aconsegueixen millorar a un ritme més accelerat que els que se situen al capdamunt de la piràmide. Pel que fa a desigualtat, l'evolució de l'índex de GINI mostra que hi ha hagut una millora, encara que proporcionalment menor que la reducció de la pobresa. Finalment, s'assenyalen les qüestions que caldria aprofundir en nous treballs acadèmics. ; [por] Esta investigação trata da evolução da pobreza e da desigualdade social no marco territorial do Estado do Ceará (Brasil). Está inserida no contexto de uma das temáticas mais estudadas e debatidas no Ceará, no Brasil e no Mundo, no que se refere às políticas públicas para superação da pobreza e da desigualdade. A pesquisa aprofunda diversos aspectos tratados no projeto de investigação sobre Desequilíbrios Regionais, realizado no marco do DEA, e está coerente com a minha formação acadêmica como economista e com a minha atuação profissional no âmbito da consultoria e da elaboração de planos diretores sociais e territoriais. O objeto de estudo possui um caráter multidisciplinar, envolvendo a Geografia, a Economia, a História e a Sociologia. A Hipótese Principal parte da premissa que, durante o período de 1990 a 2010, o Estado do Ceará reduziu de forma significativa os seus níveis de pobreza e desigualdade, porém essa redução ocorreu de forma desequilibrada e desigual, do ponto de vista territorial, entre os municípios do Estado. A investigação se desenvolve em duas partes: a primeira se refere ao marco teórico e compreende a análise e valoração das idéias, conceitos e contribuições de diversos autores em relação aos problemas de desenvolvimento, pobreza e desigualdade, valorizando-se especialmente as aproximações geográficas (espaciais, territoriais e demográficas) e econômicas (indicadores de pobreza e desigualdade). A segunda parte possui um caráter aplicado e consiste em analisar a evolução dos indicadores de pobreza e de desigualdade sob uma perspectiva temporal (1991-2010) e a uma escala dos 184 municípios do Ceará. O objetivo geral é detectar os desequilíbrios territoriais na evolução da pobreza e da desigualdade no Ceará durante o período de estudo. Entre os objetivos específicos, devem-se destacar os seguintes: a natureza dos conceitos de desenvolvimento, a economia do desenvolvimento, a formação histórica do território e os condicionantes macros da evolução econômica do Ceará, do Brasil e do Mundo. A análise dos níveis de desenvolvimento dos municípios cearenses avaliados pelo IDHM mostra uma notável e considerável redução na pobreza entre 1991 e 2010, porém esse importante avanço ocorre de forma desequilibrada, uma vez que os municípios com índices de desempenho mais baixos conseguem melhorar em um ritmo mais acelerado que aqueles que estão no topo da pirâmide. No que se refere à desigualdade, a evolução do Índice de GINI mostra que houve uma melhora, porém em menor proporção que na redução da pobreza. Finalmente, apresentam-se algumas questões que devem ser aprofundadas em novos trabalhos acadêmicos. ; [fra] Cette recherche porte sur l'évolution de la pauvreté et de l'inégalité sociale dans la limite territoriale de l'Etat du Ceará (Brésil). Elle se déroule dans le contexte de l'un des sujets les plus étudiés et débattus dans le Ceará, dans le Brésil et dans le Monde, en ce qui concerne les politiques publiques pour vaincre la pauvreté et l'inégalité. La recherche approfondit plusieurs aspects traités dans le projet d'investigation sur les Déséquilibres Régionaux. Elle est réalisée dans le cadre du DEA, est cohérente avec ma formation académique en tant qu'économiste et ma fonction professionnelle comme conseiller et dans le domaine de l'élaboration de plans directeurs sociaux et territoriaux. L'objet de l'étude a un caractère multidisciplinaire, impliquant la Géographie, l'Economie, l'Histoire et la Sociologie. L'Hypothèse Principale suppose qu'entre 1990 et 2010, l'Etat du Ceará présente la réduction significative des niveaux de pauvreté et de l'inégalité sociale, mais cette réduction s'est produite de façon déséquilibrée et inégale du point de vue territorial, parmi les municipalités de l'Etat. L'investigation se divise en deux parties : dans la première l'étude du repère théorique et comprend l'analyse et la valorisation des idées, les concepts et les contributions de divers auteurs sur des thèmes liés avec le développement, la pauvreté et l'inégalité, valorisant notamment les approches géographiques (spatiales, territoriales et démographiques) et économiques (indicateurs de pauvreté et d'inégalité). La deuxième partie a un caractère appliqué, qui consiste à analyser l'évolution des indicateurs de pauvreté et d'inégalité dans une perspective temporelle (1991-2010) et dans l'échelle municipale de 184 municipalités du Ceará. L'objectif général est de détecter les déséquilibres territoriaux dans l'évolution de la pauvreté et de l'inégalité dans le Ceará durant la période en question. Parmi les objectifs spécifiques, on doit mettre en relief notamment la nature des concepts de développement, l'économie du développement, la formation historique du territoire et les déterminantes macros de l'évolution économique du Ceará, du Brésil et du Monde. L'analyse des niveaux de développement des municipalités cearenses, évalués par l' IDHM montre une grande et considérable réduction dans la pauvreté entre 1991 et 2010, cependant cet important progrès est en déséquilibre, puisque les municipalités qui ont une performance plus basse s'améliore dans un rythme plus accéléré que celles qui sont au sommet de la pyramide. En ce qui se concerne l' inégalité, l'évolution de l'indice de GINI montre qu'il y a eu une amélioration, mais dans une proportion inférieure à la réduction de la pauvreté. Pour finir je présenterai quelques questions qui devraient être approfondies dans de nouveaux travaux académiques. ; [ale] Diese Untersuchung beschäftigt sich mit der Entwicklung von Armut und sozialer Ungleichheit auf dem Gebiet der Staates Ceará (Brasilien). Sie versteht sich im Kontext einer der meist untersuchten und diskutierten Themen im Ceará, in Brasilien und in der Welt, nämlich auf die Betrachtung öffentlicher Maßnahmen zur Überwindung von Armut und Ungleichheit. Die Untersuchung vertieft verschiedene Aspekte des Forschungsprojektes "Regionale Ungleichgewichte" im Rahmen von DEA und entspricht der Ausrichtung meiner akademischen Ausbildung als Ökonom sowie meiner aktuellen beruflichen Tätigkeit im Bereich der Beratung und Entwicklung von sozialen und territorialen Steuerungsplänen. Der Gegenstand der Untersuchung hat multidisziplinären Charakter und involviert u.a. die Bereiche Geographie, Ökonomie, Geschichte und Soziologie. Die Hauptthese geht aus von der Prämisse, dass der Staat Ceará zwischen 1990 und 2010 das Ausmaß von Armut und Ungleichgewicht signifikant verringert hat. Dies geschah jedoch in ungleichem und unausgewogenen Maße, was die Ergebnisse in den verschiedenen Städten und Gemeinden des Staates betrifft. Die Untersuchung wurde in zwei Teilen entwickelt: der erste Teil bezieht sich auf den theoretischen Rahmen und beinhaltet Analyse und Bewertung von Ideen, Konzepten und Beiträgen verschiedener Autoren mit Bezug zu den Problemen der Entwicklung, Armut und Ungleichheit. Hierbei stehen besonders die geographischen (räumlich, territorial und demographisch) und die ökonomischen Betrachtungen (Indikatoren für Armut und Ungleichheit) im Vordergrund Der zweite Teil hat eher Anwendungscharakter und besteht in der Analyse der Entwicklung von Indikatoren für Armut und Ungleichheit unter zeitlichen Aspekten (1991-2010) und bezogen auf den Vergleich der 184 Gemeinden des Staates Ceará. Das Hauptziel ist es, territoriale Ungleichheiten in der Entwicklung von Armut und Ungleichheit während des Untersuchungszeitraumes im Ceará zu identifizieren. Unter den spezifischen Zielen sind hervorzuheben: das Wesen der Entwicklungskonzepte, die Ökonomie der Entwicklung, die historische Herausbildung des Territoriums und der Makrobedingungen für die wirtschaftliche Entwicklung des Ceará, Brasiliens und der Welt. Die Analyse der Entwicklungsstadien der Gemeinden im Ceará, so wie vom IDHM evaluiert, zeigt eine deutliche und beachtliche Verringerung der Armut zwischen 1991 und 2010. Diese verlief jedoch in unausgewogener Form, was sich daran zeigt, dass Gemeinden mit weniger diesbezüglichem Engagement sich schneller verbessern konnten als diejenigen an höherer Position der Pyramide. Bezogen auf die Ungleichheit zeigt der GINI Entwicklungsindex ebenfalls eine Verbesserung, dies jedoch proportional geringer als die Verringerung der Armut. Schließlich werden noch einige Fragen aufgezeigt, die in weiteren akademischen Arbeiten vertieft werden müssen.
This thesis "Essays on Trade Liberalization and Income Inequality in Developing Countries" is in three essays. The first chapter "Explaining Trade Flows: Traditional and New Determinants of Trade Patterns" deals with the hypothesis that countries trade according to their factor endowments: this is the factor abundance theory of Hecksher-Ohlin. This hypothesis is crucial for the link between trade and inequality. The relation between factor endowments and trade in goods (commodity version of Hecksher-Ohlin) provide mildly encouraging empirical results. But in the analysis of factor service trade and factor endowments (factor content version of HO), the results show that it performs poorly and reject strict HOV models in favor of modifications that allow for technology differences, consumer's preferences differences, increasing returns to scale or cost of trade. In this first paper we test if these "new" determinants help us to improve our estimation of trade patterns in commodities. The results show that HOV is "alive and well" and furthermore that the "new" determinants have not more explanatory power in the period 1980-2000 compared with the period 1960-1980. Nonetheless adding the new determinants of factor content studies help us to improve the prediction of being specialized in different manufactured products. This result was already found by previous studies. That factor endowments matter is especially robust concerning specialization according to human capital endowment. This result is probably attributable to our distinguishing among three sorts of skills. More generally, the results in this chapter provide a further justification for our concentration in the next chapter on factor endowments as factors contributing to explain why trade has different effects on income inequality. The second chapter "Openness and Inequality in Developing Countries: A New Look at the Evidence" deals with the heterogeneity among developing countries concerning factor endowments and the fact that all factor endowments do not benefit of trade openness even when there are important in a country. More precisely in this chapter we extend previous analyses that have relied only on two sorts of labor factor (skilled and unskilled) since we distinguish between two sorts of unskilled labor, non educated and primary educated, arguing that the impact of trade openness according to human capital is a non linear relationship. Indeed, with three types of labor (no education, basic and highly skilled), Wood (1994) argues that openness in poor countries might increase inequalities by helping those with basic education and leaving even further behind those with no education. The results show that trade openness raises income inequalities both for non educated abundant countries and for highly educated abundant countries. Inversely trade liberalization decreases inequality for countries well endowed in primary educated labor. These results have not been established previously. They confirm Wood (1994) framework. Our results suggest that countries with at least 20% of primary educated labor will have decreasing inequalities during their liberalization, whereas countries with at least 20% of no educated labor will have increasing inequalities. In addition, once we control for country specificity we find also that trade increase income inequalities in capital abundant countries which support the HOS model. The third chapter "Trade and Wage Inequality in Developing Countries: South-South Trade Matters" deals with wage inequality and South-South trade. Globalization does not only lead to increasing North-South (N-S) trade, the direction and composition of trade has also changed. More trade is carried out between developing countries, and more developing countries are now exporting manufactures. As developing-country markets become more important for other developing countries and the future trade liberalization will mainly concern South-South trade, we need to examine closely their trade policies and their impact on inequality. First, in accounting for heterogeneity in the South we might discover that upper middle income countries are the "Northern" countries of low income countries and that this South-South trade will increase wage inequality in those middle income countries and decreasing wage inequality in low income countries. In this chapter, we also explore if South-South trade and North-South impact differently on sector technological change, since this may explains a difference in the impact of South-South trade on wage inequality. The chapter establishes several findings. First, we observe that South-South trade increases wage inequality in developing countries, and mainly in middle income countries. Second since S-S trade increases competitiveness in skill intensive products, S-S trade appears to bring technological change more biased towards skill intensive sector than N-S trade. The fact that S-S trade is more skill intensive sector oriented increase wage inequality for all developing countries (included low income countries). Whereas for middle income country the impact of S-S trade on increasing wage inequality is mainly direct (through the fact that they are the North in this S-S trade), for low income countries it is the indirect effect through the sector biased technological change which impact more on wage inequality. ; Cette thèse "Essais sur la Libéralisation Commerciale et le Inégalités de Revenu dans les Pays en Développement" se compose de trois chapitres. La premier chapitre "Explaining Trade Flows: Traditional and New Determinants of Trade Patterns" traite de l'hypothèse selon laquelle les pays commercent en fonction de leur avantage comparative en dotations de facteurs. C'est une hypothèse importante pour le chapitre suivant sur le lien entre commerce et inégalité. Les études empiriques précédentes dans le commerce international ont cherche à établir si les prévisions de cette théorie était confirmée par les données. La relation entre les dotations de facteur et les échanges de biens (version bien de Hecksher-Ohlin) fournit des résultats empiriques plutôt encourageants. Mais dans les études de dotations de facteur et de commerce dans le service des facteurs (version contenu factoriel de HO), les résultats sont faibles et le modèle strict HOV est rejeté en faveur des modifications qui tiennent compte des différences de technologie, différences des préférences du consommateur, les rendements d'échelle croissant ou le coût du commerce. Dans ce premier chapitre nous examinons si ces « nouveaux » déterminants aident à améliorer la prédiction des échanges dans les produits. Puisque la version bien permet d'utiliser de large base de données nous comparons également deux périodes, avant et après 1980. Ainsi nous pouvons évaluer si la théorie des dotations factorielles est « valide et juste » dans les épisodes récents de libéralisation commerciale relativement au passé. Nous utilisons une procédure d'Heckman pour tenir compte des non linéarités dans la relation entre les dotations de facteurs et les exportations nettes et entre l'intensité du commerce et les exportations nettes. Nos résultats prouvent que HOV est « valide et juste » et en outre que les « nouveaux » déterminants n'ont pas plus de pouvoir explicatif dans la période 1980-2000 comparé à la période 1960-1980. Néanmoins l'addition de ces nouveaux déterminants provenant des études de contenu de facteur nous aident à améliorer la prévision de spécialisation dans différents produits manufacturés. Le rôle des dotations de facteurs est particulièrement robuste en ce qui concerne la spécialisation selon la dotation en capital humain. Ce résultat est probablement attribuable à notre distinction parmi trois sortes de qualifications. L'évolution des échanges est également déterminée par l'intensité commerciale, ici la différence en technologie, la politique commerciale, le transport et les coûts de transaction expliquent la différence dans l'intensité commerciale. Plus généralement, les résultats de ce chapitre fournissent une justification pour notre intérêt aux dotations de facteur comme facteurs explicatifs de l'effet du commerce sur les inégalités de revenu. Le second chapitre "Openness and Inequality in Developing Countries: A New Look at the Evidence" aborde l'hétérogénéité parmi les pays en voie de développement dans les dotations de facteur et le fait que tous les facteurs ne bénéficient pas de la libéralisation commerciale même lorsqu'ils sont en dotation importante dans un pays. Puisque nous incluons toutes les sortes de facteurs, nous utilisons l'inégalité globale, mesurée par le coefficient de Gini, nous essayons également de mesurer la politique commerciale plutôt que le taux d'ouverture. Bien que cette approche, en considérant le revenu global, inclut plus de deux facteurs, et étend le modèle traditionnel de HOS, elle semble plus appropriée pour analyser l'inégalité dans les pays en voie de développement car elle inclue toute la population dont une grande partie n'est pas présente dans le secteur manufacturier. De plus elle permet d'inclure des pays à bas revenu alors qu'ils ne sont pas présents dans les études sur les inégalités de salaire. Plus précisément, dans ce chapitre nous approfondissons les analyses précédentes qui se sont fondées seulement sur deux sortes de facteur de travail (qualifié et non qualifié) puisque nous distinguons deux sortes de main-d'œuvre non qualifiée, non instruits et ceux avec un niveau d'instruction primaire, arguant du fait que l'impact de la libéralisation commerciale selon le capital humain n'est pas linéaire. En effet, avec trois types de travail (aucune éducation, de base et fortement qualifié), Wood (1994) argue que l'ouverture dans les pays pauvres pourrait augmenter des inégalités en aidant ceux avec une éducation de base et sans profiter a ceux sans éducation. Ce serait seulement lorsque les plus pauvres deviendraient raisonnablement qualifiés, que les déciles les plus bas commenceraient à tirer bénéfice de la demande accrue de travail. Nous approfondissons également l'approche sur les ressources naturelles en distinguant les ressources en terre des ressources minérales qui sont différemment distribuées parmi la population. Les résultats montrent que la libéralisation commerciale augmente les inégalités de revenu pour les pays abondants en non instruits et pour les pays abondants en main d'œuvre fortement qualifiée. Inversement la libération d'échanges diminue l'inégalité pour des pays bien dotés en main d'œuvre avec une éducation primaire. Ces résultats n'ont pas été établis précédemment. Ils confirment les prédictions de Wood (1994). Nos résultats suggèrent que les pays avec au moins de 20% de travailleurs instruits d'une éducation primaire auront des inégalités décroissantes pendant leur libéralisation, tandis que les pays avec au moins 20% de travailleurs non instruits auront des inégalités croissantes. En outre, une fois que nous contrôlons pour la spécificité de pays nous trouvons également que des inégalités de revenu augmente ave l'ouverture au commerce dans les pays abondants en capitaux ce qui soutient le modèle de HOS. L'implication en matière de politique est que la libéralisation accrue peut mener aux inégalités décroissantes de revenu dans les pays en voie de développement si elle est accompagnée d'une politique d'éducation primaire pour les plus pauvres. Les ouvriers dans les pays en voie de développement doivent acquérir un niveau raisonnable de compétence pour tirer bénéfice de la libération des échanges. Le troisième chapitre "Trade and Wage Inequality in Developing Countries: South-South Trade Matters" traite des inégalités de salaire et du commerce Sud-Sud. La globalisation n'a pas seulement conduit à l'augmentation du commerce Nord-Sud (NS), mais la direction et la composition du commerce ont également changé. De plus en plus de commerce s'effectue entre les pays en voie de développement, et ces pays exportent de plus en plus de biens manufacturés. Le commerce de Sud-Sud explique maintenant environ 40 pour cent du commerce des marchandises des pays en voie de développement et environ 12 pour cent du commerce mondial des marchandises. La libération des échanges a entrainé ce développement, avec des niveaux moyens de tarif autour du tiers de leurs niveaux en 1983. Comme ces marchés émergents deviennent plus importants pour les autres pays en voie de développement et que la libération d'échanges à venir concernera principalement le commerce de Sud-Sud, nous devons examiner de manière approfondie leurs politiques commerciales et leur impact sur l'inégalité. D'abord, en s'intéressant a l'hétérogénéité au sein des pays Sud, nous pourrions découvrir que les pays revenu moyen supérieur sont les pays « Nord » des pays a revenu faible et que ce commerce de Sud-Sud augmentera l'inégalité de salaire dans ces pays de revenu moyen et diminuera les inégalités de salaire dans les pays a faible revenu. Ici c'est simplement une transposition de la théorie commerciale Nord-Sud classique. Ensuite, la libéralisation des échanges avec le Nord ou le Sud pourrait également augmenter l'inégalité parmi des ouvriers si ceux qui ont les qualifications peuvent s'adapter aux nouvelles technologies bénéficiant ainsi de l'intégration économique accrue tandis que les autres n'en bénéficieraient pas. Ici la question porte sur le lien entre libéralisation des échanges, changement technologique et l'inégalité de salaire. Plusieurs études les lient en employant le biais en faveur de plus qualifiés dans le progrès technologique. Cependant Haskel et Slaughter (2002) ont montré récemment que concernant les Etats-Unis et le Royaume Uni c'était biais technologique sectoriel par secteur et non factoriel qui expliquent les inégalités de salaire. Dans ce chapitre, nous adoptons cette approche et nous explorons si le commerce Nord-Sud impacte différemment le biais technologique sectoriel que le commerce Sud-Sud, car ceci peut expliquer la différence dans l'impact du commerce Sud-Sud sur l'inégalité de salaire. Ce chapitre établit plusieurs résultats. Premièrement, nous observons le développement d'une relation type Nord-Sud entre les pays a revenu moyen et les pays a faible revenu. Puisque le commerce Sud-Sud augmente la compétitivité dans les produits intensifs en qualification, le commerce Sud-Sud semble apporter un changement technologique biaisé en faveur des plus qualifiés relativement au commerce Nord-Sud. Deuxièmement la croissance du commerce Sud-Sud augmente l'inégalité de salaire tandis que le commerce au Nord-Sud tend à diminuer l'inégalité de salaire inter-industries. Une partie de cette croissance des inégalités salaire avec le commerce Sud-Sud vient du développement d'une relation type Nord-Sud dans le commerce Sud-Sud qui augmente l'inégalité de salaire dans les pays en voie de développement a revenu moyen. Le fait que le commerce Sud-Sud soit plus oriente vers des biens intensifs en qualification va augmenter les inégalités de salaire dans tous les types de pays en voie de développement (y compris les pays a revenu faible). Cependant pour le pays a revenu moyen l'impact du commerce Sud-Sud sur l'inégalité de salaire est principalement direct (le fait qu'ils soient le Nord dans ce commerce Sud-Sud) pour 90%, alors que pour les pays a faible revenu c'est l'effet indirect, par biais technologique sectoriel, qui impacte davantage sur l'inégalité de salaire.