Étienne Le Roy, l'un des pères de l'anthropologie du droit dont le creuset a été la connaissance des formes de partage de la terre dans les cultures africaines, nous propose dans cet ouvrage de mettre ce savoir au service d'une compréhension des communs émergents dans nos sociétés modernes. Déroulant le fil de la juridicité des communs, l'auteur nous amène à distinguer les néo-communs, ceux qui sont produits par la société capitaliste elle-même pour en comprendre toute la complexité et dégager les implications autant politiques et juridiques que scientifiques de leur émergence. Ouvrage posthume, La révolution des communs et le droit nous transmet toute l'énergie que son auteur n'a cessé de puiser dans le dialogue interculturel et la conviction que le pluralisme normatif nous apporte des outils pour nous projeter dans la postmodernité.
Le 13 août 2001, l'Union européenne et les autres représentants de la communauté internationale parvenaient à négocier un compromis entre représentants de la majorité slave et de la minorité albanaise de Macédoine, mettant un terme à six mois de conflit armé. Le rééquilibrage des rapports intercommunautaires - accepté à contrecœur par la majorité slave - intervient toutefois dans un contexte économique et social extrêmement préoccupant. Les réformes requises par la restructuration de l'économie et la préparation de l'intégration européenne ont un coût social élevé et alimentent des frustrations qui pourraient se manifester dans un registre identitaire. Combien de temps faudra-t-il avant que le mécontentement sensible dans la société ne trouve une traduction politique et quelle forme cette dernière prendra-t-elle ? La vivacité des réactions suscitées par l'annonce du nouveau maillage communal, dernier pilier des accords d'Ohrid, en juillet 2004, fournit un premier indicateur des enjeux autour desquels les déceptions par rapport à la majorité élue en septembre 2002 pourraient trouver à s'articuler dans un contexte de méfiance aiguë entre les deux principales communautés.
Le 13 août 2001, l'Union européenne et les autres représentants de la communauté internationale parvenaient à négocier un compromis entre représentants de la majorité slave et de la minorité albanaise de Macédoine, mettant un terme à six mois de conflit armé. Le rééquilibrage des rapports intercommunautaires - accepté à contrecœur par la majorité slave - intervient toutefois dans un contexte économique et social extrêmement préoccupant. Les réformes requises par la restructuration de l'économie et la préparation de l'intégration européenne ont un coût social élevé et alimentent des frustrations qui pourraient se manifester dans un registre identitaire. Combien de temps faudra-t-il avant que le mécontentement sensible dans la société ne trouve une traduction politique et quelle forme cette dernière prendra-t-elle ? La vivacité des réactions suscitées par l'annonce du nouveau maillage communal, dernier pilier des accords d'Ohrid, en juillet 2004, fournit un premier indicateur des enjeux autour desquels les déceptions par rapport à la majorité élue en septembre 2002 pourraient trouver à s'articuler dans un contexte de méfiance aiguë entre les deux principales communautés.