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Le populisme est souvent associé à la revalorisation de la démocratie et même du pouvoir du peuple par des aspirants chefs charismatiques qui prétendent libérer ce peuple du contrôle d'une élite. Or, un retour dans l'histoire des États-Unis révèle qu'Andrew Jackson est non seulement le premier président populiste, mais aussi le premier à s'être prétendu « démocrate » et à avoir associé les élections à la démocratie. La discussion propose de rappeler l'histoire de l'émergence des rhétoriques populiste et démocratique, dans le cadre de luttes électorales pour le pouvoir, et suggère que les forces progressistes ne devraient pas tant développer un « populisme de gauche » que revenir au sens originel du mot « démocratie », à savoir le pouvoir directement exercé du peuple, par le peuple, pour le peuple. C'est ce que proposent d'ailleurs des mouvements sociaux contemporains, qui pratiquent les assemblées délibératives à l'agora. ; Populism is often associated with the revalorization of the democracy and even of people power by aspiring and charismatic leaders that purport to free these people from elite control. And yet, to return to this aspect of United States history reveals that Andrew Jackson is not only the first populist president, but also the first "democrat" to associate the elections with democracy. The discussion historically retraces the emergence of populist and democratic rhetoric within the context of electoral struggles for power, and suggests that progressive forces need not necessarily develop a "leftist populism" rather than return to the original meaning of the word "democracy," that is, the direct power exerted on the people, by the people, for the people. This is what is otherwise proposed by contemporary social movements practicing public deliberative assemblies.

This thesis aims to empirically investigate the effects of foreign aid on different aspects of governance in recipient countries, namely elections, corruption, and democracy. The firstchapter focuses on electoral outcomes in Uganda, the second chapter focuses on World Bank aid and corruption in firms, and the last chapter focuses on aid and country-level democratic outcomes globally. The results shown that aid has different impacts on different aspects of goverance. I find evidence of aid used as a vote-buying mechanism to benefit the incumbent in Uganda, but multilateral aid seems to reduce corruption at the firm-level, and aid also seems to foster democracy albeit with a very small effect. ; Cette thèse propose une analyse empirique des effets de l'aide étrangère sur différents aspects de la gouvernance dans les pays bénéficiaires, à savoir les élections, la corruption et la démocratie. Le premier chapitre se concentre sur les résultats électoraux en Ouganda, le deuxième chapitre se concentre sur l'aide de la Banque mondiale et la corruption dans les firmes, et le dernier chapitre se concentre sur l'aide et la démocratie au niveau des pays dans le monde. Les résultats ont montré que l'aide a des impacts différents sur différents aspects de la gouvernance. Je trouve des évidences de l'utilisation de l'aide comme mécanisme d'achat de votes au profit du titulaire en Ouganda, mais l'aide multilatérale semble réduire la corruption au niveau de l'entreprise, et l'aide semble également favoriser la démocratie, bien qu'avec un très petit effet.

This thesis aims to empirically investigate the effects of foreign aid on different aspects of governance in recipient countries, namely elections, corruption, and democracy. The firstchapter focuses on electoral outcomes in Uganda, the second chapter focuses on World Bank aid and corruption in firms, and the last chapter focuses on aid and country-level democratic outcomes globally. The results shown that aid has different impacts on different aspects of goverance. I find evidence of aid used as a vote-buying mechanism to benefit the incumbent in Uganda, but multilateral aid seems to reduce corruption at the firm-level, and aid also seems to foster democracy albeit with a very small effect. ; Cette thèse propose une analyse empirique des effets de l'aide étrangère sur différents aspects de la gouvernance dans les pays bénéficiaires, à savoir les élections, la corruption et la démocratie. Le premier chapitre se concentre sur les résultats électoraux en Ouganda, le deuxième chapitre se concentre sur l'aide de la Banque mondiale et la corruption dans les firmes, et le dernier chapitre se concentre sur l'aide et la démocratie au niveau des pays dans le monde. Les résultats ont montré que l'aide a des impacts différents sur différents aspects de la gouvernance. Je trouve des évidences de l'utilisation de l'aide comme mécanisme d'achat de votes au profit du titulaire en Ouganda, mais l'aide multilatérale semble réduire la corruption au niveau de l'entreprise, et l'aide semble également favoriser la démocratie, bien qu'avec un très petit effet.

Plusieurs travaux sur la relation entre police et démocratie montrent comment, à la fois, le droit encadre et contraint l'usage de la violence par la police, et que le fonctionnement même des institutions policières, judiciaires et politiques offre à la police des normes d'usage de la violence en marge du droit. Même s'il arrive que des policiers et des policières soient jugées et condamnées, des victimes et des collectifs militants dénoncent une « impunité » policière et un manquement de l'État de droit — perçu comme garant de la démocratie — en matière de traitement des violences policières par la justice. À partir de l'observation du procès en appel du policier Damien Saboundjian à la cour d'assises de Paris en 2017, nous nous interrogeons sur la décision improbable qui a été prise au sein du tribunal : remettre en question la version du policier accusé et la légitimité de son usage de la violence. L'article émet l'hypothèse suivante : la condamnation, même exceptionnelle, repose sur la rupture d'un équilibre des rapports de force entre la justice et la police au sein d'une configuration spécifique qu'est le procès d'un membre de la police.

Résumé La Californie est en tête en Amérique par son enthousiasme pour la démocratie directe. Au cours du siècle dernier, les Californiens ont adopté 105 projets soumis au référendum d'initiative populaire. Mais tandis que le processus législatif classique est lent, ouvert et consensuel, le référendum d'initiative populaire est l'aboutissement d'une rédaction à huis-clos, par de petits groupes peu équipés pour la tâche. Il n'est pas non plus certain qu'il exprime l'opinion d'une majorité de Californiens, particulièrement avec les Latinos qui sont sous-représentés dans l'électorat, ni que la démocratie directe ait réussi à contenir l'influence des intérêts catégoriels. Souvent contourné par les institutions représentatives de Sacramento auquel il cherche à imposer le « people's rule », au total le référendum d'initiative populaire offre des résultats contrastés.

1.Les catégories de la modernité politique --Les facettes du pouvoir politique --Une approche fonctionnelle du pouvoir politique --Une approche élitiste du pouvoir politique --Une approche relationnelle du pouvoir politique --Le pouvoir politique comme rapport de domination --Le concept problématique de l'État --La notion complexe de citoyenneté --La citoyenneté moderne : définition --Le processus d'extension et d'institutionnalisation --Les devoirs du citoyen --La société civile --La conception moderne de la société civile --Les mutations de la société civile au XXe siècle --La démocratie représentative comme expression de la modernité politique occidentale --Configurations institutionnelles et principes de fonctionnement --La démocratie représentative comme rationalisation de l'irrationnel --Les partis politiques modernes --Définitions, formes et types de partis politiques --Fonctions des partis politiques --Influence des partis de masse sur la manière de faire de la politique et sur le leadership partisan --La notion de système politique --2.Le processus électoral de 1987-1990 : impossible normalisation de la vie politique en Haïti --La chute-de-la-dictature des Duvalier : crise de l'État sur fond de crise socioéconomique aiguë --Les élections de 1987 : le fusil d'assaut contre le bulletin de vote --Une Assemblée constituante très peu représentative et travaillant sous pression --La Constitution de 1987 et le nouveau régime politique haïtien --Les acteurs politiques et le respect des règles du jeu --Les élections du 29 novembre 1987 : chronique d'un bain de sang annoncé --Les élections de 1988 : le souverain, c'est l'armée --Le secteur démocratique tente de relever le défi --Élections ou nomination? --L'autorité de nomination est l'autorité de révocation --Les élections de 1990 : démocratie plébiscitaire ou résurgence du populisme haïtien? --Les mises en place --Le positionnement des acteurs politiques internes --Les dessous d'une candidature insolite --L'élection plébiscitaire du 16 décembre 1990 --3.La crise de 1991-1994 : impossible compromis politique et second effondrement de l'état fragile haïtien --Gestion interne de la crise --L'instrumentalisation du Parlement par l'armée --Utilisation de techniques modernes de désinformation et diabolisation d'Aristide comme stratégie de justification du coup d'État --Le caractère répressif du pouvoir issu du coup d'État --La résistance populaire --Des élections sénatoriales à l'haïtienne --Gestion externe de la crise --La lutte de Jean-Bertrand Aristide pour la reconquête du pouvoir --L'Organisation des États américains et la crise haïtienne --L'Organisation des Nations Unies et la crise haïtienne --L'Accord de Governors Island : un échec prévisible --De la diplomatie de la négociation à celle de la coercition --Second effondrement de l'État fragile haïtien --L'administration Clinton écarte l'hypothèse d'une nouvelle "Somalie" en Haïti --L'invasion négociée --L'État haïtien s'effondre comme un château de cartes --4.Les élections de 1995 et de 1997 : la personnalisation extrême du pouvoir d'état

Cette contribution analyse, explique et évalue l'articulation entre les objectifs de démocratisation et de démocratie culturelle dans les règles de droit qui régissent un secteur particulier des politiques culturelles, celui des Centres culturels dans la Communauté française de Belgique, aujourd'hui en pleine mutation. L'objectif poursuivi est double. Il s'agit d'abord de montrer qu'un processus de fragmentation et d'empilement des politiques culturelles s'est développé en raison d'une impossibilité – institutionnellement et politiquement construite – à penser une complémentarité entre démocratisation culturelle et démocratie culturelle. Il s'agit ensuite d'expliquer la perméabilité des politiques culturelles au référentiel des droits culturels et ses conséquences pour l'articulation entre les objectifs politiques de démocratisation et de démocratie culturelle.

L'histoire de la politisation des campagnes françaises au XIXe siècle envisage deux grands types de problèmes, qui se traduisent par deux approches historiographiques : la progression de la démocratie sociale et politique depuis la Révolution, et le bilan de l'intégration des communautés paysannes dans la collectivité nationale. Dans tous les cas, se pose la question des limites chronologiques et des bases sociales d'un processus d'apprentissage politique dont les élections et la vie de sociabilité sont des étapes éminentes. En dépassant les oppositions classiques archaïsme /modernité et local /national, les recherches actuelles privilégient une histoire sociale du politique, qui donne tout son sens à l'organisation interne des communautés agraires et insiste sur les instruments sociaux et politiques de maîtrise du territoire dans les campagnes.

Intro -- Titre -- Copyright -- « Notre Francophonie n'est ni une tour, ni une cathédrale. Elle s'enfonce dans la chair ardente de notre temps et ses exigences » -- Chapitre 1 - La Francophonie force de proposition et d'innovation -- 1.1 Une présence renforcée sur l'échiquier international -- 1.2 Une Francophonie des réseaux au côté des populations -- Chapitre 2 - Œuvrer pour l'émergence de la gouvernance démocratique -- 2.1 Assurer partout la paix et la sécurité -- 2.2 Ancrer la démocratie et l'État de droit -- 2.3 Défendre l'universalité et l'effectivité des droits et des libertés -- 2.4 Se mobiliser face aux nouveaux défis et aux menaces globales - Lutter contre le terrorisme et la radicalisation violente -- Pour une approche humaniste des migrations -- Plaidoyer pour les pays en crise : renouer les fils du dialogue -- Chapitre 3 - Vers une meilleure insertion des populations francophones dans l'économie mondiale -- 3.1 Investir dans le capital humain pour une croissance partagée et un développement responsable -- 3.2 Du plaidoyer à l'action pour un développement durable -- 3.3 Le numérique au cœur du développement et de l'innovation -- Chapitre 4 - L'éducation : une arme de construction massive -- Chapitre 5 - Un espace riche de ses diversités -- 5.1 Culture et diversités culturelles, dessiner les contours d'un nouvel humanisme -- 5.2 Le français : une langue vivante en résonnance avec le monde -- Chapitre 6 - La Francophonie au rythme du monde : de Dakar à Erevan -- « Au moment où nous marchons vers le cinquantième anniversaire de la Francophonie, demandons-nous, ici à Erevan, en toute conscience et en toute responsabilité, de quel côté de l'Histoire nous voulons être ? » -- Annexes -- Francophonie : carte d'identité -- L'ensemble opérationnel francophone -- Sites -- Repères chronologiques 2015 - 2018 -- Table des matières

"Le sociologue Bruno Latour affirme que l'adoption des postulats du pragmatisme américain permettrait aux Français de conceptualiser et de valider leurs catégories politiques d'une manière à surmonter la crise de la représentation politique affectant la démocratie parlementaire française. Il appuie ses propos en présentant le débat politique ayant opposé Walter Lippmann à John Dewey, deux auteurs pragmatiques du début du 20e siècle. De fait, Latour participe à cet engouement français pour la tradition politique américaine ; le pays de « la Démocratie » continue de fasciner. L'objectif de ce mémoire est de comprendre les conséquences politiques et sociales qu'engendre l'adoption d'une conception pragmatique du politique. Latour a-t-il raison de s'enthousiasmer pour ces modèles politiques ? En plus de procéder à une analyse comparative des modèles démocratiques de Lippmann et de Dewey, nous dresserons un portrait sociohistorique de la Progressive Era, époque où la société américaine connut de grandes transformations."

Résumé Depuis 1989, la démocratie polonaise n'a pas réussi à consolider son système partisan, entraînant un vaste mécontentement populaire. Les dernières élections indiquent que la Pologne est en train de connaître un réalignement politique majeur : pour la première fois, la coalition au pouvoir compte extrémistes de droite, nationalistes et populistes opportunistes qui rejettent le programme de réforme, ainsi que les objectifs et stratégies mis en place par les gouvernements précédents. Ce système partisan idiosyncrasique – marqué par une instabilité inhérente, une faiblesse organisationnelle, une tendance croissante à l'extrémisme politique et dont le programme rétrograde risque d'affecter le processus de modernisation amorcé depuis quinze ans – remet sérieusement en question les engagements de la Pologne envers l'UE.