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L'école française se montre régulièrement démunie face à des enfants et des adolescents dont les discours viennent heurter les principes de la laïcité et de la citoyenneté. Face à ces phénomènes, les acteurs de l'école font l'hypothèse que les élèves ont changé, ont perdu leurs repères, sont déstructurés, et que l'école, passive devant ce phénomène, n'a plus qu'à tenter de gérer cette difficulté dont elle est une simple victime. Pourtant, selon nous, l'école n'est pas victime d'une disparition du sujet qui vient empêcher le fonctionnement de l'institution : elle est responsable de processus de désinstitutionnalisation qui empêchent l'émergence du sujet. Nous proposons ici de penser l'articulation entre promotion de la culture, institution du sujet et travail de la citoyenneté et de la laïcité, en nous appuyant sur la description d'un dispositif pédagogique innovant, fondé notamment sur le recours aux grands récits.

Dans son travail de recherche mené selon une démarche clinique d'orientation psychanalytique, l'auteur analyse deux familles de discours sur les pratiques professionnelles numériques. L'une s'inscrit dans une perspective biographique et de réappropriation de pouvoir d'agir dans l'institution scolaire. La seconde est gouvernée par des émiettements de la pratique et des processus de déliaison psychique.

L'objet de cette contribution est de rendre compte des différents processus réflexifs qui sous-tendent la réalisation de mon investigation empirique dans le cadre de ma recherche doctorale. Pour interroger les rapports qui s'opèrent à partir de mes implications et de mes appartenances, je me propose de mettre en vis-à-vis, d'un côté, les questions épistémiques et méthodologiques liées à l'élaboration de ma thèse et, de l'autre, les situations concrètes auxquelles renvoient mon travail d'enquête réalisée en « terrain sensible ».

Le rôle de l'école est de former des citoyens à partir d'une référence identitaire qui n'autorise pas l'intrusion de cultures jugées hors normes. Or, la France est une société pluriculturelle et la présence des jeunes Français issus de l'immigration ouest-africaine dans l'école pose question. Cet article vise à approcher la construction identitaire de ces jeunes dans un espace où les pluralités culturelles et identitaires sont perçues comme des menaces. La réussite scolaire d'une partie des jeunes issus de l'immigration indique, au contraire, la nécessité de concilier, voire de réconcilier, les différentes cultures qui construisent le futur citoyen d'une société pluriculturelle.

L'École française se caractérise par des indicateurs très médiocres concernant le bien-être et le sentiment des enfants d'être chez eux à l'école. Cet article analyse une démarche de reconstruction d'une école dans un quartier défavorisé d'une ville française de taille moyenne. La recherche ethnographique et sociologique est fondée sur la constitution et le suivi d'un groupe comprenant les différents acteurs du quartier concernés par l'école. Cette démarche expérimentale montre les potentialités et les obstacles d'une ouverture de l'école à de nouveaux objets et de nouveaux acteurs. Les auteurs proposent, pour avancer vers une école du care , de politiser des enjeux pragmatiques quotidiens de la communauté éducative et de contourner les polémiques théoricistes autour des valeurs de l'école.

Cette contribution traite de la façon dont on peut inciter les futurs enseignants à développer des compétences dans le cadre de leur formation. Croisant les regards sur les interactions dans la classe et sur les pratiques d'enseignement en France et en Allemagne, les auteures soulignent l'importance à accorder aux sujets-élèves et le rôle que joue la manière de s'adresser à eux et de les reconnaître. Le travail mené sur des études de cas dans différents contextes culturels permet en particulier aux étudiants de développer et de renforcer des compétences interculturelles – compétences indispensables pour de futurs enseignants face à l'accroissement de l'hétérogénéité sociale et scolaire.

L'objet de cette contribution est d'interroger la manière dont les élèves vivent l'expérience de l'école. On se demandera en particulier comment ils rencontrent le monde social et culturel de l'école, comment ils investissent le domaine propre d'activité et de production de l'institution scolaire, la transmission-appropriation des savoirs, quel sens et quelle forme ils donnent à cette expérience de l'école dans leur histoire de socialisation et dans leur construction personnelle.

L'inclusion scolaire incarne la volonté de ne plus écarter les élèves handicapés des voies scolaires ordinaires et de leur permettre de devenir des membres à part entière de l'école, plus largement de participer à une commune citoyenneté. Or, la participation sociale dépend pour une part de la manière dont les acteurs (ordinaires et handicapés) donnent forme à l'inclusion. Après avoir rappelé les principes du paradigme inclusif, l'article traite d'abord des enjeux biographiques de l'inclusion scolaire. Il montre ensuite, par l'exemple du travail, que ces enjeux ne sont pas réductibles au champ scolaire puisque l'inclusion dépend du sens donné aux événements et du contexte dans lequel ils se produisent.

L'article cherche à caractériser les parcours professionnels des enseignants du premier degré, notamment du point de vue des évolutions identitaires vécues. L'hypothèse d'un processus dynamique, entre permanence et reconfigurations, est envisagée car les jalons institutionnels ne semblent pas établir entièrement « l'identité enseignante ». L'analyse de récits de vie professionnelle, recueillis auprès de professeurs des écoles en milieu de carrière, pointe une nécessaire prise en compte des dimensions biographique (parcours personnel, motivations et représentations par rapport au métier, éléments des sphères familiales) et située (environnement de travail des différents postes occupés, effets croisés des politiques nationales et locales d'éducation), pour mieux saisir la complexité du métier et les logiques d'engagement dans le travail.