La manière dont les mandats de négociation sont octroyés à la Commission pour mener les négociations de l'Union européenne en matière commerciale fait d'elle un négociateur particulier. La publicité donnée aux instructions de négociation tend à en diminuer la valeur et à reporter le vrai mandat sur des instructions orales complexes à interpréter. Le contenu des mandats dévoilés fin 2014 et début 2015 montre une Commission concentrée sur des objectifs offensifs larges, au détriment de ses « lignes rouges ».
Pendant la guerre froide, l'Algérie était un partenaire privilégié de l'Union soviétique. Les liens entre les deux pays se sont distendus dans les années 1990 avant de connaître un regain depuis quinze ans. Si les relations commerciales entre Alger et Moscou restent faibles, il en va tout autrement de la coopération dans les domaines militaire et énergétique. L'Algérie est le deuxième importateur d'armes russes et a fait appel à la Russie pour construire sa première centrale nucléaire.
À l'issue de la Première Guerre mondiale, la négation du génocide des Arméniens est devenue un point central de l'idéologie officielle en Turquie. Jusqu'au milieu des années 2000, des intellectuels ont été poursuivis en justice pour avoir parlé du génocide en public. Des signes d'ouverture sont toutefois perceptibles, dans les sphères gouvernementales et dans la société civile. À terme, Ankara finira par reconnaître la responsabilité de l'Empire ottoman dans ce génocide.
La crise actuelle en Méditerranée s'inscrit dans une configuration migratoire inédite à l'échelle mondiale. Dans ce contexte, les trois ensembles méditerranéens Maghreb-Europe, Balkans, Proche-Orient, présentent des caractères particuliers pour les déplacements de populations. Mais qu'il s'agisse de réfugiés – de plus en plus nombreux –, ou de migrants économiques, les instruments européens restent essentiellement nationaux, et ne correspondent pas aux exigences d'une situation nouvelle.
Depuis son indépendance en 1960, la Somalie n'a connu que peu de périodes de stabilité. Les guerres avec ses voisins – en particulier l'Éthiopie – ont alterné avec de graves troubles internes, notamment depuis la chute du dictateur Syad Barre en 1991. Quatre causes expliquent cette instabilité chronique : l'incapacité à instaurer un État fort, la lutte pour les ressources, la montée en puissance de l'islamisme radical et la fréquence des interventions extérieures.